Le drapeau de la Ville Libre de Mulhouse et celui de la République de Mulhouse
" (...) La synagogue actuelle a été construite cinquante ans après que la République de Mulhouse, alliée de la Confédération helvétique, fut contrainte de demander son rattachement à la France révolutionnaire en 1798. Pour nous, une des conséquences les plus importantes de cette réunion fut l'ouverture de la ville aux Juifs. La République de Mulhouse leur avait interdit d'y séjourner, ceci pendant de nombreux siècles , c'est-à-dire depuis l'époque médiévale de la "peste noire" qui avait vue l'expulsion des Juifs de l'Alsace. Alors que l'Alsace s'était rouverte, tant bien que mal par la suite, aux Juifs , Mulhouse fut le dernier lieu qui leur fut interdit depuis la Réforme, même les catholiques étaient interdits de séjour , mais ceci n'est pas notre objet.
Ainsi, jusqu'à 1798, les Juifs se trouvaient contraints de résider dans des villages à la périphérie de la ville : Dornach (qui ne sera rattaché à la ville qu'au début du 20ème siècle), Pfastatt, Rixheim, Habsheim, Zillisheim, Steinbrunn le Haut. (...) " Francis Weill, Histoire de la Synagogue de Mulhouse
"CE 11 FÉVRIER 1908, en présence de M. Fallières, président de la République, est inauguré le monument érigé à la mémoire de Scheurer-Kestner, en présence du chef d'escadron Dreyfus... (...) Auguste Lalance, l'industriel mulhousien, fervent patriote, a organisé la souscription permettant de financer l'oeuvre qui représente la Justice et la Vérité encadrant Scheurer-Kestner. (...)C'est le président de la Chambre des députés Brisson qui prend la parole le premier : " Il rappelle le rôle de Scheurer-Kestner dans l'affaire Dreyfus et dit la beauté morale si pleine, si grande de cet homme et sa confiance si haute et si pure dans l'innocence de Dreyfus (...). S'il disparut avant d'avoir reçu sa récompense, le souvenir de ce bon Français, deux fois Français, fils de l'Alsace et fils de la Révolution, demeurera parmi nous!". Discours d'Auguste Lalance : " Il n'est point à propos de retracer ici sa brillante carrière scientifique et industrielle, son activité politique et son dévouement à la République ; mais il convient d'expliquer sa vie par ses origines. Il descendait par son père des bourgeois de la ville libre de Colmar et par sa mère de ces vieux républicains de Mulhouse qui, pendant tout le Moyen Age, surent résister aux attaques du Saint Empire et dont les fils ayant demandé à être réunis à la France, écrivirent sur leur drapeau : " La République de Mulhouse repose dans le sein de la République française ". " (Quotidien L'Alsace Mercredi 11 février 1998)
" Le 4 janvier 1798, les bourgeois de la
ville,
en votant la réunion de la république de Mulhouse à
la France,
mettent fin à trois siècles d'indépendance et donnent
une impulsion nouvelle à leur cité.
La fête de la Réunion a lieu le 15 mars, "favorisée par
un jour sans nuage..."
Il n'est que de regarder la scène chaleureuse et colorée
du timbre commémoratif du bicentenaire, pour constater que, devant
l'Hôtel de Ville, "tout s'est passé magnifiquement, avec joie
et chant d'allégresse..." et un remarquable sens des réalités
chez les Mulhousiens.
En 1798, la république de Mulhouse, État allié de la
Suisse, était une petite ville fortifiée de 6 000 habitants,
entourée de vignes et de champs. L'industrie qui s'était
développée depuis un demi-siècle avait beaucoup souffert
des barrières douanières que la France avait placées
autour de la ville...
Le décor est planté. Ainsi commence l'histoire de la
Réunion. Mais il faut revenir à 1746,"date fondamentale" de
la vie de Mulhouse, ville de plus de 4 000 habitants, riche en capitaux,
et en calvinistes "appliqués, persévérants,
économes"... quand quatre jeunes bourgeois des familles les plus
fortunées fondent une manufacture d'impression sur tissu. Plus qu'une
réussite, c'est la gloire et la prospérité, une
prospérité soumise à l'exportation.
Or, en 1785, la France réduit ses importations de toiles indiennes
de Mulhouse. Commence alors une guerre de taxes, faite de négociations
entre les représentants de l'industrie mulhousienne et les gouvernements
de la France : royal puis révolutionnaire.
En 1790, la création des départements français, la
suppression de toutes les taxes à l'intérieur du royaume, un
tarif unique très élevé aux frontières transforment
Mulhouse en une enclave.
Et, quand en 1792, la France devient une république, c'est le blocus.
Rien ne s'arrangera en ce qui concerne les échanges, si ce n'est,
chez les Mulhousiens, les idées révolutionnaires françaises
qui enchantent les jeunes générations, et, pour les plus anciennes,
le souvenir d'une alliance de plus de trois siècles sur les champs
de bataille des rois de France ... On venait aussi de Mulhouse pour être
... Suisse !
En 1798, résolue à marcher en avant, Mulhouse, se réunit
à la France,"gagne un monde à ses tissus", et partageant les
vicissitudes historiques de l'Alsace, ne peut célébrer le
centenaire de sa réunion.
C'est dire l'importance que revêt ce bicentenaire "tissé", d'une
reflexion sur le passé, et sur la construction d'un futur."
(La Poste,
Réunion de Mulhouse à la France 1798 - 1998, Philinfo,
février 1998 -
timbre)
"Mulhouse s'apprête
à célébrer le bicentenaire de sa réunion à
la France. Le 4 janvier 1798, en effet, les bourgeois de la ville
décidaient d'unir le destin de la cité république de
Mulhouse à celui de la France.
Cet évènement unique permettra à Mulhouse non seulement
de retracer son histoire mais aussi de réaffirmer son attachement
aux valeurs de la République. Placée sous le haut-patronage
du Président de la République, la célébration
du bicentenaire sera marquée par des manifestations prestigieuses
qui animeront toute l'année 1998"
(http://www.ot.ville-mulhouse.fr/bicent_f.htm
)
1798-1998 MULHOUSE DE LA RÉUNION À LA FRANCE À LA Ve RÉPUBLIQUE, Actes du 9ème Symposium Humaniste International de Mulhouse336 pages - 16,5 x 24, Édition brochée. Gencod 978-2-87823-091-8 200 F (30,49 ), Editions Cêtre
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