www.suffrage-universel.be
Les Musulmans de Belgique (aspects religieux)

 

Exécutif des Musulmans de Belgique
16, Place Rouppe
1000 Bruxelles

Aïd-Al- Adha Janvier 2005

L’Exécutif des Musulmans de Belgique, dans le cadre de la préparation de la fête du Sacrifice (Aid Al Adha), cherche d’urgence :

Conditions :

  1. Etre musulman pratiquant (pour les sacrificateurs)
  2. Etre âgé de plus de 20 ans
  3. Etre disponible durant le jour de la fête.
  4. Poser sa candidature, au siège de l’Exécutif (lundi, mardi et jeudi : de 14h00 à 16h00)

Ces prestations seront indemnisées.

Pour de plus amples informations : Tél.: 02/ 626.15.92

 

http://www.dhnet.be/dhjournal/archives_det.phtml?id=393028

Karim FADOUL, "Engager plus de balayeurs", La Dernière Heure, 09/09/2004

Comment se prépare la prochaine Fête du Sacrifice, l'Aïd al-Adha pour les musulmans?

(Emir Kir) "J'appelle à la mise sur pied d'un groupe de travail Etat fédéral, Région bruxelloise et Exécutif des Musulmans. Nous devons donner les moyens à l'Exécutif d'organiser la fête du sacrifice d'un point de vue de l'abattage et de la célébration. Mais à aucun moment les pouvoirs publics ne doivent se substituer à l'Exécutif. Ils doivent se contenter de venir en appui. L'an prochain, nous continuerons à proposer des containers de récoltes de déchets dans des lieux fermés. Mais nous pourrions aussi mettre sur pied un site d'abattage régional au cas où certaines communes n'en proposeraient pas."

 

http://www.regions.be/Regions/Bruxelles/page_4769_252624.asp

Martine DUPRE, Véronique LAMQUIN, "Un plan pour la propreté. La rentrée du nouveau secrétaire d'Etat à la propreté publique et au patrimoine", Le Soir, 09/09/2004

Comment allez-vous gérer la fête du sacrifice ?

(Emir Kir) Je voudrais travailler avec les responsables de la communauté musulmane pour faire de ce moment une fête. A l'heure actuelle, on ne retient que les images de carcasses. Il faut donner à l'Exécutif des musulmans les moyens d'organiser cette fête. Les communes et la Région n'ont pas à organiser une fête religieuse, elles peuvent en revanche venir en soutien. Et puis, notre Région n'est clairement pas adaptée à l'abattage. Il faut réfléchir à l'organiser là où c'est vraiment possible, tant en termes de sécurité que d'hygiène. Je voudrais aussi que l'on responsabilise les éleveurs : ces gens gagnent beaucoup d'argent sur la vente de moutons ; il ne serait que logique qu'ils participent au coût de cette fête. Je plaide donc pour des solutions à long terme. Et je vais prendre contact avec les ministres fédéraux en charge des cultes et de la santé.

 

http://www.regions.be/Rubriques/Namur/page_5588_281747.shtml

Le Soir vendredi 10 décembre 2004

Namur

Un abattoir pour le sacrifice

La Ville de Namur inaugure une première en Belgique. Le " compact ", un conteneur spécialement aménagé, concilie rite islamique et normes d'hygiène.

Dans la tradition de l'islam, l'Aïd El Kébir commémore le sacrifice que dieu aurait demandé à Abraham (ou Ibrahim) pour éprouver sa foi. D'où son nom de Fête du sacrifice. Aux yeux des musulmans, ce moment est, avec le ramadan, l'un des rendez-vous les plus importants de l'année. L'aspect social de la Fête du sacrifice est tout aussi important que sa dimension religieuse. Un mouton, tué selon un rituel établi, est partagé entre convives.

Ces trois dernières années, la Ville de Namur avait pris plusieurs dispositions pour collecter les carcasses d'ovins. Pour janvier 2005, elle fait un pas de plus en collaboration avec les communautés de religion musulmane.

Avant 2002, rien de particulier n'était organisé à l'occasion de la Fête du sacrifice, rappelle l'échevin de l'environnement Alain Detry. Puis, durant deux ans, nous avons assuré le ramassage des déchets d'animaux résultant des abattages rituels sur le site du service des espaces verts à Vedrin, les frais étant pris en charge par la Région wallonne. Nous avons ainsi collecté 185 dépouilles en 2002, 290 en 2003.

En 2004, la Ville a mis en place une filière spécifique avec l'abattoir de Ciney. L'engouement très relatif suscité par cette expérience, qui s'explique en partie par la difficulté de transporter les animaux jusqu'à la cité condruzienne, a poussé les autorités namuroises à tenter autre chose. Car, rappelons-le, l'abattage à domicile est interdit. Celui qui serait pris verrait l'animal saisi, en plus d'une amende de 500 euros.

Restait donc à trouver un moyen de procéder à un abattage à Namur qui soit conforme au rite et à la législation. L'échevin de l'environnement a mis la main dessus, c'est le " compact ". Il se présente extérieurement sous la forme d'un grand conteneur, comme on peut en voir sur les chantiers de construction. A l'intérieur, il est divisé en deux compartiments. Le premier comprend une cage qui empêche toute liberté de mouvement du mouton. L'animal, la tête tournée vers La Mecque, est étourdi électriquement avant d'être égorgé.

Une série d'aménagements permettent de pomper le sang avant qu'il ne coagule et de faciliter le travail du dépeçage. La bête dépecée ressort dans le deuxième compartiment où un vétérinaire procède à un contrôle. Quarante animaux peuvent être abattus en une heure.

La Ville espère ainsi que les musulmans namurois se déplaceront en nombre. Elle a loué l'abattoir temporaire cette année, mais pourrait en acquérir un l'an prochain si le seuil de 200 animaux est franchi. En suivant cette moyenne, l'achat du conteneur serait amorti en 10 ans en comptant 40 euros de frais par mouton.

LUC SCHARÈS - 10.12.2004, 06:00

PRATIQUE

Pouvertes. La Ville invite à visiter l'abattoir temporaire le 12 décembre de 9h30 à 13 heures, sur le site de la Porcelaine, 57, chaussée de Liège à Jambes.

Formulaires. Les formulaires de demande d'abattage seront disponibles dès dimanche à la Ville et auprès des associations musulmanes. Date limite des remises : le lundi 17 janvier.

Abattage. Le dépôt des ovins sur le site se fera le 19 janvier. L'abattage aura lieu le lendemain et éventuellement le surlendemain.

Info. Au 081-24.62.11.

[ndPYL à lire aussi un fait divers intitulé "Je veux l'argent des moutons", paru le 07/12/2004]

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http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=90&art_id=197426

Belga 14/12/2004

Région bruxelloise

Fête du Sacrifice: cinq lieux d'abattage reconnus

Cette année, cinq lieux d'abattage de moutons en vue de la fête musulmane du Sacrifice du 20 janvier prochain ont été reconnus sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale.

Ils sont situés à Anderlecht (capacité de 300 moutons), Bruxelles-Ville (800 moutons), Ixelles (200 moutons), Molenbeek-St-Jean (400 à 500 moutons) et Schaerbeek (250 moutons), soit une capacité totale de 2.050 moutons environ qui pourront être abattus le jour même.

La fête du Sacrifice, Aïd Al Adha de son nom arabe, célèbre le sacrifice avorté du fils aîné d'Ibrahim (Abraham). Elle est la deuxième fête annuelle du calendrier hégirien.

Les autorités régionales attirent plus que jamais l'attention de la communauté musulmane sur la nécessité de recourir aux endroits prévus pour leur sacrifice, tant pour des raisons légales que des motifs d'hygiène.

Pour ce faire, le cabinet du Secrétaire d'Etat bruxellois en charge de la propreté publique, Emir Kir, distribuera 25.000 brochures multilingues sur le territoire de la capitale.

Le problème des sacrifices illégaux est récurrent depuis bien des années à Bruxelles. Son ampleur a été constatée dès 1997, année des premières collectes de carcasses dans les rues pour éviter des dépôts clandestins.

Les services de propreté publique de la Région estiment, sur foi du nombre de carcasses recueillies dans le cadre de la fête, qu'environ 15.000 moutons seront abattus cette année, dont quelque 90 pc dans l'illégalité.

Ce problème s'explique surtout par la longueur des files d'attentes. Le jour de sacrifice, les fidèles assistent à une prière et vont dès la fin du recueillement faire sacrifier la bête, ce qui est source d'encombrement.

Malgré l'augmentation croissante des capacités d'abattage, seuls 10 pc des moutons qui sont abattus sur les lieux officiels. Pour pallier ce problème, les autorités régionales et fédérales ont mis au point une série de mesures de prévention en amont de l'abattage comme en aval.

Tout d'abord, les autorités demandent au Conseil des Musulmans et à l'ensemble des mosquées de sensibiliser d'une même voix les fidèles au problème de l'abattage en ville. Elles tiennent par ailleurs à souligner qu'il n'est pas impératif selon le Coran de recourir au sacrifice pour célébrer l'Aïd, puisque s'approvisionner dans une boucherie ou faire un don sont aussi des manières de célébrer cette fête.

Un renforcement des contrôles est par ailleurs prévu au niveau du transport. Seul le transport des bêtes vivantes entre deux éleveurs ou entre l'éleveur et le lieu d'abattage agréé est autorisé.

Si un particulier est surpris avec un mouton visiblement destiné à être sacrifié à domicile ou dans un abattoir clandestin, il encourt la saisie de la bête et une amende.

A terme, les services fédéraux et bruxellois de propreté publique envisagent soit de déplacer les lieux d'abattage vers l'extérieur de la ville, soit de construire un centre d'abattage supra-communal de grande capacité.

 

http://www.regions.be/Rubriques/Bruxelles/page_5580_283272.shtml

Le Soir 15.12.2004, 06:00

BRUXELLES

Cinq sites d'abattage reconnus

Les autorités régionales et fédérales veulent renforcer la lutte contre les abattages illégaux. Une brochure et un vade-mecum pour sensibiliser fidèles musulmans et bourgmestres.

Ce 20 janvier, la communauté musulmane fêtera une nouvelle fois l'Aïd Al Adha, qui célèbre l'épisode du sacrifice avorté du fils aîné d'Abraham. Bruxelles compte 175.000 musulmans, soit 17 % de sa population. La fête du Sacrifice y revêt donc une importance particulière. On estime que plus de 15.000 moutons sont sacrifiés à cette occasion. Mais seuls 10 % de ces sacrifices se font dans des abattoirs agréés. Alors que l'abattage à domicile est pourtant interdit. La longueur des files d'attente, ce jour-là, devant ces abattoirs reconnus décourage une partie des fidèles.

Pour tenter de lutter plus efficacement contre les abattages illégaux, les autorités régionales et fédérales ont mis au point une série de mesures de prévention. Emir Kir, le secrétaire d'Etat bruxellois à la Propreté publique, a annoncé, ce mardi, que cinq abattoirs temporaires agréés seront mis en place, cette année, sur le territoire de la Région bruxelloise.

Ils sont situés à Anderlecht (capacité de 300 moutons), Bruxelles (800 moutons), Ixelles (200 moutons), Molenbeek (400 à 500 moutons) et Schaerbeek (250 moutons). Soit une capacité totale de 2.050 moutons (voir infographie).

Le double de ce qui a été abattu en 2004, souligne Emir Kir. Pour que ces abattoirs, actuellement sous-utilisés, deviennent des lieux incontournables, il est indispensable que l'Exécutif des Musulmans et les mosquées parlent d'une même voix aux fidèles. L'accent doit surtout être mis sur la localisation et l'obligation d'utiliser les sites légaux d'abattage temporaires. Il existe également des alternatives permises par les traditions musulmanes : des dons et des offrandes peuvent remplacer le sacrifice.

Pour attirer l'attention de la communauté musulmane sur la nécessité de se rendre aux endroits prévus pour les sacrifices, tant pour des raisons légales que des motifs d'hygiène, le cabinet du secrétaire d'État à la Propreté distribuera 25.000 brochures multilingues (arabe, turc, albanais...) sur le territoire de la Région.

L'agence Bruxelles-Propreté mettra aussi à disposition des conteneurs sur les sites d'abattage et sur quatre autres lieux, appelés sites d'apports externes, destinés à récolter les carcasses qui, malgré tout, ne seront pas passées par le circuit officiel. Au total, une trentaine de conteneurs, qui seront accessibles jusqu'à 21 heures, le 20 janvier. Certains conteneurs resteront disponibles jusqu'au lundi matin, afin de récolter les dépôts clandestins.

En 2006, la Région bruxelloise devra répondre à un fameux défi : l'année comptera deux fêtes du Sacrifice, l'une en janvier et l'autre en décembre. Il faudra à l'avenir davantage responsabiliser les éleveurs et les vendeurs, afin qu'ils participent au coût de la fête, estime Emir Kir. Et travailler sur le projet d'un abattoir supra communal.

Par ailleurs, Rudy Demotte, le ministre de la Santé et du Bien-être animal, distribuera à l'ensemble des bourgmestres du pays un véritable vade-mecum, qui aborde toutes les facettes de la fête du Sacrifice, son contexte, la réglementation à respecter et une série de recommandations.

Le ministre Demotte a également annoncé un renforcement des contrôles. Seul le transport des animaux vivants entre deux éleveurs ou entre l'éleveur et le lieu d'abattage est autorisé. Si un particulier est surpris avec un mouton visiblement destiné à être sacrifié à domicile ou dans un abattoir clandestin, il risque la saisie de la bête et une amende.

MARTINE DUPREZ

 

http://www.regions.be/Rubriques/Liege/page_5584_290571.shtml

Le Soir du 11.01.2005, 06:00

Pour l'avenir, la Ville envisage d'acquérir un abattoir mobile

EDDY LAMBERT

L es musulmans du monde entier célébreront bientôt la fête du sacrifice (Aïd-El-Kébir), qui marque la fin du pèlerinage à la Mecque, un des cinq piliers de l'islam. La date, variable d'une année à l'autre suivant le calendrier lunaire, n'est pas encore connue pour tous : les Turcs ont arrêté le jeudi 20 janvier, les Arabes sauront dans quelques jours, depuis l'Arabie Saoudite, si elle a lieu le 20 ou le 21.

Le sacrifice n'est pas une obligation dictée par le Coran, mais la commémoration du geste d'Abraham raconté dans l'Ancien Testament : Dieu, pour éprouver sa foi, lui demanda de sacrifier son jeune fils unique ; à l'instant où le prophète allait le faire, Dieu arrêta sa main et, pour le remercier de sa loyauté et de son obéissance, lui fit égorger un bélier à la place. Plus qu'une tradition, qu'un rite religieux, l'Aïd-El-Kébir est une grande fête de famille faite de joie, de partage, de fraternité.

Mais aujourd'hui encore, même si la coordination entre autorités et représentants des musulmans s'améliore, la fête du sacrifice ne se déroule pas dans les meilleures conditions qui puissent être. D'un côté, la loi interdit l'abattage à domicile (de même que le transport de la bête dans le coffre d'une voiture). De l'autre, les infrastructures agréées manquent pour répondre à la demande.

Patrice Lempereur, président du conseil de quartier de Bressoux-Droixhe, où vivent quelque trois mille musulmans, et où une brochure explicative sur l'Aïd-El-Kébir vient d'être distribuée à la population, plaide pour que soit créé un lieu d'abattage temporaire à Liège. Les critères ne sont pas insurmontables, estime-t-il. Le lieu doit être couvert et son sol doit être dur, l'eau courante doit y être disponible, le sang recueilli dans des récipients distincts, les déchets doivent être collectés et un vétérinaire doit être présent.

Les communes sont autorisées à mettre en place des lieux d'abattage temporaire. Ce ne sera pas encore le cas cette année à Liège, mais cela pourrait changer : la Ville étudie la possibilité d'acquérir un abattoir mobile, comme vient de le faire Namur. Une négociation est en cours avec les représentants de la communauté musulmane locale. La prochaine réunion se tiendra le 21 février.

Nous souhaitons généraliser les abattoirs mobiles, déclare Nasreddine Moussaoui, Liégeois membre de l'Exécutif des musulmans de Belgique. Il faut trouver une solution à long terme pour que l'abattage rituel se fasse dans le respect des règles d'hygiène. Si ça marche à Namur, je pense que cela ira en ce sens dans les autres communes.

En attendant, la Ville de Liège a pris les mêmes dispositions que l'année dernière : des conteneurs (1) seront disposés à côté de l'abattoir et à Ghlin, dans lesquels il faudra jeter les restes des animaux. Les mosquées sont chargées de relayer l'information auprès de leurs fidèles.

Reste à savoir où se feront les sacrifices ainsi que le prévoit l'islam : la bête doit être égorgée (normalement par un sacrificateur officiel) sans avoir été préalablement étourdie - ce que la Belgique permet par dérogation pour l'abattage rituel, au contraire d'autres pays comme la Suède ou la Suisse. Certains musulmans iront à l'abattoir (à Eupen, Saint-Vith, Aubel, Liège où une centaine de moutons seront tués...), la majorité dans des fermes.

Même si les comportements évoluent, si, comme l'observe Patrice Lempereur dans son quartier, les nouvelles générations tendent à acheter l'animal déjà égorgé et nettoyé, de nombreux musulmans, comme le reconnaît Nasreddine Moussaoui, continuent de faire le sacrifice chez eux.

Je crois que c'est en régression par rapport à ces dernières années, confie Joël Gustin, directeur de l'unité provinciale liégeoise de l'agence fédérale alimentaire. L'agence veille à ce que l'abattage au domicile, incontrôlable, reste dans les limites du tolérable. On intervient de temps à autre, quand on apprend que des gens tuent les animaux chez eux à grande échelle.


http://www.regions.be/Rubriques/Bruxelles/page_5580_323730.shtml

Le Soir du 21.04.2005, 06:00

L'abattage à domicile est et restera illégal

L 'abattage rituel des moutons, à l'occasion de la fête de l'Aïd-el-Adha qui s'est déroulée en janvier dernier, continue de susciter le débat (" Le Soir " du 19 avril).

Le parquet de Bruxelles avait, à l'époque, demandé aux différentes zones de police de noter, en vue de lancer d'éventuelles poursuites, les numéros de plaque minéralogique des personnes venant déposer les carcasses de moutons dans les conteneurs placés pourtant à cet effet par la Région bruxelloise.

L'abattage à domicile est interdit par la loi. Il n'est autorisé que dans un abattoir agréé par le ministère de la Santé publique ou dans les lieux temporaires d'abattage mis à disposition par les autorités communales. Mais malgré la collaboration étroite développée aujourd'hui entre l'Exécutif des musulmans, le ministère fédéral de la Santé publique et la Région bruxelloise, les abattages illégaux n'ont pas totalement disparu.

Ces dernières semaines, plusieurs centaines de musulmans ont reçu des convocations de la police, afin d'être auditionnés sur leur pratique lors de la fête du Sacrifice. Et l'attitude du procureur du Roi de Bruxelles suscite étonnement et stupéfaction dans la communauté musulmane.

On ne peut à la fois agiter la carotte et le bâton, constate Mohamed Boulif, le président sortant de l'Exécutif des musulmans de Belgique. Les gens qui ont fait l'effort de déposer leurs déchets dans les conteneurs se sentent aujourd'hui piégés.

Interpellé sur la question, mardi au Parlement bruxellois, Emir Kir (PS), le secrétaire d'Etat à la Propreté publique, a rappelé que si l'abattage à domicile était illégal, le placement de conteneurs, lui, ne l'était pas. J'ai repris le dispositif qui avait été mis en place par mon prédécesseur, à la demande des communes. Il n'y a pas eu d'ailleurs de gros problèmes de versages clandestins. J'ai une responsabilité en matière de propreté publique. Par contre, je n'ai pas à me prononcer par rapport à l'attitude du parquet.

Au cabinet du ministre Rudy Demotte (PS), responsable de la Santé publique et du Bien-être des animaux, on ne veut pas commenter non plus l'initiative du procureur du Roi. Nous avons réalisé un énorme effort d'information et de sensibilisation, grâce à la publication d'un vade-mecum. Nous ne sommes pas là pour faire la police. La loi doit être respectée. Et c'est aux communes de la faire respecter. À l'avenir, nous espérons renforcer encore les capacités d'abattage dans les lieux agréés.

MARTINE DUPREZ

 


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