elections communales 2000 Saint-Josse

La participation politique des allochtones à Saint-Josse

A Saint-Josse, petite commune du centre de Bruxelles où il y avait au 1.1.1995 42% de Belges, 20% de Turcs et 19% de Maghrébins, les électeurs d'origine non UE constituaient, en avril 1995, 16% de l'électorat total (comptage effectué sur base des patronymes des électeurs): 679 électeurs d'origine arabe (9,5%), 340 d'origine turque (4,8%) et 151 (2,1%) d'autres origines non européennes (Africains, Asiatiques, Indo-Pakistanais). Si les droits politiques communaux avaient été fondés non sur la nationalité, mais sur la résidence, l'électorat potentiel aux communales de 1994 aurait représenté quelques 15.696 personnes, dont 46% de Belges et 54% de non-Belges (personnes âgées de 17 ans et plus au 31.12.93). A la suite de ces élections où huit Belges d'origine marocaine (mais aucun d'origine turque) étaient candidats sur des listes de partis belges, deux d'entre eux siègent au conseil communal, qui en compte 27. Un de ceux-ci, ancien membre du conseil consultatif des immigrés, a obtenu le troisième score en voix de préférence, toutes listes confondues, pour sa première candidature à une élection depuis sa naturalisation.

La forte progression des acquisitions de nationalité depuis 1994 (les pourcentages évoqués plus haut ont plus que doublé entre 1995 et 1999 pour les électeurs d'origine arabe et turque, atteignant respectivement 18,1% et 12%, soit 1.482 et 985 en chiffres absolus), ainsi que l'intérêt accru des habitants d'origine maghrébine et turque, devenus belges ou non, pour la vie politique locale et régionale, entraînent d'ores et déjà des réaménagements au sein des sections locales des partis. Il est ainsi quasiment acquis qu'un, voire deux échevins d'origine marocaine ou turque siégeront dans le prochain collège, et certains envisagent même que l'actuel bourgmestre obtienne un score préférentiel inférieur à celui d'un candidat d'origine marocaine élu conseiller régional en 1999, ce qui pourrait créer une situation comparable à celle de Mons en 1988. A l'époque, l'échevin Elio Di Rupo, un des rares politiciens belges d'origine italienne, avait obtenu un meilleur score que le candidat-bourgmestre, ce qui provoqua des réactions xénophobes particulièrement virulentes de la part de membres du PS local, répercutées par la presse.

A Saint-Josse, où il n'y a qu'une petite proportion de policiers et de fonctionnaires communaux d'origine maghrébine et seulement un petit nombre de travailleurs sociaux (uniquement) d'origine turque, certains envisagent avec inquiétude la disparition du système politique paternaliste où une minorité autochtone assumait sans partage la gestion d'une municipalité majoritairement peuplée d'allochtones privés du droit de vote...

extrait de Voix et voies musulmanes en Belgique

électeurs UE (Direction des élections du Ministère de l'Intérieur 14/08/2000)

Electeurs E.U. E.U. Kiezers			Electeurs E.U. inscrits listes E.U. Kiezers ingeschreven op lijst
Hommes Mannen	Femmes Vrouwen	Total Totaal	Hommes Mannen	Femmes Vrouwen	Total Totaal
1046	1070	2116	88	82	170

1	Nurinnisa BALCI*	sociologue, d'origine turque	jamais candidate auparavant, active dans l'association La Voix des Femmes
2	M'Feddal EZ ZAMMOURY	travailleur social et musicien, d'origine marocaine (38 ans)	jamais candidat auparavant, actif dans l'association L'Etoile du Nord
3	Heloïse DE VASCONCELOS	juriste et musicienne,d'origine portugaise (25 ans)	jamais candidate auparavant
4	Ahmed MOUHSSIN	travaille dans un cabinet d'avocats, d'origine marocaine (32 ans)	jamais candidat auparavant
5	Philomène MOUCHART	institutrice retraitée	jamais candidate auparavant
6	Bernard GEORIS	conseiller adjoint à la Maison de Justice de Charleroi (38 ans)	jamais candidat auparavant
7	Jaouad MANTRACH	employé, d'origine marocaine	conseiller communal (1994-), membre USFP
8	Alain DAEMS	ancien collaborateur de l'échevin de l'urbanisme à Bruxelles-Ville (35 ans)	conseiller régional (1999-)
9	Zohra AZMANI MATAR		candidate PLU (cartel flamand) en 1994
10	Désiré WOKOLONGA
11	Maggy COLLARD
12	Addolorata LIZZI
13	Adriana MORREIRA
14	Pierre CHEMIN
15	Valérie DAVION
16	Rob ROMBOUTS
17	Martha BERGMAN
18	Jérôme DAYEZ
19	Ann ROET	candidate AGALEV
20	Michel SCHIETTECATTE
21	Brigitte DESPRET
22	Luc COVELIERS
23	Ana MARIA CACERES FUENTEALBA
24	Rosario INFANTINO
25	Zoé GENOT		députée fédérale (1999-)
26	Christos DOULKERIDIS		conseiller régional (1999-)
27	Marie-Thérèse COENEN		députée fédérale (1999-)

Il est possible qu'Ecolo passe à quatre ou cinq sièges, voire plus (sans compter un ou deux sièges cooptés pour le CPAS): beaucoup d'électeurs votaient pour la liste du bourgmestre Cudell (décédé en 1999) aux communales et pour Ecolo aux autres élections. La liste a été complètement renouvellée, le groupe local ayant connu des troubles graves (exclusions, transfuges vers le PS, le PSC et le FDF) pendant la durée du mandat. A noter qu'Ecolo compte pas mois de quatre parlementaires résidant à Saint-Josse, qui sont tous candidats (mais ne pouront sièger au conseil communal, le cumul étant radicalement interdit par ce parti): Marie-Thérèse COENEN et Zoé GENOT (députées fédérales) et Alain DAEMS et Christos DOULKERIDIS (conseillers régionaux bruxellois).
Les deux premières places correspondent également à l'importance des différentes communautés dans la commune, la turque étant plus importante que la marocaine. La composition de cette liste tranche nettement avec celle des autres, où le vote pour des candidats allochtones servira d'abord à faire élire des... autochtones mieux placés sur la liste, que ce soit au FDF (où il n'est pas impossible qu'aucun candidat allochtone ne soit élu) ou sur la liste du bourgmestre* (PS-PRL-SP-indépendants) où il n'y a aucun candidat allochtone parmi les dix premières places et où les rivalités acerbes entre certains candidats allochtones (relayées par leurs partisans) ne présagent rien de bon tant pour la sérénité de la campagne électorale que pour les résultats électoraux. Il y a en effet peu de chances que l'électeur de X vote également pour le candidat Y de même origine sur la même liste si X et Y ne cessent de tenter de se discréditer mutuellement pendant la campagne...

* prononcer [Nouri BALDJEU]
** en clair, quel que soit le score des trois premiers de la liste du bourgmestre, ils sont assurés d'être élus d'office, donc grâce aux voix des autres candidats de la liste, idem pour le FDF, qu'il ait un ou deux élus n'y changera rien

1	Thomas NAGANT	juriste (32 ans)	conseiller communal
2	Hugues VLEMINCQ	juriste (39 ans)	conseiller CPAS (1995-)(transfuge d'Ecolo)
3	Colette PIRONT	enseignante (56 ans)	conseillère CPAS
4	Francis IMPATIENT	sapeur-pompier (44 ans)
5	Halis KÖKTEN	enseignant (33 ans)	membre (élu) de l'Assemblée constituante des Musulmans de Belgique (1998-)
6	Marie DERICK	ingénieure agronome (36 ans)
7	Willy VANDERKEERSEN	fonctionnaire (47 ans)	conseiller communal (transfuge du PSC)
8	Souad EL KHAIZI	aide-soignante (27 ans)
9	Carinne LEGLISE	employée (38 ans)
10	Jacques STEURS	conseiller culturel (35 ans)
11	Daniel VANDIEST
12	Valérie VANHEER
13	Renée ROX
14	Michel VAN DROGENBROECK
15	Guido BERARDELLI
16	Elisabeth HOLLAND
18	Jean VAN HARCK
19	Habiba TEMSAMANI
20	Roch VAN KIMMENADE
21	Arlette FORIERS
22	Julien MEERTENS
23	Patrick BIOT
24	Charlotte CASTEELS
25	Michel GOSSEYE
26	Robert DE BRUYCKER
27	Jean RENARD		conseiller sortant

Le premier candidat allochtone figure à la cinquième place, il n'y a aucune raison de penser que la liste obtiendra plus que les deux sièges de 1994, voire même conservera ces deux sièges, auquel cas le premier (s'il y a un élu) ou les deux premiers (s'il y a deux élus) de la liste seront probablement élus d'office, sauf si un des autres candidats obtient plus que le chiffre d'éligibilité (408 en 1994, plus cette fois-ci étant donné l'augmentation du nombre d'électeurs). Si Halis KÖKTEN, généralement considéré comme proche de Milli Görüsh* (branche extérieure du parti islamiste Fazilet, ex-Refah) et de la confrérie (assez conservatrice) des Süleymandji*, était malgré tout élu, il serait probablement contraint d'abandonner son mandat à l'Assemblée constituante des Musulmans de Belgique, le cumul avec un mandat politique étant interdit (une règle imposée par l'Etat belge lors des élections de 1998). Son tract électoral, ainsi que le tract commun de la liste FDF, le présentent, à tort, comme "membre de l'Exécutif des Musulmans".

* les noms propres sont ici repris selon leur graphie officielle, donc turque,mais les noms d'organisations sont adaptés à la prononciation en français dans la mesure du possible

1	Jean DEMANNEZ	PS	assistant social	bourgmestre sortant (1999-), échevin de 1976 à 1999, conseiller régional depuis 1989
2	Josée VANDENBEMDEN	PS		échevine (1995-)
3	Christian VAN DE WIELE	PRL		échevin
4	Anne-Sylvie MOUZON	PS	juriste	présidente du CPAS (1995-), conseillère régionale (1989-), conseillère communale (1983-)
5	Geoffroy CLERCKX	PRL
6	André CHAPPUIS	PRL	fleuriste	conseiller communal
7	Luc FREMAL	PS	travailleur social	échevin (1999-)
8	François PERL	PS
9	Jacques BOUCHER	PRL
10	Charly UYTTENDAELE	ind.
11	Soâd BEN ABDELKADER	PS	travailleuse sociale, d'origine marocaine	(nationalité belge refusée en juillet 2000, appel en cours)
11	Anne-Marie DE RAET	PS
12	Luce HAUTIER	PS	Documentaliste e.r. auprès de l'UE	conseillère communale (1995-), conseillère CPAS (1989-) Luce.Hautier@village.uunet.be
13	Josiane DESMET	PRL
14	Emir KIR	PS	travailleur social, d'origine turque
15	Mohamed AZZOUZI	PS	architecte, d'origine marocaine	conseiller régional (1999-) azzouzi_mohamed_depute@hotmail.com
16	Michel MONTANGIE	ind.
17	Nezahat NAMLI	PRL	(d'origine turque)
18	Mohammed JABOUR	PS	chef d'entreprise, d'origine marocaine	jabour.siw@skynet.be
19	Viorica ILIESCU	PS	retraitée, d'origine roumaine	conseillère communale (page)
20	Eric COLLINET	PRL
21	Dorah ILUNGA	PS	ingénieure agronome, d'origine congolaise
22	Sahra RENS	PRL
23	Osman SAGLAM	PS	étudiant ULB, d'origine turque	saglamosman@hotmail.com
24	Désiré DE SLOOVERE	PS
25	Abdeslam SMAHI	PS	employé, d'origine marocaine	conseiller communal (1995-)
26	Benoît DE STREEL	PRL		ancien échevin
27	Jules SPOOREN	SP	assistant social, ancien directeur de Greenpeace Belgium	échevin

En 1994, les trois premiers candidats avaient épuisé à eux seuls le "pot commun" (253 X 16 = 4048), les treize autres avaient donc été élus grâce à leurs seules voix de préférence, dans l'ordre de celles-ci. Le chiffre d'éligibilité était alors de 2.574. Il faut noter qu'entretemps le nombre d'électeurs a fortement augmenté, de 7.090 électeurs en 1994 à 8.200 en 1999, quelques centaines de plus en 2000. Il est assez vraisemblable que la plupart des candidats d'origine marocaine, turque et congolaise de cette liste, voire tous (8 sur 27) soient élus d'office en dépassant par les voix de préférence les autres candidats, tant par l'effet des "votes ethniques" que par les réseaux de soutiens diversifiés (associatifs ou informels) dont ils disposent dans la commune, ce alors que la notoriété des autres candidats est très faible: à part feu Guy CUDELL et son successeur Jean DEMANNEZ, aucun candidat n'avait dépassé 200 voix de préférence, toutes listes confondues, en 1994.
En clair, il est du domaine du possible que les seuls élus "autochtones" de la liste du bourgmestre soient les trois premiers candidats, quels que soient leurs résultats électoraux, soit Jean DEMANNEZ et les actuels échevins Josée VANDENBEMDEN et Christian VAN DE WIELE, plus peut-être la présidente du CPAS, Anne-Sylvie MOUZON qui commence à jouir d'une certaine notoriété. Il est par contre assez peu probable que les deux autres échevins présents sur la liste, Jules SPOOREN et Luc FREMAL, soient réélus au conseil communal. Il n'y aurait donc plus d'élu flamand à Saint-Josse, ce qui entraînerait l'économie d'un échevin sur sept. Les slogans de ce (fort sympathique) candidat sont d'ailleurs (en français) "Saint-Josse est nul sans JULES" et "De leste is den beste" (en bruxellois, "le dernier est le meilleur") :-)

Il est par ailleurs intéressant de noter que plusieurs candidats de cette liste n'étaient pas encore belges lors des dernières élections communales, comme pas mal d'électeurs d'ailleurs. Un des candidats n'est devenu belge qu'en mai 2000, une autre ne l'était pas encore au moment de la confection de la liste de candidats ! Pour rappel, la liste des électeurs (et il faut être électeur pour être candidat) sera bouclée au 1er août 2000, les personnes dvenues belges après le 31 juillet n'y figureront pas, par contre les personnes qui atteindraient l'âge de dix-huit ans le jour de l'élection y seront inclus. Cette règle vaut également pour les ressortissants de l'Union Européenne.

La nouvelle coalition majoritaire inclurait, outre la liste du bourgmestre (entre 11 et 13 élus ?), le FDF (Thomas NAGANT est pressenti comme échevin, mais s'il est le seul élu de sa liste ses chances seraient compromises), et peut-être Ecolo (entre 4 et 7 élus ?), ou le PSC (2 ou 3 élus). Pour le moment, il semblait acquis qu'un échevinat serait "réservé" pour un allochtone de la liste du bourgmestre, la lutte étant vive pour ce poste entre MM. AZZOUZI, JABOUR, KIR et SAGLAM. Si nos pronostics devaient se confirmer, il y aurait trois échevin autochtones (1 PS, 1 PRL, 1 FDF), et trois allochtones dont au moins une Ecolo (Nurinnisa BALCI ?).

La présence du PRL sur la liste du bourgmestre favorisera certainement une éventuelle liste d'extrême-droite comparable à celle prévue pour Schaerbeek, qui rassemble le Vlaams Blok et des éléments du FN sous le sigle "DEMOL". En 1994, la liste FN, dont certains candidats se retrouvaient également sur la liste SJ2000 (droite poujadiste locale, 3 sièges dont un ex-UDRT, un ex-PSC et un ex-PS), avait été écartée de la course électorale. En fin de compte, il y a une liste "normale" sous le sigle "Vlaams Blok", avc sulement trois candidats, ce qui fera hésiter certains électeurs francophones tentés par ce vote, mais qui fera probablement perdre un, voire deux sièges, à la liste SJ2000, qui tente maintenant de se faire passer pour une liste d'"intérêts communaux" alors que sa propagande électorale a toujours été empreinte d'une xénophobie non dissimulée aux élections précédentes, rappelons l'utilisation en 1988 de l'expression "Saint-Marrakech-ten-Noode", comparable au "Borgerokko" du Vlaams Blok à Anvers (Borgerhout est un quartier à forte proportion de population marocaine; Maroc se dit Marokko en néerlandais), et en 1994 la désignation de la population d'origine immigrée comme "touristes" !

PSC (+CVP)

1 Jassin Eric	tête de liste Ecolo en 1994
2 Erkan Ibrahim	commerçant d'origine assyrienne ("araméenne")
3 Cuvelier Jean-Marc
4 Verlinden Karin
5 Nyanga-Lumbala Jeanne
6 Celik Faki	délégué syndical CSC d'origine turque
7 Pieters Willy
8 Balsat Thierry	ex-membre du PS
9 Gündoar Sema	fille d'un restaurateur turc très connu à Saint-Josse
10 Dehenain Patrick	policier communal, ex-membre du PS, délégué syndical CSC (ex-FGTB)
11 Van Bellinghen Willy
12 Dinç Aydin
13 Stocq Edith
14 Lammerant Jean-Pierre	échevin sortant
15 Gigot Jean	conseiller communal
16 De Henau Cécile
17 Vermeulen Francis
18 Tader Iwona
19 Dreze Pascal
20 Ouriaghli Abdellah
21 Coosemans Frédéric
22 Verplaetse Sabrina
23 Modrie Roland
24 Berteau Christine
25 Delmeiren Henri
26 Scheyven Pascale	conseillère communale, ancienne échevine
27 Dradin Hubert	échevin

SJ2000

1 Wauters Jules

2 Bruyninckx Christian

3 Parent Christiane

4 De Clercq Hedwig

5 De Sutter Alfred

6 Peraux Odette

7 Binder Samy

8 Van Utterbeeck Marc

9 De Greef Rosa

10 Verschelde Philippe

11 Caluwaerts Renée

12 Promil Fernand

13 Lepomme Marie-Louise

14 Wauters Robert

15 Stormacq Daniel

16 Vanbraekel Michel

17 Quintens Lizette

18 Cherry Charles

19 Simon Frieda

20 Rener Roger

21 De Ronne Simone

22 Melardi Françoise

23 Righetti Lucienne

24 Vanachter Constant

25 Lizin Serge

26 Huyghe Lucienne

27 Leblanc Anne

Dix-sept sièges sur les 27 que compte le conseil communal de Saint-Josse-ten- Noode. En tout, ce sont 50% des Tennoodois qui ont décidé de faire confiance au bourgmestre sortant Jean Demannez et à son équipe. Sa liste rassemblait non seulement des socialistes mais aussi des libéraux. Un coup de poker gagnant pour le successeur de Guy Cudell.

A ce stade, la question repose sur la participation ou non du FDF à la future majorité. Le FDF de Thomas Nagant stagne avec 2 élus (dont Halis Kokten) alors qu'un accord a déjà été passé avec le PRL. Reste à savoir si le FDF exigera un ou deux échevinats.

Quant aux écolos, ils font 4 sièges au même titre que le PSC d'Eric Jassin. Le sort des sociaux-chrétiens était toutefois scellé depuis plusieurs mois à l'annonce de l'enterrement de la liste SJTN. L'idéal serait de ne pas se précipiter, estime Jean Demannez, l'homme fort de la commune.

Nous ne sommes pas pressés. Il faudra tout d'abord discuter programme et projets avant de parler échevinats. Sept postes restent cependant à pourvoir parmi lesquels la présidence du CPAS. Mouzon devrait rempiler à la tête du centre malgré un score moyen de 276 voix.

Au PS, l'inconnue demeure le candidat d'origine turque Emir Kir. Ce dimanche, il a engrangé 720 voix, soit le second score personnel de la commune. Je suis ému par autant d'adhésion autour de ma personne, déclarait-il dimanche soir. Il pourrait se voir accorder un mandat au collège.

Saint-Josse, localité hétérogène sur le plan des communautés qui y vivent, constate les excellents résultats des autres candidats d'origine étrangère. Mohamed Azzouzi obtient 540 voix, Osman Saglam 248 et Mohamed Jabour 272. Nezahat Namli (PRL) totalise pour sa part 158 voix, soit une de moins que Geoffroy Clerckx, chef de file des libéraux (159).

L'échevin sortant Van De Wiele n'est parvenu à récolter que 118 suffrages. Chappuis en obtient 124. Selon le règlement interne, les mandats seront attribués sur base des scores personnels.

Le bourgmestre Jean Demannez et le PS ont fêté leur victoire ce lundi. Avec 17 sièges sur 27, la Liste du bourgmestre s'est adjugé une solide majorité absolue. Sur ces 17 sièges, 5 vont au PRL, bien que ce soit le PS qui ait fait le plein des voix.

Dans l'accord de majorité, le PS se réserve le mayorat (Jean Demannez), 3 échevinats, la présidence du CPAS (Anne Mouzon). Le SP (Jules Spooren) a droit à un échevinat. Le PRL peut théoriquement obtenir 3 échevinats, mais il en céderait un au FDF, si ce parti entre dans la coalition. Dans le cas contraire, le PRL devrait sans doute se contenter de deux échevins. De rudes négociations en perspective. D'autant qu'au PRL les voix de préférence ont provoqué des tensions. La tête de liste Christian Van de Wiele a fait un piètre score et le feu couve.

Jean Demannez n'est pas pressé de former le nouveau collège : l'assemblée générale de la section locale est fixée pour novembre. Un fait acquis, néanmoins : au sein du PS, il y aura un ou deux échevin(s) d'origine étrangère. Trois noms circulent : Emir Kir (720 voix de préférence), Mohamed Azzouzi (540) et Mohammed Jabour (272).