Tout Juif peut bénéficier de la "Loi du retour" pour
s'installer en Israël et obtenir rapidement la nationalité
israëlienne, puis repartir dans son pays d'origine et conserver cette
nationalité. A plusieurs reprises, des criminels ou des suspects
inculpés ("mis en examen") ont profité de cette législation
pour échapper à la justice dans les pays où ils avaient
commis leurs méfaits, on se rappelera par exemple du
financier Flatto-Sharon, condamné en France, qui s'enfuit en
Israël et se fit élire à la Knesseth pour être
sûr de ne pas être extradé, ou du jeune Sheinbein (17
ans), recherché pour meurtre aux Etats-Unis, qui avait trouvé
asile en Israël en 1997 puisque son père était citoyen
israëlien, bien que vivant aux Etats-Unis dont il avait également
la nationalité.
Plus récemment, Anatoli Gaydamak, qui figure parmi les supects
dans l'affaire de trafic d'armes avec l'Angola qui aurait servi de source
de financement aux campagnes électorales du RPF de Charles Pasqua,
a prétexté d'une période de "réserve" dans les
rangs de Tsahal pour refuser de répondre aux convocations de la justice
française. Il faut préciser que cet homme d'affaires a pas
moins de cinq passeports, russe, français, canadien, angolais et
israëlien. D'autres hommes d'affaires russes, comme Goussinski et son
rival Berezhovski, détiennent également des passeports russe
et israëlien alors qu'ils ne résident pas en Israël.
Il faut toutefois noter que, par exemple, l'accord d'extradition
entre les Etats-Unis et Israël (1962) prévoit explicitement
(article IV) que
"A requested party shall not decline to extradite a person sought because
such person is a national of the requested Party." (une partie requise ne
refusera pas d'extrader une personne recherchée parce que cette personne
est un ressortissant de la partie requise).
Il faut aussi rappeler à cette occasion le célèbre
arrêt Nottebohm de la Cour Internationale de Justice en 1955, à
propos d'une personne qui avait acquis un passeport liechtensteinois mais
résidait principalement au Guatemala et n'avait en fait que fort peu
de liens avec le Liechtenstein. La C.I.J. avait estimé que Nottebohm
n'avait pas suffisamment de liens avec le Liechtensetin pour que ce pays
puisse intervenir en sa faveur auprès des autorités
guatémaltèques qu'il accusait de le maltraiter.
AMBASSADE
DE FRANCE EN ISRAEL
Service de Presse et d'Information REVUE DE PRESSE jeudi 22 février
2001
Escroquerie et blanchiment d'argent
* Le procès pour l'une des plus grandes escroqueries de l'histoire
de France vient de s'ouvrir (Maa., 21.2.01, p. 18, Séfi Hendler)
§ Dès l'ouverture du procès, le parquet a lancé
une attaque sans précédent contre l'Etat d'Israël.
124 entrepreneurs, dans le secteur de la confection, sont accusés
d'avoir escroqué des banques. Une partie des accusations, faisant
l'objet d'une instruction encore en cours, a trait à des pratiques
de blanchiment d'argent sale pour le compte de partis religieux ultra-orthodoxes
en Israël.
Le principal accusé, Haïm Weizman, alias Albert, âgé
de 38 ans, séjourne en Israël depuis trois ans. A lui seul, il
aurait détourné un somme de 250 millions de francs.
Weizman, qui sera jugé par contumace, a accordé hier une
interview au journal "Le Parisien" dans laquelle il souhaitait bonne chance
à ses compagnons se trouvant sur le banc des accusés. Cette
interview a rendu furieux les représentants de l'accusation qui ont
reproché hier à Israël, avec une virulence inouïe,
de "protéger les délinquants en fuite".
* La défense accuse la partie civile de racisme (Maa., p. 17,
Séfi Hendler)
§ Le procès des entrepreneurs juifs du quartier du sentier
à Paris, accusés d'avoir détourné par escroquerie
des sommes se montant à un total de plus d'un demi-milliard de francs,
se déroule dans un climat de tension. L'accusation a en effet
désigné les commerçants de confession juive qui ont
pris la fuite en Israël comme étant de la "même espèce"
que les accusés se trouvant dans la salle.
§ Le requérant, François Franchy, a accusé
l'Etat d'Israël d'accorder un asile aux délinquants en fuite.
§ Les avocats de la défense font remarquer que la France
n'a pas demandé l'extradition des accusés.
§ L'ambassade d'Israël à Paris s'est abstenue de
réagir.
* Article de pleine page dans le cahier central de Maariv : "Israël
protège les criminels en fuite" (Séfi Hendler, p. 8)
* La France : Israël n'a pas apporté son aide dans la recherche
des escrocs ! (Yéd. Ahar., page 21 / Boaz Bismuth, correspondant à
Paris).
§ Hier s'est ouvert le "procès du Sentier", où 124
commerçants en textile sont accusés d'avoir soutiré
à des banques françaises 77 millions de dollars US.
Selon le Parquet français, 13 suspects ont pris la fuite et se
cachent en Israël - dont le "cerveau" de cette affaire.
§ Le ministère de la Justice israélien : Nous fournissons
toute l'aide que nous pouvons.