http://www.suffrage-universel.be

L'extrême-droite turque

 

Le MHP (parti d'action nationaliste)

Le BBP (Parti de la grande unité)

Les Böz Kürt (Loups Gris)

L'extrême-droite turque en Europe occidentale

 

Le MHP (parti d'action nationaliste)

 

Bibliomonde - Turquie Le paysage politique

MHP, Parti d’action nationale (Milliyetci hareket partisi) : parti ultra nationaliste aux tendances fascisantes, il a été fondé (sous un autre nom) par le colonel Türkes (le vieux leader de l’extrême droite turque décédé en 1997). Son organisation de jeunesse, " les Loups gris " est très virulente envers les Kurdes et la minorité religieuse alévie. Les ülkücüs (militant du MHP) sont nombreux dans les rangs de l’administration, surtout dans la police. Parmi les anciens ülkücüs, on peut citer Mehmet Ali Agça, qui tenta d’assassiner le Pape en 1982, Alattin Cakici, un mafieux notoire emprisonné en France depuis 1999… D’abord laïque, cette extrême droite a aujourd’hui de plus en plus de liens avec les milieux islamistes radicaux. Son dirigeant, Devlet Bahçeli, veut aujourd’hui incarner un nationalisme moderne, mais le discours du MHP conserve ses accents xénophobes et autoritaires. Le parti d’action nationale est très réservé à l’égard de l’Europe et continue de prôner le rapprochement de tous les turcophones de la Chine aux Balkans. Le MHP a obtenu 18,1 % aux législatives de 1999, contre 8,2 % en 1995. Il a séduit beaucoup d’électeur du parti islamiste menacé d’interdiction, ainsi que des déçu de la droite. Devlet Bahçeli est aujourd’hui le numéro deux du gouvernement turc.

 

 

Rifat N. BALI (Chercheur et écrivain Free-lance), La Turquie, in: Centre Européen de Recherche et d'Action contre le Racisme et l'Antisémitisme [fondé en 1992 par le Congrès Juif Européen], "Les extrémismes de l'Atlantique à l'Oural", Ed. L'aube , 1996

Milliyetçi Hareket Partisi (MHP) Parti d'Action Nationaliste - Dirigeant: Alpaslan Türkes

Le MHP a manqué l'occasion d'entrer au Parlement aux dernières élections [1995] mais le parti est toujours populaire dans les campagnes de l'Anatolie et reste l'un des propagandistes d'un nationalisme agressif, notamment à travers son organisation des "Ülkücüler" (Idéalistes). Pendant les années 1970 cette organisation était le principal groupe d'extrême-droite combattant les groupes d'extrême-gauche. Aujourd'hui le but du MHP qui était d'installer durablement le nationalisme en Turquie et le pan-Turanisme (le projet d'un Empire exclusivement composé de populations d'origine turque) a été atteint. Pour le pan-Turanisme l'éclatement de l'Union Soviétique et la naissance de républiques turques sur le territoire de l'ex-Russie soviétique a transformé ce qui était un vieux rêve en réalité. Mais Türkes n'a pas réussi à conserver d'influence sur ces nouvelles républiques et ce sont surtout des islamistes modérés qui y construisent des écoles et d'autres institutions scolaires.

Pour ce qui est du nationalisme turc, Türkes doit être satisfait de constater que le nationalisme est l'opinion dominante parmi le grand public en Turquie. Cela découle principalement de la guerre civile avec les Kurdes et de la mort de soldats turcs. Ce nationalisme virulent se développe et on peut le remarquer à travers les slogans exprimant l'amour du drapeau turc au cours de manifestations. Un slogan populaire est "Ya sev ya terket!" (Aimez le pays ou quittez-le).

Madame Ciller, qui a fait ses études aux États-Unis, a elle-même adopté une position très nationaliste quand elle était premier ministre. Elle a exalté l'amour du drapeau national et du Coran pour répondre aux demandes des électeurs de base. Alpaslan Türkes, le chef du parti, bien que plus modéré que pendant les années 1970, refuse de discuter avec les Kurdes et n'envisage qu'une solution militaire au problème.

Sous la direction de Türkes, le MHP essaie de donner l'image d'un parti modéré et démocratique, un parti de gouvernement. Le parti fait des efforts considérables pour se démarquer de son passé extrémiste, si bien que l'aile la plus dure a fait scission de ce mouvement nationaliste pour former le BBP.

Türkes, pour donner l'image d'un dirigeant politique modéré, a établi des contacts avec des notables juifs et des dirigeants de la communauté juive de Turquie. Par leur intermédiaire il a aussi rencontré des représentants de la communauté juive américaine. Son projet est de rapprocher la Turquie et Israël car il souhaite utiliser Israël pour accroître l'influence de la Turquie dans les nouvelles républiques turques de l'ex-Union soviétique.

Les dirigeants de la communauté juive de Turquie ont traditionnellement été proches de la droite, ce qui explique que les droits de l'homme n'aient pas été leur préoccupation majeure et qu'ils n'aient pas été rebutés par les tendances autoritaires du MHP. Ils ont ainsi pu répondre de façon tout à fait cordiale aux ouvertures faites par la MHP. Pour autant, on ne doit ni nier ni oublier le passé du MHP et de ses différentes organisations, ni le fait qu'il reste un parti fondamentalement nationaliste marqué par des tendances racistes. Pour ces raisons une telle attitude de la communauté juive de Turquie ne peut s'expliquer que par son opportunisme.

 

 

Soumission européenne aux chantages de l'Etat turc, Bulletin Info-Türk (Bruxelles) 26e Année - N°285, May / Mai 2002

(...) Les organisations de "Loups Gris", responsables de plus de cinq mille morts et instigatrices du coup d'état militaire de 1980, elles aussi, méritent parfaitement une place privilégiée sur la liste de "groupes terroristes" de l'Union européenne, car elles se sont parfaitement implantées dans tous les pays européens y compris la Belgique et y ont commis plusieurs actes de violence.

Or, le parti politique des Loups Gris, le parti d'action nationaliste (MHP), en tant que partenaire principal du gouvernement actuel d'Ecevit, est un des interlocuteurs privilégiés des Etats-Unis et de l'Union européenne malgré toutes ses provocations anti-européennes.

Ce qui est le plus grave est ce que plusieurs terroristes et criminels font partie du groupe parlementaire du MHP, notamment:

  1. Mehmet Gul et Ahmet Cakar, députés d'Istanbul, tous deux inculpés pour le meurtre de 7 étudiants de gauche à Beyazit le 16 mars 1978.
  2. Mustafa Verkaya, député d'Istanbul, inculpé de trafic d'arme. Armagan Yilmaz, député d'Usak, protagoniste de plusieurs attentats commis par les Loups Gris avant le coup d'Etat de 1980;
  3. Ahmet Kenan Tanrikulu, député d'Izmir, s'était évadé de la prison de Bostadel en Suisse en 1990 en compagnie d'Abdullah Catli où ils étaient détenus pour trafic de drogue;
  4. Ismail Hakki Cerrahoglu, député de Zonguldak, impliqué dans le meurtre d'un journaliste du quotidien Demokrat, il avait fui à l'étranger à l'époque des faits;
  5. Ali Uzunirmak, député d'Aydin, mis en examen pour le meurtre du syndicaliste Kemal Turkler, a été condamné pour trafic de drogue en Allemagne;
  6. Mehmet Kundakci, député d'Osmaniye, impliqué dans la tuerie de Bahcelievler;
  7. Ali Gungor, député d'Icel, meurtrier de Dr. Necdet Guclu de sensibilité de gauche le 13 avril 1970;
  8. Fahri Yuksel, député de Malatya, impliqué dans le meurtre le 7 juin 1978 de l'instituteur Nevzat
  9. Yusuf Kirkpinar, député d'Izmir, condamné dans le procès de MHP après le coup d'état du 12 septembre 1980;
  10. Recai Yildirim, député d'Adana, impliqué dans le meurtre de nombreux gauchistes mais acquitté pour prescription de l'affaire;
  11. Mehmet Sandir, élu de Hatay, impliqué dans l'attentat contre le Pape;
  12. Sefkat Cetin, élu d'Ankara, soupçonné d'avoir commandité de nombreux meurtres commis par les militants de MHP.
  13. Ali Alaman, élu d'Adana, impliqué dans le trafic d'armes;
  14. Muzaffer Cakmakli, élu d'Urfa, accusé de trafic de drogue;
  15. Orhan Bicakcioglu, élu de Trabzon, condamné à 24 ans pour tentative de meurtre en 1977.

Les parlementaires du MHP oeuvrent actuellement pour que plusieurs terroristes du MHP comme Mehmet Ali Agca, qui avait ouvert le feu sur Jean Paul II en 1981, et Haluk Kirci, en prison pour le meurtre de sept militants de gauche à la fin des années 70, soient également libérés en bénéficiant d'une loi d'amnistie cosmétique, alors que tous les prisonniers de gauche ou kurdes sont maintenus dans la prison.

 

 

Le BBP (Parti de la grande unité)

 

Bibliomonde - Turquie Le paysage politique

BBP, Parti de la grande union (Büyük birlik partisi) : formation islamiste d’extrême droite fondée en 1996 et dirigée par Muhsin Yazicioglu. Son influence est limitée : 1,4 % des voix en 1999. En 1995, il avait fait élire 7 députés sous l’étiquette de l’ANAP, ceux-ci ont repris ensuite leur indépendance et voté l’investiture de N. Erbakan en juillet 1996.

 

Rifat N. BALI (Chercheur et écrivain Free-lance), La Turquie, in: Centre Européen de Recherche et d'Action contre le Racisme et l'Antisémitisme [fondé en 1992 par le Congrès Juif Européen], "Les extrémismes de l'Atlantique à l'Oural", Ed. L'aube, 1996

Büyük Birlik Partisi - Parti de la Grande Union

Issu d'une scission du MHP, son chef est Muhsin Yazicioglu. Ce parti a adopté une forme islamiste de nationalisme, plus extrémiste que celle du MHP. Il a obtenu 8 sièges au parlement et a un certain poids dans l'équilibre parlementaire puisque la coalition entre le Refah et le DYP a été rendue possible par les "oui" de ses 8 députés.

Le BBP a farouchement soutenu les guerres en Azerbaïdjan, en Bosnie et en Tchétchènie. Certains de ses militants se sont aussi engagés dans les troupes musulmanes.

Aujourd'hui on trouve de nouveaux quotidiens et des hebdomadaires, comme Önce Vatan, ou Kurultay, fortement empreints de nationalisme, suivant en cela l'évolution générale de l'opinion.

 

 

Les Böz Kürt (Loups Gris)

 

Bibliomonde - Turquie Le paysage politique

Les Loups gris : tirent leur nom d’une légende disant que les lointains ancêtres turkmènes avaient été conduits jusqu’en Asie mineure par une harde de loup. Dans années 1970, cette organisation d’extrême droite (liée au MHP) avaient semé la terreur dans les rangs de la gauche en multipliant les assassinats. Plus tard, beaucoup d’entre eux sévirent au Kurdistan turc en commettant de nombreux meurtres d’intellectuels. Plus récemment on les retrouve dans une tentative de renversement du président de l’Azerbaïdjan, Gueïdar Aliev. En prenant de l’âge, beaucoup se sont intégrés parmi les cadres du MHP, voire du parti islamiste.

 

Udo Steinbach, Die Türkei im 20. Jahrhundert. Schwieriger Partner Europas. Lübbe Verlag, Bergisch Gladbach, 1996

Loups Gris: Organisation secrète terroriste du MHP. Le nom provient d'une légende: un loup gris aurait montré le chemin de l'Asie Mineure aux guerriers turcs. Entre 1975 et 1980, les Loups Gris ont assassiné environ 5'000 personnes, parmi lesquelles un grand nombre de politiciens socialistes et communistes éminents. De nombreux attentats meurtriers en RFA sont imputables à cette organisation. L'auteur de l'attentat contre le pape, Ali Agca, avait des liens avec les Loups Gris.

 

Alexandre del Valle, Panturcisme et Islamisme, 2000-08-10

Le monde orthodoxe face au défi de la synthèse " néo-ottomane "

(...) Ce sont bien les extrémistes nationalistes " Loups Gris ", connus pour leurs actions terroristes, qui ont accédé au pouvoir le 18 avril 1999, sous le masque du Parti de l’Action Nationaliste (MHP), formation d’extrême-droite crée en 1965 par le colonel Alpaslan Turkes, le MHP étant le second grand vainqueur du scrutin avec 18 % des voix. Désireux de sortir de leur ghetto activiste, les " Loups Gris " sont parvenus, depuis les années 70, à infiltrer les partis de la droite traditionnelle ainsi que le Fasilet Partisi d’Erbakan, avec qui le MHP entretient d’excellents contacts au niveau local. Mais les Loups Gris fournirent dans le même temps les plus gros bataillons de volontaires pour constituer les escadrons de la mort (özel tim) qui orchestrèrent d’atroces campagnes d’extermination et de répression au Kurdistan. " Patriotes " et " idéalistes " (ülkücü), les Loups Gris sont résolument " panturquistes " et partisans d’un espace turcophone " des Balkans au Baïkal ", et se sont déjà singularisés, en 1995, dans le Caucase en prenant part à une tentative de renversement du Président azéri Gueïdar Aliev. Assassins de nombreux intellectuels kurdes et turcs modérés, notamment l’ancien rédacteur en chef du quotidien Millyet, Abdi Ipekci, ils furent impliqués dans l’attentat contre le Pape en 1982 (Mehmet Ali Agça était un Loup Gris de tendance islamiste). Plus forte que jamais, l’extrême droite turque tire sa puissance des ramifications qu’elle a su tisser depuis toujours dans l’Armée et les rouages de l’Etat, ainsi que des puissants réseaux, notamment les " foyers idéalistes " (ülkü ocagi) que l’on estime à au moins 1200 dans tous le pays dont 63 dans la seule ville d’Istambul. Ainsi chaque quartier des villes est-il encadré par des militants d’extrême droite qui lancent régulièrement des campagnes de mobilisation électorale auprès des jeunes, ce qui explique pourquoi une forte proportion des 3 millions de nouveaux électeurs inscrits ont voté pour le MHP lors des dernières consultations. Les principaux thèmes de mobilisation " patriotique " de cette mouvance, très porteurs par les temps qui courent sont principalement la dénonciation de l’Europe, " club chrétien ", l’apologie du panturcisme, la dénonciation des " sécessionnistes " ou " traîtres " des minorités kurdes ou alévies (secte musulmane hétérodoxe d’origine chiite forte de 15 millions d’âmes, apparentée aux Alaouites de Syrie) et la réislamisation de la société. C’est ainsi que le MHP fut à l’origine de la violente crise d’hystérie collective anti-européenne et de la chasse aux Kurdes qui secouèrent le pays à l’automne 1998 peu après que l’Italie eut déclaré qu’elle ne livrerait (chose qu’elle fit peu après) pas le leader kurde Abdullah Oçalan, chef du PKK, à Ankara. Enfin, il serait illusoire de croire que le nationalisme est un rempart contre l’islamisme en Turquie, la nouvelle ligne doctrinale de l’extrême-droite turque, jadis assez " laïque ", étant ce que l’on nomme aujourd’hui la " synthèse islamo-nationaliste " et néo-ottomane, la religion étant pour les Loups Gris comme pour le MHP, l’un des éléments constitutifs de la nation turque. Aussi des collusions entre nationalistes et islamistes radicaux sont visibles dans toute la Turquie. Melih Gökcek, Maire islamiste d’Ankara, membre du Fasilet Partisi, est un ancien " ülkücü ". Il n’hésite pas à déléguer aux militants du MHP la responsabilité d’assurer des services d’ordres dans les quartiers d’Ankara tenus par les Islamistes. Aussi le journal Hurriyet du 21 avril 1999 rapportait-il comment les militants réunis devant le siège du MHP, dans la capitale, le soir des résultats du scrutin, s’étaient mis à crier " malheur aux mains qui touchent au foulard "… En outre, les Loups Gris ont une dimension mafieuse incontestable (la très réputée Maffya turque, elle-même liée à la mafia albanaise), l’un de leurs membres célèbres étant le mafieux Alattin Cakici, détenu en France depuis 1998 et lié aux trafiquants albanais. Mais loin d’être des parias, les Loups Gris ont toujours été proches du pouvoir et surtout des services secrets turcs, ce qui explique qu’ils ont tous été un jour ou l’autre détenteurs de vrai-faux passeports diplomatiques délivrés par les services secrets en échange de missions spécifiques. (...)

 

A lire aussi:

Jean-François BAYART, La combinatoire des forces nationalistes en Turquie: "démocratie islamique" ou criminalisation du communautarisme, CEMOTI (Cahiers d'études sur la Méditerranée orientale et le monde turco-iranien), n°24, juillet-décembre 1997

Frédérique-Jeanne BESSON, Les nationalistes turquistes et la définition de l'identité nationale, Bulletin de l'OAC [lObservatoire de l’Asie Centrale et du Caucase de l’Institut Français d’Etudes Anatoliennes (IFEA)-Georges Dumézil d’Istanbul], numéro 3, mai 1997

 

 

L'extrême-droite turque en Europe occidentale

 

Allemagne

 

Arnold Rothe (Heidelberg), Les Maghrébins en France, les Turcs en Allemagne, Arte-TV

(...) Selon un sondage effectué par W. Heitmeyerz au temps du Premier Ministre Erbakan, sondage fort contesté il est vrai, 57% des jeunes immigrés auraient une vision emphatique de l'Islam et de la "Turquité", 41% seraient prêts à utiliser la force physique contre des "mécréants", plus d'un tiers se sentiraient bien représentés par les " Loups gris ", un groupement fasciste, ou par " Milli Görüs ", une association intégriste, proche d'Ekbartan et considérée comme extrémiste. En effet, ces groupes s'adressent de préférence à la jeunesse, lui proposant une alternative dite authentique au complexe d'infériorité, au relativisme des valeurs et à l'isolement au sein de la société majoritaire. Officiellement ils prétendent détourner ainsi les adolescents de la criminalité. Leurs membres n'excèdent pourtant pas les 30.000, c'est-à-dire 1,5% de la population turque. (...)

 

Belgique

 

Dossier: terrorisme, retour à l'avant-plan, Revue de la gendarmerie (belge), oct-déc. 1999, n° 149 (ndPYL: on voit là que la gendarmerie belge sous-estime gravement l'importance et le danger des Loups Gris en Belgique et préfère mettre l'accent sur le PKK, pourtant nettement moins important en terme de sympathisants, de militants et d'organisations actives)

"Notre deuxième priorité au niveau international, c'est la problématique turco-kurde, avec en premier lieu le mouvement indépendantiste et d'extrême gauche kurde, le PKK. Nous avons recensé de 450 à 500 membres de cette organisation en Belgique. Leurs activités? S'ils n'ont pas (encore) commis d'attentats chez nous, ils organisent des réunions, des camps d'entraînement, des récoltes de fonds et des "activités culturelles". Pour eux, un défilé militaire avec des M16 à la main est une activité culturelle! Nous avons appris par après que ces armes étaient factices, mais tout de même..."

"Ils sont très actifs dans le domaine du racket: chaque Kurde de Belgique devrait s'acquitter d'un "impôt révolutionnaire" de dix pour cent de ses revenus. Et malheur à celui qui ne paye pas ou qui ose déposer une plainte."

"Nous devons également tenir compte de la présence à Bruxelles du parlement kurde en exil."

"Ajoutez à cela divers groupements turcs comme DHKP-C (une centaine de membres d'extrême gauche, l'ancien Dev Sol), les Loups gris (250 à 300 personnes d'extrême droite), le Milli Görus (mouvement islamique fort d'environ 450 individus), et vous imaginez aisément que la confrontation de ces organisations peut être très violente."

"Chez nous, nous retrouvons aussi bien une imposante communauté turque qu'une forte communauté kurde. Et ces mouvements peuvent les manipuler. Nous avons connu des incidents à Bruxelles au cours desquels les nationalistes kurdes [ndPYL il faut probablement lire "turcs"] ont incendié des bâtiments qui appartiennent au PKK. Et lors de l'arrestation du leader kurde Öcalan par les services de sécurité turcs, des Kurdes ont occupé l'ambassade de Grèce à Bruxelles."

"Ces deux communautés viennent régler leur conflit en Europe pour influencer les discussions internationales."

 

http://www.wallonie.com/actu/ac9811d.htm

24 novembre 1998

Pogrom Turc contre le quartier Kurde à Bruxelles
Violentes manifestations mardi soir de la semaine dernière à St-Josse (Bxl). 200 individus de la communauté Turque de Belgique mettaient le feu à deux bâtiments abritant des associations Kurdes. Ils entendaient ainsi protester contre le refus du gouvernement italien d'extrader le chef Kurde du PKK (parti des travailleurs du Kurdistan), Abdullah Oçalan.
Une équipe de TV Turque était présente et les images ont été présentées le lendemain, attentivement analysées par la Sûreté car il est manifeste que ces violences ont été préparées et orchestrées de l'extérieur. On pense aux "Loups Gris", organisation politico-mafio-criminelle d'extrème droite en Tuquie.

On s'attendait au pire samedi, un mot d'ordre de manifestation circulait en effet. Mais les quartiers de St-Josse ont été bouclés par 500 gendarmes. Claudine qui par mégarde passait par là a pu constater l'extrême nervosité des groupes mâles rassemblés et n'a pas échappé à un sentiment d'oppressante insécurité. Les autorités morales turques en Belgique, (ministre du culte et ambassadeur) ont tenté, et réussi, de calmer le jeu.

Il restera une action violente incompatible avec le statut d'invité des immigrants de tout bord, à qui on demande de ne pas exporter leurs querelles racistes. Cette semaine la Turquie a encore reculé d'un pas de son intégration à l'Union européenne et les mouvements maffieux, financés par le trafic de drogue, ont rappelé leur puissance et l'urgence qui s'impose à nous de les combattre avec efficacité.

 

Soumission européenne aux chantages de l'Etat turc, Bulletin Info-Türk 26e Année - N°285, May / Mai 2002

"A bas Heider, Berlusconi, Le Pen! Vive les militaristes turcs! Vive les Loups Gris!"

L'Union européenne accueille les parlementaires du MHP comme interlocuteurs "négociables" au sein de la Commission parlementaire mixte turco-européenne. Les ministres du MHP, notamment le ministre de la Défense Cakmakoglu, sont très fréquemment à Bruxelles ou dans les autres capitales européennes comme des hommes d'Etat crédibles qui s'y prononcent sur les mesures à prendre contre le terrorisme!

Ce sont "loups Gris" qui, il y a quelques années, ont incendié les locaux kurdes tout en brandissant les drapeaux du MHP au centre de la capitale européenne, et ce sous la tolérance sans précédente de la police bruxelloise. Malgré le fait que ces agresseurs et des drapeaux du MHP étaient clairement identifiés dans les documents des télévisions turques retransmis par les chaînes belges, personne n'est condamnée ou mise en état d'arrestation jusqu'ici pour ce crime horrifiant.

Les responsables des associations de "Loups gris" sont toujours interlocuteurs privilégiés non seulement de l'Ambassade de Turquie mais également de certains dirigeants communaux de Bruxelles.

Les dirigeants européens se révoltent tout justement contre la montée de Berlusconi en Italie, de Heider en Autriche et de Le Pen en France.

Quand il s'agit de la Turquie, ils préfèrent de se taire devant les chantages du pouvoir militaro-fasciste d'Ankara, de tolérer la ramification des "Loups Gris" en Europe et suivent à la lettre les exigences "anti-terroristes" imposées par les notoires "terroristes" d'extrême-droite.

 

Pays-Bas

 

Özgürlük, Stop de Grijze Wolven/Turks Extreem rechts (zip-file)

Stella Braam en Mehmet Ulger, 'Grijze wolven, een zoektocht naar extreem-rechts', 1997 (boek)

Jan Marijnissen, voorzitter Tweede-Kamerfractie SP , Opmars grijze wolven gevolg van falend integratiebeleid

Özkan Gölpinar,Wolvejacht, De Groene Amsterdammer, 11 juni 1997 (une affaire intéressante, où un conseiller municipal social-démocrate avait été accusé d'être une taupe des Loups gris, puis avait été innocenté par la DST néerlandaise, le BVD)

 


http://www.gebladerte.nl/30041v01.htm

Loups gris (ou Bozkurt): milices de combat dirigée par le colonel Turkes mort en avril 1997 et enterré par toute la classe politique turque à l'exception des responsables kurdes et des intellectuels turcs de gauche. Si les Loups gris ont connu leur heure de "gloire" entre 1963 et 1980 - leur Führer fut même vice premier ministre entre 1975 et 1978 - et s'ils assassinèrent des centaines de journalistes libéraux, de syndicalistes, leur activité ralentit entre 1980 et 1987 à cause de l'hostilité d'une partie de l'armée. Depuis ils ont repris du service, mais surtout dans le Kurdistan où les Loups gris appartiennent à des unités spéciales qui terrorisent la population kurde. Si le Parti de Turkes n'a pas réussi à avoir de députés élus sous son étiquette, plusieurs de ses militants se sont fait élire sur les listes de l'ANAP de Mesut Yilmaz et le DYP de Tansu Coller.

 

http://www.hrw.org/reports/1997/turkey/Turkey-08.htm

 

Ultra-nationalists, or ülkücü, are usually associated with the National Action Party (Milli Hareket Partisi-MHP), a right-wing, pan-Turkic, radical nationalist party that was represented in the Turkish Parliament until the December 1995 elections, when it received only 8 percent of the vote and did not pass the 10 percent barrier. Its leader is Alpaslan Türkes(h), a retired army colonel who played a major role during Turkey's 1960 coup.

From 1975-1977, the predecessor to MHP, also headed by Türkes(h), was a junior partner in Suleyman Demirel's coalition National Front Government where he served as Deputy Prime Minister. At the time there were numerous allegations that Türkes(h) placed his supporters in the security apparatus. The ülkücü Gençlik Dernegi, ÜGD, ["Idealist Youth Association"], which functioned as a youth branch for MHP, carried out some of the extreme right terror of the 1970s. Feroz Ahmad, a noted scholar of this period, commented in his 1993 work The Making of Modern Turkey, that, "Meanwhile, the Grey Wolves [ülkücü], with Türkes(h) as deputy premier, also saw themselves as part of the state and operated with greater confidence in creating a climate of terror designed to intimidate their opponents." The ülkücü fought radical leftist groups who also used terror tactics in the political violence that plagued Turkey in the 1970s. Over 5,000 were killed in right/left terror in the years immediately preceding the September 12, 1980 military coup.

After the 1980 coup, Türkes(h) was arrested and his party closed down. MHP was recreated after a ban on pre-coup parties and politicians was lifted. The ülkücü groups are active today and often battle leftist or Kurdish groups, though at a much lower level than the fighting of the 1970s. Some prominent members of the ülkücü movement later entered mainstream politics in the 1980s and 1990s. Muhsin Yazicioglu, chairman of the far-right "Great Unity Party" (Büyük Birlik Partisi), which has seven seats in parliament, was active in the ÜGD in the 1970s.

 

http://www.hrw.org/reports/1999/turkey/turkey993-05.htm

During May Day demonstrations in 1998, supporters of the far-right Nationalist Action Party (MHP) hung a high school student—presumably a leftist—out of the window of their local headquarters and beat him viciously. ("MHP binas1nda iskence," ("Torture in the MHP Building"), Cumhuriyet Hafta, May 8, 1998, p. 6) The MHP activists then attacked journalists covering the event. When they wentto the nearest police station to complain, they were told that the man being beaten and hung out the window "was a fellow Grey Wolf (MHP activist) who was being restrained from leaping onto passing leftists." ("Grey Wolves, Police Beat Turkish Protester," Reuters, May 1, 1998. If the police version were true, the man’s assault would have been a kamikaze attack as he was being hung from a three-story window.)

 

http://www.gebladerte.nl/30041v01.htm

 

Loups gris (ou Bozkurt): milices de combat dirigée par le colonel Turkes mort en avril 1997 et enterré par toute la classe politique turque à l'exception des responsables kurdes et des intellectuels turcs de gauche. Si les Loups gris ont connu leur heure de "gloire" entre 1963 et 1980 - leur Führer fut même vice premier ministre entre 1975 et 1978 - et s'ils assassinèrent des centaines de journalistes libéraux, de syndicalistes, leur activité ralentit entre 1980 et 1987 à cause de l'hostilité d'une partie de l'armée. Depuis ils ont repris du service, mais surtout dans le Kurdistan où les Loups gris appartiennent à des unités spéciales qui terrorisent la population kurde. Si le Parti de Turkes n'a pas réussi à avoir de députés élus sous son étiquette, plusieurs de ses militants se sont fait élire sur les listes de l'ANAP de Mesut Yilmaz et le DYP de Tansu Coller.

 

http://adl.hayway.org/default_zone/fr/html/page-318.html

 

L'homme qui a donné corps aux "Loups gris" est mort il y a deux ans. On lui a réservé des funérailles imposantes. Il s'appelait Alparslan Türkes. Cet ancien colonel a connu un destin tourmenté. Une fois vice-premier ministre avec Demirel, une fois – ou plusieurs fois – en prison pour complot et agitation armée contre l'Etat. Les années 70 furent marquées en Turquie par l'affrontement sanglant entre groupes gauchistes et milices d'extrême droite. Les militants d'extrême droite se groupent au sein des "Foyers des idéalistes". Ceux-ci sont organisés en véritables unités de commandement supervisées par Türkes.

 

"Notre guide est le Coran, notre but est le Touran."

 

Telle est leur devise. Entendez par Touran la réunion de tous les turcophones à travers le monde. A l'époque, les "Loups gris" comme ils se nomment agissent à l'instar des squadres mussoliniennes dans l'Italie d'avant-guerre.

 

http://www.info-turk.be/258.htm

 

Il s'agit d'un parti extrémiste qui réclame toujours la supériorité de la race turque et revendique l'unification de tous les turcophones à partir de la Mer adriatique jusqu'à la muraille de Chine sous un empire turc qui s'appellera Touran. Ce parti est également responsable de plus de 5.000 meurtres politiques dans les années 60, 70 et 80 . Il s'est bien implanté en Belgique comme dans les autres pays européens et son organisation "Loups Gris" est une des associations privilégiées des Ambassades turques. Ces "Loups Gris" qui ont incendié en 1998 les locaux de deux associations kurdes à Bruxelles, mais personne n'a été inculpée jusqu'ici malgré l'existence des films télévisés identifiant parfaitement les auteurs de ce crime odieux!

 

http://www.info-turk.be/258.htm

 

Ce parti néo-fasciste est responsable de plus de cinq mille assassinats politiques dans les années 60 et 70. Le MHP prône la supériorité de la race turque et tâche pour la constitution d'un grand empire turc, Turan, qui regrouperait tous les turcophones à partir de la Mer adriatique jusqu'aux Murailles de Chine. Ses militants Loups Gris en Europe, protégés des missions diplomatiques turques, se sont impliqués dans plusieurs actes de grande criminalité y compris le trafic et dans l'attentat contre le Pape en 1981. En décembre 1998, les Loups Gris ont incendié deux associations kurdes à Bruxelles.