www.suffrage-universel.be

débats sur le négationnisme du génocide arménien

De : Michel Mahmourian
Envoyé : vendredi 29 avril 2005 10:08
À : Michel MAHMOURIAN

Objet : Génocide des Arméniens - PROJET DE LOI DOC51-1284 sur la répression du négationnisme

BELGIQUE

PLUS QUE 6 JOURS .

Silence radio de la démocratie belge après le vote à la Chambre des représentants, le 21/4/05, d'un projet de loi (DOC51-1284) réprimant pénalement la négation de tous les génocides reconnus comme tels, sauf le génocide des Arméniens. Surtout du côté du PS, dont l'absence lors des cérémonies du 24 /4/05 a été remarquée. Même le bourgmestre (PS) était absent.

15 sénateurs vont-ils être autorisés par leur parti à déposer le 9/5 au plus tard une demande d'évocation du texte, afin que le sénat puisse l'amender et sauver l'honneur.

Que vont dire les calculettes électorales ?

Se soumettra-t-on aux diktats nationalistes de nos concitoyens d'origine anatolienne pilotés par Ankara ou tendrons-nous la main à ces 200 intellectuels turcs pro-européens qui viennent de lancer un courageux appel contre l'hystérie nationaliste (extrait ci-dessous) ?

Test décisif pour une Belgique qui se proclame multiculturelle mais jure d'avoir gardé ses valeurs.

Michel Mahmourian , ancien président du comité des Arméniens de Belgique.

mm@ldmh.be – fax 02/3720582

*****************************************************************************************

LE MONDE | 23.04.05 | 15h50 • Mis à jour le 24.04.05 | 07h23

http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3232,50-642233,0.html

»Alors que la candidature turque à l'Union européenne (UE) concentre les peurs du Vieux Continent devant son avenir, la lettre contre le nationalisme que 200 intellectuels turcs ont rendue publique le 11 avril (Le Monde du 13 avril) est un événement exceptionnel.

S'il est passé trop inaperçu, c'est en raison d'un déficit de connaissance dont souffre ce pays, aujourd'hui traversé par des tensions sociales et politiques dont le pire comme le meilleur peuvent sortir.

Cet appel réagissait à un soudain engrenage de haines ethniques. Le prétexte était venu d'une tentative de jeunes Kurdes de brûler le drapeau national dans la ville de Mersin. Cet acte a déclenché des représailles contre des militants des droits de l'homme et un véritable procès d'opinion contre le grand écrivain Orhan Pamuk, coupable d'avoir déclaré à un journal suisse que "1 million d'Arméniens et 30 000 Kurdes ont été tués en Turquie", des chiffres proches de la vérité.

Ainsi la violence nationaliste a-t-elle immédiatement basculé dans la croisade politique contre la liberté d'_expression et les droits civiques. Les signataires de l'appel du 11 avril dénoncent "l'hystérie collective née du nationalisme turc et kurde" et l'apathie ou la complicité des autorités. La décision d'un sous-préfet de la région d'Isparta de procéder à la destruction de tous les livres d'Orhan Pamuk "rappelle la période nazie", insiste la lettre pour souligner les responsabilités de l'Etat et du gouvernement.

En tirant les leçons politiques de cette explosion d'ultranationalisme, les signataires de la lettre du 11 avril ont montré qu'il existait en Turquie un pouvoir intellectuel et une conscience démocratique dont ne rougiraient pas nombre de pays dans le monde.

Mais le chemin est étroit pour ces acteurs minoritaires. L'Europe doit savoir qu'il ne suffit pas de faire pression sur les autorités officielles pour amener le pays aux " critères " de l'Union.

Il faut aider ce monde intellectuel, littéraire, artistique, qui est une des hautes richesses de la Turquie et représente le premier acteur démocratique, par sa capacité à faire pénétrer des idéaux universalistes et critiques dans une société civile qualifiée d'"introuvable " par l'historien Hamit Bozarslan . (…) »


www.suffrage-universel.be

débats sur le négationnisme du génocide arménien