Racisme et tentatives d'intégration au sein du Parti Socialiste belge en 1989-91
[Lettre au camarade GAILLEZ, secrétaire général du PS belge]
Pierre-Yves LAMBERT (envoyée le 11/01/1991)
Cher camarade,
Après plusieurs mois d'hésitations, je tiens quand même à te faire part de quelques observations que j'ai pu faire au sein de ma fédération et de ma section du PS, observations qui devraient à mon avis susciter une intervention de ta part envers qui de droit.
Tout d'abord, je t'envoie ci-joint un bulletin d'affiliation de la Fédération Bruxelloise du PS. Celui-ci n'est pas conforme, car il reprend un extrait des statuts nationaux du PS périmé depuis au moins 7 ans. Il est notamment très important de noter que parmi les "sans distinction de...", ne figure pas sur ce bulletin "sans distinction de... nationalité".
Si j'insiste sur ce dernier point, c'est parce que j'ai pu constater qu'au moins dans une section locale (celle de Saint-Gilles) de la FBPS un certain nombre de faits graves se sont déroulés depuis plus d'un an, et qu'aucune sanction n'a été prise les concernant. Ces faits ont un rapport direct, à mon avis, avec une interprétation fallacieuse du bulletin d'inscription de la FBPS.
En octobre 1989, une camarade nouvellement inscrite entame son intervention dans une A.G. de section par "je suis socialiste, mais je suis aussi marocaine...". Réactions de plusieurs "camarades": "Rentre chez toi !" Il s'agit de Zoulika A., actuellement membre (en fait, candidate à) de la commission consultative à la "COCOF".
En février 1990, quatre jeunes Maghrébins, dont un au moins de nationalité belge, déposent à la FBPS des bulletins d'inscription pour adhérer à la même section. Ils reçoivent un accusé de réception de Willy Decourty, secrétaire fédéral. Ils ne recevront jamais de nouvelles de la section en question. Quatre parrains se proposent pour chacun de ces candidats-membres, le secrétaire administratif de section en est avisé par téléphone. En l'absence de nouvelles, une interpellation est faite au début d'une AG en juin 1990. Réponse du secrétaire: un des parrains (Luc Karkan, actuel président du CPAS de Saint-Gilles, à l'époqueconseiller communal et attaché au cabinet du ministre-président bruxellois Charles Picqué) affirme ne jamais avoir été consulté, le Bureau a donc annulé ces 4 demandes. Le président (Charles Picqué) se permet d'ajouter, devant les réactions scandalisées de plusieurs membres : "l'entrisme, je connais..."
En septembre 1990, une manifestation commémorative du combat pour le suffrage universel est organisée notamment par la section. Des militants PS, FGTB, MRAX et autres participent, sur les côtés (on leur a interdit de se joindre au cortège "officiel", composé de responsables locaux du PS et du PRL et de leurs familles), à cette manifestation avec des calicots soutenant l'attribution, de par les principes du suffrage universel, des droits politiques communaux aux citoyens non belges. Réactions de certains "camarades": "Retournez en Irak", "Pas de macaques dans le Parti"...
En décembre 1990, un membre de la Commission des travailleurs Immigrés de la FGTB de Bruxelles (Cevat Ö.) contacte deux mandataires socialistes (Alain Hutchinson, à l'époque échevin de l'instruction publique, et Alain Leduc, conseiller régional et directeur de la Mission locale) , par ailleurs responsables de cette section, pour leur demander de le parrainer, ainsi que d'autres camarades syndicalistes turcs, afin de pouvoir devenir membres de cette section locale du Parti Socialiste. Réponses: "Pourquoi tu ne t'inscritais pas plutôt dans une autres section: ici, ils ne t'accueilleront pas bien", puis, devant son obstination (il habite dans cette commune), "Ecoute, on peut trouver une solution: dans un premier temps, on organisera des réunions séparées, puis on verra, quand vous serez devenus belges".
J'ai déjà communiqué ces informations à Willy DECOURTY (à l'époque secrétaire de la Fédération bruxelloise du PS), Jean-Louis STALPORT (à l'époque vice-président de la Fédération bruxelloise du PS) et Serge MOUREAUX (à l'époque conseiller régional bruxellois). Ils m'ont fait comprendre qu'il leur est impossible de s'immiscer dans les affaires internes d'une section. Ces faits étant connus d'un nombre croissant de personnes, notamment, et principalement dans les milieux d'immigrés progressistes, il me semble que l'autonomie locale ne peut plus servir d'argument à une non-intervention du Parti: il y va de la crédibilité des socialistes à Bruxelles, mais même au-delà.
Des menaces ayant déjà pesé sur moi à plusieurs reprises suite à mon opposition à la reconduction de la loi GOL sur l'inscription des étrangers dans ma commune et à ma participation à la manifestation de septembre (certains ont demandé mon exclusion pure et simple, qui n'a tout de même pas été acceptée jusqu'ici par le comité élargi), je te demande de ne pas trop insister sur l'identité du membre qui t'a fourni ces informations. Il me semble néanmoins que le Président SPITAELS doit être mis au courant de cette situation.
Dans l'espoir que cette lettre aura une suite, je t'adresse, cher camarade, mes salutations fraternelles, ainsi que mes meilleurs voeux pour l'année 1991.
[en annexe, coordonnées des 4 candidats refusés: Farid K., Mohammed S., Mustapha S., Brahim A. M.]
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CAMPAGNE POUR L'INTEGRATION POLITIQUE DES IMMIGRES AU SEIN DU PS ET DU MJS
(P.Y.LAMBERT,paru dans Bruxelles JS, 15/2/1991 )
Dans notre dernier bulletin, nous lancions un Appel aux socialistes bruxellois pour qu'ils soutiennent l'intégration d'immigrés au sein du Parti socialiste et du Mouvement des Jeunes Socialistes.
Nous avons envoyé notre appel à plus de 70 mandataires socialistes bruxellois (dont tous les bourgmestres et échevins, et un certain nombre de conseillers communaux). Jusqu'ici, trois nous ont envoyé des lettres de soutien. Nous ne pouvons qu'espérer que d'autres suivront rapidement leur exemple.
Monique VAN TICHELEN, conseillère régionale et conseillère communale d'Uccle, nous a écrit que notre action "ne peut être que soutenue", et qu'"une telle initiative doit être encouragée, surtout en ce moment". Elle ajoute dans sa lettre qu'"il est essentiel, aussi, d'agir auprès des populations belges, et notamment auprès d'un certain nombre de nos camarades et affiliés, pour combattre les préjugés racistes et xénophobes latents en leur faisant mieux comprendre la situation de nos concitoyens d'origine étrangère".
Eric TOMAS, député et conseiller communal d'Anderlecht, estime quant à lui que la démarche inscrite dans notre appel "est, à (son) sens, tout à fait naturelle": "l'article 1er des statuts du PS précise en effet qu'il s'agit d'organiser toutes les forces socialistes, sans distinction de race, de sexe, de langue, de nationalité, etc....".
Enfin, last but not least, notre ami Guy CUDELL, bourgmestre et président du PS de Saint-Josse, "accorde bien volontiers (son) soutien à (notre) action". Rappelons au passage que la section de Saint-Josse est la seule à avoir mené une politique d'intégration active en son sein et que, fait quasi unique à Bruxelles, elle compte deux Maghrébins dans son Comité (à Woluwé-Saint-Pierre, Belkacem BENSLIMI est également membre du Comité de section, c'est le seul autre cas que nous connaissons dans toute la Fédération Bruxelloise du Parti socialiste).
Par ailleurs, nous venons de recevoir de nos camarades du Partij van de Arbeid (Pays-Bas) les documents concernant la campagne "Toegangelijker maken van de P.v.d.A. voor de migranten" (Rendre le PvdA plus accessible aux immigrés), qui a débuté en 1984-1985. Ces documents vont être traduits prochainement, comme contribution au Congrès PS sur le militantisme.
En avant-première, voici un extrait de l'allocution du Président du PvdA, Max VAN DEN BERG,au meeting organisé pour le début de cette campagne, le 13 octobre 1984 à Ede.
"En ce moment, le PvdA ne reflète pas la composition multi-nationale de la société néerlandaise. Le parti doit agir pour en devenir le reflet. Les groupes ethniques [= communautés d'origine immigrée] ont droit à ce que la direction du parti demande aux sections de veiller à ce qu'elles reflètent cette composition de la société. (...) Un groupe séparé d'immigrés n'est pas souhaité si cela mène à la naissance d'un groupe organisé qui s'éloigne du travail concret de la section."
Rappelons que, si la participation des étrangers aux élections communales n'est devenue effective qu'en 1986 (grâce au PvdA), la majorité des immigrés possédant déjà la nationalité néerlandaise (tant Surinamiens et Antillais que d'origine méditerranéenne) votaient déjà socialiste auparavant. En 1986, 80% de leurs concitoyens étrangers les ont imités, et la quasi totalité des élus communaux étrangers l'ont été sur les listes du PvdA.
En Belgique, si le droit de vote communal reste un objectif à long terme rejeté par la majorité des politiciens, il est néanmoins indéniable que l'accroissement significatif du nombre d'électeurs d'origine étrangère (Belges par option ou par naturalisation) devra rapidement pousser les responsables socialistes, en particulier à Bruxelles, à agir positivement en vue de l'intégration politique tant de ces "Nouveaux Belges" que de ceux qui n'ont pas la nationalité belge.
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LE PS BRUXELLOIS ET LES IMMIGRES. LA FIN D'UN DIVORCE ?
Elio CONSTANTINO [pseudo de Pierre-Yves
LAMBERT],
paru dans le quotidien Libertés,
19/03/1991
Il y a quatre ans, Fatima rangeait ses roses au placard. Philippe Moureaux vient-il de les en ressortir ?
Jeudi dernier, à la tribune du Congrès administratif des socialistes bruxellois, Philippe Moureaux a clairement manifesté sa volonté de réconcilier les socialistes bruxellois et les immigrés en favorisant l'intégration de ces derniers au sein du Parti socialiste.
Le vice-premier a salué au passage son collègue Guy Cudell. Celui-ci, par son esprit de tolérance, a fait de sa commune et de sa section du PS - qu'il préside toutes deux de longue date - des modèles de convivialité tout à fait originaux à Bruxelles. P.Moureaux, lui-même président du PS de Molenbeek, a reconnu que, dans sa propre section, l'ouverture aux progressistes d'origine immigrée restait encore à faire.
Il a insisté sur la nécessité impérative d'une telle action d'intégration politique de la part des socialistes bruxellois s'ils ne veulent pas s'aliéner cet électorat en pleine expansion. Des milliers de Bruxellois sont en effet devenus belges ces dernières années par naturalisation, option ou acquisition automatique. Leur poids politique ne sera peut-être pas encore très significatif pour les prochaines législatives, a-t-il encore ajouté, mais il le sera indubitablement d'ici aux prochaines communales, et les sections locales du PS bruxellois ne peuvent se permettre d'ignorer cette réalité nouvelle.
On s'en souvient, un autre congrès des socialistes bruxellois, en juin 1987, avait suscité de grandes inquiétudes parmi les progressistes immigrés et leurs amis belges. Outre le refus de reconnaître les droits politiques des Bruxellois non belges, le texte adopté à l'époque contenait des passages ressentis par beaucoup comme paternalistes, voire insultants. Ainsi, par exemple, l'"explication" des problèmes de logement des immigrés par les transferts d'argent vers leurs pays d'origine...
Les socialistes bruxellois, sous la pression des "municipalistes", venaient d'effacer d'un trait, dans l'"inconscient collectif" de leurs concitoyens non-belges, toute leur tradition de lutte contre le racisme et pour un statut décent des "travailleurs immigrés" et de leurs familles, notamment lors du passage de Philippe Moureaux au ministère de la justice. Un dessin de Royer, à la une du Soir, montrait ce dernier, assis dans un fauteuil, disant à sa bonne marocaine "Fatima, range les roses au placard"...
Les Jeunes Socialistes bruxellois, qui avaient déjà émis des réserves en 1987, ont décidé d'entamer, il y a un peu plus d'un mois, une campagne de lobbying auprès des responsables et mandataires socialistes bruxellois pour qu'ils soutiennent leur action "visant à faire adhérer à la branche politique du mouvement socialiste, au PS et au MJS en l'occurrence, les progressistes bruxellois d'origine immigrée, en particulier ceux qui font déjà partie de (leur) famille par l'entremise du syndicat ou des mutualités".
Parmi les rares réponses favorables, notons celles du député Eric Tomas et de Guy Cudell - qui est redevenu membre des JS par solidarité -, mais aussi de conseillers régionaux comme Monique Van Tichelen, Sylvie Foucart et Jacques De Coster. Un conseiller communal de Saint-Josse, Dominique Nuydt, a même estimé, dans sa réponse que "si la logique était respectée, en rapport avec la population de la commune, un membre sur deux de (sa) section devrait être d'origine immigrée" !
Opinion que ne partage pas son collègue "socialiste indépendant" F.Dedobbeleer, qui considère que les JS sont devenus racistes "en faisant de chaque immigré un martyr". Le président des JS de Saint-Gilles a quant à lui demandé que son nom ne soit pas associé à une telle campagne, car elle va selon lui à l'encontre des efforts d'intégration des immigrés.
Dans les pays voisins, les partis socialistes ont déjà entamé avec des fortunes diverses cet effort d'ouverture.
Les travaillistes néerlandais, par exemple, lançaient dès 1986 leur campagne intitulée "Toegangelijker maken van de PvdA voor migranten", soit "Rendre le PvdA (PS local) plus accessible aux immigrés". Il s'agissait d'une poursuite logique des actions menées par ce parti en vue de la reconnaissance des droits politiques sans distinction de nationalité. Lors des premières municipales auxquelles participèrent les résidents étrangers, le PvdA recueillit 80% de leurs suffrages...
En Grande-Bretagne, l'intégration s'est faite très tôt au niveau des syndicats, puis des sections locales du Parti Travailliste. Néanmoins, les frictions entre "Blancs" et "Noirs" - Antillais, Africains et Indo-Pakistanais -, et le sentiment que ces derniers avaient de ne pas être suffisamment soutenus par le parti a provoqué, depuis quelques années, l'éclosion de "sections noires" parallèles et "illégales". Mais le poids électoral de ces ressortissants du Commonwealth - jouissant par conséquent de la totalité des droits politiques - est tel que leur leader au sein du Parti Travailliste, Bernie Grant, siège à la Chambre des communes avec plusieurs autres élus travaillistes "noirs".
Signalons enfin qu'en France il existe une "Conférence nationale des élus du PS originaires du Maghreb" dont une délégation vient de faire une tournée à Tunis, Alger et Rabat pour tenter de restaurer l'image de leur parti, conspué par les manifestants pendant la guerre du Golfe pour son attitude pro-américaine. Cette attitude a été d'autant plus vivement ressentie que, d'après plusieurs politologues français, le "vote beur" - plusieurs centaines de milliers de voix - aurait fait pencher la balance en faveur du candidat Mitterrand lors des dernières présidentielles...
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[Pierre-Yves LAMBERT, proposition rejetée de
communiqué de presse
de la Fédération Bruxelloise des jeunes Socialistes, 16/05/1991]
Depuis quelques jours, les autorités politiques bruxelloises ont été confrontées à la manifestation violente du ras-le-bol des jeunes de toutes origines dans des quartiers trop longtemps délaissés. Si nous condamnons sans équivoque le recours à la violence comme mode d'expression politique, nous devons néanmoins constater que les voies traditionnelles de cette expression politique sont depuis trop longtemps restées fermées pour ces jeunes qui, bien souvent, connaissent des problèmes sociaux très graves dûs à la carence des gouvernements successifs.
Depuis maintenant près de deux ans, le Commissariat Royal à la Politique des Immigrés a soumis aux responsables politiques de nombreuses propositions visant à définir une politique effective à l'égard des populations défavorisées, surtout dans les grandes agglomérations. Nous nous interrogeons sur les suites qui ont été données à ces propositions par les responsables en question: en ne se donnant pas les moyens, notamment notamment budgétaires, de faire face aux problèmes qui se posent depuis des années, le gouvernement national, mais aussi l'Exécutif de la Communauté Wallonie-Bruxelles portent une lourde responsabilité dans la situation actuelle. Seule la Région bruxelloise a tenté, dans la mesure de ses moyens, de pallier cette absence de politique concrète.
Nous dénonçons également les propos de certains politiciens qui ont, une fois de trop, profité de l'occasion pour stigmatiser une partie importante de la population bruxelloise,parlant d'"intégristes", de "délinquants" ou de "bloc inintégrable". Dans une région où plus du tiers de la population et la majorité des jeunes sont issus d'une immigration plus ou moins ancienne, ce genre de propos ne peut qu'envenimer les relations entre Bruxellois et conforter les plus aigris dans leur refus du dialogue entre les différentes composantes sociales, culturelles ou d'âge de la population. L'"intégration", dans des communes à population d'origines différentes, ne doit pas être une exigence unilatérale de la "majorité" à l'égard de la "minorité", celle-ci se définissant par ailleurs autant par des critères socio-économiques que par des critères culturels. Quand les pauvres se révoltent, ceux qui croient ne pas l'être ont peur et appellent à la répression: c'est un principe qui ne date pas d'hier, et nous rappelons que depuis plus d'un siècle les mouvements socialistes ou démocrates chrétiens ont toujours été du côté des opprimés. Il n'y a pas de raison pour qu'il en soit autrement aujourd'hui.
Depuis le mois de février, nous avions entamé, en pleine crise du Golfe, une campagne de sensibilisation des élus et responsables socialistes bruxellois afin d'ouvrir les portes du Parti Socialiste aux progressistes d'origine immigrée. Nous estimons que les récents événements prouvent l'importance d'une telle démarche, car le manque de contacts entre les responsables politiques et les Bruxellois d'origine immigrée se fait sentir depuis trop longtemps et constitue un facteur non négligeable dans le climat malsain qui règne actuellement. Nous appellons les responsables bruxellois de toutes les composantes de l'Action Commune Socialiste et du Mouvement Ouvrier Chrétien à se prononcer publiquement, dans les plus brefs délais, en faveur de cette intégration politique tant au sein du PS que dans les autres partis démocratiques.
Nous tenons enfin à condamner fermement l'attitude du Parti du Travail de Belgique qui a consciemment poussé des jeunes de toutes origines à chercher la confrontation avec les fascistes du Vlaams Blok en allant manifester, mardi soir, devant le local de ce parti à Molenbeek. Nous déplorons que les prises de position et les actions de ce parti, tant pendant la crise du Golfe que maintenant, ne visent qu'à aggraver la situation en manipulant les sentiments de révolte des jeunes. Cette attitude nous rappelle malheureusement celle des mouvements terroristes des années 70-80 qui pensaient pouvoir déclencher la "Révolution" en poussant les régimes démocratiques à adopter des mesures de plus en plus répressives. Nous considérons que le PTB se fait ainsi l'allié objectif du Vlaams Blok.
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