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Elections
2003
Osman Saglam, conseiller communal
L'"affaire Saglam"
lundi 3 février 2003 9:37
[suffrage-universel] Belgique - Osman Saglam, ex-futur sénateur coopté
Pour rappel, Osman SAGLAM est ce conseiller communal PS de Saint-Josse (région bruxelloise) dont le nom a été évoqué depuis quelques semaines comme éventuel candidat au sénat du CDH (ex-PSC), voire comme futur sénateur coopté de ce parti. Fin décembre, il était présent sur le plateau de l'émission télévisée "Mise au point" (RTBF) en tant que "porte-parole des fédérations turques" lors d'un débat sur la Ligue Arabe Européenne.
Mardi dernier, j'ai enfin eu une
longue discussion de près de deux heures avec Osman
SAGLAM
"enfin" parce qu'à plusieurs reprises
pendant plus d'une semaine nous avions fixé des rendez-vous
auxquels il ne venait pas, qu'il fermait son gsm aux alentours de
l'heure de rendez-vous et ne me recontactait pas avant le lendemain
au moins, j'avais fini par croire qu'il ne voulait pas vraiment me
rencontrer ! Mais c'était, d'après lui, parce qu'il
était en plein dans de délicates négociations et
ne pouvait donc les compromettre en en discutant avec un shaitan
comme moi.
Le texte qui suit n'a pas été publié plus tôt parce qu'Osman, à qui j'en avais envoyé une première version, l'avait commenté d'un bref et sec "texte à revoir". Nous avions convenu de nous revoir vendredi, pour que Mehmet Koksal puisse l'interviewer en bonne et due forme, mais le "porte-parole" prétexta un déplacement urgent en province pour proposer, in extremis, de substituer à cet interview un texte qu'il nous ferait parvenir dimanche soir au plus tard. Nous sommes lundi matin, aucune nouvelle d'Osman.
Osman Saglam: "je suis victime
d'un complot"
Mardi dernier, j'ai rencontré Osman Saglam, dont il se dit de plus en plus qu'il pourrait bien troquer son étiquette socialiste pour celle des démocrates humanistes en échange d'un siège de sénateur. Mais qui est par ailleurs accusé par des militants associatifs turcs d'avoir inventé de toutes pièces le titre de "porte-parole des fédérations turques" sous lequel il s'était présenté en décembre sur le plateau de "Mise au point". D'après eux, aucune desdites "fédérations" ne l'aurait mandaté, il s'agirait soit d'une grossière tromperie soit d'une manifestation de mythomanie aiguë, mais aussi d'un excès de naïveté ou d'un manque d'éthique de la part du journaliste qui l'a présenté sous cette dénomination sans prendre la peine d'en vérifier la légitimité.
Pour Osman Saglam, les choses sont claires:
1) Il a été mandaté
par quatre fédérations turques au moins, et d'autres
associations turques, pour être leur porte-parole d'abord à
l'émission Mise au Point, ensuite pour négocier avec
divers partis francophones l'insertion de candidats d'origine turque
sur leurs listes pour les législatives du 18 mai. Leur choix
s'est porté sur lui malgré le fait qu'il ait une
étiquette politique, parce que, et Osman le regrette, il n'y a
pas beaucoup d'autres éléments valables dans cette
communauté qui auraient été à même
de remplir une tâche nécessitant un tel talent de
négociateur. Plusieurs dirigeants bruxellois de de son parti
(e.a. Anne-Sylvie Mouzon, présidente du CPAS de Saint-Josse et
députée régionale, Philippe Moureaux,
bourgmestre de Molenbeek, sénateur, président de la
Fédération bruxelloise du PS, et Jean Cornil, sénateur
et vice-président de cette fédération) ont tout
le temps été mis au courant de ces négociations
et de son statut de porte-parole.
2) Après la brillante
prestation d'Osman à "Mise au point", qui lui a
assuré un notoriété exceptionnelle, Joëlle
Milquet, présidente du CDH, lui a écrit et a fait des
propositions très généreuses à "la
communauté turque" en cas d'"adhésion
structurée" en provenance de celle-ci, soit un poste de
secrétaire national, des postes de secrétaires
régionaux dans les fédérations d'arrondissement
et un statut de groupe spécifique à l'instar de ce qui
existe pour les Marocains. Osman m'a montré la lettre à
en-tête du CDH, signée de Joëlle MILQUET et
adressée à son adresse privée, elle contient
bien ces propositions. Il m'a par ailleurs confirmé qu'elle
lui a proposé d'être lui-même ce candidat mais
qu'il a décliné l'offre par fidélité
indéfectible à son parti, le PS. Il n'avait jamais été
question dans son chef d'évoquer sa propre candidature au CDH:
il négociait pour qu'un(e) candidat(e) d'origine turque figure
en position visible sur leur liste au sénat, et des démarches
similaires avaient d'ailleurs eu lieu vers le MR et le PS. Ceux qui
l'accusent d'avoir négocié sa propre candidature avec
le CDH ne sont que les victimes de rumeurs propagées par ses
ennemis au sein du PS de Saint-Josse, jaloux de sa brillante et
mémorable prestation à la télévision.
3) Lui-même n'a jamais pris
la peine de déposer sa candidature dans les règles pour
figurer sur
la liste PS au Sénat, et n'était pas
intéressé par celle à la Chambre, mais il a
essayé de faire pression sur le PS pour se positionner
lui-même sur cette liste en utilisant pour argument que le CDH
allait mettre un(e) candidat(e) d'origine turque en position visible
sur sa liste, d'après lui en troisième position (une
jeune femme originaire de La Louvière ou de Charleroi,
croit-il savoir). Il a présenté sa propre candidature
sur la liste PS non au titre de simple conseiller communal mais à
celui de "porte-parole des fédérations turques",
ce qui aurait dû, en toute logique convaincre son parti, qui
l'a en fin de compte cruellement déçu, et la
"communauté turque" à travers lui.
4)
Les fédérations qu'il a représentées sur
les plateaux de télévision et de négociation
étaient la Fédération turque, la Fédération
islamique, EYAD et Diyanet, les représentants de ces
fédérations qui l'ont mandaté étaient
Durali Tasatan ("président de la Fédération
turque"), Necahat Sevik ("vice-président d'EYAD"),
Ethem Kislali (représentant de la Fédération
islamique) et Osman Duran ("responsable de la Diyanet
bruxelloise"). Toutes ces personnes disposaient d'une légitimité
suffisante au sein de leur "fédération" pour
le mandater, mais il est évidemment toujours possible que des
esprits chagrins estiment que seule une décision d'un conseil
d 'administration pouvait engager une association sur une décision
politique de cette nature. A part Kislali, ces personnes, ainsi que
d'autres, ont accompagné Osman Saglam lors des rencontres avec
le CDH. La "Fédération turque" dont il est
question est bien celle dont le siège se trouve 255 avenue
Rogier à Schaerbeek, et Osman n'a jamais entendu dire qu'il
s'agirait en fait des Loups Gris, une association liée au
parti fasciste turc MHP, il s'agit là d'affirmations de ma
part qui n'ont aucun fondement. La "Fédération
islamique" est celle située 124 chaussée de
Haecht, et il n'y a que moi pour l'appeler "Milli Görüs".
EYAD est bien une "fédération" et non
simplement une des nombreuses asbl turques bruxelloises regroupant
des personnes originaires de la localité d'Emirdag. Quant à
la "Diyanet bruxelloise", elle est d'après lui la
branche la plus importante de la Diyanet en Belgique.
Pierre-Yves Lambert
site
http://www.suffrage-universel.be/
liste
de diffusion http://fr.groups.yahoo.com/group/suffrage-universel
Les résultats de l'enquête journalistique de M. Koksal auprès du CDH, du PS et de plusieurs organisations turques sur base des déclarations d'O. Saglam seront publiés en fin de soirée ce lundi sur la liste de diffusion "Suffrage Universel" (accessible à l'adresse http://fr.groups.yahoo.com/group/suffrage-universel pour les non-abonnés).
mardi 4 février 2003 0:55
[suffrage-universel] Belgique - Sénateur? "Pas définitivement sûr..."
Sénateur? "Pas définitivement sûr..."
En ce moment, Osman Saglam est un homme stressé. La voix qui tremble, le ton hésitant, il argumente sa position à travers son portable au volant de sa voiture. J'enverrai un communiqué pour clarifier les choses, martèle-t-il en esquivant notre rencontre prévue deux jours auparavant. Oui, mais... on a fixé la rencontre mais ce n'était pas "définitivement sûr" (sic.), explique le jeune conseiller socialiste d'un ton un peu hautain.
De fait, il y a encore quelques jours, par une astucieuse manoeuvre, cet obscur conseiller communal de Saint-Josse se voyait presque offrir sur un plateau le probable seul poste de sénateur coopté chez les démocrates-humanites (cdH, ex-Parti social-chrétien). Mais voilà, la peau de l'ours vendue trop vite sur la chaussée de Haecht, le quartier turc, qu'il devait déjà déchanter en criant au complot politique.
Entrons dans ce bazar politique de plus près. Flash back sur décembre 2002 : en pleine affaire Abou Jahjah dans les médias et alors que les journalistes belges accordent la plus forte attention de leur histoire aux minorités d'origine musulmane en Belgique, Saglam a l'idée géniale de contacter la première chaîne de télévision francophone en se présentant comme "le porte-parole des fédérations turques de Belgique" afin de participer au débat hebdomadaire en présence de grosses pointures de la politique belge.
Il prétend représenter la Fédération turque (extrême-droite, mieux connue sous le vocable "Loups Gris"), la Fédération islamique (Milli Görüs, proche du parti islamiste au pouvoir à Ankara), EYAD (une association de personnes originaires de la localité d'Emirdag) et Diyanet (Fédération religieuse islamique turque liée à l'ambassade).
On verra donc le porte-parole en costume cravate et la mèche légèrement détachée exprimer les "opinions de la communauté turque de Belgique" sur l'actualité des patrouilles arabes à Anvers. Intervention brève, émotive mais pas mal pour une première devant un tel auditoire où Osman Saglam gagne sur tous les fronts.
Le front local d'abord puisqu'il double les autres élus locaux turcs, concurrents politiques plus habitués des médias, mais aussi sur le front national où son titre de porte-parole des fédérations turques attise les convoitises en terme d'électorat potentiel. En effet, sur les 140.000 personnes turcs ou d'origine turque vivant en Belgique, plus de 65 000 possèdent la nationalité belge et donc le droit de vote. Dans ce débat décisif de décembre sur RTBF, on rencontre la star du moment (Abou Jahjah - leader de la Ligue arabe européenne) contre le tsar de la police (Antoine Duquesne - ministre de l'Intérieur MR) mais aussi la vice-première ministre Laurette Onkelinckx (PS) et Joëlle Milquet (Présidente du cdH).
Le débat politique hebdomadaire se termine, comme d'habitude, par un accord sur le désaccord mais, plus intéressant, des contacts se créent juste après. Osman Saglam prétend qu'à la suite de cette émission Joëlle Milquet lui aurait écrit une lettre et fait des propositions très généreuses à la "communauté turque" en cas d'adhésion structurée en provenance de celle-ci. Au cdH, on affirme que c'est Osman Saglam qui prend contact directement avec le parti pour expliquer sa déception des socialistes et sa volonté de rejoindre le cdH. Le fait est que des rencontres en coulisse se déroulent en vue de négocier des places sur les listes.
Toujours fin décembre, Osman insiste pour avoir une entrevue avec le vice-président de la fédération bruxelloise du PS (le sénateur Jean Cornil) en qualité de "porte-parole des fédérations turques de Belgique". Lors de cet entretien, il fait part à nouveau de sa déception du parti socialiste car aucun candidat d'origine turque ne figure sur la liste du Sénat. Jean Cornil reste attentif aux doléances du membre tout en signalant qu'un candidat d'origine turque figure sur la liste à la Chambre. Manque de pot, ce n'est pas de lui qu'il s'agit.
Pourtant Osman est persuadé qu'il n'y a pas beaucoup d'autres éléments valables dans sa communauté qui auraient été à même de remplir la tâche de député. Il entreprend donc de rencontrer la Présidente Joëlle Milquet afin de "négocier pour qu'un candidat d'origine turque figure en position visible sur leur liste au Sénat." Plusieurs rencontres se déroulent entre Milquet, Saglam et d'autres membres d'associations turques, ensemble et séparément. Les rumeurs s'emplifient sur le transfert programmé du probable futur sénateur cdH coopté d'origine turque. Le sujet devient rapidement le fond de commerce des "analystes communautaires" où tantôt dans le coin d'une association tantôt autour d'un pide dans un restaurant (de la chaussée de Haecht, évidemment) les calculs se multiplient sur ses chances de réussite. L'affaire est presque dans le sac. L'apparition d'Osman à la télévision lors du congrès du cdH à Liège confirme les prévisions des leaders d'opinion. Finalement si cela continue, il ne va même pas avoir besoin d'affiches électorales puisque l'information est répercutée plus vite que prévu.
Cependant Saglam vend la peau de l'ours trop rapidement et Milquet, visiblement plus tentée par une candidate après une fronde d'autres responsables de son parti contre le pont d'or offert à Saglam, contacte d'autres personnes pour sa liste, dont au moins deux adhérentes d'autres partis (SP.A et PS). D'après nos entretiens privés, il apparaît que ni EYAD, ni la Diyanet, ni la Fédération turque n'ont ou n'avaient mandaté Monsieur Saglam comme porte-parole. Ce titre a probablement été usurpé par le copinage avec certains membres de ces associations ou fédérations. "Osman Saglam ne peut pas parler au nom d'EYAD" précise sèchement son président Metin Edeer. "Diyanet n'a jamais donné un tel mandat à Osman Saglam" enchaîne le responsable Osman Duran. Enfin Ethem Kislali de la Fédération islamique nie ce titre à Saglam d'un ferme communiqué envoyé notamment au PS. Désavoué et déçu, Osman se défend en hurlant au complot politique local, en niant toute intention de transfert vers le cdH et accuse ses adversaires au sein même de son propre parti actuel (PS) d'être à l'origine de rumerurs malveillantes sur son éventuel transfert. Pourtant, "Lors de notre rencontre, j'avais l'impression d'un énorme chipotage, d'un jeu de politique politicienne que je n'aime vraiment pas" explique le sénateur Jean Cornil qui n'a rencontré Osman Saglam que deux fois en tout et pour tout.
Parole d'ex-porte-parole, on avait rarement vu un tel chipotage se transformer en feuilleton politique...
Mehmet KOKSAL
Journaliste
mercredi 5 février 2003 0:38
[suffrage-universel] Belgique - "affaire Saglam" - réactions de la DIYANET et de EYAD
----- Original Message -----
From: "Yasar Argun ISIN" <isin.a@skynet.be>
To: "Pierre-Yves Lambert"
Sent: Tuesday, February
04, 2003 4:40 PM
Subject: La Fondation Religieuse Islamique
Turque en Belgique / Monsieur Osman SAGLAM
Suite aux articles, 1206 de
Monsieur Pierre Yves LAMBERT et 1210 de
Monsieur Mehmet KOKSAL,
publiés au Yahoo Groups "Suffrage
Universel", et
concernant Monsieur Osman SAGLAM, je me permets, en
tant que le
vice président de la "Fondation Religieuse Islamique
Turque en Belgique", d'apporter certaines informations aux
lecteurs.
La "Fondation Religieuse Islamique Turque en
Belgique" est une
association international régie par
la loi belge du 25 octobre 1919
modifiée par celle du 6
décembre 1954, créée par l'arrêté
royal
publié au Moniteur Belge n° 187 du 28 septembre
1982.
Elle est dénuée de tout esprit de lucre, et
elle a pour objet:
- d'instruire la communauté musulmane
turque de Belgique en
matière de religion musulmane;
-
d'aider les musulmans à pratiquer leurs prières, de
construire, d'installer ou de consacrer des mosquées;
-
d'enseigner le Coran et sa lecture liturgique;
- de faire des
recherches scientifiques dans les domaines des
sciences
islamiques et de les commanditer, de dispenser les
formations
nécessaires aux chargés de religion destinés aux
mosquées;
- de recevoir les zakâts et les
aumônes et toutes sortes de
donations et de les affecter
aux buts précités ainsi qu'à des ouvres
d'assistance religieuse, culturelle et sociale.
Ainsi, la
Fondation n'est pas une fédération, c'est une
association
internationale régie par la loi belge. C'est
une association sans
but lucratif belge. Son assemblée
générale est formée par les
membres
effectifs d'un nombre très restreint (actuellement 23 dont 8
de nationalité belge) est composé de membres
fondateurs et de
membres élus par l'assemblée. Elle
n'est point l'organe d'une
quelconque organisation ou institution
officiel ou privé turc ou
autre. Elle n'est à solde
d'aucune autre formation. Donc,
contrairement à ce qui est
indiqué dans l'article 1210, elle n'est
point liée
à l'Ambassade Turque à Bruxelles. Statutairement elle
collabore avec la présidence des affaires religieuse le
Diyanet en
Turquie, notamment pour pouvoir fournir des imams à
ses mosquées.
C'est son comité exécutif, élu
pour 4 ans et composé actuellement de
7 administrateurs
dont 4 de nationalité belge, qui a la charge de
diriger et
de gérer la Fondation.
Par le fait de ses objectifs et de
son fondement, la Fondation est
une association apolitique et
elle est en dehors de toute tendance
politique. De ce fait, en
aucun moment la Fondation n'a mandaté
quelqu'un pour se
faire représenter sur la scène politique belge ou
autre. Comme d'ailleurs, en aucun moment elle n'a appuyée
une
quelconque candidature.
La Fondation n'est représentée
que par son président et en son
absence par son vice
président. En dehors de ses deux personnes,
personne
d'autre n'a le droit de représenter la Fondation, sauf si
elle est mandatée par une décision actée du
comité exécutif.
Jusqu'alors, le comité
exécutif, à ma connaissance, n'a mandaté
personne pour représenter la Fondation sur la scène
politique (ni
pour négocier, ni pour candidature).
Depuis
sa fondation la Fondation Religieuse Islamique Turque en
Belgique
n'a cessé de rendre service à la communauté dans
les
domaines religieux et socioculturels. Aujourd'hui encore avec
ses
quelques 60 mosquées, ses imams et ses enseignants de
religion
islamique, ses services de pèlerinage et son fond
des funérailles
avec ses plus de 19.000 membres recouvrant
environ 90.000 personnes,
continue avec tous les moyens qu'elle
dispose, à rendre service et
participer à la vie
religieuse et socioculturelle de la communauté
musulmane
turque ou d'origine turque de Belgique.
Dès lors, vu son
importance au sein de la communauté turque de
Belgique,
personne n'a le droit d'impliquer la Fondation dans la
politique
et l'utiliser pour des dessins personnels.
Dr.Ir. Yasar Argun
ISIN
Vice-président
----- Original Message -----
From:
yuksel kirer
yuksel.kirer@skynet.be
To:
pyl.lambert
Sent:
Tuesday, February 04, 2003 1:32 PM
Subject:
Eyad asbl
Monsieur,
J'ai lu avec attention un article paru dans le site " Yahoo - Groupe " au sujet de Osman Saglam affirmant que notre association " Eyad asbl " l'aurait mandaté pour des tractations avec le parti CDH et aussi qu'il devienne notre " Porte parole " au sein de l'émission " Mise au Point ".
Nous n'avons aucun lien avec ce personnage et nous n'avons jamais mandaté qui que ce soit pour des négociations pour qq parti que ce soit; le nom de Necati Sevik est aussi mentionné dans l'article, cette personne n'est pas vice-président de notre association mais est membre et Mr Sevik n'a jamais été mandaté par nous pour accompagner Osman Saglam, s'il l'a fait c'est de sa propre initiative et le concerne à titre individuel.
Bien à vous,
Yuksel Kirer
Administrateur-Trésorier
Porte Parole de Eyad-La Maison de Turquie asbl
Commentaire shaitanesque
Nul n'est besoin d'épiloguer sur le lien entre la Diyanet et l'ambassade de Turquie: les statuts de l'association internationale Fondation Religieuse Islamique Turque sont publiés au Moniteur Belge, et le président du Conseil d'administration est bien l'attaché social de l'Ambassade de Turquie. La Diyanet est un organisme dépendant du gouvernement turc, pourquoi nier l'évidence ?
Pour le reste, Diyanet et Eyad confirment bien les éléments exposés par Mehmet KOKSAL suite à son excellente enquête journalistique (il avait également publié en primeur sur cette liste un article sur le vote d'une subvention aux mosquées par le conseil communal de Molenbeek il y a quelques semaines, où son flair le mènera-t-il la prochaine fois ?).
Toujours pas de réaction d'Osman SAGLAM, qui était "en province" vendredi soir et "à l'étranger" (au Türkbeekistan ou au Haci-Josse-ten-Osmanistan ?) ce week end.
D'après mes informations, ce samedi, à l'occasion d'une réunion à l'Ambassade de Turquie entre associations turques et ressortissants turcs, l'ambassadeur se serait clairement exprimé par rapport aux nombreuses sollicitations qu'il aurait reçues pour apporter son soutien à tel ou tel candidat: il aurait déclaré qu'en aucun cas l'ambassade ne s'immiscerait dans les affaires électorales belges. Assez logique, d'ailleurs Osman SAGLAM et quelques autres politiciens d'origine turque devraient peut-être de temps en temps se rappeler qu'ils sont des politiciens belges et non "turcs", et avoir un peu plus d'égards pour les autres composantes de la population très multiculturelle/polyethnique des communes où ils ont été élus.
Entretemps, notre informateur privilégié PC, qui suit de près la formation des listes de candidats, a repéré sur la liste CDH au Sénat une candidate d'origine turque, ainsi décrite dans la dépêche Belga: "La cinquième place est occupée par une jeune femme d'origine turque, Bahtisen Yarol, active dans les milieux associatifs." Si quelqu'un en sait plus à son sujet, bienvenue (écrivez à mes deux shaitans-adjoints mkoksal ou pierre.labis ).
Pierre-Yves
Lambert
site http://www.suffrage-universel.be/
liste
de diffusion http://fr.groups.yahoo.com/group/suffrage-universel
jeudi 13 février 2003 22:55
[suffrage-universel] Belgique - "Affaire Saglam" - réaction de la Fédération Islamique de Belgique
[ndPYL J'ai une une très longue entrevue cet après-midi avec le président Zeki BAYRAKTAR et le secrétaire général Ethem KISLALI, de la Fédération Islamique de Belgique - Belçika Islam Federasyonu, il en ressort notamment que cette fédération n'a jamais soutenu et ne soutiendra jamais de candidats ou de partis pour les élections, cela n'est d'ailleurs pas sa vocation, ce point a d'ailleurs été explicité de vive voix tant auprès des dirigeants du PS que de ceux du MR, et pas seulement concernant Osman SAGLAM, qui n'a jamais été mandaté pour quoi que ce soit par la FIB-BIF. Autre précision, il n'y a pas de section belge de Milli Görüs, il y aurait en Belgique environ 200 affiliés à Milli Görüs - Allemagne, dont certains sont également membres de la FIB-BIF, mais il n'existe aucun lien organique entre la FIB-BIF et Milli Görüs, le seul point d'intersection étant sur un plan immobilier pour l'école de Hensies, et encore il ne s'agit pas directement de Milli Görüs. La FIB-BIF, association de droit belge, se veut donc clairement partisane d'un Islam européen et d'un Islam belge, ni influencé par les ambassades ni par certains courants extrémistes importés du Proche- et Moyen-Orient.]
----- Original Message -----
From: BIF bif@skynet.be
To: pyl.lambert
Sent: Thursday, February 13,
2003 4:44 PM
Subject: Mise au point et représentant
des Turcs!!!
Monsieur Pierre-Yves Lambert,
Au nom de la Fédération Islamique de Belgique, je vous remercie d’avoir traité ce sujet qui me semble assez sensible.
Nous estimons qu’aucune personne, groupe de personnes ou autres associations turques ou belges ne peut représenter La Fédération Islamique de Belgique (F.I.B). Les seuls représentants de la F.I.B sont Monsieur M. Zeki Bayraktar et ses mandataires de l’Exécutif de La Fédération Islamique de Belgique. Il est bien vu que si notre Fédération devait avoir recours à un représentant, celui-ci ne serait certainement pas la personne qui a osé parler au nom de notre fédération lors d’une émission Mise au point diffusée sur la chaîne belge de la RTBF, ni de ceux qui courent après " le lobbying ".
Nous ne désirons plus être confrontés à ce type de manipulation malhonnête qui nous fait perdre notre temps précieux. Notre but n’est pas de parler de choses inutiles mais de poser des actes concrets afin de pouvoir contribuer à la société. Sachez toutefois que notre association veille à garder les mêmes distances pour les différentes organisations existantes.
En tant qu’association belge et musulmans belges, nous sommes conscients que nous possédons des droits et des obligations, c’est pourquoi nous luttons contre toutes formes " d’agressivité " susceptible de mener à la haine, au rejet de l’autre et à toutes formes de mégalomanie.
Nous restons à votre disposition tant qu’il s’agit du bien-être de notre société.
Secrétaire-Général
KISLALI Ethem
Osman Saglam, conseiller communal
www.suffrage-universel.be
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