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Les Turcs des Pays-Bas

 

Visite d'Etat du président turc aux Pays-Bas

(mardi 3 avril 2001)(source: revue de presse de l'Ambassade de France aux Pays-Bas)

"Les Turcs des Pays-Bas vont bien", remarque le Volkskrant (p.2 ). "Le président Sezer pourra le constater lui-même aujourd'hui, lors de sa visite d'Etat. "Nous sommes fiers de montrer à quoi la migration peut mener", cite le journal de centre gauche de la bouche d'Ilhan Karaçay, correspondant aux Pays-Bas du quotidien turc Dunya. "Monsieur le Président, ne craignez rien, car les Turcs que vous rencontrerez ici vont très bien, écrira Karaçay dans une lettre. 'Il y a trente-cinq ans, ils étaient un peuple désespéré accablé de problèmes, mais c'est révolu. Nous ne sommes plus cordonniers, mais entrepreneurs et conseillers municipaux. Nous avons même deux Turcs au Parlement néerlandais !"

"La venue de Sezer est un événement de poids, estiment Karaçay et les autres correspondants turcs. Les rédactions d'Istanboul et d'Ankara veulent beaucoup de copie, beaucoup d'images, surtout du protocole, 'car les honneurs que Beatrix rendra à notre président sont grands, n'est ce pas ?', déclare Nufel Yavuz du quotidien Turkiye." "Les Turcs des Pays-Bas sont heureux et fiers. Heureux d'avoir un président qui s'avère un homme intègre, juste et a-corrompu, 'presque a-turc', et fiers de pouvoir lui montrer de quoi un émigré est capable. 'Les Turcs se portent de mieux en mieux aux Pays-Bas', dit Aydin Karaçay, un cousin d'Ilhan envoyé par le premier journal de Turquie, Star. Cela fait deux ans qu'il est ici et la Hollande l'étonne toujours. 'J'ai interviewé beaucoup de personnes pour la visite de Sezer et je constate que la satisfaction est générale. Les Pays-Bas sont tout à fait spéciaux pour les Turcs. En Allemagne, il y a toujours des problèmes, ici on peut vivre comme tout le monde. Il y a peu de discrimination. Les Turcs peuvent faire comme les autres : ils deviennent agent de police et leurs filles font des études. Beaucoup d'entre eux ont une petite entreprise, l'import-export marche très bien. C'est ce que nous souhaitons montrer au président'."

"Même la très grande majorité des Kurdes des Pays-Bas (ils sont quelque soixante-dix mille), souvent les plus vifs antagonistes de l'Etat turc, souhaite la bienvenue à Sezer. En effet, il ose parler d'un 'problèmes des minorités en Turquie - même s'il n'emploie pas le mot Kurde."

 

Pays-Bas - Turquie (mercredi 4 avril 2001)

(source: revue de presse de l'Ambassade de France aux Pays-Bas)

Le Trouw, outre une photo, à la une, de femmes et d'enfants turcs attendant le président devant une école primaire d'Amsterdam, publie un reportage en page 3, sous le titre : "Le président attire peu de Turcs". "Bien qu'il jouisse d'une grande popularité en Turquie, en tant qu'apôtre de la démocratie, peu de Turcs sont témoins lorsque Sezer dépose une gerbe devant le Monument national." "La politique turque ne joue plus guère de rôle dans la vie de la deuxième génération de Turcs aux Pays-Bas", cite le journal calviniste de la bouche de Rinus Penninx, professeur et directeur de l'Institut des Migrations et des Etudes ethniques (IMES) d'Amsterdam.

L'Algemeen Dagblad (p.5) estime avec le directeur de l'Inspraak Orgaan Turken (organe de participation des Turcs) que la communauté turque n'était pas au courant de la venue du président Sezer.


(trad. du néerlandais par P.Y.L.)

http://www.nrc.nl/ANP/BIN/ANP-131104-57-anp.html

13-11-2004 12:43 source: ANP (agence de presse néerlandaise)

Des propos controversés font tomber le leader des jeunes de Milli Görüs

AMSTERDAM (ANP) - Le président de la section jeunes du mouvement socio-religieux turc, Mehmet Öztoprak, a démissionné de sa fonction avec effet immédiat suite un article dans le journal professionnel De Journalist où Öztoprak niait entre autres l'holocauste.

C'est ce que H. Karacaer, directeur de van Milli Görüs, a annoncé samedi. Öztoprak avait, selon De Journalist de fin octobre, dit qu'il ne croit pas que six millions de juifs ont été assassinés pendant la Deuxième guerre mondiale. Pour lui, il n'y en avait eu "tout au plus que quelques milliers".

Öztoprak, qui parle un néerlandais médiocre, estime ne pas se reconnaître dans les citations, selon une déclaration de Milli Görüs. Cependant, la direction de l'organisation, de concert avec Öztoprak, a décidé que l'article avait entamé la crédibilité du président à un tel point "qu'il est plus intelligent qu'il se retire". C'est ce qu' Öztoprak a immédiatement fait.

La section jeunes compte environ mille membres, d'après Karacaer. La direction de la Fédération Milli Görüs des Pays-Bas se fait des soucis quant au climat de discusion au sein de cette section. "La négation de l'holocauste est non seulement punissable, mais également contraire au statut de membre de la Fédération", est-il mentionné dans la déclaration. La direction va prochainement réfléchir avec la section jeunes à propos d'un programme de formation pour les dirigeants et les membres.

 


http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-386948,0.html

La police néerlandaise annonce le démantèlement d'un camp d'entraînement de guérilla kurde

LE MONDE | 13.11.04 | 13h10

Le coup de filet dans le sud-est des Pays-Bas a abouti à l'arrestation de trente-huit personnes impliquées dans la formation de groupes armés destinés à être envoyés en Arménie.

Bruxelles de notre correspondant

Les opérations antiterroristes se succèdent à un rythme accéléré aux Pays-Bas depuis l'assassinat, le 2 novembre, du cinéaste Theo Van Gogh. Vendredi 12 novembre, la police a lancé de nouvelles investigations qui ont abouti, à Liempde, dans le sud-est du pays, au démantèlement de ce qui serait un camp d'entraînement du Congrès du peuple du Kurdistan (Kongra-Gel), une émanation de l'ex-PKK, le parti illégal des Kurdes de Turquie.

Vingt-neuf personnes ont été appréhendées dans le cadre d'une enquête qui aurait démarré il y a un an et ne serait pas, selon le porte-parole du parquet national, directement liée aux opérations de démantèlement de réseaux islamistes. D'autres perquisitions ont conduit à neuf arrestations. Divers équipements et des armes ont été saisis. Selon un membre du parquet, les militants kurdes s'entraînaient avant d'être envoyés en Arménie.

Divisé en plusieurs factions, Kongra-Gel - que Washington, Istanbul et l'Union européenne assimilent à une organisation terroriste - a officiellement renoncé au séparatisme, mais certaines de ses branches ont ranimé le conflit dans le sud-est de l'Anatolie. La Turquie a reproché aux Pays-Bas leur indulgence à l'égard de l'ex-PKK dont une dirigeante présumée, Nuriye Kesbir, réclamée par Ankara, n'a pas été extradée, un tribunal de La Haye jugeant que la Turquie violait les droits de l'homme. Selon la justice, Mme Kesbir risquait d'être torturée si elle était remise à la justice turque.

Jusqu'ici, les services néerlandais considéraient quant à eux que les groupes kurdes ne se livraient qu'à des actions pacifiques aux Pays-Bas. Vendredi, les autorités affirmaient que ce sont des techniques de guérilla et des entraînements au combat physique qui étaient enseignés à Liempde.

LACUNES POLICIÈRES

Cet épisode renforce un climat d'inquiétude, et souvent d'incompréhension, qui règne dans un pays où les rapports entre les différentes communautés se sont fortement détériorés depuis l'assassinat de Theo Van Gogh par le militant islamiste Mohammed Bouyeri. Quelque 40 % des Néerlandais estiment, selon un sondage, qu'il sera impossible d'intégrer les musulmans.

C'est sans doute pour tenter de donner un signe d'apaisement que la reine Beatrix s'est rendue, vendredi 12 novembre, dans un centre où vivent de jeunes Marocains, à Amsterdam. Pressée par des responsables politiques de lancer un appel au calme, la reine a préféré participer à une discussion au cours de laquelle ont été évoqués le risque de confusion entre islam, islamisme et terrorisme, et la nécessité de s'attaquer aux causes de la radicalisation de certains immigrés.

Sur le plan politique, pour ne pas ajouter à la confusion, les députés n'ont pas mis en cause le ministre de l'intérieur à l'issue d'un débat consacré à l'affaire Van Gogh. De l'avis unanime, y compris dans son parti - le VVD, libéral - Johan Remkes n'a pourtant fourni aucune explication convaincante quant aux lacunes des services de police et, surtout, de renseignement. Il se confirme, en effet, que depuis l'été 2004, des informations permettaient de conclure qu'une cellule islamiste préparait un attentat. D'autre part, des menaces avaient été adressées à Theo Van Gogh, à Ayaan Hirsi Ali, la députée d'origine somalienne qui avait, avec lui, dénoncé les mariages forcés et l'islam fondamentaliste, ou encore à Geert Wilders, un dissident du parti libéral qui a fondé une nouvelle formation de droite. A aucun moment, les responsables de la lutte antiterroriste ne sont apparemment parvenus à établir un lien entre ces diverses informations.

M. Remkes, vivement critiqué par le président de son propre groupe parlementaire, n'a pu expliquer pourquoi il n'avait été tenu compte ni des menaces pesant sur Theo Van Gogh ni des éléments apparemment accablants sur son meurtrier, Mohammed Bouyeri. Ce dernier avait été dénoncé par certains informateurs mais les services de renseignement ont décidé d'arrêter les écoutes de son téléphone. Connu de la justice, Bouyeri donnait aussi asile à différents islamistes, ce qui était connu des services. L'un de ses complices avait déjà été arrêté en 2003.

Jean-Pierre Stroobants

ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 14.11.04

 


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