Le lobby politique turc en Belgique
Bulletins et communiqués de
presse d'Info Türk (note):
Chevaux de Troie du régime turc sur les listes
électorales PS et PRL
(Bruxelles mercredi 19 mai 1999)
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Une des particularités des élections du 13 juin 1999 en Belgique
sera sans aucun doute le fait que plusieurs candidats allochtones figurent
sur les listes électorales.
L'enjeu de ces élections belges étant d'arrêter la
montée menaçante des partis d'extrême-droite, il est
indispensable que les citoyens d'origine étrangère
s'intègrent dans la vie politique belge pour qu'ils puissent lutter
effectivement contre le racisme et la xénophobie dans les plus hautes
instances du pays.
Heureusement la plupart des candidats allochtones (maghrébins, turcs,
kurdes, assyriens, africains) ont déjà fait preuve de leur
engagement et combativité contre l'extrême-droite dans la vie
associative et politique.
Toutefois, les déclarations récentes par certains candidats
d'origine turque figurant sur la liste de deux partis politiques puissants
à Bruxelles (le PS et le PRL), signalent déjà le danger
de favoriser l'extrême-droite d'un autre pays sur le plan politique
belge. Un candidat d'origine turque sur la liste PS promet aux médias
turcs qu'il ne deviendra jamais un deuxième Cem Ozdemir [le jeune
député allemand écolo d'origine turc élu
récemment pour une deuxième fois au Bundestag.]
"Je ne travaillerai jamais comme Cem Ozdemir qui souille la Turquie pour
pouvoir accéder à certaines positions. Moi et mes amis dans
le parti [PS], nous croyons qu'on peut accéder à certaines
positions sans faire de la propagande hostile à la Turquie!" dit-il.
(Sabah, 8/5/1999)
Il déclare également qu'il sera largement suffisant d'obtenir
quelque 1.500 voix de préférence de la communauté turque
pour accéder au Conseil régional bruxellois grâce au
système électoral belge.
Cem Ozdemir, en tant qu'Allemand démocrate,
critique souvent la violation des droits de l'homme et des minorités
non seulement en Allemagne mais également dans les autres pays dont
la Turquie. C'est la raison pour laquelle Ozdemir, comme un autre élu
allemand d'origine turque, Ozan Ceyhun (membre du parlement européen),
est catalogué "ennemi de la Turquie" et fait sans cesse l'objet
des attaques des grands médias turcs.
Toutefois, Ozdemir a été élu et réélu
à un très jeune âge au Bundestag non grâce à
quelques milliers de voix de préférence d'une certaine
communauté, mais à cause de ses capacités de défendre
les intérêts de tous les exclus de la société
allemande et du monde, y compris des allemands autochtones, et avec la confiance
de ces derniers.
Une candidate PRL d'origine turque, présentée à la presse
par le bourgmestre de la Ville de Bruxelles M. de Donnea, en réponse
aux questions des journalistes turcs, condamne le leader kurde Ocalan comme
"assassin" sans attendre même l'ouverture du procès de ce
dernier. (Sabah, 28/4/1999; Hurriyet, 29/4/1999) Et ce, bien entendu,
pour attirer quelques milliers de voix du milieu nationaliste turc.
Rappelons que l'extrême-droite turque, avec le même argument,
réclame déjà une pendaison immédiate d'Ocalan
alors que ce procès sommaire est fort contesté par toutes les
institutions internationales des droits de l'Homme. Compte tenu de la
montée alarmante du courant
ultra-nationaliste en Turquie et dans l'immigration turque, une victoire
électorale à Bruxelles ne semble pas illusoire pour les auteurs
d'une telle rhétorique!
Par ailleurs, le lobby du régime d'Ankara est déjà
mobilisé par l'Ambassade de Turquie pour faire entrer ces bons enfants
du régime turc aux assemblées belges.
La question qui se pose:
Les futur(e)s élu(e)s belges d'origine étrangère
seront-ils(elles) représentant(e)s des citoyens de ce pays, allochtones
et autochtones, ou serviront-ils(elles) comme défenseurs des positions
ultra-nationalistes du régime répressif de leur pays
d'origine?
Et le PS et le PRL, afin d'obtenir quelques voix des milieux ultra-nationalistes
dans les communautés d'origine étrangère,
toléreront-ils de telles déclarations tenues par leurs candidats?
Cette tolérance contribuera-t-elle à une cohabitation harmonieuse
dans une ville comme Bruxelles qui se caractérise par sa population
vraiment pluriculturelle et pluriethnique?
Dans une ville qui héberge également une masse de victimes
de la répression politique et ethnique du régime d'Ankara...
Dans une ville qui, il y a quelques mois seulement, était la scène
des actes criminels des Loups gris du mouvement d'extrême-droite turc
contre les institutions kurdes et assyriennes.
Chevaux de Troie du régime turc sur les listes électorales
belges (II)
(Bruxelles, le 3 juin 1999)
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Après les déclarations malheureuses de deux
candidats sur les listes PS et PRL en vue dobtenir quelques milliers
de voix du milieu ultra-nationaliste turc, tout récemment un autre
candidat PRL fort soutenu par les dirigeants du parti a annoncé qu'il
travaillera à lAssemblée nationale belge pour créer
un lobby turc.
Daprès le quotidien Hürriyet du 29 mai 1999, le président
du Conseil régional de Bruxelles M. Armand De Decker et le bourgmestre
de la Ville de Bruxelles M. Xavier Donnea ont tenu une conférence
de presse au siège de lAssociation des dhommes
daffaires turcs en Belgique (TUSIAD) pour annoncer leur soutien aux
candidats PRL dorigine turque: Mme Belkis Sever-Gumus (Région
bruxelloise, 46e place) et M. Sabih Akay (Assemblée nationale, 19e
place).
Mme Sever-Gumus, en tant que candidate au Conseil régional bruxellois,
avait déjà fait des déclarations condamnant Ocalan sans
attendre même le jugement du tribunal turc.
M. Sabih Akay, qui se présente comme le seul candidat dorigine
turque ayant une expérience à haut niveau dans lEtat
belge, a fait la déclaration suivante au quotidien Milliyet du 29
mai 1999: "Si je serai élu au parlement, je ferai le premier pas en
vue de créer un lobby turc qui nexiste pas actuellement."
Le choix du lieu de la conférence de presse du PRL est significatif,
car la TUSIAD est connue comme un des piliers du lobby du régime d'Ankara
en raison des relations lucratives des hommes d'affaires belges avec leurs
homologues turcs.
Déformation d'une déclaration du président
Agalev
D'autre part, afin d'abuser la campagne électorale pour les
intérêts du régime d'Ankara, les médias turcs
continuent à déformer les déclarations des dirigeants
politiques belges ayant une position critique vis-à-vis du régime
d'Ankara.
Selon le Hürriyet du 29 mai 1999, le président d'Agalev M. Geysels,
accompagné de la candidate turque Mme Meryem Kacar (1ère
suppléante pour le Sénat), aurait fait une déclaration
hostile au mouvement politique kurde sans avoir prononcé un seul mot
contre la violation des droits de l'homme en Turquie
Cette déclaration attribuée à M. Geysels a suscité
une forte réaction parmi les démocrates turcs et kurdes bruxellois
qui envisageaient de voter pour Agalev afin de bloquer la route au Vlaamsblok
aux élections régionales à Bruxelles.
LInstitut kurde de Bruxelles, dans un communiqué du 31 mai 1999,
a vivement protesté contre lutilisation de la plate-forme
électorale belge pour promouvoir la politique chauviniste et anti-kurde
du régime dAnkara.
Toutefois, suite à notre appel téléphonique, M. Geysels
nous a déclaré que sa déclaration aurait été
déformée par un journaliste turc.
"En effet, en réponse aux questions de ce journaliste, javais
déclaré quAgalev n'est pas daccord avec les
méthodes utilisées par le PKK. Mais j'ai déclaré
également qu'Agalev est contre la violation des droits de lhomme
et plus particulièrement de ceux des Kurdes en Turquie. Notre
député Lode Vanoost à l'Assemblée nationale
défend toujours le respect des droit du peuple kurde. De plus, sur
notre liste électorale pour le Sénat figure un candidat d'origine
kurde, Kazim Ozcan (4e effectif), avec une candidate turque, Meryem Kacar
(1ère suppléante). Nous sommes pour la fraternité des
peuples tant en Belgique qu'en Turquie," a-t-il dit.
Deux mises au point du PS
En réaction à notre communiqué précédent
relatif aux déclarations favorables au régime turc dun
candidat PS dorigine turc, Ramazan Koyuncu (Conseil régional
de Bruxelles, 64e place), un autre candidat PS dorigine turc pour le
même conseil, M. Cevdet Kose (56e place), nous a envoyé une
mise au point en date du 26 mai 1999.
Précisant que ces paroles ne lui appartiennent pas, M. Cevdet Kose
explique les raisons de sa candidature sur la liste PS comme ce qui suit:
"Si jai décidé de me porter candidat sur la liste du
PS à la Région bruxelloise, où joccupe la 56e
place, cest parce que, vivant en Belgique depuis 30 ans, il me semble
que cest le meilleur moyen de servir mon engagement en tant que militant
socialiste, cest-à-dire respectueux de la démocratie,
de la justice sociale et du respect des droits de lHomme. Je mengage
dans ce sens à oeuvrer en faveur de tous les citoyens bruxellois et
en particulier à la défense de la communauté immigrée
dont ceux dorigine turque."
Dautre part, le Secrétaire international du PS, M. Etienne Godin
nous a envoyé le 1er juin 1999 une autre mise au point. Après
avoir rappelé la position du PS en faveur dune adhésion
à terme de la Turquie à lUnion européenne, M.
Godin déclare:
"Préalablement à cela il conviendra évidemment de surmonter
toute un série dobstacles. Certains de ceux-ci sont dordre
socio-économique qui devraient pouvoir être surmontés
sans trop de difficultés. En revanche les obstacles politiques, dus
au déficit démocratique, aux violations des droits de lhomme
et à lintransigeance affichée par rapport aux
minorités, et singulièrement à la minorité kurde,
ne seront dépassés que moyennant un sursaut salutaire de la
population turque elle même. Et à ce sujet, les résultats
des dernières élections législatives et la formation
dun gouvernement nationaliste avec la participation de
lextrême droite ne sont pas très encourageants."
LA DEFAITE DU LOBBY TURC AUX ELECTIONS BELGES
(Bruxelles, le 17 juin 1999)
*********************************************
Malgré une mobilisation à l'échelle
communautaire par les milieux d'extrême-droite et diplomatiques turcs,
les chevaux de Troie du régime d'Ankara n'ont pu obtenir les votes
de préférence nécessaires pour entrer dans les
assemblées belges.
Le candidat à la Chambre des représentants M. Sabih Akay (PRL),
n'a obtenu que 1.277 votes de préférence malgré la
participation de quelque 20 mille électeurs d'origine turque au
scrutin.
Quant au candidat préféré du lobby turc au Conseil
régional de Bruxelles, M. Ramazan Koyuncu (PS) n'a obtenu que 1.812
votes de préférence alors que les candidats marocains
réalisaient un score exceptionnel s'élévant jusqu'à
4.737 et obtenaient huit sièges, un dixième des membres du
Conseil.
Le deuxième candidat préféré du lobby turc, Mme
Belkis Sever-Gumus (PRL) n'a obtenu que 739 votes de
préférence.
Par contre, les candidats démocrates turcs et kurdes ont enregistré
des scores significatifs dans la région flamande.
Les votes de préférence de deux candidates turques au Sénat,
Mme Meryem Kacar (AGALEV) et Mme Fatma Pehlivan (SP) se sont élevés
respectivement à 12.333 et 9.548. Quant aux deux candidats
néerlandophones d'origine kurde, M. Kazim Ozcan (AGALEV, Sénat)
et Mme Izolda Baguirova (VU-ID, Parlement européen) ont obtenu
respectivement 11.947 et 7.530 votes de préférence.
Promesse du candidat PRL:
Un monument à la mémoire des Ottomans à
Bruxelles!
Ce qui est le plus significatif est que juste avant le scrutin, le
président de la Fédération des associations sportives
turques en Belgique (BTSF), avait accusé le PRL d'avoir érigé
à Ixelles un monument à la mémoire du génocide
arménien en 1915. (Hurriyet, le 23 mai 1999)
Le candidat du PRL M. Sabih Akay a réagi contre cette critique
à l'égard de son parti en déclarant au même quotidien
que, si élu, il prendrait immédiatement l'initiative en tant
que député belge en vue d'ériger un monument à
Bruxelles à la mémoire de l'humanisme ottoman!
Il a également affirmé que le lobby juif en Belgique collaborerait
étroitement avec le lobby turc pour la réalisation de ce projet.
(Hurriyet, le 11 juin 1999)
Malgré cela, la majorité écrasante des électeurs
d'origine turque, en tant que citoyens belges, ont fait preuve de leur
attachement aux valeurs démocratiques et pluriculturelles de la Belgique
en refusant de voter pour les chevaux de Troie du régime turc.
Bulletin Info Türk - 23e Année
- N°251 Juillet/July 1999
-
Une sénatrice d'origine turque en Belgique
-
Après la défaite du lobby turc aux élections
belges, une jeune écologiste issue de l'immigration turque, l'avocate
Meryem Kacar a réussi d'entrer au Sénat belge et a
prêté serment à la séance plénière
du 12 juillet 1999.
-
Ayant obtenu 18.033 votes de préférence
comme première suppléante sur la liste Agalev (écologistes
flamands), Mme Kacar a remplacé Mme Mieke Vogels qui est devenu
après les élections le ministre dans le gouvernement régional
flamand.
-
Comme nous avons signalé dans nos éditions
précédentes, malgré une mobilisation à
l'échelle communautaire par les milieux d'extrême-droite et
diplomatiques turcs, les chevaux de Troie du régime d'Ankara n'ont
pu obtenir les votes de préférence nécessaires pour
entrer dans les assemblées belges.
-
Le candidat à la Chambre des représentants
M. Sabih Akay (PRL), n'a obtenu que 1.277 votes de préférence.
-
Le candidat préféré du lobby turc
au Conseil régional de Bruxelles, M. Ramazan Koyuncu (PS) n'a obtenu
que 1.812 votes de préférence alors que les candidats marocains
réalisaient un score exceptionnel s'élevant jusqu'à
4.737 et obtenaient huit sièges, un dixième des membres du
Conseil.
-
Le deuxième candidat préféré
du lobby turc, Mme Belkis Sever-Gumus (PRL) n'a obtenu que 739 votes de
préférence.
-
Par contre, dans la région flamande, surtout
les candidats démocrates turcs et kurdes ont enregistré des
scores significatifs.
-
Les votes de préférence de deux candidates
turques au Sénat, Mme Meryem Kacar (AGALEV) et Mme Fatma Pehlivan
(SP) se sont élevés respectivement à 18.033 et 16.065.
Quant aux deux candidats néerlandophones d'origine kurde, M. Kazim
Ozcan (AGALEV, Sénat) et Mme Izolda Baguirova (VU-ID, Parlement
européen) ont obtenu respectivement 17.713 et 7.530 votes de
préférence.
-
Réactions de deux candidats turcs
-
M. Sabih AKAY (candidat à
la Chambre, PRL)
-
"L'article litigieux allègue - dans un but bien
évident de dénigrement des candidats dénoncés
comme "candidats du lobby turc et du régime d'Ankara" - que la population
belge d'origine turque s'élève à Ö 20.000 personnes,
au lieu d'environ 5.000 actuellement recensés sur la circonscription
de Bruxelles - Hal - Vilvoorde (Assyriens compris). Ce qui, bien entendu,
permet d'apprécier tout autrement mes 1.318 votes de
préférence, ainsi que le score des autres candidats. De même,
il est intellectuellement malhonnête de comparer les scores de candidats
de cette seule circonscription à ceux de candidats placés sur
des listes du Sénat ou du Parlement Européen, qui recouvrent
l'ensemble de leur communauté (Flandre ou Wallonie) et Bruxelles.
-
"Cette curieuse méconnaissance de la population
d'origine turque et du fait électoral en général
prêterait à sourire si ce même bulletin 'd'information'
ne traitait les divers candidats au score appréciable - moi
particulièrement - de "candidats du lobby turc à Bruxelles",
"chevaux de Troie (ou de frise !) du régime d'Ankara" jouissant d'une
"mobilisation à l'échelle communautaire par les milieux
d'extrême droite et diplomatiques turcs", candidats que l'article oppose
aux autres qualifiés de "candidats démocrates turcs et kurdes".
Ceci revient à dire que je serais non seulement non-démocrate,
mais encore un candidat de l'extrême droite, ce qui est une accusation
extrêmement grave et non fondée. Je tiens à souligner
que le fait d'être nationaliste n'a rien à voir avec l'extrême
droite et que, n'en déplaise à M. Özgüden, la Turquie
compte des milliers de citoyens, de gauche et de droite, qui aiment leur
pays, leur culture et leurs racines. La République Turque, qualifiée
avec mépris de "régime d'Ankara", est un état de droit,
démocratique et laïc, reconnu en tant que tel par tous les pays
du monde depuis 1923.
-
"Je tiens également à rappeler au
rédacteur en chef d'un bulletin censé informer le public, qu'un
immigré pour raisons essentiellement économiques ne peut être
assimilé à un réfugié politique et que le
système démocratique belge permet à chaque électeur
de porter sa voix vers le candidat qu'il estime, lui, démocrate (et
pas forcément extrémiste ou séparatiste)."
-
Nos réponses:
-
1. Si l'on compte sur les chiffres donnés par
la presse turque, qui a fort soutenu M. Akay dans sa campagne électorale,
le nombre des électeurs d'origine turque s'élevait à
plus de 20 mille en Belgique (Milliyet, le 15 juin 1999). Il est vrai que
5 mille au maximum ont voté dans la circonscription de
Bruxelles-Hal-Vilvoorde, contre ±5 mille en Wallonie et ±10 mille
en Flandre.
-
Toutefois, même avec cette répartition,
le résultat obtenu par les candidats du lobby turc reste toujours
dérisoire par rapport à celui des candidats turcs et kurdes
dans la communauté flamande (c.à.d, dans l'ensemble des
régions flamande et bruxelloise.)
-
Alors que les votes de préférence de M.
Akay n'étaient que ±26% (1.318 sur 5.000), ils s'élevaient
à ±120% (18.033 sur ±15.000) pour Meryem Kacar (Agalev),
à ±118% pour Kazim Ozcan (Agalev) et à ±107% pour
Fatma Pehlivan (SP).
-
Ces chiffres démontrent qu'ils ont réussi
d'obtenir les votes de préférence non seulement des électeurs
d'origine turque ou kurde, mais également des électeurs autochtones
ou d'origines différentes, ce grâce à leur engagement
démocratique pour le bien-être de la société
pluriculturelle de Belgique.
-
2. Quant au soutien des milieux d'extrême-droite
ou diplomatiques turcs à sa campagne électorale, si sa
mémoire lui trahit, nous conseillons vivement à M. Akay de
revoir les journaux quotidiens turcs de la période électorale.
-
Les promesses de M. Akay comme la constitution d'un
"lobby turc" dans la Chambre belge ou bien l'érection à Bruxelles
d'un monument à la mémoire de l'Empire ottoman correspondent
tout à fait aux revendications de ces milieux.
-
De plus, le fait qu'il qualifie toujours, même
dans sa réponse ci-haut, l'Etat actuel en Turquie comme "un état
de droit, démocratique et laïc" alors que ce dernier est
continuellement condamné par les institutions juridiques internationales
pour la violation systématique des droits de l'homme, est largement
suffisant pour mettre en évidence ses affinités politiques.
-
*
-
M. Ramazan KOYUNCU (Candidat au Conseil
régional de Bruxelles, PS):
-
"Qui êtes-vous? Au nom de qui pouvez-vous parler
de moi? Si j'avais fait quelque chose incorrecte, venez chez moi et dites-le
à ma face. Je ne vous connais pas et vous ne me connaissez pas du
tout non plus. Ne faites pas semblant d'intellectuel, vous ne l'êtes
pas du tout. Donc, je ne vous salue pas!"
-
Ce texte nous a été envoyé en turc
par E-mail.
-
No comment!
note de P-Y Lambert
J'avais relayé à l'époque les messages d'Info-Türk
avec des réserves, je reproduis l'"introduction" que j'avais ajoutée
au deuxième envoi, ainsi que la réponse de Dogan
Özgüden, de même que mes commentaires sur le dernier envoi
(LA DEFAITE...)
jeudi 3 juin 1999
Je retransmets ce message avec les mêmes réserves
que le précédent: à part quelques militants et sympathisants
d'extrême-gauche, la plupart des Turcs de Belgique soutiennent "le
régime" (issu d'élections relativement démocratiques)
et condamnent les activités terroristes ou militaires du PKK.
On peut en penser ce qu'on veut, mais il est bien évident
que les candidats belges d'origine turque n'ont aucune raison de différer
de la masse de leurs compatriotes à cet égard. Il y a d'autres
enjeux à ces élections belges (surtout régionales
bruxelloises) que ceux de la politique turque en Turquie.
Pour rappel, il n'y a actuellement AUCUN élu d'origine
turque en région bruxelloise, même au niveau communal. Il n'y
avait AUCUN candidat d'origine turque aux élections communales de
1994 dans les deux communes bruxelloises à forte proportion de Turcs
(Schaerbeek et Saint-Josse). Les candidats actuels ne sont pas depuis longtemps
dans des partis politiques (sauf Cevdet Köse, du PS) et sont soumis
à de fortes pressions de la part de groupes de toutes sortes (y compris
les Loups Gris et Milli Görüsh), qui tentent de monnayer un
hypothétique soutien électoral de leurs membres. Il y a un
travail de formation politique à effectuer vis-à-vis tant des
électeurs et candidats belges d'origine turque que vis-à-vis
des non-électeurs turcs, c'est urgent et plus important que de lancer
des anathèmes contre tel ou tel candidat.
Dogan, pourrais-tu aussi envoyer un communiqué positif
pour nous dire s'il y a des candidats "politiquement corrects" ? Je crois
de toute façon que le moment est mal choisi: ton premier communiqué
a déjà fait le bonheur des sympathisants de l'extrême-droite
belge sur les forums de discussion où tu l'as posté. D'un autre
côté, j'attends toujours une condamnation claire de la mascarade
qui a empêché une élue de Fazilet de siéger à
la Grande Assemblée Nationale parce qu'elle portait un foulard, puis
qui l'a privée de sa nationalité turque pour régler
la question.
Amicalement.
Pierre-Yves Lambert
pyl.lambert@skynet.be
http://users.skynet.be/suffrage-universel/elections1999.htm |
mercredi 9 juin 1999
Cher Pierre-Yves,
1. L'enjeu des élections belges du 13 juin n'est pas de plébisciter
si la plupart des Turcs de Belgique soutiennent le régime d'Ankara
ou non... Comme tu le dis: Il y a d'autres enjeux à ces élections
belges (surtout régionales bruxelloises) que ceux de la politique
turque en Turquie.
Le problème: Pouvons-nous bloquer ou non la route au mouvement
d'extrême-droite?
Toutefois, ce souci ne doit pas nous empêcher d'être vigilants
contre l'infiltration d'un autre extrême-droite dans les institutions
belges. Un extrême-droite qui, avec des discours racistes, empêche
l'insertion sociale de l'immigration turque dans une société
pluriculturelle, ce afin de l'utiliser facilement pour les intérêts
"suprêmes" de l'Etat turc. C'est la raison pour laquelle nous
considérons indispensable de dévoiler les manoeuvres du lobby
ultra-nationaliste turc dans ces élections belges.
2. D'où vient cette affirmation qu'à part quelques
militants et sympathisants d'"extrême-gauche", la plupart des Turcs
de Belgique soutiennent le régime d'Ankara? La plupart de ressortissants
turcs, soit de gauche, soit de droite, sont pour le respect des droits de
l'Homme définis dans les conventions de l'ONU et du Conseil de l'Europe,
et ils ne veulent pas que leur pays d'origine soit toujours reproché
et condamné par les instances internationales pour bafouer
systématiquement les droits de l'homme. Toutefois, ce régime
utilise systématiquement une armada de journaux et de
télévisions ultra-nationalistes pour transformer cette ameurtume
de la population turque en une colère contre tous les défenseurs
des droits de l'homme en Europe.
3. Il y a vraiment un travail de formation politique à
effectuer vis-à-vis tant des électeurs et candidats belges
d'origine turque que vis-à-vis des non-électeurs turcs.
Notre association s'est engagée depuis 25 ans dans la lutte pour les
droits politiques des citoyens d'origine étrangère.
Comme plusieurs associations pluriculturelles, la nôtre s'est
mobilisée depuis des mois pour que son public allochtone connaisse
la structure politique belge et l'enjeu de ces élections, et pour
qu'il vote consciemment et librement le 13 juin.
4. Envoyer un communiqué "positif" pour te dire s'il y a des candidats
"politiquement corrects", ce n'est pas notre mission. Sur différentes
listes électorales figurent plus d'une vingtaine de candidats d'origines
turque, kurde ou assyrienne. Info-Türk, dans son premier communiqué
de
presse, avait déjà souligné ceci:
"Heureusement la plupart des candidats allochtones (maghrébins, turcs,
kurdes, assyriens, africains) ont déjà fait preuve de leur
engagement et combativité contre l'extrême-droite dans la vie
associative et politique."
Ce que nous faisons est d'attirer l'attention des électeurs et des
partis politiques belges sur certains candidats qui se sont manifestés
comme "chevaux de Troie" du régime d'Ankara dans les médias
turcs.
Tu peux voter à d'autres candidats qui refusent la soumission à
l'ingérence extérieure et s'engagent, en tant que citoyen belges,
à la défense des droits de tous les citoyens belges, autochtones
ou allochtones!
5. Si tu cherche une condamnation de la mascarade qui a
empêché une élue de Fazilet de siéger à
la Grande Assemblée Nationale parce qu'elle portait un foulard, tu
peux la trouver pleinement dans les dépêches d'Info-Türk
destinées à l'opinion européenne ainsi que dans les
journaux en Turquie dont nous sommes contributeurs.
La privation de la nationalité pour des raisons politiques ou pour
l'objection de conscience est une des pratiques les plus honteuses du
régime turc. Le grand poète turc Nazim Hikmet avait été
échoué de la nationalité turque dans les années
50... Les éditeurs d'Info-Turk, avec des centaines d'autres compatriotes,
ont été victimes de cette pratique dans les année 80
à cause de leur opposition aux putschistes du 12 septembre.
D'ailleurs, je dois signaler que cette pratique contre une députée
sous prétexte d'avoir obtenu la double nationalité à
l'insu du gouvernement turc met en péril également la
nationalité turque de plusieurs Turcs naturalisés en Belgique.
Le gouvernement belge n'ayant pas exigé la preuve d'avoir renoncé
la nationalité d'origine pour naturalisation, ils se sont
naturalisés ici, comme la députée FP, sans avoir
considéré nécessaire d'en informer le gouvernement turc!
Donc, si cette mesure n'est pas cassée par le Conseil d'Etat turc
ou par la Cour européenne des droits de l'Homme, le régime
turc pourra appliquer la même mesure contre tout ce qui est
considéré "nuisible" par les missions diplomatiques turques
en Belgique!
Mes salutations les meilleurs.
Dogan.
|
jeudi 17 juin 1999
-----Message d'origine-----
De : Info-Turk
<info.turk@ping.be>
À :
info.turk@ping.be
<info.turk@ping.be>
Date : jeudi 17 juin 1999 16:31
Objet : La défaite du lobby turc!
>LA DEFAITE DU LOBBY TURC AUX ELECTIONS BELGES
>*********************************************
>
> Malgré une mobilisation à l'échelle communautaire
par les
>milieux d'extrême-droite et diplomatiques turcs, les chevaux
>de Troie du régime d'Ankara n'ont pu obtenir les votes de
>préférence nécessaires pour entrer dans les
assemblées belges.
> Le candidat à la Chambre des représentants M. Sabih Akay
>(PRL), n'a obtenu que 1.277 votes de préférence malgré
la
>participation de quelque 20 mille électeurs d'origine turque
>au scrutin.
D'où vient ce chiffre ? Il y a une quarantaine de milliers de Turcs
(y compris des Assyriens et Arméniens) qui sont devenus belges depuis
1985, y compris des mineurs de moins de 12 ans (option) ou des mineurs dont
un des parents est devenu belge, ou (en 1985) des mineurs dont la mère
est belge, ou (en 1995) dont un des parents, même étranger,
est lui-même né en Belgique.
En région bruxelloise, il y avait en 1995 21.828 Turcs et 3.244 Belges
d'origine turque (devenus belges entre 1985 et 1985). Akay était candidat
dans la circonscription de Bruxelles-Hal-Vilvorde où, même en
tenant compte de l'augmentation des Belges d'origine turque (qui ne sont
pas tous en âge de voter, loin de là !!) entre 1995 et 1999,
on arrive peut-être à 5 ou 6.000 au GRAND MAXIMUM, et ça
inclut probablement un tiers au moins d'Assyriens et d'Arméniens qui
ne voteraient certainement pas pour un candidat turc musulman.
> Quant au candidat préféré du lobby turc au
Conseil régional
>de Bruxelles, M. Ramazan Koyuncu (PS) n'a obtenu que 1.812
>votes de préférence alors que les candidats marocains
>réalisaient un score exceptionnel s'élévant
jusqu'à 4.737 et
>obtenaient huit sièges, un dixième des membres du
Conseil.
Ramazan n'était pas que "le candidat du lobby turc à Bruxelles".
J'étais présent à Milli Görüs quand ils ont
invité des candidats du PS (Serge Moureaux, Anne-Sylvie Mouzon, Ahmed
Bouda). Ramazan était également invité. Milli
Görüs serait-il devenu le bras du gouvernement et de l'armée
turque en Belgique ?
J'ai eu l'occasion de discuter avec des Turcs, tant jeunes que plus
âgés, dans des cafés à Saint-Josse et à
Molenbeek, et ils soutenaient Ramazan parce c'est un ingénieur et
qu'ils pensaient qu'il était préférable d'être
représentés par quelqu'un d'instruit que par une commerçante
qui "ne voit que son intérêt personnel" (dixit). Ils n'en avaient
strictement rien à cirer de ses positions par rapport à la
Turquie et au conflit du Kurdistan turc/"Anatolie orientale".
> Le deuxième candidat préféré du lobby
turc, Mme Belkis
>Sever-Gumus (PRL) n'a obtenu que 739 votes de
préférence.
Elle a dépensé par mal d'argent, notamment en insérant
des publicités immenses (2/3 de page) dans la presse turque
(Hürriyet). Il serait souhaitable que ses détracteurs fassent
parvenir un mémoire au Parquet concernant les coûts de cette
campagne de presse qui ont très probablement dépassé
de loin le plafond autorisé par la loi pour un candidat individuel.
Ca l'empêcherait d'être à nouveau candidate aux communales
par exemple.
Là, il y aura clairement un problème parce que des partis belges
sont en train de courtiser toutes sortes d'associations turques, y compris
les Loups Gris, pour qu'ils leur fournissent des candidats qui rapporteraient
beaucoup de "voix ethniques". Ces partis feraient bien de tirer les conclusions
de ces élections-ci, et des résultats fort décevants
de certains candidats d'origine marocaine qui avaient le soutien de nombreuses
associations (Ahmed El Ktibi), d'une radio (Ahmed Bouda) ou de la droite
monarchiste marocaine et de ses agents à Bruxelles. Les candidats
d'origine marocaine qui ont fait les meilleurs scores sont tous des gens
qualifiés (universitaires ou assimilés) qui ont travaillé
efficacement sur le terrain pendant de longues années et qui ont
été remerciés ou encouragés par les électeurs
pour ces raisons.
Aux communales, les électeurs regarderont surtout qui va faire
réparer les trottoirs et les nids de poule dans le quartier
Haecht-Josaphat à Schaerbeek, qui va promettre de faire rembourser
la taxe inique sur la parabole (votée à l'initiative - pour
le moins stupide - des échevins Ecolo Xavier Winkel et FDF Bernard
Clerfayt), qui a agi concrètement pour obtenir un espace
réservé aux Musulmans dans le cimetière communal etc.
> Par contre, les candidats démocrates turcs et kurdes ont
>enregistré des scores significatifs dans la région
flamande.
Il n'y avait qu'un ou deux candidats d'origine turque à la Chambre
ou à la Région dans les arrondissements flamands, mis à
part quelques candidats d'extrême-gauche (PVDA/PTB, MLinks) ou de petites
listes (Vivant). Rien de significatif donc, aucun n'étant bien placé
sur les listes.
> Les votes de préférence de deux candidates turques
au
>Sénat, Mme Meryem Kacar (AGALEV) et Mme Fatma Pehlivan (SP)
>se sont élevés respectivement à 12.333 et 9.548.
Quant aux
>deux candidats néerlandophones d'origine kurde, M. Kazim
>Ozcan (AGALEV, Sénat) et Mme Izolda Baguirova (VU-ID,
>Parlement européen) ont obtenu respectivement 11.947 et
>7.530 votes de préférence.
Dogan, tu es carrément malhonnête là: tu sais très
bien que les circonscriptions électorales sont totalement
différentes entre la région, la Chambre, le sénat et
l'Europe. Il est bien clair que des candidats au Sénat et à
l'Europe ont plus de chances de recueillir des scores très
élevés, puisque la circonscription recouvre toute la Flandre
et Bruxelles ! On ne peut donc pas comparer les 1.812 voix de Ramazan Koyuncu
et les 12.333 voix de Meryem Kaçar !!
>Promesse du candidat PRL:
>Un monument à la mémoire des Ottomans à Bruxelles!
>
> Ce qui est le plus significatif est que juste avant le
>scrutin, le président de la Fédération des
associations
>sportives turques en Belgique (BTSF), avait accusé le PRL
>d'avoir érigé à Ixelles un monument à la
mémoire du génocide
>arménien en 1915. (Hurriyet, le 23 mai 1999)
> Le candidat du PRL M. Sabih Akay a réagi contre cette
>critique à l'égard de son parti en déclarant au
même
>quotidien que, si élu, il prendrait immédiatement
>l'initiative en tant que député belge en vue d'ériger
un
>monument à Bruxelles à la mémoire de l'humanisme
ottoman!
Pourquoi pas, l'Empire ottoman ce n'est pas que le génocide arménien
(même si c'est ça AUSSI) et les massacres de minorités
yézidies etc. dans les dernières décennies, à
cause du nationalisme turc exacerbé. L'Empire ottoman, ce n'est pas
non plus que la "Turcocratie" des manuels d'histoire en Grèce. Il
faut lire par exemple le que sais-je de Dimitri Kitsikis sur l'Empire ottoman,
et d'autres bouquins du même genre pour voir qu'il y a eu un certain
pluralisme à un époque où les Huguenots étaient
massacrés ou expulsés en France, où les Juifs
l'étaient en Espagne etc.
Je suggère de rebaptiser la "Place des Héros" à Saint-Gilles
(où j'ai habité au-dessus d'un snack turc) en "Place de
Constantinople" comme elle s'appelait avant 1914, et d'y ériger un
monument à la mémoire du général grec qui commandait
les troupes ottomanes lors de la prise de Constantinople en 1453 :-))
> Il a également affirmé que le lobby juif en Belgique
>collaborerait étroitement avec le lobby turc pour la
>réalisation de ce projet. (Hurriyet, le 11 juin 1999)
Sabih Akay est un imbécile: je l'ai vu dans un débat à
Cureghem, il s'est présenté aux élections à la
demande d'un ancien copain d'université, Armand De Decker, président
sortant du conseil régional bruxellois. Il est arrivé en Belgique
en 1969 et quand il a été interrogé (par moi) dans le
débat sur le droit de vote des étrangers, il a trouvé
le moyen de répondre "on ne doit pas trop demander aux Belges, nous
devons nous rappeler que nous sommes des invités ici". Ca en dit long
sur son degré d'intelligence, de conscience politique et de sens de
l'à-propos. On n'entendra probablement plus parler de lui en politique
belge.
> Malgré cela, la majorité écrasante des
électeurs d'origine
>turque, en tant que citoyens belges, ont fait preuve de leur
>attachement aux valeurs démocratiques et pluriculturelles de
>la Belgique en refusant de voter pour les chevaux de Troie
>du régime turc.
Personne ne sait qui a voté pour qui. Le candidat du PSC à
la Chambre pour Bruxelles, Mithat Serhadlioglu, n'a fait que 791 voix alors
que Sabih Akay en a fait 1.277. Pourtant Mithat est bien connu à
Schaerbeek et Saint-Josse en tant que pharmacien et que personne qui aide
beaucoup ses compatriotes à remplir toutes sortes de documents
administratifs et autres, alors qu'Akay est totalement inconnu. Dans ce cas
précis, il est possible que des mots d'ordre de certaines organisations
turques de droite (ou d'extrême-droite) ont joué un rôle.
Mithat est quant à lui perçu comme un laïc, ancien militant
d'extrême-gauche. Comme ils étaient les deux seuls candidats
d'origine turque à la Chambre pour la circonscription de
Bruxelles-Hal-Vilvorde (à part Yagniz Akinci du PTB, 74 voix, et Selcuk
Perin de l'UDDU, 24 voix), ça fait un total de 2.068 électeurs
qui ont voté pour des candidats d'origine turque musulmane, donc 62%
pour un candidat de droite et 32% pour un candidat de centre-gauche laïque.
En gardant à l'esprit qu'il n'y a peut-être pas que des Turcs
qui ont voté pour eux (son ami De Decker a peut-être appelé
à voter pour lui dans ses mailings), et qu'il y a probablement des
électeurs d'origine turque musulmane qui n'ont pas voté pour
un candidat de même origine à la Chambre.
Pierre-Yves Lambert
pyl.lambert@skynet.be
http://users.skynet.be/suffrage-universel/
auteur de "La participation politique des allochtones
en Belgique -
Historique et situation bruxelloise" (paru le 8 juin 1999 aux
éditions
Academia-Bruylant, collection SYBIDI) |
La participation politique des allochtones en Belgique
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