Suffrage Universel
Citoyenneté, démocratie, ethnicité et nationalité en France
Elus d'origine non-européenne en France
Les élus d'origine non-européenne en Nord-Pas-de-Calais

 

Farid Sellani et l'Union Citoyenne

 

La liste Union Citoyenne a obtenu au premier tour du 11 mars 2001 1.242 voix (2,28%), dont 985 à Lille-Ville (2,52%), 129 (2,22%) dans la commune associée de Hellemmes et 128 (1,35%) dans celle de Lomme. Parmi les huit quartiers de Lille-Ville, la liste a recueilli un pourcentage nettement plus élevé dans les bureaux de vote de Lille-Sud (303 voix, 3,77%, mais 59% d'abstentionnistes), elle arrive même en deuxième position après la liste Aubry dans le bureau 610 avec 58 voix et 20,57%, mais ce bureau comptait 62% d'abstentionnistes…

 

Interview de Farid Sellani (réalisée le 14 mars au local de l'Union Citoyenne)

En 1995, vous avez été élu en tant qu'indépendant sur la liste PS-PC du maire Pierre Mauroy, mais initialement vous prépariez avec d'autres une liste hors-partis, comme celle de Texture en 1989. En 2001, vous êtes à la tête d'une liste hors-partis, c'est un retour à la case départ ?

En 1995, j'avais 20 ans, et c'est vrai que je faisais partie de Cap95, une liste en gestation qui se proposait de se battre pour toutes les minorités culturelles, y compris les Français de souche populaire. Cap95 était ouvert à tous les citoyens lillois, et il y avait des gens de Texture dans le groupe. A un moment, j'ai senti que ça dérivait, que d'autres thèmes, l'usine, la CGT, venaient s'ajouter à nos objectifs et j'ai quitté le groupe. Par curiosité, j'ai été assister à une réunion de la liste de Mauroy, pour voir qui ils allaient mettre, puisque [Rachid] Ifri, élu en 1989, avait été viré. Deux ou trois jours après, après avoir mûrement réfléchi, je me suis dit, plutôt que de critiquer de l'extérieur, pourquoi ne pas aller voir sur une liste comme celle-là, avec des conditions: ne pas prendre d'étiquette partisane, avoir une place avant la trentième, disposer d'une indépendance financière et politique. Ils ont accepté, m'ont promis une délégation à la jeunesse et à l'animation, mais ne m'ont en fin de compte donné que la délégation aux projets associatifs. Assez rapidement, j'ai dû constater qu'on me mettait des bâtons dans les roues: à chaque fois que je voulais développer un projet, l'adjoint au maire titulaire disait au maire de le retirer, bref tout était verrouillé. D'abord, j'ai tenté de dialoguer, mais sans résultat, on ne me laissait aucune marge de manœuvre, j'ai compris qu'on m'avait utilisé comme un postiche, pour faire de la figuration.

A quel moment avez-vous décidé de claquer la porte ?

Dès la fin 1996, j'ai fini par rouspéter à travers les médias, y compris nationaux, et j'ai dit ouvertement que Martine Aubry est une vendeuse de rêves. Elle est arrivée en 1995 à Lille et a pris contact avec moi dès qu'elle a vu mon nom sur la liste. A sa demande, je l'ai amenée dans les familles, j'ai organisé des rencontres dans les salles de quartiers, c'est la première fois que ça se passait comme ça pendant une campagne électorale. Elle faisait beaucoup de promesses, du boulot, des créations d'entreprises, j'étais un peu inquiet parce qu'elle créait des attentes très fortes. En privé, elle critiquait le clientélisme de Mauroy et de Roman [à l'époque député PS de Lille], mais elle disait aux gens "si vous ne me trouvez pas, allez voir Farid", et puis tout le monde a commencé à venir frapper à ma porte pour avoir un boulot, même le dimanche matin, et à un moment ça a carrément dégénéré, un petit groupe d'une trentaine de jeunes est devenu menaçant à mon encontre…

Quel était le projet de l'Union Citoyenne, et quel bilan tirez-vous, trois jours après le premier tour, avec moins de 3% des voix et une abstention de plus de 50%, avec une pointe à près de 60% à Lille-Sud, où se trouvait une bonne partie de votre électorat potentiel ?

On n'a mené campagne que pendant trois semaines, avec un budget de 50.000 francs, c'est un bon résultat par rapport à d'autres listes qui ont commencé beaucoup plus tôt avec beaucoup plus d'argent.
L'Union Citoyenne est un mouvement indépendant, ni de droite ni de gauche, et sur la liste on avait des candidats de tous les quartiers, une grande pluralité tant sur le plan socio-économique qu'ethnique, il y avait des Maghrébins, des Africains, mais aussi trois quarts de "Franco-Français". Sur notre liste, il y avait aussi bien le président de la Gay Pride, des handicapés, des femmes, un jeune étudiant de 18 ans, des fonctionnaires, un avocat, des gens qui ont envie de construire quelque chose. Notre mouvement n'est ni sectaire ni communautariste, nous sommes laïcs et républicains, nous avons des priorités, nous proposons une alternative pour les citoyens. Nous allons continuer à émettre des propositions sur le plan économique, culturel, sportif et éducatif.
Pour ce qui est de l'abstention, elle a été causée par le dégoût vis-à-vis des hommes politiques, de leurs cumuls, de leurs promesses non tenues, mais aussi par le fait que ces politiques ne daignent jamais expliquer à la population sauf pendant les campagnes électorales. Ils sont tout au plus des dealers de misère, la croissance et les zones franches n'ont en rien profité aux plus défavorisés: les politiques se sont partagés le gâteau.
L'Union Citoyenne propose de fixer la limite à un seul mandat par personne pour que les gens s'y consacrent à plein temps, en revalorisant financièrement les indemnités des élus, y compris des conseillers municipaux.

 

 

Olivier Hamoir, Aubry retourne à Lille pour une élection présumée facile, LILLE, 18 octobre 2000 (Reuters)

(…) Au sein même des socialistes, le conseiller municipal beur Farid Sellani (28 ans) s'active pour présenter une liste.

"Madame Aubry, première-adjointe depuis cinq ans, avait promis qu'elle inciterait les entreprises à venir s'installer dans les quartiers difficiles pour créer des emplois. Certes, des entreprises se sont installées, notamment en zones franches mais les gens de ces quartiers-là n'en ont pas profité. Je remarque également que les structures sociales ont déposé leur bilan les unes après les autres. Aucun vrai programme de réinsertion n'a été mené pour les jeunes", regrette-t-il. (…)

La Voix du Nord (Lille) Samedi 10 Février 2001

Comme on le pressentait, le conseiller municipal de Pierre Mauroy sera un opposant à Martine Aubry
Farid Sellani, à l’assaut du beffroi

Du monde, hier soir, au Mario, un restaurant limitrophe de la Porte des Postes.
Beaucoup de jeunes et des moins jeunes, venus prendre acte - avec les journalistes - des nouvelles intentions de celui qui reste encore, au moins jusqu’au 18 mars, le plus jeune conseiller municipal de Lille.
Entré sous le beffroi à 20 ans, Farid Sellani aura finalement officialisé deux choses. La première avec " l’Union citoyenne ", un mouvement qu’il intègre sans en avoir la présidence. Mouvement en gestation depuis un an et dont la vocation est de peser autrement sur le débat politique. " Nous voulons ouvrir la porte à tous ceux qui ne se reconnaissent plus dans les décisions municipales et qui ne sont pas entendus ", plaide Farida, la porte-parole du mouvement.

Un mouvement et une liste

Démocratie participative, transparence, lutte contre toutes les formes de discriminations, urbanisme, logement : l’Union citoyenne fera des propositions " en dehors de toute mouvance politique ". " Allez dans la rue, c’est cela l’Union citoyenne ", explique Farida. Un noyau dur de six personnes travaille depuis plusieurs mois à la création de commissions thématiques dont le contenu, bien sûr, devrait servir de grain à moudre à ce qui fut la seconde chose officialisée : une liste pour les élections. Une liste moins large que le mouvement et pas forcément avec Farid Sellani en première place, on nous l’a dit et répété. Pas non plus d’" élitisme beur " : on y trouvera de tout et de toutes les couleurs. Pour la composition, il faudra attendre la fin du mois, le dépôt des listes étant fixée au 4 mars. Nous en saurons sans doute davantage alors sur le programme d’une mouvance qui, comme d’autres à Lille, souhaite " faire de la politique autrement ".

Y. B.

 

 

La Voix du Nord (Lille) Mardi 20 Février 2001

par Jean-Marc RIVIÈRE

Farid Sellani : la contre-offensive ?
Conseiller municipal de la majorité lilloise, Farid Sellani devient opposant en conduisant une liste d’Union citoyenne. Rencontre avec celui qui (malgré lui ?) passe pour un trublion.

QUI est Farid Sellani ? A quel jeu joue-t-il ? Insaisissable, électron libre. Pendant six années " aux affaires " (de 1995 à 2001), le conseiller municipal délégué à l’aide aux projets a suscité les interrogations. Et les suscite encore. Que recherche-t-il ? La lune de miel de 1995 – époque où il faisait campagne pour Pierre Mauroy et Martine Aubry – se termine aujourd’hui par un divorce à couteau tiré. Certaines de ses déclarations fracassantes à l’endroit de l’ancienne ministre lui ont ouvert les portes des rédactions parisiennes (Janvier 1999 dans L’express). Mais fermé celles de l’exécutif municipal. Et lorsqu’elle a présenté sa liste pour mars 2001, Martine Aubry a salué ceux qui la quittaient. Mais pas un mot – même méchant – pour Farid Sellani. "Je pense qu’ils n’ont rien exploité de moi, regrette pour sa part celui qui conduira la liste de l’Union citoyenne aux prochaines municipales à Lille. J’avais juste l’étiquette de Français d’origine maghrébine. " De la majorité, il passe donc à l’opposition.


Zinedine Zidane
Au collège déjà, Farid était une " petite grande gueule ". " Les profs disaient que j’étais quelqu’un qui s’affirme, raconte-t-il. Ça ne plaisait pas à tous. " Et comme le temps ne change rien à l’affaire, Farid n’a pas rangé sa langue dans sa poche. Besoin d’exister ? Peut-être. Besoin sans aucun doute de sortir de sa condition, " modeste, à plusieurs par chambre, mais heureuse ".

Né dans une famille de huit enfants, il a vécu jusqu’à l’âge de 24 ans à Lille-Sud. "Mais très tôt, j’ai éprouvé le besoin de sortir du quartier. Il fallait que je m’exprime à Lille-Sud et ailleurs. " En décidant de porter les couleurs de Faches-Thumesnil, le foot lui donne l’occasion de s’échapper d’un environnement pesant. " J’adore Lille-Sud pourtant, c’est mon quartier. J’y ai des tonnes de souvenirs. On traînait dans les cages d’escaliers – pour moi c’était aux horaires de sortie autorisés par mes parents – mais on était créatifs, on inventait des jeux. On parlait de ce qu’on voulait faire plus tard. " A l’époque, ça n’avait rien à voir avec la politique. Plutôt avec le ballon rond. " J’étais mordu. J’ai même participé, grâce au comité de l’entreprise où travaillait mon père, aux stages de Carlos Bianchi ", se souvient-il nostalgique, lui qui rêvait d’être Zinedine à la place de Zidane. Mais ses résultats scolaires, " tout juste au-dessus de la moyenne ", l’ont empêché d’entrer dans un sport-études. Quelques clubs de la métropole ont alors profité de ses qualités de renard des surfaces. Il a poursuivi ses études : BEP administration commerciale et comptable ; bac professionnel.
C’est aussi l’époque des premiers engagements. Ils sont associatifs. En tant qu’animateur bénévole à 15 ans et demi. " Dans l’association de mon frère. Lentement j’y ai pris ma place. " Et pris goût à l’organisation, au montage de dossiers. " Je me souviens avoir monté un projet pour neuf jeunes du quartier du centre social Résidence sud : ils ont pu participer à un stage de Carlos Bianchi. " Puis, au sein de Jeunesse et avenir à Lille-Sud, Farid poursuit ses gammes.


23e position
Mais c’est la chasse aux dealers à Lille-Sud en 1993 et la constitution d’une liste en 1995 qui le conduisent sur le devant de la scène. Mais le mouvement CAP 95 (Citoyens actifs pour 1995) capitule avant les élections. " C’est un grand regret pour moi que cette liste ne soit pas allée au bout ", explique-t-il aujourd’hui. Pourtant, Farid avait déjà pris ses distances : " Cette liste, curieusement, était trop ouverte, pas assez cohérente et trop ancrée dans Lille-Sud ". Mais la reconnaissance dont il jouit sur son quartier et ses engagements ne laissent pas insensibles les dirigeants en quête de porte-drapeau. " J’ai eu quelques contacts avec Bernard Roman ", raconte Farid Sellani qui se retrouve alors, peu après, en vingt-troisième position sur la liste de Pierre Mauroy avec pour ambition de " changer de l’intérieur ce qu’on critique à l’extérieur ".
Charge à lui en 1995 de mener une campagne de terrain à Lille-Sud : " J’ai piloté Martine Aubry dans le quartier. On a rencontré de nombreux habitants ", explique-t-il. Aujourd’hui et depuis de nombreux mois, ils n’ont plus de contact. " Je n’ai aucun regret et je n’en veux à personne. Cette expérience a été enrichissante. J’ai appris à mener un combat d’idées... Même si ces idées ne sont pas passées. " Elles profiteront peut-être à la liste d’Union citoyenne. Un combat dans un nouveau contexte pour " qu’on vive différemment dans les quartiers ".

 

 

La Voix du Nord (Lille) Mardi 06 Mars 2001

Farid Sellani a présenté sa liste de L’Union citoyenne, à Lille-Sud
" L’essentiel, c’est le troisième tour "

Farid Sellani, chef de file du mouvement indépendant L’union citoyenne, n’a pas abandonné le " discours direct libre " lors de la présentation de sa liste, samedi à Lille-Sud. " Certains s’attendaient sans doute à une liste ghetto, une liste des quartiers, voire une liste "arabe". En réalité, celle que nous vous présentons est tout à fait représentative de la société civile au sens large. Elle est riche, laïque et républicaine. "
Jeune aussi. Les deux benjamins sont tout justes majeurs et le " doyen ", à 63 ans, est encore bien vert. Tous les quartiers sont représentés. " Huit personnes sont de Lille-Sud, ce qui n’est proportionnellement pas trop fort. En outre, on a fait une place aux représentants gays, ce qui constitue une première dans la métropole. Enfin, ce ne sont pas que des déçus de la politique, mais des personnes qui se reconnaissent entièrement dans notre mouvement, nos idées. "
En terme d’objectifs de résultats, Farid Sellani se dit " raisonnable ". Autrement dit, 2 à 3 %. L’objectif dit et répété de L’union citoyenne demeure avant tout " d’être présents au troisième tour ". Quel que soit le résultat des municipales, Farid Sellani exprime en effet la volonté du mouvement " d’être pris en compte à l’avenir, de pouvoir continuer à dire ce qui ne va pas. "


" Démarqués "
Selon lui, la démocratie participative mise en place par les socialistes n’est pas un modèle du genre. Aussi, l’élection du conseiller de quartier au suffrage universel demeure une des propositions essentielles de son programme.
Autres priorités : l’environnement et le cadre de vie, " avec la création d’espaces verts et de jeux " ; la lutte contre les discriminations à l’emploi, au logement, à la culture et aux loisirs ; l’emploi (restructuration des services d’emplois et missions locales, lutte contre l’emploi précaire...). Enfin, " garantir l’autonomie du corps associatif ", et réformer la gestion des centres sociaux et maisons de quartiers.
Et au soir du premier tour, quelles seront les consignes ? " Aujourd’hui, on dit bien qu’on est démarqués. C’est clair, on n’attend pas grand chose des autres partis. Alors pour le deuxième tour, on verra le moment venu. Nous garderons notre indépendance le plus longtemps possible. "
Très clair. Et direct, comme sa conclusion : " Nous ne vendons pas du rêve ! " Plutôt adepte des petites phrases qui réveillent, Farid Sellani, on le sait, n’est pas un adversaire de tout repos...

Voici la composition de la liste
L’Union citoyenne

1. Farid Sellani, 27 ans, conseiller municipal 2. Sylvie Moreau, 31 ans, contractuel remplaçant 3. Marcel Pina, 41 ans, phytopathologiste 4. Christiane Laurent, 44 ans, commerciale 5. Angelo Lazan, 41 ans, médecin généraliste 6. Julie Dagniau, 21 ans, agent de maîtrise 7. Benjamin Cocheteux, 26 ans, radiologue, représentant d’association gay 8. Arlette Seng, 56 ans, mère au foyer 9. Farid Maachi, 44 ans, avocat au bareau de Lille 10. Catherine Baron, 45 ans, pharmacienne 11. Jean Lili, 26 ans, consultant informatique 12. Juliette Simonin, 25 ans, étudiante en sociologie 13. Jean-Luc Khennaoui, 38 ans, travailleur social 14. Odette Dernis, 60 ans, retraitée commerciale 15. Daniel Ba, 30 ans, économiste 16. Corinne Puissegur, 45 ans, retoucheuse 17. Philippe Meriaux, 43 ans, dentiste 18. Malorie Revault, 30 ans, mère au foyer 19. Ludovic Perrin, 33 ans, chef de vente 20. Sabine Gaillard, 31 ans, gérante 21. Kamal Akka, 30 ans, artiste-peintre 22. Marie-Claude Bardon, 52 ans, mère au foyer 23. Simon Kassas, 32 ans, restaurateur 24. Dominique Helin, 41 ans, médium 25. André Dumont, 52 ans, agent technique 26. Emeline Mercier, 18 ans, lycéenne 27. Jean-Claude Douai, 55 ans, invalide 28. Isabelle Coppens, 35 ans, mère au foyer 29. Frédéric Baron, 19 ans, comédien 30. Laura Villalba, 33 ans, demandeur d’emploi 31. Jocelyn Hujeux, 39 ans, ouvrier qualifié 32. Leïla Benaissa, 22 ans, étudiante en psychologie 33. Pascal Parent, 35 ans, agent hospitalier 34. Liliane Dupont, 60 ans, retraitée 35. Mickaël Loones, 29 ans, assistant d’éducation 36. Christiane Mastayer, 52 ans, mère au foyer 37. Philippe Ducroo, 32 ans, commercial 38. Séverine De Craene, 31 ans, employée de conditionnement 39. Jean-Claude Burie, 54 ans, invalide 40. Sylvie Tadjine, 35 ans, mère au foyer 41. Frédéric Przymenski, 18 ans, étudiant en droit 42. Aline Ferrand, 20 ans, étudiante en droit 43. Vincent Lehu, 46 ans, chargé de clientèle 44. Aurélie Blondel, 23 ans, commerciale 45. Younesse Fertakh, 27 ans, chauffeur-livreur 46. Elodie Causse, 26 ans, intérimaire 47. Jean Lawson, 35 ans, comptable 48. Angélique Parfait, 27 ans, superviseur plateau 49. Louis Roche, 63 ans, retraité automobile 50. Barbara Jardez, 26 ans, demandeur d’emploi 51. Bernard De Zweemer, 39 ans, agent d’entretien spécialisé 52. Sabrina Smedts, 19 ans, étudiante 53. Djilali Hamadache, 31 ans, ouvrier qualifié 54. Smina Mechouek, 29 ans, secrétaire 55. Sébastien Rypert, 19 ans, chauffeur-livreur 56. Valérie Burie, 30 ans, mère au foyer 57. Christian Fleury, 32 ans, agent de quai - président association de défense des locataires 58. Marie-Jeanne Semedo, 35 ans, comptable 59. Francis Zimmermann, 51 ans, technicien 60. Christiane Palissier, 45 ans, demandeur d’emploi 61. Gérard Hoet, 46 ans, invalide.


Anne-Lise TENEUL

 

Farid Sellani: "Nous avons atteint nos objectifs: 1.235 personnes ont voté pour nous. A Lille-Sud, dans certains bureaux, nous arrivons en deuxième position, preuve que nous répondons à une attente et que nous avons des propositions à faire. Nous préconiserons peut-être de voter blanc dimanche." (Nord-Eclair 12/03/01)

La Voix du Nord Mardi 13 Mars 2001

Farid Sellani, liste Union citoyenne (2,28 %)
" Des électeurs se sont reconnus en nous ". – " Ce résultat, on l’attendait. Par rapport au temps consacré, à la campagne effectuée, nous étions réalistes. Nous ne sommes qu’au début de notre action. En obtenant 1 250 voix, on se rend compte que des électeurs se sont reconnus en nous. On va préparer l’avenir.
Sinon, le parti socialiste prend la "claque de sa vie". 34,5 % des Lillois et Lommois ont rejoint l’équipe de Martine Aubry. Ça doit la faire réfléchir. Par contre, je suis très heureux pour les Verts qui ont effectué une bonne campagne, ils reflètent un mécontentement général et une aspiration des électeurs à l’environnement. "

La Voix du Nord Vendredi 16 Mars 2001

L’union citoyenne choisit de ne pas choisir. – La liste d’Union citoyenne menée par Farid Sellani au premier tour appelle ses électeurs " à ne pas cautionner (...) la politique clientéliste et arrogante du Parti socialiste " donc " à voter contre le projet de la majorité plurielle " mais aussi contre celui " de la droite ".


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