Le Soir Actualité politique et sociale Vendredi (5 mai 1995)

Quatorze élus dans les communes bruxelloises, cinq en Flandre et un en Wallonie : les candidats d'origine extra-communautaire avaient créé la surprise lors des dernières élections communales. La majorité d'entre eux avait fait un excellent score en voix de préférence, et plusieurs candidats qui avaient été relégués au bas des listes, comme de simples figurants, ont été élus, dépassant parfois des " vedettes " locales.

Les partis en ont-ils tiré la leçon ? Oui, si on compare le nombre de candidats actuels par rapport aux dernières législatives. Mais rares sont ceux qui sont présents à des places éligibles. Sauf au Conseil régional bruxellois.

En 1991, quatre de ces candidats étaient présents sur les listes du PSC, du PS et d'Écolo. Aujourd'hui, le PS présente une suppléante au Sénat et cinq effectifs au Conseil bruxellois. Le PSC présente un effectif à la Chambre et quatre candidats pour le Conseil bruxellois. C'est Écolo qui, une fois encore, présente le plus de candidats d'origine étrangère : deux effectifs au Sénat, sept à la Chambre, sept au Conseil bruxellois.

Et le PRL-FDF ? Jusqu'ici, le PRL s'était vanté de n'accorder aucune place sur ses listes aux Belges d'origine extra-communautaire. Il a fallu toute l'insistance du FDF pour concéder une 35e place sur la liste régionale bruxelloise à Khalil Zeguendi.

La position de ces candidats issus de l'immigration va-t-elle influencer le vote des " nouveaux Belges " ? Peut-être, mais on aurait tort de croire aux seuls effets du vote " ethnique ". Pierre-Yves Lambert, qui a décortiqué les résultats de ces candidats aux communales à Bruxelles, constate chez les Belges des votes " de proximité " dans des quartiers où les candidats habitaient et faisaient campagne. Inversement, les votes des électeurs d'origine extra-communautaire ne se portent pas nécessairement sur leurs compatriotes.

Les candidats n'aiment d'ailleurs pas être considérés comme des porte-parole de l'immigration et se définissent d'abord comme des militants de leur parti.

- Il s'agit d'abord de voir qui est militant plutôt que de se contenter de chercher une " tête d'immigré ", explique Mahfoud Romdhani (PS).

- On n'est pas là pour faire de la représentation, explique Mouloud Atcheba (PSC). L'enjeu, c'est l'exercice de la citoyenneté.

Mouloud Atcheba, d'origine algérienne, est aussi un laïque. Le fait qu'il ait adhéré à un parti " chrétien " a provoqué l'étonnement.

- J'explique que je proviens d'une région, la Kabylie, où on descend de saint Augustin.

Saint Augustin comme étendard électoral, même Nothomb n'aurait pas osé...

MARTINE VANDEMEULEBROUCKE


Le Soir Actualité politique et sociale Vendredi (16 juin 1995)

Quatre candidats d'origine extracommunautaire ont été élus au Conseil régional bruxellois à l'issue des élections du 21 mai. Trois socialistes (Sfia Bouarfa, Mahfoud Romdhani, Mohammed Daif) et un écolo, Mostefa Ouezekthi. Ils sont les premiers mais aussi les seuls. Ni la chambre ni le sénat ni les autres assemblées régionales n'ont d'élus issus des minorités ethniques même si certains candidats ont fait des scores en voix de préférence tout à fait étonnants.

Lors des dernières élections communales, 14 candidats d'origine extracommunautaire avaient été élus dans les communes bruxelloises. Dans certaines communes, la surprise avait été totale : des candidats en queue de liste s'étaient retrouvés élus avec un taux en voix de préférence bien supérieur à quelques " vedettes " locales. A l'exception du PRL et du VLD (et bien entendu de l'extrême droite), les partis en avaient tenu compte, du moins pour les listes régionales. Le sociologue Pierre-Yves Lambert a décortiqué les résultats de ces candidats à l'issue du scrutin de mai 1995 et constate que leur succès reste limité à la Région bruxelloise. Une situation d'autant plus paradoxale, note-t-il, que les premiers élus d'origine extracommunautaire le furent ailleurs qu'à Bruxelles : en Wallonie (aux communales de 1982 et de 1988) et à Anvers (1988).

C'est également dans la Région bruxelloise que les candidats d'origine extracommunautaire ont été les plus nombreux. Ils étaient quatre en 1989, 39 cette année (24 sont d'origine arabe et huit de Turquie). En Wallonie par contre, tant à la Chambre qu'au Conseil régional wallon, seuls deux candidats étaient présents sur les listes des " grands " partis (Écolo et le PSC). Leurs résultats, en voix, ne sont d'ailleurs guère plus élevés que ceux enregistrés par d'autres " extracommunautaires " en 1991.

Par comparaison, les résultats obtenus en Flandre sont étonnants. Dix candidats (une CVP, quatre SP et cinq Agalev) dépassent les mille voix à la Chambre et au Vlaamse Raad et deux candidates ont obtenu près de 15.000 voix au Sénat, note P.Y. Lambert. Nahima Lanjri, déjà élue au conseil communal d'Anvers en octobre 1994, a quadruplé ses voix de préférence au Vlaamse Raad (5.254 voix). Si certains n'ont pas été élus, c'est partiellement à cause de l'effet dévolutif des voix de la case de tête et de leur position à une place non éligible sur la liste.

On constatera aussi que la grande majorité des candidats d'origine extracommunautaire (surtout à Bruxelles) avaient préféré se présenter sur les listes régionales plutôt que fédérales comme si les enjeux " locaux " leur semblaient plus décisifs. Il est vrai que la plupart d'entre eux jouent un rôle important dans le milieu associatif. Mostafa Ouezekhti, par exemple, est le président du Football Club Atlas, composé essentiellement de jeunes d'origine marocaine.

Le parti " ethnique ", MERCI, ne s'était pas présenté en mai 1995. Ses résultats avaient été très décevants aux élections communales de 1994. Selon P.Y. Lambert, d'autres expériences électorales de " partis d'immigrés " ont été tentées par le passé dans des pays voisins, sans succès.

M.Vdm


Le Soir  Actualité politique et sociale Samedi (10 mai 1997)

Faut-il passer par l'octroi de la nationalité pour permettre aux étrangers d'exercer leurs droits politiques ? Du PS au PSC, le débat a pris désormais des couleurs comparables. Il oppose les partisans d'une formule " automatique " - où le droit de participer aux élections communales serait reconnu aux étrangers non européens qui résident en Belgique depuis cinq ans, suivant une procédure parallèle à celle qui prévaudra pour les ressortissants de l'Union européenne - aux tenants d'un système qui impose aux étrangers non européens l'obligation de poser un acte volontaire... que certains assimilent à l'acquisition de la nationalité belge.

Cette dernière position est défendue notamment par le ministre-président de la Région bruxelloise, le socialiste Charles Piqué (nos éditions d'hier), contre l'avis majoritaire de sa fédération de parti, et de son président Philippe Moureaux.

MICHEL LEMAIRE :

" LE RECUL DES ANNÉES 80 "

Moins ouvertement conflictuel, le débat anime également la rue des Deux Eglises, ainsi qu'en témoignent un récent sondage interne sur la question ainsi que les propositions de lois contradictoires déposées à l'initiative des parlementaires PSC, notamment au Sénat. Un désordre apparent que certains expliquent tantôt par le " personnalisme " qui caractérise le parti (où la répulsion du président du parti à trancher dans le vif n'arrange guère les choses), tantôt par le souci de certaines personnalités de faire flèche de tout enjeu politique.

Contraint jusqu'ici à un rôle d'observateur, Michel Lemaire, le président de la commission immigration du PSC, souhaite reprendre l'initiative et surmonter les réticences : Les droits politiques des non-Belges, ce n'est pas anodin ! insiste-t-il, en réplique à Charles Picqué. D'accord pour réclamer en priorité, avec lui, des moyens complémentaires pour les politiques sociales dans les quartiers, pour le logement, la lutte contre les ghettos. Mais c'est un autre problème, qu'il faut aborder indépendamment de la question du droit de vote.

Le député bruxellois PSC relève qu'en 1975, lorsque Nothomb faisait campagne pour sa première présidence du parti, il avait adopté une position " ouverte " sur la question. Les partis sociaux-chrétiens et socialistes du nord et du sud du pays défendaient alors des positions analogues. C'est au cours des années 80 qu'il y a eu un recul, qu'on a pris la tangente, en soumettant l'accès à la citoyenneté à l'acquisition de la nationalité.

Michel Lemaire ne croit pas, dit-il, aux vertus de la spontanéité. Exiger une démarche volontaire d'inscription sur les listes électorales ? Imaginons ce que cela donnerait si le vote n'était plus obligatoire pour les Belgo-Belges. Rappelons le taux dérisoire d'inscription lors des élections européennes de 1994 où ce système était d'application...

Le président de la Commission immigration du PSC s'en remet aux vertus de la pédagogie. On peut convaincre, note-t-il, ceux qui redoutent que l'on brade la nationalité avec l'octroi du droit de vote, que cela ne signifie rien, particulièrement depuis la suppression du service militaire. C'est par l'explication, plutôt que par le populisme, qu'il estime pouvoir répondre à ceux qui, dans les assemblées politiques, redoutent que Mustapha ne devienne bourgmestre de leur commune.

DIDIER TELLIER

 

Voter, un geste " symbolique " ?

Le jugement de Charles Picqué suivant lequel le droit de vote qui serait accordé aux étrangers pour les élections communales n'aurait qu'une portée " symbolique " (à l'inverse de la naturalisation qui permet de participer aux élections régionales ou fédérales, instances autrement décisives, selon le ministre-président bruxellois) a également ulcéré le Comité national pour le suffrage universel.

Pierre-Yves Lambert, l'un de ses animateurs, s'étonne des " propos dévalorisants " de Charles Picqué à l'encontre de l'institution communale où le socialiste forgea pourtant ses premières armes politiques. Et de suggérer, puisqu'ils ne servent à rien, de supprimer, les élections, les conseils et les collèges des bourgmestre et échevins à tous les niveaux inférieurs aux régionales...

Pourtant, relève le militant du suffrage universel, quand Loubna Benaïssa doit être enterrée à Tanger, malgré le souhait contraire de sa famille, n'est-ce pas parce que le collège communal d'Ixelles, pas plus que celui de Saint-Gilles, n'a ressenti l'utilité de permettre aux musulmans d'être enterrés selon leur rite ?

Le problème de fond, c'est qu'en l'an 2000, les ressortissants de l'Union européenne pourront voter et être élus aux communales. Pas les Marocains, les Turcs ou les ex-Yougoslaves, même s'ils résident en Belgique depuis plus d'un quart de siècle.

D.T.


Le Soir Actualité politique et sociale Lundi (25 août 1997)

" Les Flamands et les francophones montrent l'exemple du repli ethnique "

Dirigeant de longue date du Comité national pour le suffrage universel, Pierre-Yves Lambert ne transige pas sur la cause du peuple immigré. Pas de concessions. Ce membre de la commission " intégration-citoyenneté " d'Ecolo est un incorruptible de la lutte pour les droits politiques de tous. Ses idées fusent, retournent les questions insidieuses et poussent le Belge à d'abord s'interroger sur lui, avant d'exclure qui que ce soit du droit de vote.

Air matois, Pierre-Yves Lambert donne le coup d'envoi. Jour après jour, les Flamands et les francophones montrent l'exemple du repli ethnique aux autres communautés du pays. Quand les partis francophones présentent des listes d'union à Louvain, quand les Flamands s'organisent en cartel dans le Brabant wallon... Des mots qui font mouche : l'exacerbation de l'ethnicité serait le fait des Belges eux-mêmes.

Est-ce qu'il y a aujourd'hui une nation belge ? Dans les écoles de Wallonie, les élèves refusent d'étudier le néerlandais qu'ils voient, du promontoire de la francophonie, comme une culture inférieure. En Flandre, le mépris envers le sud du pays est toujours plus grand. La peur de l'autre, " l'allophobie ", qui est bien plus générale que la xénophobie, gagne du terrain en Belgique.

Maître du sujet, Pierre-Yves Lambert rappelle qu'une étude de la KUL a montré que deux tiers des étrangers en périphérie bruxelloise se déclaraient prêts à voter pour des listes effectivement bilingues. Une voie s'ouvre. Saperlipopette ! La Belgique aurait-elle des leçons à recevoir de ses étrangers ?

Ce pays a décidément du mal à comprendre la question de la citoyenneté. A cran, Pierre-Yves Lambert ne s'arrête pas en si bon chemin. La Belgique a un problème avec ses propres migrants, avec les Belges du bout du monde. L'Etat a toujours considéré que, si c'était provisoire, les Belges, partis à l'étranger, voteraient à leur retour, ou que, si c'était définitif, il n'y avait pas de raison de laisser des droits politiques à des gens qui ne rentreraient plus jamais. Dès lors, on comprend pourquoi la Belgique se montre aussi frileuse pour octroyer le droit de vote aux résidents sur son territoire. Le fantasme du retour des immigrés dans leurs pays d'origine est, aujourd'hui encore, bien astiqué.

Histoire d'étayer le propos, Pierre-Yves Lambert remonte dans le passé. L'Etat belge n'a jamais considéré les Congolais, par exemple, comme des citoyens. A la différence de la France - relativement plus ouverte -, la Belgique est toujours restée sur ses positions extrêmement fermées. A la limite, on peut comparer les procédures de naturalisation avec ce qu'on appelait les " évolués " au Congo belge.

A cran sur le passé colonial, Pierre-Yves Lambert enfonce les portes fermées aux étrangers. Aux " évolués ", on ne donnait pas de droits politiques. Aujourd'hui, c'est vrai, ça a changé. Les naturalisés ont les mêmes droits que les Belges de souche, mais un Mohamed, dans le regard des gens, ça reste un Mohamed, avec ou sans carte d'identité belge. L'homme tape sur le clou. Son marteau écrase des doigts ? Qu'importe ! le combat en vaut la chandelle.

T. L. (St.) [Thomas Lemahieu]


Le Soir Opinions et débats Mercredi (19 novembre 1997)

Voici près de quinze jours, les autorités politiques bruxelloises ont été confrontées à la manifestation violente du ras-le-bol de jeunes, principalement d'origine marocaine, dans le quartier anderlechtois de Cureghem. Il ne suffit plus de condamner le recours à la violence, à la " rébellion collective " comme le dit M. Picqué, comme mode d'expression politique dans notre ville-région : les voies traditionnelles de cette expression politique sont depuis trop longtemps restées fermées pour ces jeunes qui, bien souvent, connaissent des problèmes sociaux très graves dus à la carence des autorités locales. Un rapport sur la pauvreté réalisé il y a quelques mois l'avait d'ailleurs souligné : dans des communes comme Anderlecht, les quartiers les plus délabrés sont aussi, comme par hasard, ceux où il y a le moins d'électeurs...

Certains politiciens, comme en 1991, profiteront de l'occasion pour stigmatiser les " intégristes ", les " délinquants " ou un " bloc inintégrable ". Dans une région où plus du tiers de la population et la majorité des jeunes sont issus d'une immigration plus ou moins ancienne, de tels propos ne peuvent qu'envenimer les relations entre Bruxellois, et conforter les plus aigris dans leur refus du dialogue entre les différentes composantes sociales, culturelles ou d'âge de la population.

L'" intégration ", dans des communes à la population d'origines différentes, ne doit pas être une exigence unilatérale de la " majorité " à l'égard de la " minorité ", celle-ci se définissant d'ailleurs autant par des critères socio-économiques que par des critères culturels ou d'origine ethnique.

Quand les pauvres se révoltent, ceux qui croient ne pas l'être ont peur et appellent à la répression : c'est un principe qui ne date pas d'hier, et il n'y a pas de raison qu'il en aille autrement aujourd'hui. La seule différence c'est que les organisations qui encadraient à l'époque les " masses ouvrières ", le " prolétariat ", ont failli dans leur fonction d'intégration socio-politique des exclus. Sur une dizaine de milliers d'adhérents en région bruxelloise, combien le Parti socialiste compte-t-il de Bruxellois d'origine marocaine ou turque, même dans des communes ou leurs communautés représentent un pourcentage non négligeable de la population ? L'échec est patent. Pourquoi, lors des communales de 1994, ce parti ne présenta-t-il aucun candidat issu de ces communautés à... Anderlecht, Saint-Gilles ou Molenbeek ?

Et ne parlons pas du PRL, qui a refusé partout de présenter sur ses listes communales des candidats qualifiés de " nouveaux Belges "; ni du PSC, qui en a placés quelques-uns comme alibis, en s'assurant bien qu'ils n'avaient aucune chance d'être élus.

D'un autre côté, comme en 1991, le Parti du travail de Belgique a consciemment poussé des jeunes de toutes origines à chercher la confrontation avec les forces de l'ordre. Les prises de position et les actions de ce parti ne visent qu'à aggraver la situation en manipulant les sentiments de révolte des jeunes. Le PTB se fait ainsi l'allié objectif du Vlaams Blok et des partisans du " tout répressif " parmi les responsables des services de police et de renseignement. Allié objectif ou complice ? Il serait temps d'enquêter sérieusement à ce sujet.

Depuis maintenant sept ans, le Commissariat royal à la politique des immigrés puis le Centre pour l'égalité des chances ont soumis aux responsables politiques de nombreuses propositions visant à définir une politique effective à l'égard des populations issues de l'immigration, surtout dans les grandes agglomérations. On peut s'interroger sur les suites qui ont été données à ces propositions par les responsables en question : en ne se donnant pas les moyens, notamment budgétaires, de faire face aux problèmes qui se posent, le gouvernement fédéral mais aussi le gouvernement de la Communauté Wallonie-Bruxelles portent une lourde responsabilité dans la situation actuelle.

A l'occasion d'un colloque international sur " L'intégration des minorités immigrées en Europe " en 1990, Charles Picqué définissait ainsi les principes suivis par son exécutif régional dans ses relations avec lesdites " minorités immigrées " : Pas de ghettos spatiaux, pas de développement séparé des communautés et pas d'interlocuteurs privilégiés, pas de spécificités immigrées dans la recherche d'interlocuteurs.

Résultat de cette politique de négation des réalités ethno-politiques bruxelloises : l'absence de toute organisation un tant soit peu représentative de la communauté marocaine, dont les leaders potentiels ont été " intégrés " comme sous-flics dans le cadre des " contrats de sécurité ". Ce qui conforte un monopole des autorités et de la Sûreté marocaines, encore renforcé par l'infiltration de leurs agents dans les milieux associatifs ou politiques parfois les plus inattendus.

L'intégration politique individuelle et collective des minorités issues de l'immigration au sein de la société multiculturelle bruxelloise s'impose comme le préalable indispensable, bien qu'encore insuffisant, à la prévention et à la résolution des conflits socio-ethniques.

Il revient maintenant aux parlementaires des partis démocratiques, notamment des partis flamands et du PRL-FDF, de donner rapidement un signal fort, en votant une révision ouverte de la Constitution et en instituant un véritable suffrage universel sans distinction de nationalité, au moins au niveau communal.

Il y a quarante ans déjà, la négation paternaliste des droits politiques aux Congolais avait fini par entraîner de sanglantes et meurtrières émeutes à Léopoldville, capitale de ce qui était alors le Congo belge. Les politiciens belges n'ont-ils rien appris depuis lors ?

PIERRE-YVES LAMBERT

Membre du Comité national pour le suffrage universel;
affilié CGSP, police communale de Saint-Josse


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