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Nafissa SID CARA

Née en 1910 à Saint-Arnaud, près de Sétif, dans un des départements français Algérie, Nafissa Sid Cara devint la première femme membre d'un gouvernement français, de 1959 à 1962.

Elle devient d'abord professeur de lettres, puis est élue, le 30 novembre 1958, députée d'Alger à l'Assemblée nationale française. Le 8 janvier 1959, elle devient secrétaire d'Etat "chargée des questions sociales en Algérie et de l'évolution du statut personnel de droit musulman" dans le gouvernement de Michel Debré et le restera malgré plusieurs remaniements successifs jusqu'au 14 avril 1962. Inspecteure générale des affaires sociales jusqu'en 1975, elle devient en 1979 membre de la Commission nationale chargée de l'étude des problèmes des Français musulmans, et le 2 janvier 2001 commandeur dans l'ordre de la Légion d'honneur. Elle est décédée le 1er janvier 2002.

Son frère, le Dr. Chérif Sid Cara, fut parlementaire français de 1946 à 1958, et même brièvement secrétaire d'Etat sous la Quatrième République, pour finir membre du Comité de Salut Public (putschistes pro-Algérie française) en 1958.


Chérif SID CARA

Né le 26 novembre 1902 à Mila (département de Constantine), décédé le 6 mars 1999 à Grenoble, le Dr. Chérif Sid Cara fut une des principales personnalités politiques musulmanes pro-Algérie française pendant la Guerre d'Algérie, et un des trois seuls secrétaires d'Etat algériens musulmans de la République française après Abdelkader Barakrok et avant sa soeur Nafissa Sid Cara, après laquelle il fallut attendre 40 ans et un nouveau gouvernement de droite pour voir un membre musulman dans un gouvernement français, Tokia Saïfi, rejointe ensuite par un vétéran de l'Algérie française, Hamlaoui Mékachéra.

Il fut tour à tour conseiller de la République, c'est-à-dire sénateur (élu le 8 décembre 1946 sur la Liste démocratique d’union franco-musulmane, réélu le 7 novembre 1948 et le 18 mai 1952), puis député (élu le 20 septembre 1953, réélu le 30 novembre 1958 sur la liste de l'Union pour le renouveau de l’Algérie française). Il siégea au Sénat en tant que membre apparenté au "Groupe du rassemblement des gauches républicaines et de la Gauche démocratique" d'avril 1949 à septembre 1953.

Il exerça également divers mandats locaux en Algérie: adjoint au maire d'Oran dès 1935, réélu en 1953, maire de Misserghin (département d'Oran) jusqu'en juillet 1962, membre du conseil régional d'Oran, président du conseil général d'Oran (1955-1962).

Il fut brièvement secrétaire d'Etat à l'Algérie à la fin de la Quatrième République dans les gouvernements Bourgès-Maunoury (12 juin - 30 septembre 1957) et Gaillard (6 novembre 1957 - 15 avril 1958).

Il devint ensuite coprésident, avec le Général Jacques Massu, du Comité de Salut Public (pré-putschistes pro-Algérie française qui forcèrent l'arrivée de de Gaulle au pouvoir) en mai 1958, puis réélu en novembre à l'Assemblée nationale, où il siégea jusqu'en 1962.

En 1959, sa soeur Nafissa Sid Cara fut élue députée d'Alger et entra au gouvernement français jusqu'en 1962.

Lui-même putschiste en 1958, Chérif Sid Cara, en tant que président du conseil général d'Oran, publie avec vingt autres conseillers généraux un communiqué de soutien le 24 avril 1961 au putsch d'Alger des généraux Raoul Salan, Maurice Challe, Edmond Jouhaud et André Zeller. Ils y "saluent avec ferveur l’aube d’une Algérie définitivement française, gage évident d’une fraternité réelle…", et "… présentent l’hommage profondément ému de leur reconnaissance à l’armée française et à ses chefs dont ils se déclarent totalement solidaires…".


JO 02/01/01
Nafissa SID CARA, née en 1910, a reçu le titre de commandeur de la légion d'honneur en janvier 2001 en tant que "ancienne ministre, présidente d'honneur d'une association de rapatriés, officier du 30 novembre 1994". Elle fut secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre Michel Debré (8 janvier 1959 - 14 avril 1962), chargée des questions sociales en Algérie et de l'évolution du statut personnel de droit musulman (décret n° 59-181 du 23 janvier 1959, publié au J.O. du 24 janvier 1959). (source). Elle est décédée le 1er janvier 2002.


http://www.rpr.org/actualites/actu2.html

Décès de Nafissa SID CARA

L'hommage du RPR à la première musulmane membre du gouvernement français.
Communiqué du 8 janvier 2002

Le Rassemblement Pour la République tient à rendre hommage à Nafissa SID CARA, ancien ministre du Général De Gaulle, décédée le 1er janvier dernier.

Secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre dans le gouvernement de Michel DEBRE de janvier 1959 à avril 1962, Nafissa SID CARA avait alors symbolisé la volonté de la France et du gouvernement de promotion des musulmans d'Algérie.

Nafissa SID CARA restera la première musulmane membre d'un gouvernement français.

Exemple d'intégration et d'adhésion aux valeurs portées par notre République, son engagement illustre les efforts à mener pour proposer aux jeunes issus de l'immigration un projet d'intégration exigeant et concret, et pour rejeter toute tentation communautariste dans notre pays.


http://www.humanite.presse.fr/journal/2002/2002-01/2002-01-09/2002-01-09-011.html

L'Humanité 09 Janvier 2002 - POLITIQUE - Brèves

Nafissa Sid Cara, qui fut la première femme ministre de la Ve République dans le gouvernement Debré entre 1959 et 1962, et la première musulmane membre d'un gouvernement français, s'est éteinte à l'âge de quatre-vingt-douze ans.


http://www.presse-francophone.org/agence/archivesmois/politique/poljan02.htm

Algérie

Décès de Nafissa Sid Cara ancienne ministre en France

PARIS, 11 jan (UPF) - Nafissa Sid Cara, qui fut la première femme ministre de la Vème république et la première musulmane membre du gouvernement français, est décédée le 1er janvier, à l'âge de 91 ans, a rapporté l'AFP. Nafissa Sid Cara, née en Algérie le 10 avril 1910, fut secrétaire d'Etat dans le gouvernement de Michel Debré de 1959 à avril 1962, sous la présidence du général de Gaulle, qui conduisit la politique française de décolonisation de l'Algérie. Nafissa Sid Cara avait été enseignante de français, élue députée en 1958, était commandeur de l'ordre de la Légion d'honneur.


http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3382--258324-,00.html

Le Monde 15/01/2002

Mort de Nafissa Sid Cara, première femme ministre de la Ve République
Nafissa Sid Cara, qui fut la première femme ministre de la Ve République et la première musulmane membre du gouvernement français, est morte le 1er janvier. Née le 18 avril 1910 à Saint-Arnaud, près de Sétif, en Algérie, elle était professeur de lettres de cours complémentaires à Alger et vice-présidente du Comité central d'action sociale et de solidarité féminine, lorsqu'elle fut élue, le 30 novembre 1958, député d'Alger à l'Assemblée nationale.
Le 8 janvier 1959, Michel Debré l'appelle dans son gouvernement comme secrétaire d'Etat auprès du premier ministre. Dans ces fonctions, qu'elle conserve jusqu'au 14 avril 1962, date de la démission du cabinet Debré, elle œuvre en faveur de la promotion des femmes musulmanes. Nafissa Sid Cara, qui a été ensuite inspecteur général des affaires sociales jusqu'en 1975 et a été, en 1979, membre de la Commission nationale chargée de l'étude des problèmes des Français musulmans, était commandeur dans l'ordre de la Légion d'honneur.

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