http://www.suffrage-universel.be
Elections 2003
Anissa Temsamani

Anissa TEMSAMANI, la chute - revue de presse

 

Réflexions shaïtanesques (liste de diffusion Suffrage Universel, 25/09/2003)

Voici quelques mois, en pleine campagne électorale, j'évoquais "(...) les diplômes imaginaires mis en avant par certains candidats sur leurs pages de présentation, je pense à un "licencié en sciences économiques appliquées" qui n'est titulaire que d'un graduat, et à un "licencié en sciences politiques" qui n'a jamais achevé ladite licence. Port public de faux titres ? (...)". (
http://fr.groups.yahoo.com/group/suffrage-universel/message/1400 ) Les candidats auxquels je songeais étaient deux élus bruxellois, un député régional MR et un échevin PS, émules de certains politiciens polonais et nigérians (voir e.a. http://news.bbc.co.uk/1/hi/world/africa/410906.stm ).

Aujourd'hui, c'est la secrétaire d'état belge Anissa Temsamani (SP.A, socialiste flamande) qui aurait fait les frais de la découverte d'un "petit arrangement avec la réalité", bien petit d'ailleurs puisqu'il s'agirait d'un diplôme bac + 2 alors qu'elle ne serait titulaire que du bac, pas de quoi en faire un drame.

L'intéressée vient d'ailleurs de démentir formellement, faisant plutôt état de "pressions psychologiques" qui rendraient impossible la poursuite de sa tâche au sein du gouvernement: elle n'aurait jamais menti sur son diplôme, il y aurait simplement eu une erreur dans la page de présentation de son ancien cabinet, erreur reprise dans des articles de presse sans qu'elle y ait prêté attention. Elle-même n'aurait jamais caché qu'elle n'avait jamais achevé, pour des raisons personnelles, la deuxième candidature (2ème année de DEUG) . Elle était d'ailleurs rétribuée sur base de son diplôme de secondaire quand elle travaillait au sein dudit cabinet ministériel.

Anissa Temsamani était fort peu appréciée, déjà depuis longtemps avant son élection à la Chambre en mai puis sa nomination au gouvernement en juillet, par certains militants politico-associatifs d'origine marocaine qui l'accusaient de n'être qu'une création ex nihilo de certains dirigeants socialistes flamands, soucieux d'avoir à leur disposition une jeune femme "présentant bien" et d'origine étrangère pour améliorer l'image du parti. D'après ces militants, elle n'aurait jamais eu la moindre activité politique ou associative à Malines avant d'être embauchée par le cabinet Vande Lanotte en 1999, elle aurait été remarquée par des responsables de ce parti qui étaient entrés dans la boutique qu'elle tenait. Vraies ou fausses, ces informations montrent en tout cas que les "pressions psychologiques" dont elle aurait été victime n'étaient pas imaginaires.

Le quotidien de droite Gazet van Antwerpen, ainsi que le Vlaams Blok, qui y compte de nombreux sympathisants (le député VB Guido Tastenoye est un ancien journaliste du GvA), avait tiré à boulets rouge sur le nouveau gouvernement fédéral parce qu'il ne comptait aucun Anversois, le député "bleu sombre" Hugo Coveliers ayant été écarté des prétendants par son parti, "du mauvais sexe, de la mauvaise origine ethnique" alors qu'on y avait nommé une femme allochtone, "qui ne sert que pour la propagande politique" (Roger Van Houtte, "Waarom een Antwerpse minister bij het ‘klagen en zagen’ hoort.", Gazet van Antwerpen 14/07/2003).

Le magazine flamand Deng, qui est à l'origine de l'actuelle controverse, en avait déjà déclenché une autre il y a quelques années, quand il s'appelait "Mao-magazine", mettant en cause des juristes et des médecins anversois, dont un membre de l'Exécutif des Musulmans, pour des faux certificats et fausses attestations destinées à faciliter la régularisation de sans-papiers. Il s'agissait à l'époque d'une fuite en provenance des milieux policiers et judiciaires d'Anvers, fortement infiltrés par l'extrême-droite, destinée à mettre des bâtons dans les roues de la procédure de régularisation en cours. Plusieurs personnes nommément mentionnées avaient été mises hors de cause par la suite, mais les médias n'avaient retenu que les accusations infamantes. La manoeuvre avait donc été couronnée de succès, certains dossiers de "sans-papiers" sont d'ailleurs encore bloqués pour cette raison.

Contrairement à la France et aux Pays-Bas, la Belgique a adopté le système dit "norvégien", où un parlementaire n'abandonne son mandat pour entrer dans un gouvernement que pendant la durée où il siège dans ce dernier. Anissa Temsamani pourrait donc, a priori, redevenir députée fédérale.

Pierre-Yves Lambert
http://www.suffrage-universel.be
http://fr.groups.yahoo.com/group/suffrage-universel/


Qui est Anissa Temsamani ? http://users.skynet.be/suffrage-universel/be/temsamani.htm

commentaires sur bladi.net http://www.bladi.net/modules/newbb/sujet_9386_12.html


http://www.ambafrance-be.org/article-imprim.php3?id_article=181

Revue de la Presse Flamande du jeudi 25 septembre 2003 (Ambassade de France en Belgique)

DE STANDAARD - Le journal signale par ailleurs que la secrétaire d’état Anissa Temsamani ( SP.A) aurait, si l’on en croit le mensuel Deng, menti à propos de ses diplômes. Elle aurait déclaré lors d’interviews qu’elle avait une candidature en sciences commerciales et cela se trouvait sur le site du Cabinet de l’Intégration sociale, où elle a travaillé. Or, elle aurait uniquement réussi l’école moyenne. Elle a confirmé qu’elle n’avait réussi que sa première année de candidature et, en raison de circonstances personnelles, n’avait pu terminé sa seconde année. Mais elle ajoute qu’elle n’a jamais eu l’intention de mentir et ne comprend pas comment une information erronée ait pu paraître. (Pages 1 et 3)

 

 


http://www.lalibre.be/show_breaking_news.phtml?news_id=26286&source=belga
et http://www.levif.be/Belga/BelgaNieuws.asp?ArticleID=47430&SectionID=7

Démission de la secrétaire d'Etat Anissa Temsamani
Mis en ligne le 25/09/2003 à 14:25
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La secrétaire d'Etat pour l'Organisation du travail et le bien-être au travail, Anissa Temsamani, a démissionné. Madame Temsamani faisait l'objet d'une polémique en raison du fait qu'elle aurait menti à propos de son diplôme. Dans différentes interviews, elle aurait expliqué qu'elle avait suivi des cours de sciences économiques et financières jusqu'à la première licence. Pourtant, il semble que la secrétaire d'Etat ne soit en possession que d'un diplôme de fin d'études dans le secondaire. (NLE)
© BELGA
BRUXELLES 25/09 (BELGA)


http://www.lalibre.be/show_breaking_news.phtml?news_id=13500

Anissa Temsamani démissionne de son poste de secrétaire Etat
Mis en ligne le 25/09/2003 à 14:57
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Anissa Temsamani, secrétaire d'Etat à l'Organisation du travail et au Bien-être au travail a présenté sa démission jeudi, a-t-on appris de sources autorisées. Mme Temsamani a été mise en cause car elle aurait menti sur la teneur réelle de ses diplômes. (Belga)


http://www.levif.be/Belga/BelgaNieuws.asp?ArticleID=47436&SectionID=7

Anissa Temsamani nie avoir menti à propos de ses diplômes
Bron: Belga
25/9/2003 15:27

BRUXELLES 25/09 (BELGA) = La secrétaire d'Etat démissionnaire Anissa Temsamani a fait savoir jeudi dans un communiqué qu'elle n'avait jamais menti en ce qui concerne ses diplômes et n'avait jamais profité injustement d'aucun avantage. La secrétaire d'Etat indique cependant être d'avis que, dans les circonstances actuelles, elle ne peut exercer au mieux les fonctions qui lui ont été dévolues. Prenant en considération le fait qu'un membre de gouvernement ne peut être distrait par toutes sortes de polémiques, Mme Temsamani ajoute avoir proposé, pour ces raisons, sa démission. La secrétaire d'Etat conclut en précisant qu'elle ne fera aucune déclaration complémentaire. (SCG)
Belga

http://www4.rtbf.be/rtbf_2000/bin/view_something.cgi?type=article&id=0143912_article&menu=default&pub=RTBF.PORTAIL%2FPORTAIL.FR.la_taille.SP.BELG

Anissa Temsamani veut démissionner

RTBF 2003/09/25 14:27:52

coe, d'après Belga

Mise en cause sur la teneur réelle de ses diplômes, Anissa Temsamani, la secrétaire d'Etat à l'Organisation du travail et au Bien-être au travail a présenté sa démission jeudi 25 septembre. Sa démission est actuellement entre les mains du Roi.

Dans la presse flamande de ce matin, le Nieuwsblad, le Volk et le Standaard titraient sur le diplôme de madame Temsamani. Selon eux, Anissa Temsamani, Secrétaire d'Etat pour l'Organisation du travail et le bien-être au travail, aurait menti à propos de son diplôme. Dans différentes interviews, elle aurait expliqué qu'elle avait suivi des cours de sciences économiques et financières jusqu'à la première licence. Pourtant, il semble que la Secrétaire d'Etat ne soit en possession que d'un diplôme de fin d'études dans le secondaire.

De sources autorisées, on apprenait cette après-midi que la secrétaire d'Etat à l'Organisation du travail et au Bien-être au travail, Anissa Temsamani démissionnait de son poste. Sa démission a été transmise jeudi après-midi au palais royal. Il revient en effet au roi d'accepter ou de refuser la démission de ses ministres ou secrétaires d'Etat.

Dans un communiqué, la secrétaire d'Etat démissionnaire a fait savoir aujourd'hui qu'elle n'avait jamais menti en ce qui concerne ses diplômes et n'avait jamais profité injustement d'aucun avantage. La secrétaire d'Etat indique cependant être d'avis que, dans les circonstances actuelles, elle ne peut exercer au mieux les fonctions qui lui sont dévolues. Prenant en considération le fait qu'un membre de gouvernement ne peut être distrait par toutes sortes de polémiques, Anissa Temsamani ajoute avoir proposé, pour ces raisons, sa démission. Elle conclut en précisant qu'elle ne fera aucune déclaration complémentaire.

Nouvelle venue dans le gouvernement Verhofstadt II, elle avait prêté serment le 14 juillet dernier devant le roi Albert II en tant que secrétaire d'Etat et était devenue ainsi la première personne originaire d'un pays musulman à intégrer le gouvernement belge. Anissa Temsamani est née le 27 août 1966 à Tanger au Maroc. Elle a cependant rapidement émigré en Belgique avec ses parents, qui se sont fixés à Malines où Mme Temsamani habite aujourd'hui. Elle vit seule avec ses trois enfants.

Membre du parti socialiste flamand (SP.A), Anissa Temsamani a été élue députée lors des dernières élections législatives du 18 mai dans la province d'Anvers. Elle avait été une "élue-surprise" du SP.A car elle ne figurait qu'à la 7e place sur la liste de la Chambre. Au moment de sa désignation comme secrétaire d'Etat, sa biographie mentionnait qu'elle était diplômée en sciences commerciales et financières et avait d'ailleurs entamé sa carrière profesionnelle comme gestionnaire indépendante et Conseillère financière pour une banque. Sous la précédente législature, Anissa Temsamani travaillait depuis 1999 au cabinet du ministre fédéral de l'Intégration sociale et de l'Economie sociale, Johan Vande Lanotte.


26/09/2003 (liste de diffusion Suffrage Universel)

On a appris ce matin que Kathleen Van Brempt, eurodéputée et conseillère communale à Anvers, succède à Anissa Temsamani. Hier soir, le président du SP.A, Steve Stevaert, avait clairement répondu à la télévision qu'il n'y avait pas de raison de remplacer une allochtone par un(e) allochtone, le nom du député fédéral, ex-échevin louvaniste, Saïd El Khadraoui, ayant été évoqué. En fin de compte, c'est la compétence reconnue dans le domaine (plus peut-être l'implantation géographique et le genre) qui a joué dans cette nomination, pas l'origine ethnique. S. El Khadraoui a fait sciences po - relations internationales, a travaillé aux affaires étrangères, puis comme échevin de la culture et de la vie étudiante, qu'aurait-il apporté en tant que secrétaire au "bien-être au travail et à l'organisation du travail" ? Espérons qu'Anissa Temsamani, redevenue députée fédérale, se remettra de cet incident de parcours et poursuivra sa carrière qu'on lui souhaite brillante. Un regret
toutefois, comme pour Fatiha Saïdi, n'aurait-il pas mieux valu de prendre quelques jours de recul loin de la pression médiatique (certains journaux flamands ont un comportement immonde, normal dans une région où un parti fasciste est un des plus importants aux
élections, ses électeurs sont aussi des lecteurs à satisfaire avec une soupe assaisonnée selon leurs goûts fétides) avant de prendre une décision aussi radicale.

Pierre-Yves LAMBERT

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Le Soir 26/09/2003 | 06 h 00

Gouvernement - La secrétaire d'Etat SP.A contrainte à la démission
pour n'avoir pas dit la vérité sur son diplôme
Anissa Temsamani jette l'éponge

La secrétaire d'Etat démissionne pour avoir magnifié son curriculum
vitae. Une " faute " qui contraint Verhofstadt II à son premier
remaniement.

DIRK VANOVERBEKE

Anissa Temsamani, secrétaire d'Etat à l'Organisation du travail et du
Bien-être au travail (SP.A), adjointe au ministre de l'Emploi et des
Pensions Frank Vandenbroucke, a démissionné jeudi. Sa démission a été
acceptée par le Roi dans l'après-midi même.
Celle qui restera dans l'histoire du pays comme le premier membre
d'un gouvernement belge issu de l'immigration non-européenne a été
contrainte de jeter l'éponge, deux bons mois après sa prestation de
serment. Cette démission surprise intervient dans la foulée d'un long
entretien publié dans le dernier numéro du mensuel néerlandophone "
Deng " disponible depuis ce jeudi en librairie. La jeune secrétaire
d'Etat y reconnaît avoir commis une faute grossière en ayant fait des
déclarations sur son parcours scolaire qui n'étaient pas correctes.
Au cours de deux interviews accordées cette année au " Standaard " et
au " Morgen ", Anissa Temsamani, alors fraîchement élue députée
d'Anvers, affirme avoir décroché une candidature en sciences
commerciales et financières à la " Handelshogeschool Adecho " à
Bruxelles. Un titre dont elle se prévalait déjà sur le site web du
ministre du Budget Johan Vande Lanotte, dont elle fut la
collaboratrice sous la dernière législature.
Or, la secrétaire d'Etat n'a pas décroché cette candidature et ne
dispose en réalité que d'un diplôme de l'enseignement secondaire,
orientation sciences économiques.
Anissa Temsamani a d'ailleurs reconnu, dans une série d'autres
interviews, avoir dû interrompre ses études universitaires pour cause
de maternité.
C'est d'ailleurs en fonction de son seul diplôme d'humanités que sa
rémunération a été fixée au cabinet du Budget entre 1999 et 2003.
L'ex-secrétaire d'Etat a en réalité entamé une première licence en
sciences commerciales et financières, en dépit de deux échecs en 2e
candidature, qu'elle espérait gommer au terme de cette licence.
Qu'elle ne termina pas.
Ce jeu de cache-cache avec la vérité aura été fatal à Anissa
Temsamani.
Poussant ses investigations, " Deng " affirme que, selon des
documents de l'Onem en sa possession, l'ex-secrétaire d'Etat s'est
même présentée en 1998 sur le marché de l'emploi comme " licenciée "
en sciences commerciales. Et ce n'est pas tout : le mensuel flamand
lève le voile sur des faillites de trois magasins dont elle fut
cogérante avec son ex-mari et qui laissèrent une série de créanciers
sur le carreau.
La justice a cependant considéré qu'Anissa Temsamani n'avait commis
aucune faute dans ces dossiers.
La pression était devenue insoutenable. Si elle déclarait jeudi
n'avoir jamais menti à propos de son diplôme, elle ajoute dans un
communiqué que dans ces circonstances, elle ne peut plus exécuter sa
tâche correctement au sein du gouvernement.


Le Soir 26/09/2003 | 06 h 00

COMMENTAIRE
La faute qu'on ne pardonne pas

DIRK VANOVERBEKE

Née en août 1966 au Maroc, cette femme qui , à Malines, s'occupe
seule de l'éducation de ses trois filles, est devenue, en juillet
dernier, la première personne d'origine immigrée à entrer dans un
gouvernement belge.
Anissa Temsamani était une élue surprise du 18 mai dernier. Située à
une place réputée " non éligible " (7e sur la liste), elle se
présentait dans cet arrondissement anversois où le Vlaams Blok
affiche son rejet de l'autre. Elle était l'un des symboles du
renouveau du SP.A de Steve Stevaert. C'était aussi le visage de
l'ouverture affichée par la majorité violette et un signe fort à la
population allochtone.
La nouvelle secrétaire d'Etat adjointe au ministre du Travail vient
d'être emportée par une vague médiatique qui ne pardonne pas le
moindre faux pas, la moindre maladresse. Brutalement projetée devant
les feux de la rampe, Anissa Temsamani a sans doute dérapé en
évoquant la réussite d'une candidature universitaire qu'elle n'a en
réalité jamais décrochée. Ce petit mensonge lui a été fatal. Il a
jeté une ombre sur son honnêteté, distillé le doute sur son intégrité
morale.
La novice n'était pas rompue à l'exercice du pouvoir. Elle a cédé
sous la pression des inquisiteurs pour une faute vénielle.
L'ex-secrétaire d'Etat retournera sur les bancs de la Chambre pour y
méditer sur les périls qui jalonnent la jungle politique. Mais ceux
qui l'auront forcée à se démettre, satisfaits aujourd'hui d'avoir
renvoyé dans le coin une élève un peu mythomane, pourraient se mordre
les doigts, demain, quand l'extrême droite flamande exploitera
l'affaire pour jeter le discrédit sur une communauté dont la
démissionnaire symbolisait les possibilités d'ascension sociale.
Encore une fois, c'est le Vlaams Blok qui risque de tirer les marrons
du feu.

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http://www.dhnet.be/dhinfos/article.phtml?id=82730

Verhofstadt II: Anissa Temsamani se retire (La Dernière Heure
26/09/2003)

Une question de diplômes officiellement à l'origine de cette
démission surprise du gouvernement fédéral

NAMUR "S'il ne fallait retenir qu'un seul des nouveaux visages de la
coalition violette, ce serait peut-être le sien", pouvait-on lire
dans la DH du 13 juillet dernier. Aujourd'hui, ce visage ne fait plus
partie du gouvernement fédéral: deux mois à peine après son entrée en
fonction, Anissa Temsamani (SP.A), secrétaire d'Etat à l'organisation
du Travail et au bien-être au travail a en effet présenté sa
démission hier après-midi.

Ce sont des articles publiés dans des journaux du nord du pays qui
ont, officiellement, mis le feu aux poudres. A en croire ces textes,
Anissa Temsamani aurait menti sur ses titres, prétendant avoir été
titulaire d'une candidature en sciences économiques et financières
alors qu'elle ne possédait qu'un diplôme de fin d'études de
l'enseignement secondaire.

Selon d'autres sources, elle se présentait comme licenciée en
sciences commerciales. On épinglait aussi le fait que l'intéressée
avait connu trois faillites avec son ex-mari.

Tensamani a réfuté ces accusations, et précisé, par voie de
communiqué, qu'elle n'avait jamais profité injustement d'aucun
avantage illégitime. Dans la foulée, elle a ajouté que, dans de
pareilles circonstances, elle ne pouvait plus exercer correctement
ses fonctions au sein du gouvernement. Elle a donc décidé de rendre
son tablier.

Le 18 mai dernier, malgré sa septième place sur la liste du SP.A,
elle avait été élue à la Chambre, avec 9.705 voix de préférence. Elle
avait attiré l'attention des patrons de son parti avec le résultat
que l'on connaît: le 18 juillet dernier, cette jeune femme de 36 ans
devenait secrétaire d'Etat. Une première, pour une Belge d'origine
allochtone.

Adjointe au ministre du Travail et des Pensions Frank Vandenbroucke,
Anissa Temsamani est née le 27 août 1966 à Tanger, au Maroc. Emigrée
en Belgique, elle s'est fixée avec ses parents à Malines où elle
habite toujours aujourd'hui, et où elle élève seule ses trois
enfants. En 1999, le ministre fédéral Johan Vande Lanotte, vice-
Premier ministre chargé notamment de l'Intégration sociale, l'avait
embarquée dans son équipe.

La première femme d'origine maghrébine à faire partie d'un exécutif
en Belgique vient donc de se retirer. Mais elle ne tourne pas pour
autant le dos à la politique: elle compte reprendre sa place sur les
bancs de la Chambre.


Michel Bertrand

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http://www.dhnet.be/dhinfos/article.phtml?id=82730

La Dernière Heure 26/09/2003 (éditorial)

Dans l'ordre des choses

PAUL MASSON

Dans notre pays, contrairement à la Constitution, ce n'est pas le Roi
qui nomme et révoque les ministres, mais les présidents des partis de
la majorité.

Trop souvent, leur choix dépend moins des compétences et des
aptitudes des candidats que de sombres dosages politico-régionaux et
de rapports de force internes ou entre formations politiques. C'est
sans doute ainsi que le président du SP.A, aux dérives toujours
populistes, a choisi Anissa Temsamani, une femme sympathique sortie
de l'immigration. Il s'agissait d'innover, de faire un coup de pub et
de défier le Blok sur son propre terrain.

Ce qui arrive à la jeune élue est dommage pour elle: peut-être aurait-
elle fait une bonne secrétaire d'Etat... C'est surtout un camouflet
pour le SP.A, son président et le vice-Premier Vande Lanotte, son
parrain politique. Ils n'ont pas été assez prudents, ne s'assurant
pas des qualifications exactes de la personne qu'ils présentaient.
C'est aussi un camouflet pour M. Verhofstadt qui l'a acceptée sans
vérifier ses titres et ses antécédents.

Que Mme Temsamani ait pris seule la décision ou qu'elle ait été
poussée dans le dos par les responsables politiques, sa démission est
dans l'ordre des choses. Même si, comme elle le prétend, les
accusations sont fausses, la réputation de l'équipe gouvernementale
tout entière ne pouvait être mise en cause par les rumeurs touchant
un de ses membres.

Il n'en reste pas moins que ce couac, deux mois après la mise en
place de l'équipe gouvernementale, et venant après les multiples
chicaneries auxquelles se livrent ministres et secrétaires d'Etat
n'est pas fait pour améliorer sa crédibilité.

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http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=90&art_id=134743

Gouvernement fédéral

Temsamani out, une "première" ratée

Paul Piret

La Libre Belgique Mis en ligne le 25/09/2003
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C'était le premier membre, de souche non-européenne, d'un
gouvernement belge. L'expérience est mort-née, la secrétaire d'État
s'estimant victime de dénigrement.

"Ma réussite est peut-être une preuve que l'intégration est un débat
important", confiait à la "Libre", début août, la fraîchement nommée
secrétaire d'État (SP.A) à l'Organisation du travail et du Bien-être
au travail... Eh! bien, cette réussite-là n'aura duré que 75 jours.
Anissa Temsamani, premier membre d'un gouvernement belge issu de
l'immigration non-européenne, marocaine en l'occurrence, a
démissionné jeudi. Elle retrouve son siège de députée, puisqu'elle
avait été élue en faisant quelque sensation, le 18 mai, comme 7ème
candidate effective socialiste dans la circonscription d'Anvers.

Pourquoi a-t-elle démissionné? Ce n'est pas très clair. "Un membre du
gouvernement ne peut être détourné par toutes sortes de polémiques",
a-t-elle communiqué, laconique. Mais on comprend assez que Mme
Temsamani n'a pu supporter un ensemble de pressions plus ou moins
pertinentes, voire plus ou moins respectables.

Une histoire de diplôme

Le déclic a été enclenché par plusieurs médias flamands. Leur
reproche: elle aurait expliqué à plusieurs reprises qu'elle avait
suivi des cours de sciences économiques et financières jusqu'à la
première licence, alors qu'elle ne possède pas davantage qu'un
diplôme de fin d'études secondaires (ce qui ne l'a d'ailleurs pas
empêchée de devenir conseillère financière dans une banque, de gérer
une agence, puis d'entrer au cabinet du vice-Premier SP.A Johan Vande
Lanotte).

En fait, elle entama des études de sciences commerciales à
la "Handelshogeschool Adecho" de Bruxelles, qu'elle interrompit une
fois enceinte (elle est aujourd'hui, à 37 ans, mère monoparentale de
3 enfants). Elle certifie qu'elle n'a jamais menti à propos de son
diplôme. Mais jeudi encore, sur le site (pas actualisé depuis l'arc-
en-ciel) de son ex-patron Vande Lanotte, on la renseignait comme
"candidate en sciences commerciales".

Toujours est-il que d'autres motifs ont dû avoir raison de l'ex-
secrétaire d'État. En grattant un peu, on en voit de deux ordres.
Personnel d'abord: elle géra jadis trois magasins, tombés en
faillite; des créanciers déconvenus auraient profité de sa nouvelle
situation pour lui redemander des comptes voire se venger - le
magazine flamand "Deng" l'accuse d'avoir alors émis des chèques sans
provision, alors que ces faillites n'ont jamais été reconnues
frauduleuses. Pressions d'ordre politique ensuite: une "vieille
garde" du SP.A verrait d'un mauvais oeil la promotion de la jeune
femme. C'est le cas en particulier dans son fief, de Malines, où l'on
connaît la puissance du Vlaams Blok - d'autant que c'est à Malines
aussi que le président socialiste, Steve Stevaert, a voulu parachuter
la jeune Limbourgeoise Caroline Gennez, pour en faire sa vice-
présidente et une sénatrice cooptée... Autrement dit, si on peut
penser que les origines d'Anissa Temsamani n'avaient pas pas été
étrangères à sa nomination surprise au gouvernement, on pressent
aussi qu'elles ont pu jouer dans sa démission non moins surprenante.

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La Meuse (Liège) 26/09/2003

POLITIQUE DÉMISSION
CV prétentieux pour la secrétaire d'État?
Anissa Temsamani (sp.a) jette l'éponge. En se disant victime d'une
campagne de dénigrement

Septante-cinq jours à peine après son intronisation, le gouvernement
Verhofstadt II vient de perdre une première roue à son attelage.
Hier, la secrétaire d'État Anissa Temsamani (sp.a) en charge de
l'organisation du travail et du bien-être au travail a rendu son
maroquin au Roi, qui l'a acceptée. Tout ça pour une affligeante
histoire de curriculum vitae un peu trop présomptueux.

Ce sont nos confrères du mensuel flamand " Deng " qui levaient le
lièvre, hier. Sur certaines notices bibliographiques (dont celle
reprise en son temps sur le site Internet du ministère de
l'Intégration sociale, où elle a travaillé entre 1999 et 2003),
ladite ex-secrétaire d'État s'affublait d'un titre de " candidate en
sciences commerciales de la haute école bruxelloise Adecho ". Un
diplôme qu'elle n'a pas. Tout juste y a-t-elle réussi sa première
année et raté sa seconde, avant de jeter l'éponge pour s'occuper de
son enfant à naître.

De retour à la Chambre
Simple distraction ? Temsamani jure n'avoir jamais cherché à
enjoliver son cursus scolaire. Ni en interview, ni dans les documents
parlementaires. Évoquant une " campagne de dénigrement ", elle estime
toutefois, " vu les circonstances actuelles ", ne plus pouvoir
assumer sa charge. Elle s'en retournera donc siéger à la Chambre, où
elle a été élue en mai, à la surprise générale.

Première membre allochtone du gouvernement belge, Anissa Temsamani
est née à Tanger (Maroc), en 1966. Arrivée très jeune en Belgique, et
ses études achevées, elle travaillera successivement comme femme
d'affaires, attachée financière et gérante dans une banque Anhyp et
enfin conseillère au cabinet de Johan Vande Lanotte, un de ses
mentors politiques. Elle est mère célibataire de trois enfants.

La presse flamande relevait aussi le nom de la socialiste dans
diverses et vieilles affaires de dettes impayées et de chèques sans
provision signés dans des dossiers de mise en faillite de ses
magasins, à Malines, fin des années 90. Des magouilles ?
L'intéressée, qui crie à l'acharnement, dément fermement, en se
déclarant ici victime malheureuse d'un mariage conclu " en communauté
de biens ". Elle aura porté le chapeau pour son ex-mari, impliqué au
premier chef. La justice, saisie de ces dossiers, ne l'a d'ailleurs
jamais condamnée.

Une dernière précision: le remplaçant d'Anissa Temsamani au sein du
gouvernement n'est pas encore connu.

O.D. et H.VSB.

 

Le Soir 26/09/2003 | 11 h 59

Kathleen Van Brempt succède à Temsamani

Kathleen Van Brempt (sp.a) sera la nouvelle secrétaire d'Etat à l'Organisation du travail et au Bien-être au travail, adjointe à la ministre de l'Emploi et des Pensions Marie Arena. L'Anversoise succède ainsi à Anissa Temsamani, qui a démissionné jeudi.
Kathleen Van Brempt siège actuellement au Parlement européen. Elle y sera remplacée par le député de Louvain Saïd El Kadraoui, a-t-on précisé vendredi matin au sp.a. Ce dernier sera à son tour remplacé à la Chambre par le porte-parole de Spirit, Stijn Bex. Spirit, qui a formé un cartel avec le sp.a lors des dernières élections, garde donc six députés au sein du groupe sp.a/Spirit de la Chambre.
Née le 18 novembre 1969 à Wilrijk, Kathleen Van Brempt a obtenu une licence en sociologie - avec spécialisation en sociologie du travail - à la KUL en 1992. Elle a travaillé pendant trois ans à l'Institut de recherche sur le travail et l'emploi, avant de s'occuper des mêmes questions au sein du Centre d'étude socialiste Emile Vandervelde.
En 1997, elle devient secrétaire politique du SP, alors présidé par Louis Tobback. Après les élections de 1999, elle est nommée chef de cabinet adjointe du ministre flamand de l'emploi et du tourisme, Renaat Landuyt. Six mois plus tard, elle obtient un siège au Parlement européen, succédant à Peter Bossu, lui-même suppléant de Franck Vandenbroucke.
Elle y est active au sein de la commission de l'environnement, de la santé publique et de la politique des concommateurs. Kathleen Van Brempt siège en outre depuis 2001 au conseil communal d'Anvers. Elue à la Chambre aux dernières législatives avec 11.477 votes de préférence, elle a préféré conserver son mandat européen, cédant sa place à Maya Detiège, la fille de l'ancienne bourgmestre d'Anvers.

Belga


http://www.ambafrance-be.org/article-imprim.php3?id_article=182

Revue de la Presse Flamande du vendredi 26 septembre 2003 (ambassade de France à Bruxelles)

DE STANDAARD

Erreur! Signet non défini.Une communication controversée a raison d’Anissa Temsamani (1, 4 et 14)
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DE MORGEN

Erreur! Signet non défini.Temsamani s’élimine elle-même (1 et 3 )
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HET LAATSTE NIEUWS

Erreur! Signet non défini.La première secrétaire d’état allochtone " liquidée " ? (1, 2 et 3)
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GAZET VAN ANTWERPEN

Erreur! Signet non défini.Anisa Temamani : aller-retour en 74 jours (1 et 3)
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DE FINANCIEEL-ECONOMISCHE TIJD

Erreur! Signet non défini.Erreur! Signet non défini.Anissa Temsamani démissionne du gouvernement fédéral (1, 2 et 3)
Erreur! Signet non défini.

PRINCIPAUX EDITORIAUX

DE STANDAARD

Temsamani

DE MORGEN

Un défaut sur la photo (Temsamani)

HET LAATSTE NIEUWS

Les 74 jours d’Anissa T.

GAZET VAN ANTWERPEN

Temsamani en faute ?

DE FINANCIEEL-ECONOMISCHE TIJD

Steve encaisse

 

GAZET VAN ANTWERPEN - Dirk Castrel - Avec la disparition de Temsamani, la province d’Anvers perd (provisoirement ? ) sa seule représentante au gouvernement fédéral. Officiellement, la direction du parti n’est pas intervenue, mais un froncement de sourcil aurait été suffisant pour qu’elle comprenne que l’opposition ne l’aurait pas ratée. C’est le lot de toute personnalité politique d’avoir l’obligation d’être au-dessus de tout soupçon. D’autant plus que nous nous trouvons dans une atmosphère pré-électorale. Le SP.A n’a rien à gagner d’une " scandalite ". Elle a beau proclamer qu’elle n’a jamais menti à propos de ses diplômes, il aurait fallu être plus clair avant que les " révélations " ne paraissent. Elle a eu l’occasion de le faire puisqu’elle a donné bien des interviews, non pas sur une politique qu’elle n’avait pas encore exécutée mais sur son origine. (Page 2) HET LAATSTE NIEUWS - Luc Van der Kelen- Cela s’accélère en politique. Dans le précédent gouvernement, c’est Pierre Chevalier qui avait dû partir le premier, après une année. Cette fois-ci, il n’a fallu que 74 jours pour que tombe la première victime. Il faut dire que les politiciens sont de plus en plus " visibles " et beaucoup acceptent même que l’on pénètre dans leur vie personnelle. C’est une façon de s’attirer des voix, mais cela les rend aussi fragiles. La moindre tache se remarque et il y a des " fouilles merde ", qui ne sont heureux que lorsqu’ils ajoutent un scalp à leur collection. Quand des bruits sont lancés, c’est à la personnalité politique à juger si elle est capable de continuer à bien faire son travail. Temsamani est jeune, femme et d’origine allochtone. Cela ne devrait rien changer mais elle avait néanmoins une fonction de symbole. Elle était la preuve vivante de l’intégration d’une autre culture dans la nôtre. Elle était la preuve que des allochtones peuvent s’en sortir, qu’ils ont des chances de réussite, s’ils en ont la volonté. C’est pourquoi sa démission est un mauvais coup pour le développement de notre société. (Page 2)

DE STANDAARD - Bart Sturtewagen - Exit Temsamani, donc. Pour peu de chose en apparence, mais Steve Stevaert était d’avis qu’il vaut mieux couper court pour empêcher les choses de s’envenimer. La gestion de crise sans états d’âme. Ce doit pourtant être un revers pour le Président du SP.A. Manifestement, il ne transforme pas tout ce qu’il touche en or. Le stratège populaire a commis une faute. Temsamani avait fait un beau score dans la province d’Anvers, mais n’avait pas réussi à Malines, où la transférée de Saint- Trond Caroline Gennez devait l’épauler. C’est pourquoi elle avait été choisie au-delà de personnel plus qualifié. Elle travaillait sous l’aile protectrice de Frank Vandenbroucke, sans même son propre cabinet mais l’investissement était surtout pour le futur. L’évacuation préventive de Temsamani a sans doute pour objectif de préserver cet investissement. Elle a donné l’impression de ne pas s’accrocher au pouvoir. Celui qui disparaît peut revenir, celui qui s’accroche perd le bonus de la compassion. (Page 14)

DE MORGEN - Yves Desmet- La carrière de la première secrétaire d’état allochtone aura été particulièrement courte et on peut à peine s’expliquer pourquoi. Depuis sa nomination des bruits couraient sur son passé de femme d’affaires, diffusés par la section locale de Malines. Ces bruits étaient parvenus à la direction du SP.A mais on n’y avait pas accordé assez d’importance. Et puis, il y a eu ce mensonge sur ses études arrêtées prématurément. On a d’abord cru qu’elle résisterait, mais l’agressivité des réactions a sans doute eu raison d’une femme politique inexpérimentée. Et Steve Stevaert a " accepté " la démission d’une de ses ouailles qui, il faut le dire, n’avait pas une place prépondérante dans le Gouvernement mais devait donner l’exemple de la belle-fille allochtone idéale, agréable à regarder, avec un beau sourire, prête à annoncer des initiatives sympathiques sur les lieux de travail. Et quand on est recrutée sur son image, il faut que celle-ci soit parfaite. Pas question d’un grain de sable qui gripperait la machine, surtout en période électorale. Tiens, sur le site du Parlement flamand, il est indiqué que Philip Dewinter a un diplôme de " candidature en sciences politiques et sociales ". Or, Dewinter n’a jamais obtenu un tel diplôme. (Page 2)

 




Le Soir 27/09/2003 | 06 h 00

Kathleen Van Brempt entre au gouvernement

MICHELLE LAMENSCH

Sur proposition du Premier ministre, la Roi a nommé, vendredi, Kathleen Van Brempt (SP.A) secrétaire d'Etat à l'Organisation du travail et au Bien-être au travail, en remplacement d'Anissa Temsamani (SP.A). Celle-ci était le premier membre d'un gouvernement belge issu de l'immigration non européenne. Elle avait démissionné jeudi, deux mois et demi après sa prestation de serment, à la suite de fausses déclarations concernant ses diplômes (" Le Soir " du 26 septembre).
Par ailleurs, Anissa Temsamani ne semblait pas faire l'unanimité au sein de son parti.
Kathleen Van Brempt, qui lui succède, avait été élue députée d'Anvers le 18 mai. Mais elle avait cédé sa place à Maya Detiège, la fille de l'ex-bourgmestre de la métropole, pour conserver son mandat de députée européenne. Agée de 33 ans, la nouvelle secrétaire d'Etat affiche - diplôme de la KUL à l'appui - une licence spécialisée en sociologie du travail. En 1997, elle est devenue secrétaire politique du SP, alors présidé par Louis Tobback. Elle assistera le ministre de l'Emploi et des Pensions Frank Vandenbroucke (SP.A).·


http://www.suffrage-universel.be
Elections 2003
Anissa Temsamani