débats sur le négationnisme du génocide arménien
Réponse du ministre libéral flamand (VLD) des affaires étrangères de Belgique à une question du Vlaams Blok/Belang (hélas le seul et unique parti flamand à manifester le moindre intérêt à cette thématique du génocide arménien, même si ses motivations racistes et islamophobes ne font guère de doutes) à la commission des relations extérieures de la Chambre le 1er juin 2005:
http://www.lachambre.be/doc/CCRA/pdf/51/ac628.pdf
02 Question de M. Francis Van den Eynde au ministre des Affaires étrangères sur "le génocide arménien perpétré par les Turcs" (n° 6728)
02.01 Francis Van den Eynde (Vlaams Belang): L'attitude de la Turquie à l'égard du génocide arménien de 1915 constitue un élément déterminant dans le débat sur l'adhésion éventuelle de la Turquie à l'Union européenne. La Turquie s'obstine à refuser de reconnaître qu'il s'agit d'un génocide et elle minimise le nombre de morts. Les partisans de l'adhésion de la Turquie espéraient secrètement un assouplissement de la position officielle turque, mais leurs espoirs restent vains pour le moment. Des déclarations faites il y a quelques semaines par des personnalités turques à l'occasion du nonantième anniversaire des événements sont explicites à cet égard. Le président de la république turque a même déclaré que les accusations de génocide à l'adresse de la Turquie n'étaient absolument pas fondées.
Il est dès lors illusoire de penser que les Turcs sont disposés à changer leur attitude d'un iota. Comment pourrait-on concilier une telle situation avec les attentes de l'Union européenne ? Quelle est la position du gouvernement belge en la matière ? Compte-t-on réagir aux déclarations récentes de la Turquie ?
02.02 Karel De Gucht, ministre (en néerlandais): Le 17 décembre 2004, le Conseil européen a souligné que dans le contexte des négociations d'adhésion à l'Union, la Turquie doit entretenir de bonnes relations avec ses pays voisins, dont l'Arménie.
Le Conseil estime par ailleurs que la Turquie doit également avoir le courage d'affronter son passé. La Turquie s'est dite disposée à ouvrir les archives de l'Etat pour permettre aux chercheurs turcs et étrangers d'étudier la période concernée.
L'ambassadeur belge en Arménie a assisté le 24 avril 2005 à la commémoration officielle des événements dramatiques de 1915.
02.03 Francis Van den Eynde (Vlaams Belang): Cette présence montre tout de même que la Belgique reconnaît officiellement le génocide de 1915.
Je note que la Turquie ouvrira désormais ses archives. Mais ne s'agit-il pas d'une mesure purement cosmétique?
02.04 Karel De Gucht , ministre (en néerlandais): Le fait que tous les scientifiques auront désormais accès aux archives de l'Etat turc, constitue à mes yeux une évolution positive.
S'il est vrai que notre ambassadeur a assisté à la commémoration officielle, le génocide des Arméniens n'a à ma connaissance pourtant jamais été reconnu officiellement par notre pays.
02.05 Francis Van den Eynde (Vlaams Belang): Un pays comme la France l'a déjà fait.
L'incident est clos.