Dérapages à connotation xénophobe de libéraux bruxellois
Stade-abattoir à Ixelles ?
FRANÇOIS ROBERT
La polémique fait rage à Ixelles, depuis la distribution de la lettre d'information « L'Ixellois » sur la fête du mouton, émanant du groupe PRL-FDF. Le billet a choqué plus d'un. On peut y lire notamment :
Le nouveau collège a décidé de fermer, pendant trois jours, le stade communal Albert Demuyter, pour le transformer en abattoir rituel, afin que les musulmans puissent s'y livrer à l'abattage sacrificiel des moutons... Imagine-t-on l'arrivée des animaux, leurs cris et leurs bêlements, les écoulements et les flaques de sang, l'odeur de la mort à laquelle, par instinct naturel, les chiens du chenil de la police, tout proches, ne seront pas insensibles ?... Imagine-t-on le traumatisme des enfants qui iront jouer sur le terrain de basket, lequel aura été pendant trois jours transformé en couloir de la mort ?
On a déjà lu ailleurs ce genre de littérature. Le billet crée au sein de la communauté musulmane une sainte colère et scandalise la nouvelle majorité. Ceci dit, le stade communal n'est pas un lieu judicieux pour les sacrifices : Ils auraient pu utiliser les étages vides du parking Tulipe, remarque Dominique Dufourny, ex-échevine.
A la décharge du collège, il a travaillé dans l'urgence : Ce tract est injurieux et mensonger, dit Anne De Buyst, échevine des sports. La précédente majorité n'a strictement rien fait pour préparer cette fête. Nous avons dû en quelques jours improviser. Le stade ne sera pas fermé: il sera accessible par l'arrière. Tous les sacrifices (une toute petite partie du site) se feront sous tentes, à l'abri des regards et dans des conditions de propreté rigoureuses.
Ce tract a fait mouche, comme l'ont montré plusieurs coups de fil indignés à la rédaction. Les riverains demandent que la commune fournisse rapidement des explications sur les conditions d'hygiène des abattages.·
Le Soir du samedi 24 février 2001
© Rossel et Cie SA, Le Soir en ligne, Bruxelles, 2001
lundi 26 février 2001
Nous avons été surpris de lire, dans la lettre d'information " l'ixellois " de février 2001 un article intitulé " Le stade d'Ixelles Albert Demuyter transformé en abattoir rituel ".
Les auteurs de cet article font bien de rappeler, en introduction, que l'article 19 de la constitution garantit la liberté de culte. Mais, malheureusement, ce rappel paraît bien protocolaire et formel lorsqu'on lit la suite du texte.
Car, très rapidement nous passons de la citation " vertueuse " de la Constitution aux insinuations les plus nauséabondes et dénuées de scrupules.
Les auteurs nous décrivent les " abattages rituels " de manière apocalyptique : " les animaux, leurs cris, leurs bêlements, les écoulements et les flaques de sang ; l'odeur de la mort à laquelle, par instinct naturel, les chiens du chenil de la police communale, tout proche, ne seront pas insensibles, la sortie des dépouilles sacrifiées devenues viande à consommer et remisées dans des camionnettes ou des coffres des voitures ".
Nous avons presque l'impression d'une description empruntée aux premiers explorateurs découvrant les peuplades anthropophages. L'auteur de l'article nous présente l'abattage sacrificiel du mouton à l'occasion de la fête religieuse de l'Aït El-Ahda comme un déferlement de cruauté et de barbarie qui ne pourra que marquer les habitants du quartier, les sportifs fréquentant le terrain de foot et nos chers enfants, une fois qu'ils devront jouer au basquet ou au foot dans ce qui aura servi de " couloir de la mort ".
Or, si les auteurs de l'article s'étaient renseignés, ils sauraient que le stade communal ne sera pas fermé, que les abattages seront réalisés sous une tente montée sur le terrain de basquet et que ce terrain est séparé des habitations par, d'un côté, une centrale électrique et, de l'autre côté, un terrain vague ! Du reste, la mise en place de ce " lieu d'abattage " correspond aux directives de la Ministre de la Santé publique, Magda Alvoet ; c'est aussi pour cette raison qu'il aura reçu l'agrément de la Ministre. Il n'est donc pas question d'improvisation, de manque d'hygiène, de flaques de sang, de bêlements insupportables d'animaux mis à mort. Au contraire, ce dispositif vise à éviter les abattages " clandestins " qui, parfois, peuvent être réalisés dans de moins bonnes conditions.
De plus, au delà du caractère ridicule de ce qui est avancé dans l'article, au fur et à mesure de la lecture de cette " lettre d'information ", il apparaît clairement que la question du " lieu d'abattage " n'est qu'un prétexte pour régler des comptes entre tendances politiques. Il semble d'ailleurs que certains soient prêts, dans ce domaine " à faire feux de tous bois, même à prendre en otage une partie des citoyens de la commune.tout en affirmant dans le même temps : " nous avons toujours favorisé une conviviale politique de cohabitation et d'intégration réussies ". L'éditeur responsable de l'article, l'ancien bourgmestre Yves de Jonghe d'Ardoye, doit avoir une conception bien particulière de la " cohabitation et de l'intégration réussies " en prenant ainsi la responsabilité de diffuser largement des affirmations fausses et insultantes concernant des habitants d'Ixelles.
Dans cette " lettre d'information ", il y aurait encore d'autres insinuations et coups bas à relever. Mais les éléments que nous avons mis en exergue suffisent pour nous convaincre que le mauvais goût, le " spectacle affligeant " est du côté de ceux qui, inconsciemment ou cyniquement, prennent le risque de remettre en cause le travail patient de nombreux intervenants pour assurer, à Ixelles, les conditions d'une véritable multiculturalité.
L'auteur de l'article et son éditeur responsable nous trompent donc lourdement en prétendant vouloir agir dans le souci de " l'intérêt général et de la salubrité publique ".
Au contraire, en distribuant systématiquement cette "lettre d'information" dans un quartier ciblé (le quartier Volta) - le quartier où se trouve le centre sportif- ses auteurs ont délibérément couru le risque de semer la confusion dans les esprits (la fête de l'Aït El-Ahda n'est pas ce qu'ils décrivent !), de créer un sentiment de méfiance, de générer la tension et de provoquer éventuellement des explosions de haine. Cette attitude est d'autant plus irresponsable que ceux qui tentent ainsi de " mettre le feu aux poudres " savent qu'ils ne devront pas jouer les pompiers. Nous sommes néanmoins certains que beaucoup d'Ixellois ne sont pas dupes de cette politique-politicienne, qu'ils n'oublieront pas de si peu ces propos et ces actes méprisants : leurs auteurs devront en rendre compte devant les électeurs. De plus, il va sans dire que nous utiliserons toutes les voies légales possibles afin que ces mêmes auteurs soient sanctionnés pour infraction à la Loi Moureaux de 81.
Djamal Zahaf
Président
" Un tract digne des pires années du nolsisme "
Une lettre d'information du PRL-FDF ixellois sur l'Aïd al Adha indigne la communauté musulmane et mobilise les associations antiracistes. Un tract qui embarrasse aussi les hautes instances de la fédération. Plainte pourrait être déposée.
ALAIN GÉRARD
Le nouveau collège a décidé de fermer le stade communal pour le transformer en abattoir rituel, afin que les musulmans s'y livrent à l'abattage sacrificiel des moutons... Imagine-t-on seulement l'arrivée des animaux, leurs cris et leurs bêlements, les écoulements et les flaques de sang, l'odeur de la mort ?... Imagine-t-on le traumatisme des enfants qui, après cet abattage, iront jouer sur le terrain de basket, lequel aura été transformé en couloir de la mort ? Publiées en février dans " L'Ixellois ", dont l'éditeur responsable n'est autre que l'ancien bourgmestre Yves de Jonghe d'Ardoye, ces phrases n'ont cessé depuis d'indigner.
La communauté musulmane est affligée, confie Hassan Bouhoute de l'Exécutif musulman de Belgique (EMB). Lors de l'affaire Benaïssa, M. de Jonghe avait tenu des paroles conciliantes envers notre communauté. C'est un coup sous la ceinture. Des propos prolongés dans une lettre officielle envoyée à la fédération PRL-FDF et signée Nordin Maloujahmoum, président de l'EMB : Les propos de " L'Ixellois " nous ont profondément choqués. Sous prétexte de critiquer le choix du lieu de l'abattage, ils brossent un portrait sombre et cruel de ce rite. Et Nordin Maloujahmoum de poursuivre : On peut craindre que ce papier, diffusé dans d'autres communes, ne boute le feu à la convivialité entre les communautés. Ce dérapage du PRL-FDF est contraire à l'esprit d'ouverture qu'il a toujours exprimé à notre égard. Nous refusons de laisser un règlement de comptes postélectoral se faire sur le dos de la communauté musulmane.
De leur côté, le Mouvement contre le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie (Mrax) et la Ligue des droits de l'homme étudient les possibilités de déposer plainte en vertu de la loi contre le racisme et la xénophobie. Au-delà du caractère ridicule de ce qui est avancé dans l'article, il apparaît que la question du lieu d'abattage n'est qu'un prétexte pour régler des comptes politiques, dénonce le Mrax dans un communiqué. (NDLR : le PRL-FDF ne fait pas partie de la nouvelle majorité PS-Ecolo-API-PSC).
Au sein même des hautes instances la fédération PRL-FDF, on se dit outré. Ce tract reprend des formules malencontreuses aux relents poujadistes, écrit Olivier Maingain, président du FDF, dans une lettre à Yves de Jonghe. Ces formules ne se contentent pas de dénoncer le choix contestable du collège mais suggèrent que la pratique d'un rite sacrificiel est inacceptable pour la population. J'ose croire que le groupe PRL-FDF d'Ixelles s'emploiera sans tarder à dissiper tout malentendu.
Ces propos sont inconvenants, commente Jacques Simonet, président du PRL bruxellois. En accord avec M. Ducarme, je me chargerai de le dire entre quat'z-yeux à M. de Jonghe. C'est digne des pires années du nolsisme
Contacté à l'étranger, Yves de Jonghe persiste et signe dans un premier temps. Il nous rappelle plus tard et se ravise : Nous avons voulu fustiger le choix du lieu et pas la fête du mouton. Si nous avons offusqué certaines personnes, nous ferons un toute-boîte pour nous expliquer et nous excuser.
Dans sa jeunesse sociale-chrétienne, Yves de Jonghe, avant de passer au PRL, a fréquenté le mouvement ultranationaliste des JBJ (Jeunesse belge). Il fut également membre du Cepic souvent associé à l'extrême droite.·
Le Soir du samedi 3 mars 2001
© Rossel et Cie SA, Le Soir en ligne, Bruxelles, 2001
Le Soir - Nouvelles locales - Belgique Mardi (20 mars 2001)
Uccle
Quand de Lobkowicz répond à ses ouailles
Un courrier aux relents racistes
JANINE CLAEYS
Gabrielle a épousé un Burundais.
Son nom, Muhirwa, "sonne peu belge". Il est professeur de danse et
répète parfois à domicile. La famille habite chaussée
de Saint-Job. Leurs voisins se disent gênés par le bruit, et
ils ont déposé plainte et écrit à la commune.
Nous reproduisons ci-contre la réponse de l'échevin Stéphane
de Lobkowicz. Il porte une suspicion à l'égard du nom d'un
administré à consonance étrangère. La plainte
des voisins et la lettre de M. de Lobkowicz datent de début 1999,
mais la famille Muhirwa a pris connaissance de cette lettre récemment,
par la voie des avocats des deux parties. Gabrielle Muhir -wa l'a transmise
à la gouverneur et au ministre de l'Intérieur en octobre 2000.
Elle vient de nous parvenir.
Qu'en pense Eliane Deproost, directrice adjointe ff du Centre pour
l'égalité des chances? Le ton est plus que limi- te,
juge-t-elle. Je puis vous dire, à la première audition de
ce courrier, que je saisirai l'équipe juridique du Centre pour en
analyser le contenu en fonction de la loi du 30 juillet 1981.
Jacques Simonet, président du PRL bruxellois, est aussi
sévère: Je considère, dit-il, qu'il s'agit
d'un dérapage inacceptable. En voulant surfer sur la réaction
d'un éventuel électeur, par démagogie, il prend le risque
de se mettre en marge de la loi. Ce que le PRL bruxellois ne peut accepter.
Mais comme le PRL ucclois l'a exclu...
La gouverneure Véronique Paulus de Châtelet aurait -, dit-on,
eu connaissance de cette lettre lorsqu'elle a remis son avis au ministre
de l'Intérieur sur la candidature de Stéphane de Lobkowicz
au maïorat ucclois.
TEXTO "J'ai lu le nom de votre voisin"
Voici la réponse adressée par
Stéphane de Lobkowicz, échevin de la population, au courrier
d'un couple ucclois se plaignant de voisins bruyants.
V ous avez bien raison de vous adresser maintenant à la justice,
et je me demande si vous n'auriez pas dû le faire plus tôt. Le
problème du tapage en ville est lié à l'égoïsme
et à l'incivisme total d'une part sans cesse croissante de la
population.
J'ai lu le nom de votre voisin et je constate que vous êtes bien prudent
dans votre courrier car il y a à présent une sorte de terrorisme
qui consiste à ne plus oser parler de certaines choses. Vous constaterez
combien je suis moi-même prudent dans mon courrier, de peur de tomber
sous le coup de la loi réprimant le racisme. Et pourtant, il y a là
un gigantesque problème à Bruxelles, que tout le monde
ignore.
Vous voyez comme vous souffrez déjà de votre situation. Je
vous laisse imaginer ce que ressentent les gens qui vivent dans des tours
à Molenbeek où ce n'est pas uniquement des problèmes
de bruit qu'ils rencontrent. Bref, ne vous laissez pas faire, mais pour cela,
il faut encore que la justice vous donne raison, et dans ce domaine-là
aussi il y aurait beaucoup à dire.
N'hésitez pas non plus à écrire, comme vous l'avez fait
avec notre bourgmestre, aux présidents de parti. Peut-être que
si les citoyens écrivaient un peu plus souvent, certains yeux finiraient
par s'ouvrir (...).
Le Soir - Nouvelles locales - Belgique Jeudi 29 mars 2001
DROIT DE RÉPONSE
"Scandalisé", Stéphane de Lobkowicz reconnaît son "erreur"
"Je suis d'origine étrangère"
Stéphane de Lobkowicz, candidat bourgmestre à Uccle, réagit
suite à la publication le 20 mars d'une lettre signée de sa
main qui faisait référence à un habitant d'origine
étrangère perturbant le voisinage.
Je suis scandalisé par l'usage abusif qui est fait d'un courrier
privé, en violation du principe du secret de la correspondance. Si,
à la relecture de cette lettre, je constate que les mots que j'utilise
peuvent prêter à confusion, je regrette vivement que, depuis
un an, ce courrier ait déjà été adressé
par mes "amis" politiques au Centre pour l'égalité des chances,
au parquet, au bâtonnier de l'Ordre des avocats, au gouverneur et au
Conseil d'Etat pour me faire passer pour un "infâme raciste".
Dans le contexte politique actuel, de tels mots sont insultants.
Je suis moi-même d'origine étrangère. Mon père
n'a obtenu le statut de réfugié politique qu'après avoir
séjourné plus de trois mois dans un camp en Allemagne et
après plusieurs années de procédure. Je connais, de
la manière la plus intime qui soit, les douleurs du déracinement
et les difficultés d'un étranger en Belgique.
Je suis, depuis plus de douze ans, échevin des étrangers de
la commune d'Uccle et jamais mon action, ou celle de mes services, n'a fait
l'objet de la moindre critique, dont vous n'auriez d'ailleurs pas manqué
d'être informé et dont votre journal se serait fait un plaisir
de parler.
Chaque jour, je reçois des étrangers, en situation légale
ou non, et je puis vous assurer que j'attache le plus grand soin au traitement
de leurs dossiers. Je célèbre avec un soin tout particulier
le mariage des étrangers et, si vous aviez bien voulu vous informer,
vous auriez appris qu'Uccle est la seule commune de Belgique à arborer,
à cette occasion, le drapeau des mariés et à faire jouer
leur hymne national.
Si vous vous étiez informé, vous auriez pu également
apprendre que je suis le premier échevin qui, en Belgique, a
organisé, depuis plus de dix ans, une cérémonie d'accueil
des nouveaux Belges. Vous auriez également pu apprendre que je me
suis personnellement, et tout particulièrement, investi dans la
procédure de régularisation de 454 personnes; j'en ai reçu
de très nombreuses et n'ai négligé aucun effort pour
les aider à préparer et à compléter leurs dossiers,
mes services étant même ouverts, à cet effet, le
samedi.
Je milite dans des associations visant au rapprochement des Belges et des
étrangers. J'ai apporté mon parrainage personnel à plusieurs
demandes de naturalisation, j'ai été pendant des années
membre de la Commission mixte de concertation entre les élus du Conseil
et de la Région de Bruxelles-Capitale et les populations
étrangères. J'ai toujours proclamé mon attachement profond
à des principes que je tiens pour fondamentaux: l'égalité,
la non-discrimination, la solidarité, l'ouverture et l'écoute.
Même si je dois reconnaître et regretter la
légèreté de mon propos, ce serait alors la seule erreur
de ce genre en quinze ans de mandat d'échevin, je souris en pensant
à Jacques Simonet qui se montre "sévère" à mon
égard, alors qu'il est l'auteur d'une belle anthologie d'écrits
publics et de discours en la matière, ce que je me suis toujours bien
gardé d'imiter.
Quant à une éventuelle infraction à la loi du 30 juillet
1981, elle ne vise évidemment pas les correspondances ou conversations
entre deux personnes, quelle que soit la gravité des propos
échangés, ce qui n'est même pas le cas, en l'espèce.
Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de ma considération
distinguée.
Précisons que, contrairement à ce que pourrait laisser croire
ce droit de réponse, "Le Soir" n'a pas utilisé l'expression
d'"infâme raciste" mais bien "d'un courrier aux relents racistes" .
El GRINGO LOBKO de la semaine:
Aujourd'hui, samedi 23 mars, ça fait déjà 48 millions
de milliards de
secondes qu'Uccle n'a plus vu l'ombre de la queue d'un bourgmestre, si l'on
nous passe cette expression quelque peu enlevée.
Cette semaine, profitant d'une défaillance mentale temporaire (grosso
modo,
depuis une bonne quarantaine d'années) de ce pauvre M. de Lobkowicz,
ses
adversaires ont commis une vile exaction. Ils ont exhumé une lettre
que
not' Lobko aurait écrite, il y a deux ans.
Lobko y répondait à un couple qui se plaignait du bruit que
faisait son
voisin, un professeur de danse qui travaille parfois à domicile.
Lorsqu'il
s'aperçut que le nom dudit professeur sonnait plutôt africain,
Superlobko,
n'écoutant que son courage, écrivit: "Je constate que vous
êtes bien
prudent dans votre courrier car il y a à présent une sorte
de terrorisme
qui consiste à ne plus oser parler de certaines choses. Vous
constaterez
combien je suis moi-même prudent dans mon courrier, de peur de tomber
sous
le coup de la loi réprimant le racisme."
S'ensuivent quelques considérations sur les étrangers à
Molenbeek et sur la
justice ("dans ce domaine-là aussi il y aurait beaucoup à
dire").
Et c'est à cause de ces quelques lignes innocentes qu'on cherche noise
au
Prince de Lobkowicz, allant jusqu'à le soupçonner de racisme?
Balivernes
que tout cela! ma PETITE semaine est en mesure de l'affirmer, Lobko n'est
PAS l'auteur de cette lettre. Pourquoi? Parce que:
1°: Il ne sait pas où ça se trouve, exactement,
Molenbeek
2°: Il a lui même quelques excellents amis africains. Enfin, il
en avait
un. Mais ce pauvre M. de Mobutu est mort.
3°: S'il savait écrire, ça se saurait, non?
Les JOURNEES de la semaine:
Journée chargée, mercredi: c'était à la fois
la Journée Mondiale contre le
Racisme et la Journée Internationale du Sommeil. Pour fêter
dignement les
deux événements, Lobkowicz a dicté quelques lettres
avant d'aller se
recoucher.
(source: Marc Oschinsky, "ma PETITE semaine", Vol. 2, # 11, 24/ 03/ 2001
http://www.lucpire.be/oschinsky )
Le CYBERLOBKO de la semaine:
Bonjour. Prenez la peine de lire cet avertissement. Ceci est sérieux.
Envoyez-le à tout votre carnet d'adresses sans attendre, sans
réfléchir et
sans vous poser de questions. Si vous recevez un e-mail titré "Votez
de
Lobkowicz", NE L'OUVREZ SURTOUT PAS !
C'est un virus très dangereux, il s'installe sur votre bureau et
refuse
d'en sortir, même si vous l'appâtez en lui promettant la
présidence du CPAS
ou un poste d'échevin des mariages et enterrements.
Eric André a commis l'erreur de l'ouvrir. Depuis, le virus squatte
le
Secteur Zéro de son disque dur, menace de lui couper la moustache
et de
creuser des galeries de termites au sein du PRL.
Microsoft le qualifie de "très nuisible" et Microsoft s'y connaît
en
matière de programmes informatiques nuisibles. Hier, en quelques heures,
le
virus "Lobkowicz" a causé la panique au Texas, où on pensait
pourtant avoir
tout vu en matière d'hommes politiques un peu mous du cerveau.
Sans compter que, tant qu'à infecter son disque dur, autant que ce
soit en
croyant ouvrir une photo d'Anna Kournikova.
(source: Marc Oschinsky, "ma PETITE semaine", Vol. 2, # 12, 31/ 03/ 2001
http://www.lucpire.be/oschinsky )
La Société Uccloise de Logements (PRL-FDF), sous prétexte empêcher l'envoi d'un observateur du Front National, veut éliminer l'observatrice d'...Ecolo! Pourtant, de sources fiables, le discours de certains administrateurs PRL et même FDF de cette société emprunte beaucoup à celui du FN qu'ils prétendent exclure. Du genre "comment allons-nous empêcher les bougnoules de venir coloniser nos logements sociaux?". Un cas précis de discrimination d'une famille prioritaire d'origine marocaine, écartée au profit d'autochtones, a été dénoncé par Guy DE HALLEUX (Ecolo) en conseil communal, et plainte a été déposée auprès de l'organisme de tutelle (la SLRB). ("Immigration & Citoyenneté", lettre d'information de la commission immigration-citoyenneté d'Ecolo, n°4 - juin-juillet 1996 )
N.B.: le président de la SUL, Georges Adler (PRL), fait partie du "groupe Lobkowicz"...
RÉGION - De Jonghe et de Lobkowicz sont priés de s'excuser
Mahfoudh Romdhani (PS), membre de la commission " démocratie " au parlement régional bruxellois, interpellera le 30 avril la commission sur les récents écrits frisant le racisme (objets de polémiques locales) d'Yves de Jonghe (Ixelles) et de Stéphane de Lobkowicz (Uccle), tous deux PRL. M. Romdhani demande que ces parlementaires, qui affirment défendre des valeurs démocratiques, s'excusent publiquement. (F. R.)
Le Soir du vendredi 20 avril 2001
© Rossel et Cie SA, Le Soir en ligne, Bruxelles, 2001
Ixelles Françoise Jottard quitte le PRL
L'opposition fuit de toutes parts
FRANÇOIS ROBERT
Coup de théâtre à Ixelles, ce jeudi, au conseil communal : Françoise Jottard, conseillère PRL et administratrice déléguée de la Cibe (Compagnie intercommunale bruxelloise des eaux), a annoncé qu'elle siégeait désormais comme indépendante. Les libéraux, pris au dépourvu, ont quitté la séance et dénoncé la manuvre de la majorité. Ils accusent Françoise Jottard de sauver son mandat bien rémunéré à la Cibe.
Emoi dans l'opposition... mais aubaine pour la coalition PS-Ecolo-PSC : elle conforte sa majorité au conseil communal puisque l'opposition PRL-FDF perd un siège.
Ces derniers temps, a déclaré en début de séance Françoise Jottard, des divergences d'esprit ont éliminé au sein du groupe ceux qui expriment librement leurs pensées ou encore qui défendent un libéralisme laïc et progressiste. Et puis, il y a ce tract choquant condamnant l'implantation d'un abattoir lors des sacrifices musulmans. Son contenu me fait honte. Je demande de siéger en qualité de conseillère communale libérale indépendante.
Scandalisé, le PRL a accusé Françoise Jottard de sauver son mandat au sein du conseil de gérance de la Cibe. C'est une décision motivée par l'argent, a déclaré indigné Gabriel Dom (PRL). C'est choquant.
Le groupe PRL, à l'exception de Gabriel Dom et Marinette De Cloedt (qui a refusé de quitter sa place), est sorti de séance. Précisons que la majorité a désigné Françoise Jottard pour représenter la commune d'Ixelles au CA de la Cibe dont le mandat d'administrateur délégué doit se libérer en juin.·
Le Soir du samedi 21 avril 2001
© Rossel et Cie SA, Le Soir en ligne, Bruxelles, 2001
RÉGION - Ultimatum socialiste
Le groupe socialiste du Parlement bruxellois exige une attitude claire du PRL-FDF à l'égard des propos aux relents racistes tenus dans des contextes différents par les députés Yves de Jonghe d'Ardoye et Stéphane de Lobkowicz. Ce jeudi, le groupe PS a dénoncé le nouveau report de la commission démocratie au Parlement bruxellois. Les socialistes ne poursuivront pas les travaux de cette commission tant que " cette question n'aura pas été réglée ", énonce un communiqué. Le PRL doit " balayer devant sa porte ". Il ne s'agit pas de donner des leçons, mais ce combat exige une crédibilité sans faille et ne peut tolérer aucune équivoque dans le rang des démocrates. (Ch. Sc.)
Le Soir du vendredi 18 mai 2001
© Rossel et Cie SA, Le Soir en ligne, Bruxelles, 2001
Retour dans lHistoire - Le passé raciste du PRL, dans le texte (RésistanceS 23 mai 2001)
Suffrage Universel Magazine n°5 - mai 2001
SUFFRAGE UNIVERSEL - UNIVERSAL
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