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Elections musulmanes 2005

Suffrage Universel 16 septembre 2004

Perquisition à l’Exécutif des Musulmans de Belgique

Très tôt ce matin, le juge d’instruction Claise a fait procéder à 11 perquisitions dans le cadre d’une affaire financière impliquant l’ancien Président de l’Exécutif des Musulmans de Belgique, Nordin Maloujahmoun. Dans un communiqué, le parquet explique que ces « opérations visent à vérifier la réalité des faits éventuels de détournement dont l’ancien Président de l’Exécutif Musulmans de Belgique se serait rendu responsable. Elles font suite à une plainte déposée contre l’intéressée par l’ancien trésorier dudit Exécutif ». Le porte-parole du parquet précise que le dossier n’a aucun lien avec le terrorisme ou l’extrémisme. « C’est une affaire purement financière n’impliquant pas des montants extraordinaires. Ce n’est pas vraiment un dossier spectaculaire mais une simple vérification ». Un vrai déploiement de grande envergure pour une « simple vérification » ? Sur place, les enquêteurs copient tous les disques durs des ordinateurs et ont décidé d’emporter une série de documents « pour examen » et refusent l’accès aux locaux à la presse. Une première perquisition a eu lieu à 5h00 du matin au domicile du comptable de l’EMB et dès 9h00 au siège de l’Exécutif. D’après une source, le contentieux entre l’ancien Président et le trésorier date de plus de 2 ans et ne concernerait qu’une banale affaire de frais de timbres pour un montant variant de 500 à 3.000 euros.

Entretien avec Mohamed Boulif,
Président de l’Exécutif des musulmans de Belgique

« J’hallucine ! »

MK : Pouvez-vous nous expliquer la manière dont la perquisition a eu lieu ?

M. Boulif : Oui d’abord j’ai été très surpris quand ce matin, on m’a appelé pour m’informer qu’une perquisition a lieu. Aucun élément ne me faisait pressentir que cette chose-là pouvait arriver. Quand je suis arrivé sur les lieux, le juge m’a signifié qu’il y avait une perquisition. Bon, je n’ai pas vu le mandat et donc je ne connais pas la raison, si ce n’est qu’il s’agirait d’une affaire financière.

MK : Savez-vous quelque chose sur cette affaire financière ?

M. Boulif : Je sais qu’il y a eu des plaintes entre des membres de l’Exécutif mais cela remonte déjà à quelques années…

MK : Quels membres ?

M. Boulif : Je pense à une personne précise qui avait agressé le Président de l’époque et celui-ci avait porté plainte mais je ne sais pas si c’est lié directement aux affaires financières de l’institution. Sur ce sujet, nos comptes sont « clean », nous avons régulièrement remis les comptes à l’administration de la justice, de plus la Cour des Comptes les vérifie donc jamais, jamais, jamais… on nous a fait un reproche. Il y a également un réviseur externe qui révise nos comptes chaque année et puis sur notre petit budget, je ne pense pas qu’il y a lieu de tergiverser. Je peux donc vous assurer que nos comptes sont en ordre mais je n’ai pas plus d’information sur cette perquisition. Je suis vraiment surpris, car l’ampleur de la perquisition indiquerait qu’il s’agit d’une affaire relativement importante or rien ne m’indique une telle proportion…

MK : La perquisition arrive-t-elle à un moment particulier pour votre institution ?

M. Boulif : Bien entendu, nul n’ignore que nous sommes actuellement à un moment très particulier pour notre institution avec un renouvellement en vue. Je sais que nous avons un différend à ce sujet avec les autorités et qu’il y a une loi votée au mois de juillet, malheureusement pendant la période des vacances, qui vise à organiser les élections via une commission. Nous contestons un peu cette loi qui s’ingère de manière assez importante et nous relisons l’avis du Conseil d’Etat à ce sujet qui considère également qu’il s’agit-là d’une ingérence lors d’un premier avis par rapport à un arrêté royal. Nous vivons une période difficile avec cette rentrée…

MK : Donc, ce n’est pas un hasard si la perquisition a lieu aujourd’hui…

M. Boulif : Mais je ne sais pas, on me parle d’affaires financières alors que nous étions en train de préparer notre assemblée générale du lendemain pour tenter de voir la position à adopter par rapport à l’organisation de ces élections. Je n’ai pas encore d’élément qui ferait le lien entre cette perquisition et le dossier actuel mais je constate simplement l’ampleur de la démarche et je crains qu’on puisse faire l’amalgame avec la vie de cette institution.

MK : Monsieur le Président, on a vraiment l’impression qu’il s’agit d’une grave affaire. Le parquet a fait 11 perquisitions, auditionne près de 40 personnes, on parle de 20 enquêteurs qui travaillent sur l’affaire, une plainte déposée contre l’ancien Président de l’Exécutif, on peut tout de même se poser des questions, non ?

M. Boulif : C’est la première perquisition et j’hallucine car par rapport au budget de l’institution, il ne peut pas y avoir d’affaires graves et comme je vous l’ai dit les comptes sont vérifiés chaque année. Le budget dont on dispose est très limité et comparable à celui d’une asbl, cela représente en tout et pour tout 726.000 euros. On paie le loyer et les employés ainsi que les charges. Nous pensons vraiment qu’une telle réaction est disproportionnée…

MK : Comment comptez-vous réagir ?

M. Boulif : Avant de réagir, nous devons d’abord réunir les éléments. Nous devons essayer de comprendre ce qu’il se passe. C’est dans un climat de tensions autour de l’islam au niveau international bien sûr mais aussi en Belgique. Regardez par exemple lors d’une émission de télévision la semaine dernière, cela s’est terminé par l’agression d’un expert donc on sent vraiment le climat de tensions dans la communauté musulmane. Nous devons faire en sorte de calmer, ne pas céder à la provocation car nous ne voulons que la transparence.

Propos recueillis par Mehmet KOKSAL (info@mehmet.be)


Exécutif des Musulmans de Belgique - Executieve van Moslims - EMB <emb@skynet.be> wrote:

Objet: PERSBERICHT - COMMUNIQUE DE PRESSE 20.09.04
Date: Wed, 22 Sep 2004 01:55:24 +0200

EXECUTIF DES MUSULMANS DE BELGIQUE

Communiqué de presse

(20 septembre 2004)

Mise au point suite aux perquisitions au siège de l’Exécutif

L’Exécutif des musulmans de Belgique s’étonne au plus haut point de l’ampleur des perquisitions qui ont été menées, ce jeudi 16 septembre, au siège de l’institution.

Des plaintes croisées, datant de deux ans, entre l’ancien Président de l’Exécutif et le trésorier de l’époque, semblent être à l’origine de l’opération d’envergure qui a consisté en une descente sur les lieux d’une dizaine de personnes de la police fédérale dont le juge d’instruction, l’audition de certains employés, la confiscation pour examen d’une série de documents comptables et autres, ainsi que la copie de tous les disques durs de l’institution. Cette action ne concernant en rien les dirigeants actuels de l’institution.

Ces perquisitions, bien que disproportionnées par rapport aux faits, ont pour l’instant pour seul objectif de procéder à des vérifications en vue de compléter le dossier relatif aux dites plaintes. L’action judiciaire devant suivre son cours normal, l’Exécutif est cependant en mesure d’affirmer que l’institution n’a fait l’objet d’aucun détournement de fonds lié à ces plaintes et qu’il est plus que regrettable que le sensationnel ait pris le pas sur la raison et l’objectivité. Il est également inacceptable que des soupçons aussi graves et irresponsables soient portés par la presse à l’encontre d’une institution et de personnes, notamment, l’ancien Président de l’Exécutif sans que des éléments probants ne soient avancés.

L’Exécutif est d’autant plus surpris que l’institution soit mêlée à cette affaire puisque ses comptes sont régulièrement contrôlés – par la Cour des Comptes, par le ministère chargés des cultes et par un réviseur d’entreprise externe – et qu’à ce jour, l’institution n’a jamais été inquiétée au sujet de sa comptabilité. Aussi, parler d’irrégularités comptables voire même de détournements de fonds ne peut que surprendre.

Par ailleurs, l’Exécutif dénonce le traitement médiatique, à certains égards diffamatoires, qui est fait à l’institution et à certaines personnes alors que l’Organe du culte musulman se prépare à une étape importante après ses 5 premières années d’existence, à savoir le renouvellement de ses organes.

Face à cet acharnement, comment dès lors ne pas se poser de sérieuses interrogations sur les motivations réelles de certaines attaques gratuites et non fondées dont fait l’objet de manières répétées l’institution ?

Eu égard à plusieurs éléments d’information non fondés – voire mensongers - relatés dans certains articles de presse de ces derniers jours et, dans un climat de tension et de suspicion généralisée, nous en appelons solennellement aux médias afin qu’elles traitent de manière responsable et rigoureuse toute information en rapport avec le culte musulman et ses institutions officielles.

Exécutif des musulmans de Belgique

EXECUTIEVE VAN DE MOSLIMS VAN BELGIE

PERSBERICHT

(20 september 2004)

Rechtzetting betreffende de huiszoeking bij de Executieve

De Executieve van de Moslims van België is ten zeerste verbaasd over de omvang van de huiszoeking die op donderdag 16 september heeft plaatsgevonden aan de zetel van het instituut.

Twee jaar oude klachten tussen de vroegere Voorzitter van de Executieve en de toenmalige schatbewaarder zouden aan de bron liggen van deze uitgebreide operatie die bestond uit het ter plaatse komen van een tiental personeelsleden van de federale politie waaronder de onderzoeksrechter, het verhoren van sommige personeelsleden, de inbeslagneming voor onderzoek van een aantal boekhoudkundige en andere documenten, alsmede het kopiëren van alle harde schijven van het instituut. Deze actie had niets te maken met de huidige bestuurders van het instituut.

Deze huiszoeking, hoewel buiten alle verhouding m.b.t. de feiten, heeft momenteel enkel als doel controles uit te voeren om het dossier betreffende de klachten te vervolledigen. Hoewel de wettelijke actie haar beloop moet krijgen kan de Executieve bevestigen dat het instituut nooit het slachtoffer is geweest van geldsverduistering met betrekking tot deze klacht en dat, spijtig genoeg, sensatie het heeft overgenomen van redelijkheid en objectiviteit. Het is tevens onaanvaardbaar dat zulke ernstige en onverantwoordelijke verdachtmakingen zouden geuit worden door de pers betreffende het instituut en personen, namelijk de vroegere Voorzitter van de Executieve, zonder dat plausibele elementen worden aangebracht.

De Executieve is daarenboven verwonderd dat het instituut in deze zaak betrokken wordt aangezien haar boekhouding regelmatig wordt gecontroleerd – door het Rekenhof, door het ministerie dat verantwoordelijk is voor de erediensten en door een externe audit firma. Tot op heden is het instituut nooit op de vingers getikt m.b.t. tot de boekhouding. Daarom is het hoogst verwonderlijk dat men spreekt over financiële onregelmatigheden, ja zelfs geldverduistering.

Bovendien veroordeelt de Executieve de op zekere manier lasterlijke behandeling door de media van het instituut en sommige personen net wanneer het Beheersorgaan van de islamitische eredienst zich klaarmaakt voor een belangrijke stap na zijn eerste 5 bestaansjaren, namelijk de vernieuwing van zijn beheersorganen.

Men kan het niet laten serieuze vragen te stellen aangaande de echte motivaties van sommige ongegronde aanvallen waarvan het instituut al meermaals het mikpunt is geweest.

Met betrekking tot verschillende ongegronde – zelfs leugenachtige - elementen in sommige persartikelen die in de laatste dagen zijn verschenen in een klimaat van spanning en algemene verdenking, roepen wij de media plechtig op om alle informatie betreffende de islamitische eredienst en haar officiële organen op verantwoordde en correcte manier weer te geven.

Executieve van de Moslims van België

 


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