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Emir KIR secrétaire d’Etat
Octobre 2004 - L'"Affaire Duponcelle"
http://www.dhnet.be/dhinfos/article.phtml?id=107389
Duponcelle démissionne (La Dernière Heure 20/10/2004) |
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Il quitte le cabinet
d'Emir Kir et celui d'un échevin schaerbeekois après avoir avoué avoir joué
dans un film X gay BRUXELLES Il n'a pas fallu plus de 24
heures avant que la cabale n'ait raison du PS Michel Duponcelle. Figure gay
de Bruxelles et du pays, rédacteur en chef du magazine Tels Quels et
premier marié homosexuel de Belgique (le 4 janvier 2000), Michel
Duponcelle a remis, lundi, sa lettre de démission de ses fonctions de chef de
cabinet du secrétaire d'Etat bruxellois Emir Kir et a été mis à l'écart,
hier, de son poste de chef de cabinet de l'échevin de l'Instruction publique
à Schaerbeek. A l'origine de ce
départ précipité, un tract diffusé dans les milieux autorisés. L'Association
des parents de l'enseignement schaerbeekois, totalement inconnue dans le
sérail de l'éducation, y dénonce, en des termes crus, l'homosexualité de
Michel Duponcelle. Et en profite pour lancer un appel à l'aide. "Nos
enfants sont en danger", crie le document qui reproche au "vrai
chef de nos écoles" d'avoir été "acteur porno dans un film
homosexuel avec des (jeunes) garçons". Au verso du texte, copie d'un
article rédigé par Michel Duponcelle dans sa revue Tels Quels. Il y
fait la critique (condescendante) d'un film, Cours privés, réalisé par
Jean-Daniel Cadinot, une sommité du cinéma X gay, qui aime flirter avec les
limites. Pour preuve, les titres de ses plus grands succès: Les Minets
sauvages, Gamins de Paris... Lundi, donc, Michel
Duponcelle, rattrapé par ces confidences, décide de démissionner pour ne pas
éclabousser son secrétaire d'Etat. Le collège schaerbeekois, lui, a abordé le
sujet le lendemain, hier mardi. "Par souci de sérénité, nous avons
préféré le mettre à l'écart, explique l'échevin de l'Instruction Mohamed
Lahlali. Je précise que nous n'avons pas reçu la moindre plainte émanant
d'un parent ou d'un enfant." L'intéressé qui ne nie
pas avoir écrit des articles sur la corde et figuré dans un film de Cadinot,
"un ami", parle d'une "machination". "Si
j'ai décidé de démissionner, c'est parce qu'en politique, c'est comme ça,
explique-t-il. Mon honorabilité est entachée et il me sera plus aisé,
étant à l'écart, de répondre à mes détracteurs." M. Duponcelle regrette
qu'on ait utilisé des éléments avérés pour "recréer un message
hallucinant" destiné à faire peur aux parents des écoliers
schaerbeekois. "Pourtant, ma fonction de chef de cabinet ne m'a
jamais amené à avoir des contacts avec des enfants", précise
celui-ci. Retour sur son combat. "On
dit que je fais du prosélytisme auprès des jeunes. Mais je ne fais qu'aider les
jeunes homosexuels à être bien dans leur peau tout en luttant contre les
tendances suicidaires qu'ils pourraient avoir." En faisant de la
figuration dans le film de Cadinot, "c'est un risque que j'ai pris.
Mais c'était pour moi une manière de soutenir Cadinot dans son combat". Charles Picqué,
ministre-président bruxellois, a qualifié le dérapage de Duponcelle de "maladroit".
"Dans la fonction publique, on se doit d'observer un devoir de
réserve par rapport à certaines choses", conclut Picqué, qui ne condamne
pas les luttes menées par l'homme pour l'émancipation des homosexuels. http://www.tiscali.be/FR/news/news/news.asp?id=127993 Un chef de cabinet
démissionne après avoir joué dans un film X (Belga) Michel
Duponcelle, chef de cabinet de Mohammed Lahlali (Instruction publique) et
membre du cabinet du secrétaire d'Etat Emir Kir, a dû donner sa démission
pour avoir tourné dans un film X gay, apprend-on mercredi à la lecture des
quotidiens "La Dernière Heure" et "La Capitale". Dans un courrier signé
"L'association des parents de l'enseignement schaerbeekois" envoyé
à l'administration communale, Michel Duponcelle est accusé d'avoir joué dans
un film pornographique où figurent de "très jeunes garçons" et de
donner des conférences relatives à l'homosexualité dans l'enseignement
supérieur. De son côté, Michel Duponcelle assume et revendique ses actes.
Selon lui, le courrier envoyé à l'administration communale ne contient aucune
information neuve et il entend bien clarifier les "amalgames" qui
sont faits, dans cette lettre, entre homosexualité et pédophilie. (VAD)
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Un chef de cabinet démissionne après avoir joué dans un film X |
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Michel Duponcelle, chef de cabinet de Mohammed
Lahlali (Instruction publique à Schaerbeek) et membre du cabinet du
secrétaire d'Etat Emir Kir, a dû donner sa démission. On lui reproche d'avoir
tourné dans un film à caractère pornographique gay. Dans un courrier signé
"L'association des parents de l'enseignement schaerbeekois" envoyé
à l'administration communale, on reproche à Michel Duponcelle d'avoir joué
dans un film pornographique où figurent de jeunes garçons ou de donner des
conférences relatives à l'homosexualité dans l'enseignement supérieur. De son côté, Michel Duponcelle assume et revendique ses actes. Selon lui, le courrier envoyé à l'administration communale ne contient aucune information neuve et il entend bien clarifier les "amalgames" qui sont faits, dans cette lettre, entre homosexualité et pédophilie. Il précise de plus que les acteurs du film, qui aborde la découverte par les jeunes de leur homosexualité, sont tous majeurs. |
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http://www.dhnet.be/dhjournal/archives_det.phtml?id=407430
La Dernière Heure 21/10/2004
PS L'attitude de
Duponcelle qualifiée de "regrettable"
Dans notre édition d'hier, nous évoquions le licenciement de Michel
Duponcelle de ses fonctions de chef de cabinet de l'échevin de l'Instruction de
Schaerbeek et sa démission de son poste de chef de cabinet du secrétaire d'Etat
Emir Kir. Michel Duponcelle, militant gay, premier marié homosexuel du
pays et rédacteur en chef de la revue Tels Quels avait avoué avoir joué
dans un film X gay. Le PS bruxellois réagit et précise que "le problème
qui a justifié" sa démission ne concerne "en aucun cas ses
orientations sexuelles et son militantisme". En revanche, dit le
bureau politique de la Fédération bruxelloise du PS, il lui apparaît "regrettable"
que M. Duponcelle ait fait de la figuration dans un film X. "La
même attitude serait prise à l'égard d'un (e) hétérosexuel (le) qui
participerait comme acteur ou actrice dans un film X."
http://www.regions.be/Regions/Bruxelles/page_4769_266174.asp
BRUXELLES
Schaerbeek Après sa démission FABRICE VOOGT Michel Duponcelle n'est plus chef de cabinet adjoint
du secrétaire d'Etat Emir Kir. Il a démissionné. Il n'est plus davantage chef
de cabinet de Mohammed Lahlali, échevin de l'instruction publique. Il a été
démis. Cela fait dix ans que je sais que mes prises de position dans
" Tels quels " (NDLR : une association qui défend les droits
des homosexuels) risquent de valoir des problèmes. Ça fait partie des
règles du jeu. Depuis le début de leur collaboration avec
Michel Duponcelle, ses employeurs respectifs connaissent son parcours
personnel (il fut le premier marié homosexuel de Belgique en janvier 2004) et
n'ignorent rien de son militantisme gay. Une ouverture d'esprit qui n'a pas
résisté à l'envoi d'un courrier anonyme aux directeurs d'école de la commune
de Schaerbeek. Le ou les auteurs de cette missive, intitulée "
Aidez-nous, nos enfants sont en dangers " et signée " L'association
des parents de l'enseignement schaerbeekois ", dont la lettre semble
être la seule forme d'existence, reprochent à Michel Duponcelle d'avoir été un
acteur porno dans un film homosexuel - ce que l'intéressé reconnaît -, où
jouaient de très jeunes garçons et d'avoir signé dans " Tels
quels Mag ", une critique d'un film X gay dans laquelle il plaide pour
l'émancipation des jeunes qui auraient du mal à assumer leur homosexualité. Tant le collège de Schaerbeek que le secrétaire d'Etat ont estimé ces deux faits incompatibles avec sa fonction. Michel Duponcelle a lui porté plainte contre X. |
http://fr.groups.yahoo.com/group/suffrage-universel/message/2358
Peut-on travailler dans un cabinet ministériel et figurer dans un film X
?
Commentaire
shaïtanesque
Qu'est-ce
qui est le plus "immoral" ? Jouer un rôle de figurant (habillé) dans
un film porno (tourné par un réalisateur de qualité) ou remplir une fausse
déclaration de dépenses électorales et mentir allègrement à la commission
parlementaire chargée d'examiner la véracité de ces déclarations ?
Ceci
dit, Duponcelle est lui-même un de ces candidats PS aux régionales qui n'ont
pas jugé utile de remplir cette déclaration. Mais lui n'a pas prétendu, au
contraire de "son" secrétaire d'Etat Emir Kir, que ses publicités
électorales parues dans la presse et non déclarées (ce qui revient à commettre
le délit de "fausses déclarations") ne seraient que des
"articles rédactionnels".
Bref,
c'est Duponcelle "l'immoral" (le peu prudent en tout cas) qui est
viré, alors que le délinquant Emir Kir restera en place et touche son salaire
ministériel sans aucun problème. Où est la "moralité" dans cette
histoire ?
Quant
aux amalgames entre appels légitimes à l'émancipation des jeunes gays et à la
lutte contre l'intolérance en milieu scolaire, films avec acteurs au look ado
mais bel et bien majeurs et pédophilie, ils montrent l'état d'esprit répugnant
de certaines personnes. Il est en tout cas urgent que d'autres politiciens gays
(Duponcelle est un ancien conseiller régional, 1989-1995, à l'époque sous la
bannière Ecolo) prennent position dans cette affaire.
J'estime
en tout cas que Michel Duponcelle, en démissionnant aussi facilement pour de
telles vétilles, a rendu un très mauvais service à la cause gay et lesbienne en
Belgique car cela constitue un précédent extrêmement dangereux, ce d'autant
plus que c'est un tract anonyme qui a déclenché cette affaire. Il fallait tenir
bon, ce qui aurait été l'attitude attendue de la part de quelqu'un qui se dit
"militant de la cause gay". En abdiquant aussi rapidement sous les
pressions, Michel Duponcelle n'a désormais plus aucune légitimité à se mettre
en avant dans les mouvements militants gays et lesbiens.
Ceci
est d'ailleurs probablement un dégât collatéral de l'inféodation de
l'association Tels Quels (ex-"Antenne Rose", naguère pluraliste) au
Parti Socialiste depuis que Michel Duponcelle en assume la présidence: sa
position personnelle dans divers cabinets ministériels bruxellois depuis neuf
ans a joué un rôle indéniable dans l'attribution privilégiée de subsides
régionaux et communautaires à cette association, il doit donc s'écraser à la
première polémique sous peine de voir remettre en cause ces subsides dépendant
du bon vouloir du PS.
Pierre-Yves
LAMBERT (22/10/2004)
N.B. l'union en janvier 2000 de Michel Duponcelle et de son compagnon de l'époque à la maison communale de Schaerbeek n'était pas le premier mariage gay célébré en Belgique, en 2000 on vivait encore sous le régime discriminatoire du "contrat de vie commune", ce n'était donc pas encore un mariage à part entière (ce qui est entretemps devenu possible en Belgique)
Pour en savoir plus
http://fr.groups.yahoo.com/group/suffrage-universel/message/2361
Liste de diffusion Sufrfage Universel 24/10/2004
Affaire Duponcelle (suite)
Introduction
shaïtanesque
Je
reproduis ci-dessous un échange de courriels trouvé sur le site de François
Yserentant, Président d'"Exposant H" (gays et lesbiennes du CDH,
ex-Parti Social Chrétien). Ils apportent des éléments importants à la réflexion
sur cette affaire du point de vue de jeunes militants gays. Les films de
Cadinot sont clairement "limites" vu l'âge apparent des acteurs et je
ne trouve pas non plus qu'ils puissent être considérés comme des
"manuel(s) d’éducation sexuelle" à destination des jeunes gays.
D'une
manière générale, il me semble de toute façon que le rôle du secteur associatif
gay et de ses médias, surtout quand ils sont subventionnés par l'Etat, n'est
pas de faire la promotion des films pornos. En décembre 1992, j'avais moi-même
rédigé une recension de film dans Tels Quels (avant son phagocytage par le PS),
mais il s'agissait de "Bezness" du réalisateur tunisien Nouri Bouzid.
Il y a tout de même suffisamment à faire en matière de recensions de films de
fiction ou documentaires évoquant d'une manière ou d'une autre l'homo, trans-
ou intersexualité sans qu'il soit nécessaire de "meubler" la rubrique
cinéma avec des recensions de vidéos pornos !
Pour
ce qui est de la démission/révocation de Duponcelle, je maintiens qu'il a eu
tort de céder aussi rapidement à la pression et de ne pas adopter une posture
critique à l'égard de la décision de l'échevin Lahlali (qui a regretté de
devoir se séparer de lui) et du secrétaire d'Etat Kir de le virer (il avait
d'ailleurs été imposé à ce dernier par le parti et Kir, peu soucieux de se voir
associé dans sa communauté à un "ibne" (pédé), n'avait réussi qu'à
l'empêcher de devenir chef de cabinet, contrairement à ce qui était prévu au
départ).
Il a
fait passer son militantisme PS au-dessus de son militantisme gay, ce alors
qu'il se pose depuis des années dans les médias comme un héraut de la cause
gay. Il ne se révèle en fin de compte n'être qu'un banal sbire du PS, c'est
décevant.
Pierre-Yves
LAMBERT (24/10/2004)
rétroactes: http://fr.groups.yahoo.com/group/suffrage-universel/message/2358
http://yserentant.skynetblogs.be/
mis en ligne le 21-10-2004, 20:19:35
Bonjour Monsieur Yserentant,
Comme vous l’avez sans doute vu dans la presse, Michel Duponcelle (Tels Quels)
a démissionné de ses fonctions politiques. Cette décision fait suite à l’annonce
de sa participation à un film pornographique de Cadinot, dont la bande annonce
se trouve en ligne à cette adresse : http://www.cadinot.fr/common/videos/sdf_360_hi.mov
Le film met en scène, comme d’habitude, de jeunes garçons, que l’on veut faire
passer très clairement pour mineur.
Michel Duponcelle suit deux lignes pour sa défense :
Premièrement, il présente les films de Cadinot comme un manuel d’éducation
sexuelle en précisant que les jeunes acteurs n’ont de relations sexuelles
qu’entre eux et ajoutant que ces relations sont protégées. Ces deux assertions
sont fausses. Si ce Cadinot montre un préservatif, ce sera bien le premier.
D’autre part, les " enfants " de la famille ont des relations avec le
majordome.
En entendant Michel Duponcelle parler des vertus de ces films pour l’éducation
sexuelle des jeunes homos, on ne peut s’empêcher d’avoir de sérieuses
inquiétudes, en particulier en lisant cette critique de " Cours privés
" de Cadinot, rédigée par Duponcelle lui-même : " Certains passages
deviendront certainement des pages de l'anthologie gaye : la scène à la paire
de jumelles et à la poupée gonflable ou celle où le gardien profite de son
autorité sur les jeunes pensionnaires du complexe de logement " ; critique
publiée dans Tels Quels Mag n°213, avril 2003, page 33, grâce à l’argent de la
Communauté Française de Belgique. Sans poser de jugement moral hors de propos,
nous pouvons douter des qualités éducatives de ces films. De surcroît, je vois
mal une association féministe encenser la pornographie hétérosexuelle pour tout
ce qu’elle apporte à l’éducation sexuelle des jeunes filles. Pourquoi cela
deviendrait-il légitime pour un homosexuel ?
Deuxièmement, et c’est cela qui nous pose un grave problème, en tant
qu’association gay, c’est que Michel Duponcelle se présente en victime
(http://www.dhnet.be/index.phtml?content=http://www.dhnet.be/dhjournal/archives_det.phtml?id=407053),
comme si ce qui était attaqué, c’était les libertés et le combat des
homosexuels (dont il se fait le héraut un peu trop vite à notre goût). C’est
inacceptable et d’autant plus déplacé de sa part de parler de son combat contre
le suicide des jeunes, alors que Tels Quels a depuis longtemps cessé d’assurer
le service d’écoute Telegal, pour lequel cette association reçoit pourtant
d’importants subsides…
Il est évident que si un élu hétérosexuel venait à tourner dans un porno avec
des jeunes filles habillées en collégiennes et coiffées de petites tresses
blondes, qui se font " éduquer " par des professeurs complaisants, la
réaction aurait été aussi vive ! Voire plus vive… L’égalité de droits
s’assortit d’une égalité de devoir. Il n’existe aucune raison pour laquelle un
homosexuel pourrait se permettre des choses qui ne seraient pas tolérées d’un
hétérosexuel.
Ainsi je regrette que le monde associatif ne se soit pas indigné face aux
propos de Michel Duponcelle, qui se cache derrière nos droits et nos combats
pour couvrir ses agissements personnels et rattraper ses dérapages douteux. En
mon nom et au nom de notre association, je me désolidarise complètement de ses
propos et de son " combat ", qui m’apparaît tourné vers son intérêt
privé ou celui d’un auteur de porno, mais en aucun cas vers celui de notre communauté.
Nous ne sommes pas un alibi.
Terry Dock, responsable du Kot à projet Accueil Homosexualité, Louvain-la-Neuve
Réponse à Monsieur Terry DOCK. 21-10-2004, 20:24:33
Monsieur,
J’ai lu avec grand intérêt votre courriel concernant la démission de Monsieur Michel Duponcelle.
Comme vous, il ne m’appartient pas d’entrer dans un jugement moral trop rapide et non fondé, ne connaissant pas assez les tenants et aboutissants de cette affaire qui risque de poser des amalgames inadéquats entre pédophilie, rapports non protégés, éducation sexuelle, pornographie, vie publique et vie privée, etc.
N’ayant pas vu le film incriminé, je tiens à rester prudent. De plus, l’incursion dans la vie privée de quelqu’un, fût-elle hybride et peu orthodoxe, me parait toujours inutile, peu respectueuse de la personne et de ses droits fondamentaux.
Sur ce que je connais de cette affaire, je puis vous rejoindre dans l’affirmation que la pornographie, que je n’attaque ni ne défend, ne peut être considérée comme éducation sexuelle, et je crains fort que les films incriminés fassent part belle à l’affectivité indispensable en amour.
Je regrette comme vous la disparition de la ligne anti-suicide telegel, vu le phénomène inquiétant du nombre de suicide de jeunes gays. Je ne crois d’ailleurs pas que ce genre de film soit de nature à aider les jeunes pour revendiquer leur homosexualité. Bien au contraire, entraînant la méfiance, voire la haine qui sont encore trop fréquente dans notre société vis-à-vis des gays, pareils films peuvent, à tort, réaffirmer la perversité des comportements des gays et culpabiliser de nombreux jeunes cherchant leur identité autrement que dans ce genre de pratiques sexuelles.
Je suis cependant soucieux de ne pas juger un homme sur une infime partie de sa vie et de son action, reconnaissant d’ailleurs dans le cas présent le mérite de Monsieur Duponcelle d’avoir participé activement à la levée de la clandestinité homosexuelle et d’avoir œuvré avec un certain succès contre l’homophonie.
Conscient des aspects très subjectifs et de l’homosexualité et de l’hétérosexualité, je trouve toujours dangereux de m’ériger en censeur.
Voilà en bref, ma réaction, à propos de cette affaire dont la mise sur la place publique risque par ailleurs de faire une publicité indirecte à un film pornographique.
François YSERENTANT,
Président.