Suffrage Universel
Citoyenneté, démocratie, ethnicité et nationalité en France
Elus d'origine non-européenne en France
Alima Boumediene
CONFERENCE MONDIALE CONTRE LE RACISME,
LA DISCRIMINATION RACIALE, LA XENOPHOBIE …à DURBAN
Alima BOUMEDIENE THIERY, Bruxelles, plenière 19 09 2001
Chers collègues,
La participation à la Conférence Mondiale de Durban fut importante pour l’UE pour proclamer solennellement le renouveau d’une alliance contre ces fléaux, une alliance contre le rejet des discriminations et pour le respect de la dignité et des droits humains afin de s’engager dans une réconciliation, unique voie de la construction de l’avenir et de la paix dans le monde.
1 - Cette conférence, pour reprendre M. Louis Michel, était :
2 - Parallèlement se tenait le forum des ONG :
Si leur déclaration finale peut paraître excessive, elle n’est que révélatrice, non pas d’une fracture, mais d’une grande diversité des ONG et de leur évolution.
On notera ainsi l’absence des ONG " mondialistes " et la quasi-absence des ONG de l’immigration en Europe, seules sont présentes les associations anti-racistes de solidarité mais pas les associations des victimes de la discrimination, et par contre le dynamisme des ONG internationales dans la contestation du pouvoir ou dans la revendication des principes, ou encore dans la consolidation d’un pouvoir en place (travail des lobbies).
Mais on retrouve une certaine logique :
3 - Les mots ont un sens et il faut savoir nommer les maux pour y trouver remède :
La question essentielle pose le problème de la définition des termes : esclavagisme, colonialisme, racisme, sionisme, génocide, apartheid, occupation,….
Le texte final parle de :
-" Remords, regrets pour le passé " mais refuse d’exprimer des excuses, et encore moins d’envisager des réparations,
-" réaffirmer le droit des peuples à vivre en paix et dans l’égalité, leur droit à l’autodétermination, et au respect de leur dignité " sans rappel aux résolutions des NU,
On peut regretter pour la Conférence officielle, une déclaration finale minimaliste visant à satisfaire tout le monde et dans la préservation d’un certain équilibre.
Dans ce sens, le bilan est décevant, mais c’est normal :
Mais ce n’est pas catastrophique, l’essentiel était de :
- faire avancer le droit dans la jurisprudence car les ONG peuvent faire références aux textes et déclarations faites,
- orienter politiques publiques, prévenir des situations, éradiquer en donnant plus de moyens et un programme d’actions à mettre en œuvre de la responsabilité des Etats,
- sensibiliser l’opinion publique sur des situations qu’il faut sans cesse dénoncer et refuser de passer sous silence (Castes, Tibet, Palestine, Kurdes, Rooms),
- rappeler à la vigilance car les fléaux renaissent constamment, se diversifient dans ses méthodes avec l’utilisation perverse des nouvelles technologies, et se renouvellent en s’appuyant sur des idéologies, souvent ultra-nationalistes ou religieuses (prétextes aussi répugnants que dans le passé) d’où un devoir de prévention par l’éducation, la formation la protection des groupes les plus touchés, les plus fragiles ou les plus vulnérables.
Une dernière mise au point : la soi-disant " prise d’otage " de la conférence ?
Mais qui prend en otage qui ? Pourquoi ? Qui peut en tirer un véritable intérêt ?
Mon sentiment est qu’il y a eu une instrumentalisation de cette conférence, bien orchestrée par certains Etats, pas toujours ceux que l'on croit, et une bonne opportunité pour les autres d’utiliser cette brèche !
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