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Citoyenneté, démocratie, ethnicité et nationalité aux Pays-Bas
Elus d'origine non-européenne aux Pays-Bas

 

Philomena Bijlhout

1957: naissance à Paramaribo (Surinam, alors colonie néerlandaise)

[1975: indépendance du Surinam]

années 1970: études à l'académie sociale aux Pays-Bas

1980: revient au Surinam et s'engage dans la milice populaire du dictateur Desi Bouterse, qui vient de renverser le gouvernement démocratiquement élu

[décembre 1982: la milice populaire assassine des opposants à la dictature, dont Soerindra Rambocus, soeur de... Nirmala Rambocus, élue députée démocrate-chrétienne à La Haye en mai 2002 !]

mai 1982: aurait quitté la milice populaire (selon sa nouvelle version des faits)

1990: s'installe aux Pays-Bas où elle travaille à la télévision, d'abord dans des émissions pour immigrés, puis sur la chaîne publique, et enfin depuis 1997 pour une chaîne régionale

21 mars 2002: annonce sa candidature au parlement sur la liste Pim Fortuyn

mai 2002: députée de la Liste Pim Fortuyn

22 juillet 2002: secrétaire d'état à l'émancipation et à la famille

23 juillet 2002: simple citoyenne (elle avait dû démissionner de son mandat de députée pour entrer au gouvernement et ne peut donc plus réintégrer le parlement avant les prochaines élections)


Pays-Bas: la 1ère secrétaire d'Etat noire n'aura pas duré plus de 8 heures...

Pierre-Yves Lambert
Suffrage Universel lundi 22 juillet 2002

Ce lundi vers midi, le nouveau gouvernement néerlandais de droite (démocrates-chrétiens, "fortuynistes" et libéraux) a été officiellement présenté par le premier ministre Balkenende (démocrate-chrétien) à la reine Beatrix.

Une photo de la nouvelle secrétaire d'Etat (LPF, "fortuyniste") Philomena Bijlhout, la première "Noire" (et la première immigrée d'origine non-européenne / "allochtone") à entrer dans un gouvernement néerlandais, a été diffusée le même jour au journal télévisé de la chaîne privée RTL4, photo la montrant en uniforme de la milice du dictateur surinamien Desi Bouterse en mai 1983, alors qu'elle avait prétendu dans la presse, encore jeudi dernier dans le Volkskrant, n'avoir jamais revêtu cet uniforme et avoir quitté cette milice longtemps avant le massacre de quinze opposants politiques qu'elle perpétra en décembre 1982:

"J'y étais, au début des années 80, mais c'était avant que le mouvement devienne militariste et aussi avant les massacres de décembre. J'avais 22 ans et j'étais idéaliste. N'oubliez pas qu'à l'époque la plupart des Surinamiens étaient contents des changements. Dès que les militaires ont pris le contrôle, je suis partie. Je ne suis pas du genre à obéir à des commandements arbitraires. Croyez-moi, vous ne tomberez pas sur des photos de Philomena Bijlhout en uniforme." (De Volkskrant 18/07/02).

A 20h, après en avoir conféré avec le premier ministre, la nouvelle secrétaire d'Etat a annoncé sa démission du gouvernement devant un parterre de journalistes, et a quitté la salle en refusant de répondre à leurs questions. Elle a notamment déclaré démissionner parce qu'elle "avait donné des informations erronnées au premier ministre", puisqu'elle croyait, dans son souvenir, avoir quitté la milice avant les massacres de décembre. Toutefois, elle a ajouté que "Je n'ai rien fait qui ne soit pas conforme à ma conscience ou dont je puisse avoir honte" (télétexte de la télé publique NOS).

Pour sa part, Monsieur Balkenende a qualifié le départ de Madame Bijlhout de "triste et malheureux, mais c'était la seule chose à faire", il a également précisé qu'il avait discuté à plusieurs reprises avec elle à propos de son rôle dans cette milice populaire. Elle l'aurait assuré qu'elle avait quitté la milice un an et demi avant les massacres. Balkenende a par ailleurs ajouté ignorer si elle avait été brouillonne ou si elle avait sciemment menti sur son passé dans la milice. (RTL4)

Sources

(la fameuse photo se trouve notamment sur le site de RTL4, où il y a également en vidéo l'interview où Mme Bijlhout est confrontée pour la première fois avec ces photos et ne nie pas que c'est bien elle qui y figure)

ANP, Kersverse staatssecretaris Bijlhout treedt af, 22 juli 2002, 20:08, http://www.volkskrant.nl/nieuws/denhaag/61027361312274.html

Raoul du Pré, 'Ik wil ruimte voor moslima's', De Volkskrant 18 juli 2002, http://www.volkskrant.nl/nieuws/denhaag/1026968867360.html

Dutch Cabinet Sworn In, Radio Netherlands, Monday 22 July 2002 20:30, http://www.rnw.nl/news/news.html#3264639

NOS-Teletekst 107, Bijlhout:premier verkeerd ingelicht, ma 22 jul, http://teletekst.nos.nl/cgi-bin/tt/nos/page/t/o/m/107

RTL4, Staatssecretaris Bijlhout treedt af vanwege foto-rel, Laatst gewijzigd: 22-07-2002 22:40, http://www.rtl.nl/actueel/rtlnieuws/index.xml/view/actueel/rtlnieuws/2002/07_juli/22/binnenland/bijlhout.xml


Presse néerlandaise du mardi 23 juillet 2002 (ambassade de France à La Haye)

Gouvernement Balkenende

"La fraîche émoulue secrétaire d'Etat Philomena Bijlhout (Emancipation et Affaires familiales) a démissionné hier soir, sept heures après sa prestation de serment, parce qu'elle avait fourni des 'informations erronées' sur son passé surinamien", écrit le Telegraaf dans son grand article à la une. "La Surinamienne âgée de 44 ans s'avère avoir toujours été membre de la Milice populaire du leader militaire Bouterse après les atroces meurtres de décembre 1982. Elle n'en avait pas bien informé le nouveau premier ministre, Balkenende, durant la formation de gouvernement."

"'J'ai fait partie pendant quelque temps de la Milice populaire, je ne m'en suis jamais cachée. J'ai quitté la milice à cause de son caractère militaire. Dans mon souvenir, c'était avant les meurtres de décembre 1982. Il s'avère maintenant que c'était après. Cela signifie que j'ai mal informé le premier ministre Balkenende', a fait savoir Bijlhout, déconcertée."

"Elle a déclaré qu'elle ne voulait pas hypothéquer le nouveau gouvernement avec cette affaire", précise le Volkskrant à la une. "Elle a fait sa déclaration après avoir longuement consulté le premier ministre Balkenende et le vice premier ministre LPF, Bomhoff. Bijlhout aurait dû être la première responsable noire, la première secrétaire d'Etat originaire du Surinam."

"'Avant ou après les meurtres, la différence est de taille', a déclaré hier Balkenende, qui a regretté son départ, mais ajouté que le nouveau gouvernement devait faire preuve de 'clarté et énergie'. Le vice-premier ministre Bomhoff, collègue de parti de Bijlhout, a parlé initialement d'un 'vilain puzzle pour Balkenende'. D'autres membres de la LPF s'en sont pris plus vivement à Bijlhout. 'C'est grave de cacher une partie de son passé', a dit le secrétaire d'Etat à l'Intérieur, Hessing. Et le ministre des Affaires économiques Heinsbroek a déclaré : 'Quelqu'un qui ne dit pas la vérité doit démissionner. Même si c'est quelqu'un de la LPF'."

"En tombant après un secrétariat d'Etat de neuf heures seulement, Philomena Bijlhout bat le record de Charles Schwietert, secrétaire d'Etat à la Défense du premier gouvernement Lubbers en 1982", souligne le Trouw (p.3). "Celui-ci avait démissionné après trois jours, parce qu'il s'était avéré qu'il n'était pas licencié et qu'il avait majoré son rang d'officier militaire."

L'éditorialiste de l'Algemeen Dagblad, sous le titre "Première bosse du gouvernement", remarque que "la prestation de serment d'un nouveau gouvernement - qui, après une véritable relève de la garde, doit être prometteuse - a débouché par suite de cette première affaire sur une gueule de bois dont la signification n'est pas d'une clarté immédiate". "Mme Bijlhout semble avoir dissimulé sciemment la vérité : elle avait maintenu jusqu'à présent qu'elle avait immédiatement mis fin à ses activités pour la Milice populaire du Surinam lorsque les membres du régime répressif de Bouterse avaient montré leur vrai visage."

"Le nouveau premier ministre, qui avait encore démenti l'après-midi que sa coalition pouvait présenter des signes d'instabilité, n'est pas à envier. Perdre une secrétaire d'Etat le jour de la prestation de serment n'est pas un signe de solidité." "La coalition s'avèrera peut-être stable, comme Balkenende l'affirme, mais après la journée d'hier, il devra d'abord en apporter la preuve."


Affaire Bijlhout - quelques précisions

Pierre-Yves Lambert
Suffrage Universel, mercredi 24 juillet 2002

Suite à cette affaire Bijlhout aux Pays-Bas, la question qui devrait être posée, surtout en Belgique (vu le nombre d'élus allochtones en France), c'est celle de l'information de la Sûreté de l'Etat - la DST belge - sur les nominations à des fonctions publiques ou politiques importantes, en ce compris des cabinets ministériels ou des postes de représentation diplomatique ou commerciale à l'étranger, de personnes dont les relations étroites, passées ou présentes, avec des mouvements politiques, gouvernements ou représentations diplomatiques étrangères seraient d'un niveau inacceptable.

Reste à déterminer le degré d'inacceptabilité. Pour avoir une idée du genre de situations problématiques, voir bemidima.htm .

Dans un poste diplomatique belge à l'étranger, il y a par exemple une attachée belge originaire du pays où elle représente la Belgique, ce alors qu'elle a travaillé avant d'émigrer vers la Belgique pour le gouvernement de ce même pays, plus précisément pour le ministère de la "communication", de la propagande du parti unique plutôt.

Un attaché belge dans un autre poste a fait à plusieurs reprises des déclarations à la presse de son pays d'origine, où il est actuellement en poste pour y représenter la Belgique, déclarant qu'il oeuvrait pour que les associations établies en Belgique et ayant des positions "hostiles" (c'est-à-dire favorables au respect des minorités et des droits de la personne) au pays en question soient dorénavant privées de tout subside de l'une ou l'autre composante fédérale ou fédérée de l'Etat belge.

Dans les deux cas, il s'agit de personnes qui, avant leur nomination à ces postes, ont été candidates aux élections pour un parti belge qui a, hasard extraordinaire, décroché le portefeuille des affaires étrangères après celles-ci, un département dont dépendent les nominations de ces attachés...

Dans les deux cas, il s'agit également de personnes qui avaient annoncé sans ambages dans des interviews à des médias étrangers, à l'époque de leurs candidatures aux élections belges, leur souhait de voir se former en Belgique des lobbies politiques défendant les intérêts de leur pays d'origine.

Voilà le genre de problèmes auxquels je fais allusion, ils ne relèvent aucunement du fantasme ou de la malveillance, ni même de la prospective, mais bien de la réalité observable par tout un chacun qui prend la peine d'y prêter attention.

A ce jour par exemple, il n'y a à ma connaissance aucune consigne précise au sein des partis politiques belges quant à l'attitude que doivent observer les mandataires politiques à l'égard des nombreuses invitations des ambassades de leurs pays d'origine.

L'année dernière, l'ambassade de Turquie a ainsi invité un certain nombre d'élus belges originaires de ce pays à une séance d'"information" dont le but était de les préparer à diffuser la version gouvernementale turque quant au "prétendu génocide arménien" ou à "la légitime assistance aux Turcs de Chypre".

L'ambassade du Maroc agit dans un sens similaire, y compris par des voies détournées, pour faire en sorte que les élus belges d'origine marocaine défendent la thèse officielle sur le "Sahara marocain".

Ceci sans parler des agissements de l'ambassade d'Israël et de ses tentacules "communautaires".

Dans tous les cas, il convient de signaler qu'il s'agit là de tentatives pas toujours couronnées de succès, et que de nombreux élus refusent fermement de se prêter à ces jeux dangereux.


Presse néerlandaise du mercredi 24 juillet 2002 (ambassade de France à La Haye)

Philomena Bijlhout

"Le Service général de renseignement et de sécurité (AIVD) aurait dû voir immédiatement que Philomena Bijlhout ne disait pas la vérité sur son adhésion à la Milice populaire de Desi Bouterse", relève le Trouw à la une.

"Elle avait déclaré avoir décroché plus d'un an avant les meurtres de décembre 1982. Ce n'est pas possible, puisque la Milice populaire n'a été fondée qu'à l'été 1982. C'est ce qui apparaît après une heure de recherche dans les ouvrages scientifiques avec la spécialiste R. Höfte, de l'Institut royal de linguistique, de géographie et d'ethnologie (KITLV).""L'AIVD aurait peut-être pu trouver aussi cette information. Ce qui est plus difficile, c'est par exemple de prouver que quelqu'un était membre de la Milice populaire'."

"Iwan Bottse, rédacteur en chef de la radio AWBC/Tamara, est extrêmement déçu qu'on ne se rende compte que maintenant que les affirmations de Bijlhout ne peuvent pas être correctes. 'Nous l'avons constaté sur les ondes il y a des mois. Mme Bijlhout avait participé à un programme d'une heure et demie. Elle avait brossé de la Milice populaire un tableau très différent de celui dont se rappelaient nos auditeurs, qui téléphonaient pour dire qu'il s'agissait bel et bien de meurtres, de délations, etc... Ils insistaient aussi sur le fait que ce que Bijlhout disait de son adhésion ne collait pas, étant donné que la Milice populaire n'a été fondée qu'à la mi-1982.' 'Par ces révélations, nous voulions éviter qu'on ne discrédite par la suite les Surinamiens, surtout ceux qui font de la politique. Nous avons diffusé ces informations au moins quatre fois, mais les Pays-Bas dormaient. Il ne faut pas oublier que tout le monde avait peur, car il s'agissait de la LPF'."

Nina Jurna, la journaliste qui a trouvé les fameuses photos de Philomena Bijlhout pour le programme télévisé RLT-Nieuws, estime aussi que l'AIVD aurait dû être plus performant : "Quiconque se penche sur l'histoire de la Milice populaire et entend la description que Bijlhout en a faite peut savoir qu'elle a été active dans la milice après les Meurtres de décembre. Les parades dont elle parle, par exemple, sont venues après ces meurtres."

"L'AIVD ne veut pas réagir", précise le Trouw. "La communauté surinamienne des Pays-Bas est divisée sur la démission de la secrétaire d'Etat Bijlhout", ajoute le journal chrétien progressiste en page 3. "Les larmes qu'on verse sur la perte d'une secrétaire d'Etat allochtone vont de pair avec un jugement dur sur ces mensonges. Le président surinamien Ronald Venetiaan estime que Bijlhout est une honte pour son pays."

"Le successeur de la secrétaire d'Etat Philomena Bijlhout, qui a démissionné lundi, sera de préférence une femme ou un allochtone", souligne le Volkskrant (p.3). "C'est ce que le leader de la Liste Pim Fortuyn, Herben, a déclaré mardi. Bijlhout répondait aux deux critères. La LPF espère présenter aujourd'hui le nouveau secrétaire d'Etat à l'Emancipation et aux Affaires familiales."

"Pour Bijlhout, cette démission rapide signifie aussi qu'elle quitte la politique, contre son gré. Elle préférerait réintégrer le groupe parlementaire, mais ce n'est pas possible, aux termes de la loi électorale. Bijlhout ne pourra retourner à la Chambre que si quelqu'un quitte prochainement le groupe."

"Suite au départ rapide de Bijlhout du gouvernement, le parti socialiste radical SP veut adapter les modalités d'attribution d'un traitement de disponibilité aux anciens responsables. Selon les dispositions actuelles, Bijlhout a droit à deux ans de traitement. Le SP estime que six mois suffiraient largement pour quelqu'un qui a été secrétaire d'Etat pendant moins d'un jour."

Commentaires

"Après les Meurtres de décembre, il était établi que Bouterse était prêt à tout pour rester au pouvoir", remarque l'éditorialiste du NRC Handelsblad d'hier soir. "Une jeune femme s'intéressant à la politique aurait pu s'en rendre compte à l'époque. Mais c'est en commençant à jongler avec les faits vingt ans après qu'elle se rend incompétente à servir au niveau gouvernemental."

"Bijlhout n'est pas la seule responsable de ce fiasco. La direction de la LPF doit aussi s'interroger. La LPF est un jeune parti qui n'a pas loisir de puiser dans un réservoir de gestionnaires expérimentés, mais à juger de la façon dont elle a recruté ses personnels politiques durant les dernières semaines on peut se demander si l'on en restera à l'affaire Bijlhout. Le premier ministre Balkenende n'est pas hors de cause non plus. Son argument a posteriori que le Service général de renseignement et de sécurité ne lui avait pas fourni d'indications négatives sur Bijlhout n'est pas valable. En effet, ce n'est pas le nouveau BVD qui détermine la composition du gouvernement. C'est la tâche du formateur, qui doit employer pour cela ses propres sources d'information, sa psychologie et son intuition politique."

"Balkenende était trop pressé. Il voulait battre un record en formant son gouvernement en 19 jours. Il y a réussi à un double égard."

"L'origine surinamienne de Bijlhout rend l'affaire d'autant plus navrante qu'elle n'est pas la première personnalité politique allochtone à se mettre en difficulté", souligne l'éditorialiste du Volkskrant. "Même si les causes varient, il est clair que la société multiculturelle est aussi source de collision entre les cultures politiques."

"Il était clair d'emblée que la LPF avait beaucoup de mal à trouver des candidats convenables", rappelle le journal de centre-gauche. "A part Bijlhout, personne, au sein du groupe parlementaire LPF, n'était considéré suffisamment compétent pour un poste de ministre ou de secrétaire d'Etat. Le fait que le leader LPF Herben déclare maintenant disposer de suffisamment de candidats capables de prendre sa place n'est donc pas rassurant a priori."

"Le formateur Balkenende, qui est maintenant premier ministre, doit aussi battre sa coulpe. Son souhait d'établir un nouveau record avec cette formation de gouvernement s'avère avoir son prix. La seule consolation est que, bien qu'on dépeigne souvent les politiques comme étant des menteurs, les vrais mensonges tiennent rarement longtemps."

Pour le Trouw, le mot "milice" aurait dû mettre la puce à l'oreille de la LPF et du formateur Balkenende : "la milice de Bouterse n'était pas un mouvement scout." "Bijlhout était la première femme noire à faire partie d'un gouvernement. Elle avait des opinions prometteuses sur l'émancipation et les affaires familiales. C'est pourquoi il est triste que cela se soit terminé ainsi."

Le Telegraaf se félicite de la "décision énergique" du nouveau premier ministre. Le journal populaire estime que "cette affaire suscite des interrogations sur la façon de choisir les responsables". "On discute pendant des semaines de l'accord de gouvernement et on pinaille une semaine sur la répartition des postes entre les partis, pour ensuite chercher en une après-midi les personnes qui doivent les occuper. C'est solliciter des problèmes, surtout quand les services de renseignement ne font pas bien leur travail, comme l'affaire Bijlhout l'a montré."

(ndPYL voir aussi à propos d'une autre politicienne allochtone néerlandaise qui s'était "mise en difficulté", comme l'écrit le Volkskrant: nlel98le3.htm)


http://www.parlement.com/cgi-bin/as.cgi/0291000/c/start/file=/9291103/modules/g0zwnzja?n=02361

Philomena Bijlhout was op 22 juli 2002 staatssecretaris van Sociale Zaken en Werkgelegenheid (belast met familie- en emancipatiezaken). Al enkele uren na haar beëdiging trad zij af vanwege de onjuiste informatie over haar deelname in de Surinaamse militie ten tijde van en na de decembermoorden in 1982. Zij was in Suriname en Nederland werkzaam bij de omroep, laatstelijk als eindredacteur en presentatrice bij TV Rijnmond. In mei 2002 was zij voor de LPF gekozen tot Tweede-Kamerlid.
 

personalia

titulatuur, naam; voor- en roepnaam
R.R.Ph. Bijlhout (Philomena)

geboorteplaats en -datum
Paramaribo (Suriname), 13 november 1957

woonplaats
Rotterdam

samenlevingsvorm
ongehuwd

kinderen
2 kinderen
 

partij

politieke partij(en)
L.P.F. (Lijst Pim Fortuyn)
 

onderwijs

soort en plaats middelbaar onderwijs
-   m.a.v.o. te 's-Gravenhage
-   h.a.v.o. te 's-Gravenhage


soort en plaats (hoger-)beroepsonderwijs
maatschappelijk werk H.B.O. te 's-Gravenhage

cursussen
-   cursus public relations
-   journalistieke cursussen
-   cursus presentatietechniek

 

loopbaan

-   werkzaam als programmamaakster en administratief medewerkster bij Radio Suriname Internationaal, toel.: begin jaren '80
-   werkzaam bij de Staatstelevisie in Suriname, van 1982 tot 1986
-   maatschappelijk werkster op diverse ministeries in Suriname
-   werkzaam bij de Migranten-t.v. N.O.S., vanaf 1990
-   eindredacteur/presentatrice TV Rijnmond (presenteerde onder andere het nieuws en het programma 'politie') tot maart 2002
-   lid Tweede Kamer der Staten-Generaal, van 23 mei 2002 tot 22 juli 2002
-   staatssecretaris van Sociale Zaken en Werkgelegenheid (belast met gezins- en emancipatiezaken), van 22 juli 2002 tot 24 juli 2002
-   begeleidster medidatiesessies bij cultureel-meditatieve-spirituele reizen naar Suriname, Philomena Travel, vanaf september 2004

 

partijpolitieke functies

tweede fractiesecretaris L.P.F. Tweede Kamer der Staten-Generaal, van mei 2002 tot 22 juli 2002
 

bijzonderheden

wetenswaardigheden
-   Was in Suriname begin jaren tachtig actief bij de Surinaamse burgermilities (een soort burgerwacht). Keerde in 1990 terug naar Nederland
-   Trad op de dag van haar beëdiging als staatssecretaris af, nadat RTL Nieuws foto's had getoond waaruit bleek dat ze nog in 1983 (na de Decembermoorden van 1982) actief was in de burgermilities van het regime-Bouterse. Eerder had zij verklaard dat zij de milities al in 1981 had verlaten.

 

 

 


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