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Le droit de vote en France - positions des Verts |
Déconnecter citoyenneté et nationalité
Reprenant l'idéal révolutionnaire et républicain,
nous pensons qu'est citoyen tout habitant d'un territoire qui
fait partie de cette collectivité, quelles que soient sa
race, sa religion ou... sa nationalité.
Des centaines de milliers d'immigrés portugais, espagnols,
italiens... auront, grâce au traité de Maastricht,
voté aux élections municipales de juin 1995 dans
les communes françaises où ils résident.
Nous réclamons le droit de vote pour tous les résidents
étrangers, en commençant par les échelons
locaux, qui posent moins de problèmes juridiques ou institutionnels.
Quoi de plus normal, puisqu'ils participent à la vie locale,
en utilisant les services publics, en scolarisant leurs enfants,
et bien sûr en payant des impôts.
Le droit de vote des étrangers aux élections locales
existe déjà dans d'autres pays européens,
et n'a donc rien d'une utopie généreuse. C'est en
ayant le courage d'affirmer clairement cette proposition logique
et réalisable qu'on changera les mentalités, et
non pas en attendant des sondages favorables ou une majorité
suffisante dans les deux assemblées... Avec le droit de
vote, les étrangers seront mieux considérés
par les élus, en citoyens à part entière
et non en immigrés encombrants que l'on cherche, au mieux
à parquer dans des ghettos, au pire à utiliser comme
boucs émissaires responsables de la crise économique
et de la délinquance.
En raison du racisme ambiant, et en cohérence avec leur
vision de la nationalité et de la citoyenneté, nous
réclamons l'abrogation des lois Pasqua et le retour au
droit du sol, pour dédramatiser l'accès à
la nationalité française et garder le modèle
français d'intégration.
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