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Elections 2003

Osman Saglam, conseiller communal 

 

L'"affaire Saglam"

lundi 3 février 2003 9:37

[suffrage-universel] Belgique - Osman Saglam, ex-futur sénateur coopté

Pour rappel, Osman SAGLAM est ce conseiller communal PS de Saint-Josse (région bruxelloise) dont le nom a été évoqué depuis quelques semaines comme éventuel candidat au sénat du CDH (ex-PSC), voire comme futur sénateur coopté de ce parti. Fin décembre, il était présent sur le plateau de l'émission télévisée "Mise au point" (RTBF) en tant que "porte-parole des fédérations turques" lors d'un débat sur la Ligue Arabe Européenne.

Mardi dernier, j'ai enfin eu une longue discussion de près de deux heures avec Osman SAGLAM
"enfin" parce qu'à plusieurs reprises pendant plus d'une semaine nous avions fixé des rendez-vous auxquels il ne venait pas, qu'il fermait son gsm aux alentours de l'heure de rendez-vous et ne me recontactait pas avant le lendemain au moins, j'avais fini par croire qu'il ne voulait pas vraiment me rencontrer ! Mais c'était, d'après lui, parce qu'il était en plein dans de délicates négociations et ne pouvait donc les compromettre en en discutant avec un shaitan comme moi.

Le texte qui suit n'a pas été publié plus tôt parce qu'Osman, à qui j'en avais envoyé une première version, l'avait commenté d'un bref et sec "texte à revoir". Nous avions convenu de nous revoir vendredi, pour que Mehmet Koksal puisse l'interviewer en bonne et due forme, mais le "porte-parole" prétexta un déplacement urgent en province pour proposer, in extremis, de substituer à cet interview un texte qu'il nous ferait parvenir dimanche soir au plus tard. Nous sommes lundi matin, aucune nouvelle d'Osman.


Osman Saglam: "je suis victime d'un complot"

Mardi dernier, j'ai rencontré Osman Saglam, dont il se dit de plus en plus qu'il pourrait bien troquer son étiquette socialiste pour celle des démocrates humanistes en échange d'un siège de sénateur. Mais qui est par ailleurs accusé par des militants associatifs turcs d'avoir inventé de toutes pièces le titre de "porte-parole des fédérations turques" sous lequel il s'était présenté en décembre sur le plateau de "Mise au point". D'après eux, aucune desdites "fédérations" ne l'aurait mandaté, il s'agirait soit d'une grossière tromperie soit d'une manifestation de mythomanie aiguë, mais aussi d'un excès de naïveté ou d'un manque d'éthique de la part du journaliste qui l'a présenté sous cette dénomination sans prendre la peine d'en vérifier la légitimité.

Pour Osman Saglam, les choses sont claires:

1) Il a été mandaté par quatre fédérations turques au moins, et d'autres associations turques, pour être leur porte-parole d'abord à l'émission Mise au Point, ensuite pour négocier avec divers partis francophones l'insertion de candidats d'origine turque sur leurs listes pour les législatives du 18 mai. Leur choix s'est porté sur lui malgré le fait qu'il ait une étiquette politique, parce que, et Osman le regrette, il n'y a pas beaucoup d'autres éléments valables dans cette communauté qui auraient été à même de remplir une tâche nécessitant un tel talent de négociateur. Plusieurs dirigeants bruxellois de de son parti (e.a. Anne-Sylvie Mouzon, présidente du CPAS de Saint-Josse et députée régionale, Philippe Moureaux, bourgmestre de Molenbeek, sénateur, président de la Fédération bruxelloise du PS, et Jean Cornil, sénateur et vice-président de cette fédération) ont tout le temps été mis au courant de ces négociations et de son statut de porte-parole.

2) Après la brillante prestation d'Osman à "Mise au point", qui lui a assuré un notoriété exceptionnelle, Joëlle Milquet, présidente du CDH, lui a écrit et a fait des propositions très généreuses à "la communauté turque" en cas d'"adhésion structurée" en provenance de celle-ci, soit un poste de secrétaire national, des postes de secrétaires régionaux dans les fédérations d'arrondissement et un statut de groupe spécifique à l'instar de ce qui existe pour les Marocains. Osman m'a montré la lettre à en-tête du CDH, signée de Joëlle MILQUET et adressée à son adresse privée, elle contient bien ces propositions. Il m'a par ailleurs confirmé qu'elle lui a proposé d'être lui-même ce candidat mais qu'il a décliné l'offre par fidélité indéfectible à son parti, le PS. Il n'avait jamais été question dans son chef d'évoquer sa propre candidature au CDH: il négociait pour qu'un(e) candidat(e) d'origine turque figure en position visible sur leur liste au sénat, et des démarches similaires avaient d'ailleurs eu lieu vers le MR et le PS. Ceux qui l'accusent d'avoir négocié sa propre candidature avec le CDH ne sont que les victimes de rumeurs propagées par ses ennemis au sein du PS de Saint-Josse, jaloux de sa brillante et mémorable prestation à la télévision.

3) Lui-même n'a jamais pris la peine de déposer sa candidature dans les règles pour figurer sur
la liste PS au Sénat, et n'était pas intéressé par celle à la Chambre, mais il a essayé de faire pression sur le PS pour se positionner lui-même sur cette liste en utilisant pour argument que le CDH allait mettre un(e) candidat(e) d'origine turque en position visible sur sa liste, d'après lui en troisième position (une jeune femme originaire de La Louvière ou de Charleroi, croit-il savoir). Il a présenté sa propre candidature sur la liste PS non au titre de simple conseiller communal mais à celui de "porte-parole des fédérations turques", ce qui aurait dû, en toute logique convaincre son parti, qui l'a en fin de compte cruellement déçu, et la "communauté turque" à travers lui.

4) Les fédérations qu'il a représentées sur les plateaux de télévision et de négociation étaient la Fédération turque, la Fédération islamique, EYAD et Diyanet, les représentants de ces fédérations qui l'ont mandaté étaient Durali Tasatan ("président de la Fédération turque"), Necahat Sevik ("vice-président d'EYAD"), Ethem Kislali (représentant de la Fédération islamique) et Osman Duran ("responsable de la Diyanet bruxelloise"). Toutes ces personnes disposaient d'une légitimité suffisante au sein de leur "fédération" pour le mandater, mais il est évidemment toujours possible que des esprits chagrins estiment que seule une décision d'un conseil d 'administration pouvait engager une association sur une décision politique de cette nature. A part Kislali, ces personnes, ainsi que d'autres, ont accompagné Osman Saglam lors des rencontres avec le CDH. La "Fédération turque" dont il est question est bien celle dont le siège se trouve 255 avenue Rogier à Schaerbeek, et Osman n'a jamais entendu dire qu'il s'agirait en fait des Loups Gris, une association liée au parti fasciste turc MHP, il s'agit là d'affirmations de ma part qui n'ont aucun fondement. La "Fédération islamique" est celle située 124 chaussée de Haecht, et il n'y a que moi pour l'appeler "Milli Görüs". EYAD est bien une "fédération" et non simplement une des nombreuses asbl turques bruxelloises regroupant des personnes originaires de la localité d'Emirdag. Quant à la "Diyanet bruxelloise", elle est d'après lui la branche la plus importante de la Diyanet en Belgique.

Pierre-Yves Lambert
site http://www.suffrage-universel.be/

liste de diffusion http://fr.groups.yahoo.com/group/suffrage-universel

Les résultats de l'enquête journalistique de M. Koksal auprès du CDH, du PS et de plusieurs organisations turques sur base des déclarations d'O. Saglam seront publiés en fin de soirée ce lundi sur la liste de diffusion "Suffrage Universel" (accessible à l'adresse http://fr.groups.yahoo.com/group/suffrage-universel pour les non-abonnés).


mardi 4 février 2003 0:55

[suffrage-universel] Belgique - Sénateur? "Pas définitivement sûr..."

Sénateur? "Pas définitivement sûr..."

En ce moment, Osman Saglam est un homme stressé. La voix qui tremble, le ton hésitant, il argumente sa position à travers son portable au volant de sa voiture. J'enverrai un communiqué pour clarifier les choses, martèle-t-il en esquivant notre rencontre prévue deux jours auparavant. Oui, mais... on a fixé la rencontre mais ce n'était pas "définitivement sûr" (sic.), explique le jeune conseiller socialiste d'un ton un peu hautain.

De fait, il y a encore quelques jours, par une astucieuse manoeuvre, cet obscur conseiller communal de Saint-Josse se voyait presque offrir sur un plateau le probable seul poste de sénateur coopté chez les démocrates-humanites (cdH, ex-Parti social-chrétien). Mais voilà, la peau de l'ours vendue trop vite sur la chaussée de Haecht, le quartier turc, qu'il devait déjà déchanter en criant au complot politique.

Entrons dans ce bazar politique de plus près. Flash back sur décembre 2002 : en pleine affaire Abou Jahjah dans les médias et alors que les journalistes belges accordent la plus forte attention de leur histoire aux minorités d'origine musulmane en Belgique, Saglam a l'idée géniale de contacter la première chaîne de télévision francophone en se présentant comme "le porte-parole des fédérations turques de Belgique" afin de participer au débat hebdomadaire en présence de grosses pointures de la politique belge.

Il prétend représenter la Fédération turque (extrême-droite, mieux connue sous le vocable "Loups Gris"), la Fédération islamique (Milli Görüs, proche du parti islamiste au pouvoir à Ankara), EYAD (une association de personnes originaires de la localité d'Emirdag) et Diyanet (Fédération religieuse islamique turque liée à l'ambassade).

On verra donc le porte-parole en costume cravate et la mèche légèrement détachée exprimer les "opinions de la communauté turque de Belgique" sur l'actualité des patrouilles arabes à Anvers. Intervention brève, émotive mais pas mal pour une première devant un tel auditoire où Osman Saglam gagne sur tous les fronts.

Le front local d'abord puisqu'il double les autres élus locaux turcs, concurrents politiques plus habitués des médias, mais aussi sur le front national où son titre de porte-parole des fédérations turques attise les convoitises en terme d'électorat potentiel. En effet, sur les 140.000 personnes turcs ou d'origine turque vivant en Belgique, plus de 65 000 possèdent la nationalité belge et donc le droit de vote. Dans ce débat décisif de décembre sur RTBF, on rencontre la star du moment (Abou Jahjah - leader de la Ligue arabe européenne) contre le tsar de la police (Antoine Duquesne - ministre de l'Intérieur MR) mais aussi la vice-première ministre Laurette Onkelinckx (PS) et Joëlle Milquet (Présidente du cdH).

Le débat politique hebdomadaire se termine, comme d'habitude, par un accord sur le désaccord mais, plus intéressant, des contacts se créent juste après. Osman Saglam prétend qu'à la suite de cette émission Joëlle Milquet lui aurait écrit une lettre et fait des propositions très généreuses à la "communauté turque" en cas d'adhésion structurée en provenance de celle-ci. Au cdH, on affirme que c'est Osman Saglam qui prend contact directement avec le parti pour expliquer sa déception des socialistes et sa volonté de rejoindre le cdH. Le fait est que des rencontres en coulisse se déroulent en vue de négocier des places sur les listes.

Toujours fin décembre, Osman insiste pour avoir une entrevue avec le vice-président de la fédération bruxelloise du PS (le sénateur Jean Cornil) en qualité de "porte-parole des fédérations turques de Belgique". Lors de cet entretien, il fait part à nouveau de sa déception du parti socialiste car aucun candidat d'origine turque ne figure sur la liste du Sénat. Jean Cornil reste attentif aux doléances du membre tout en signalant qu'un candidat d'origine turque figure sur la liste à la Chambre. Manque de pot, ce n'est pas de lui qu'il s'agit.

Pourtant Osman est persuadé qu'il n'y a pas beaucoup d'autres éléments valables dans sa communauté qui auraient été à même de remplir la tâche de député. Il entreprend donc de rencontrer la Présidente Joëlle Milquet afin de "négocier pour qu'un candidat d'origine turque figure en position visible sur leur liste au Sénat." Plusieurs rencontres se déroulent entre Milquet, Saglam et d'autres membres d'associations turques, ensemble et séparément. Les rumeurs s'emplifient sur le transfert programmé du probable futur sénateur cdH coopté d'origine turque. Le sujet devient rapidement le fond de commerce des "analystes communautaires" où tantôt dans le coin d'une association tantôt autour d'un pide dans un restaurant (de la chaussée de Haecht, évidemment) les calculs se multiplient sur ses chances de réussite. L'affaire est presque dans le sac. L'apparition d'Osman à la télévision lors du congrès du cdH à Liège confirme les prévisions des leaders d'opinion. Finalement si cela continue, il ne va même pas avoir besoin d'affiches électorales puisque l'information est répercutée plus vite que prévu.

Cependant Saglam vend la peau de l'ours trop rapidement et Milquet, visiblement plus tentée par une candidate après une fronde d'autres responsables de son parti contre le pont d'or offert à Saglam, contacte d'autres personnes pour sa liste, dont au moins deux adhérentes d'autres partis (SP.A et PS). D'après nos entretiens privés, il apparaît que ni EYAD, ni la Diyanet, ni la Fédération turque n'ont ou n'avaient mandaté Monsieur Saglam comme porte-parole. Ce titre a probablement été usurpé par le copinage avec certains membres de ces associations ou fédérations. "Osman Saglam ne peut pas parler au nom d'EYAD" précise sèchement son président Metin Edeer. "Diyanet n'a jamais donné un tel mandat à Osman Saglam" enchaîne le responsable Osman Duran. Enfin Ethem Kislali de la Fédération islamique nie ce titre à Saglam d'un ferme communiqué envoyé notamment au PS. Désavoué et déçu, Osman se défend en hurlant au complot politique local, en niant toute intention de transfert vers le cdH et accuse ses adversaires au sein même de son propre parti actuel (PS) d'être à l'origine de rumerurs malveillantes sur son éventuel transfert. Pourtant, "Lors de notre rencontre, j'avais l'impression d'un énorme chipotage, d'un jeu de politique politicienne que je n'aime vraiment pas" explique le sénateur Jean Cornil qui n'a rencontré Osman Saglam que deux fois en tout et pour tout.

Parole d'ex-porte-parole, on avait rarement vu un tel chipotage se transformer en feuilleton politique...

Mehmet KOKSAL

Journaliste




mercredi 5 février 2003 0:38

[suffrage-universel] Belgique - "affaire Saglam" - réactions de la DIYANET et de EYAD

----- Original Message -----
From: "Yasar Argun ISIN" <isin.a@skynet.be>
To: "Pierre-Yves Lambert"
Sent: Tuesday, February 04, 2003 4:40 PM
Subject: La Fondation Religieuse Islamique Turque en Belgique / Monsieur Osman SAGLAM

 

Suite aux articles, 1206 de Monsieur Pierre Yves LAMBERT et 1210 de
Monsieur Mehmet KOKSAL, publiés au Yahoo Groups "Suffrage
Universel", et concernant Monsieur Osman SAGLAM, je me permets, en
tant que le vice président de la "Fondation Religieuse Islamique
Turque en Belgique", d'apporter certaines informations aux lecteurs.
La "Fondation Religieuse Islamique Turque en Belgique" est une
association international régie par la loi belge du 25 octobre 1919
modifiée par celle du 6 décembre 1954, créée par l'arrêté royal
publié au Moniteur Belge n° 187 du 28 septembre 1982.
Elle est dénuée de tout esprit de lucre, et elle a pour objet:
- d'instruire la communauté musulmane turque de Belgique en
matière de religion musulmane;
- d'aider les musulmans à pratiquer leurs prières, de
construire, d'installer ou de consacrer des mosquées;
- d'enseigner le Coran et sa lecture liturgique;
- de faire des recherches scientifiques dans les domaines des
sciences islamiques et de les commanditer, de dispenser les
formations nécessaires aux chargés de religion destinés aux
mosquées;
- de recevoir les zakâts et les aumônes et toutes sortes de
donations et de les affecter aux buts précités ainsi qu'à des ouvres
d'assistance religieuse, culturelle et sociale.
Ainsi, la Fondation n'est pas une fédération, c'est une association
internationale régie par la loi belge. C'est une association sans
but lucratif belge. Son assemblée générale est formée par les
membres effectifs d'un nombre très restreint (actuellement 23 dont 8
de nationalité belge) est composé de membres fondateurs et de
membres élus par l'assemblée. Elle n'est point l'organe d'une
quelconque organisation ou institution officiel ou privé turc ou
autre. Elle n'est à solde d'aucune autre formation. Donc,
contrairement à ce qui est indiqué dans l'article 1210, elle n'est
point liée à l'Ambassade Turque à Bruxelles. Statutairement elle
collabore avec la présidence des affaires religieuse le Diyanet en
Turquie, notamment pour pouvoir fournir des imams à ses mosquées.
C'est son comité exécutif, élu pour 4 ans et composé actuellement de
7 administrateurs dont 4 de nationalité belge, qui a la charge de
diriger et de gérer la Fondation.
Par le fait de ses objectifs et de son fondement, la Fondation est
une association apolitique et elle est en dehors de toute tendance
politique. De ce fait, en aucun moment la Fondation n'a mandaté
quelqu'un pour se faire représenter sur la scène politique belge ou
autre. Comme d'ailleurs, en aucun moment elle n'a appuyée une
quelconque candidature.
La Fondation n'est représentée que par son président et en son
absence par son vice président. En dehors de ses deux personnes,
personne d'autre n'a le droit de représenter la Fondation, sauf si
elle est mandatée par une décision actée du comité exécutif.
Jusqu'alors, le comité exécutif, à ma connaissance, n'a mandaté
personne pour représenter la Fondation sur la scène politique (ni
pour négocier, ni pour candidature).
Depuis sa fondation la Fondation Religieuse Islamique Turque en
Belgique n'a cessé de rendre service à la communauté dans les
domaines religieux et socioculturels. Aujourd'hui encore avec ses
quelques 60 mosquées, ses imams et ses enseignants de religion
islamique, ses services de pèlerinage et son fond des funérailles
avec ses plus de 19.000 membres recouvrant environ 90.000 personnes,
continue avec tous les moyens qu'elle dispose, à rendre service et
participer à la vie religieuse et socioculturelle de la communauté
musulmane turque ou d'origine turque de Belgique.
Dès lors, vu son importance au sein de la communauté turque de
Belgique, personne n'a le droit d'impliquer la Fondation dans la
politique et l'utiliser pour des dessins personnels.

Dr.Ir. Yasar Argun ISIN
Vice-président

 

----- Original Message -----
From: yuksel kirer yuksel.kirer@skynet.be
To: pyl.lambert
Sent: Tuesday, February 04, 2003 1:32 PM
Subject: Eyad asbl

Monsieur,

J'ai lu avec attention un article paru dans le site " Yahoo - Groupe " au sujet de Osman Saglam affirmant que notre association " Eyad asbl " l'aurait mandaté pour des tractations avec le parti CDH et aussi qu'il devienne notre " Porte parole " au sein de l'émission " Mise au Point ".

Nous n'avons aucun lien avec ce personnage et nous n'avons jamais mandaté qui que ce soit pour des négociations pour qq parti que ce soit; le nom de Necati Sevik est aussi mentionné dans l'article, cette personne n'est pas vice-président de notre association mais est membre et Mr Sevik n'a jamais été mandaté par nous pour accompagner Osman Saglam, s'il l'a fait c'est de sa propre initiative et le concerne à titre individuel.

Bien à vous,

Yuksel Kirer

Administrateur-Trésorier

Porte Parole de Eyad-La Maison de Turquie asbl

 

Commentaire shaitanesque

Nul n'est besoin d'épiloguer sur le lien entre la Diyanet et l'ambassade de Turquie: les statuts de l'association internationale Fondation Religieuse Islamique Turque sont publiés au Moniteur Belge, et le président du Conseil d'administration est bien l'attaché social de l'Ambassade de Turquie. La Diyanet est un organisme dépendant du gouvernement turc, pourquoi nier l'évidence ?

Pour le reste, Diyanet et Eyad confirment bien les éléments exposés par Mehmet KOKSAL suite à son excellente enquête journalistique (il avait également publié en primeur sur cette liste un article sur le vote d'une subvention aux mosquées par le conseil communal de Molenbeek il y a quelques semaines, où son flair le mènera-t-il la prochaine fois ?).

Toujours pas de réaction d'Osman SAGLAM, qui était "en province" vendredi soir et "à l'étranger" (au Türkbeekistan ou au Haci-Josse-ten-Osmanistan ?) ce week end.

D'après mes informations, ce samedi, à l'occasion d'une réunion à l'Ambassade de Turquie entre associations turques et ressortissants turcs, l'ambassadeur se serait clairement exprimé par rapport aux nombreuses sollicitations qu'il aurait reçues pour apporter son soutien à tel ou tel candidat: il aurait déclaré qu'en aucun cas l'ambassade ne s'immiscerait dans les affaires électorales belges. Assez logique, d'ailleurs Osman SAGLAM et quelques autres politiciens d'origine turque devraient peut-être de temps en temps se rappeler qu'ils sont des politiciens belges et non "turcs", et avoir un peu plus d'égards pour les autres composantes de la population très multiculturelle/polyethnique des communes où ils ont été élus.

Entretemps, notre informateur privilégié PC, qui suit de près la formation des listes de candidats, a repéré sur la liste CDH au Sénat une candidate d'origine turque, ainsi décrite dans la dépêche Belga: "La cinquième place est occupée par une jeune femme d'origine turque, Bahtisen Yarol, active dans les milieux associatifs." Si quelqu'un en sait plus à son sujet, bienvenue (écrivez à mes deux shaitans-adjoints mkoksal ou pierre.labis ).

Pierre-Yves Lambert
site http://www.suffrage-universel.be/

liste de diffusion http://fr.groups.yahoo.com/group/suffrage-universel


jeudi 13 février 2003 22:55

[suffrage-universel] Belgique - "Affaire Saglam" - réaction de la Fédération Islamique de Belgique

[ndPYL J'ai une une très longue entrevue cet après-midi avec le président Zeki BAYRAKTAR et le secrétaire général Ethem KISLALI, de la Fédération Islamique de Belgique - Belçika Islam Federasyonu, il en ressort notamment que cette fédération n'a jamais soutenu et ne soutiendra jamais de candidats ou de partis pour les élections, cela n'est d'ailleurs pas sa vocation, ce point a d'ailleurs été explicité de vive voix tant auprès des dirigeants du PS que de ceux du MR, et pas seulement concernant Osman SAGLAM, qui n'a jamais été mandaté pour quoi que ce soit par la FIB-BIF. Autre précision, il n'y a pas de section belge de Milli Görüs, il y aurait en Belgique environ 200 affiliés à Milli Görüs - Allemagne, dont certains sont également membres de la FIB-BIF, mais il n'existe aucun lien organique entre la FIB-BIF et Milli Görüs, le seul point d'intersection étant sur un plan immobilier pour l'école de Hensies, et encore il ne s'agit pas directement de Milli Görüs. La FIB-BIF, association de droit belge, se veut donc clairement partisane d'un Islam européen et d'un Islam belge, ni influencé par les ambassades ni par certains courants extrémistes importés du Proche- et Moyen-Orient.]

----- Original Message -----

From: BIF bif@skynet.be
To: pyl.lambert
Sent: Thursday, February 13, 2003 4:44 PM
Subject: Mise au point et représentant des Turcs!!!

Monsieur Pierre-Yves Lambert,

Au nom de la Fédération Islamique de Belgique, je vous remercie d’avoir traité ce sujet qui me semble assez sensible.

Nous estimons qu’aucune personne, groupe de personnes ou autres associations turques ou belges ne peut représenter La Fédération Islamique de Belgique (F.I.B). Les seuls représentants de la F.I.B sont Monsieur M. Zeki Bayraktar et ses mandataires de l’Exécutif de La Fédération Islamique de Belgique. Il est bien vu que si notre Fédération devait avoir recours à un représentant, celui-ci ne serait certainement pas la personne qui a osé parler au nom de notre fédération lors d’une émission Mise au point diffusée sur la chaîne belge de la RTBF, ni de ceux qui courent après " le lobbying ".

Nous ne désirons plus être confrontés à ce type de manipulation malhonnête qui nous fait perdre notre temps précieux. Notre but n’est pas de parler de choses inutiles mais de poser des actes concrets afin de pouvoir contribuer à la société. Sachez toutefois que notre association veille à garder les mêmes distances pour les différentes organisations existantes.

En tant qu’association belge et musulmans belges, nous sommes conscients que nous possédons des droits et des obligations, c’est pourquoi nous luttons contre toutes formes " d’agressivité " susceptible de mener à la haine, au rejet de l’autre et à toutes formes de mégalomanie.

Nous restons à votre disposition tant qu’il s’agit du bien-être de notre société.

Secrétaire-Général

KISLALI Ethem


Osman Saglam, conseiller communal 

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