Les électeurs de l'Union Européenne et les élections communales belges d'octobre 2000 - revue de presse

modification la plus récente: 30/09/00

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Question orale de Mme Marie Nagy au ministre de l’Intérieur sur «les mesures prises en vue de favoriser l’inscription des Européens non-belges sur les listes électorales» (29 juin 2000, Sénat)

candidats d'origine européenne UE


L'Echo 30/05/2000

 

Communales: dépliants à l'attention des Européens

Bruxelles·En trois versions différentes

Le Bureau de liaison Bruxelles-Europe éditera le 5 juin prochain un dépliant informant les ressortissants européens des formalités à accomplir pour voter lors des élections communales, a indiqué le ministre-président bruxellois Jacques Simonet (PRL-FDF).

Celui-ci était interrogé au Parlement bruxellois par le député écologiste Kristos Doulkeridis au sujet des initiatives que pourrait prendre la Région pour infléchir à la hausse le nombre d'inscriptions, jusqu'ici particulièrement faible, des candidats électeurs européens dans la Région centrale du pays. Sur la base de chiffres du ministère de l'Intérieur, celui-ci a notamment souligné que sur les quelque 120.000 électeurs européens potentiels de la capitale, seules 91 personnes se sont inscrites alors qu'à population européenne égale, le Hainaut a vu dans le même temps 6.082 ressortissants européens s'inscrire.

Indiquant que la Région a une compétence limitée dans ce dossier essentiellement du ressort du fédéral, Jacques Simonet a précisé que les campagnes «officielles» ne pouvaient se réaliser que dans les deux langues nationales. Le ministère de l'Intérieur a donc édité des brochures en néerlandais et en français.

De son côté, l'ASBL «Bureau de liaison Bruxelles-Europe», proche de la Région bruxelloise, éditera le 5 juin prochain 120.000 exemplaires d'un dépliant informant les Européens des formalités à accomplir pour voter lors des élections du 8 octobre, en différentes langues pratiquées dans la Communauté, a ajouté le ministre-président bruxellois. Cette brochure sera éditée en 3 versions linguistiques différentes: français, néerlandais, italien, espagnol; français néerlandais, anglais, allemand; français, néerlandais, grec, portugais. (Belga)


L'Echo 09/06/2000

 

Elections communales: campagne d'information pour les Européens

Elections·Différentes initiatives à Bruxelles et en Wallonie

Le Bureau de liaison Bruxelles-Europe lance une campagne d'information sur les élections communales du 8 octobre 2000, destinée aux citoyens européens des 19 communes bruxelloises.

Dans ce cadre, le Bureau de liaison souhaite éditer une brochure d'information traduite en 8 langues (français, néerlandais, anglais, espagnol, portugais, italien, grec, allemand). Celle-ci sera disponible dès la fin de la semaine et expliquera aux Européens de Bruxelles la manière dont fonctionne le vote en Belgique, la procédure d'inscription et les conditions pour pouvoir voter.

Le Bureau rappelle que les Européens peuvent demander un formulaire d'inscription, par écrit ou par téléphone, à leur commune. Celle-ci leur renverra un récépissé après avoir reçu le formulaire complété. Ce formulaire est également disponible sur le site du Bureau de liaison Bruxelles-Europe, à l'adresse http://www.blbe.irisnet.be.

Pour rappel, le traité sur l'Union européenne, signé à Maastricht en 1992, instaure le principe de «citoyenneté européenne». Il permet aux citoyens de l'Union qui résident dans un autre Etat membre de voter ou d'être élus aux élections municipales dans cet Etat membre, sans en avoir la nationalité.

Les six Centres régionaux wallons d'intégration des personnes étrangères ou d'origine étrangère (Mons-Borinage, La Louvière-Centre, Charleroi, Namur, Liège et Verviers) s'apprêtent de leur côté à lancer une campagne d'affichage, assortie de séances d'information, visant également à inciter les ressortissants de l'Union européenne (UE) et les naturalisés de fraîche date à s'inscrire sur les listes électorales pour le scrutin communal du 8 octobre prochain.

«L'avenir de ma commune ne m'est pas étranger. Je cours m'inscrire»: le slogan de la première affiche est sans équivoque. Une deuxième campagne d'affiches devrait être lancée en septembre.

Si les chiffres sont un peu plus satisfaisants dans les provinces du Hainaut (8,5% d'inscrits, avec une pointe de 19,5% à La Louvière) et de Liège (8,2%), ils sont par contre misérables dans une ville comme Mons, où 3,1% seulement de citoyens de l'UE se sont inscrits. (Belga)


L'Echo 22/06/2000

Peu d'Européens inscrits au vote des communales

élections · Le PSC prône une autre procédure
Peu d'Européens inscrits au vote des communales

Le PSC regrette que très peu de citoyens ressortissants des pays de l'Union européenne se soient inscrits sur les listes d'électeurs pour les élections communales d'octobre prochain. Il propose dès lors d'inverser la procédure: l'inscription serait automatique, sauf demande expresse de ne pas figurer sur la liste. Le député Jean-Jacques Viseur a déposé une proposition de loi allant dans ce sens.

Les ressortissants des autres états de l'Union peuvent en effet, sous certaines conditions, participer aux élections communales, dès lors qu'ils se sont fait inscrire sur les listes d'électeurs.

La présidente du PSC, Joëlle Milquet, le sénateur Georges Dallemagne et Jean-Jacques Viseur, entourés de divers candidats étrangers sur les listes PSC, ont souligné hier que très peu de citoyens européens ont fait cette démarche.

Le PSC demande dès lors au ministre de l'Intérieur d'écrire aux personnes concernées pour les sensibiliser à l'importance de participer au vote et les informer des formalités à accomplir. Il plaide aussi pour que les partis politiques puissent disposer des listes des électeurs européens potentiels. Jean-Jacques Viseur a déposé une proposition de résolution en la matière. Les sociaux-chrétiens se disent convaincus que les élus et les candidats sont les mieux placés pour inciter les citoyens européens à s'inscrire sur la liste des électeurs.

Enfin, le PSC rappelle son souhait d'étendre le droit de vote à toutes les personnes étrangères, donc aussi aux non-Européens. (Avec Belga)


De Morgen 7 juillet 2000
Un Néerlandais cite la Belgique en justice pour "discrimination électorale"

(Schelde) Le publicitaire Hans Knoop traîne la Belgique devant les juges européens pour discrimination envers les électeurs non-belges. Knoop est un des trois Néerlandais qui sont candidats aux élections communales dans la Campine-Nord.  Ils s'étonnent de ce qu'on leur rend aussi difficile de pouvoir exercer leurs droits politiques: les électeurs étrangers doivent en effet s'inscrire à la maison communale pour "pouvoir" voter, alors que d'après le droit belge ils le "devraient" en fait [référence à l'obligation de vote].  Knoop a fait évaluer l'affaire par l'université d'Amsterdam, qui lui a donné raison. Il introduit cette semaine un référé qui doit se terminer devant la Cour européenne.
"La Belgique discrimine les citoyens UE non-belges en les débarrassant de l'obligation de vote aux élections européennes. La plupart des gens défendent un droit. Knoop défend un devoir: exotique peut-être, mais une bonne affaire pour la jurisprudence européenne." se réjouit Willem Tom Eijsbouts, professeur de droit européen à l'université d'Amsterdam. "Le droit s'en portera mieux.  C'est ce qui se mijote."

AdG


Le Matin (Bruxelles) 27/07/2000  http://www.lematin.be/   Politique

Pour la première fois, les ressortissants CEE résidant en Belgique pourront participer aux élections communales. Ils ne seront pas plus de 60 000 (sur 500 000). A qui la faute ? Au manque d’information ? Au désintérêt citoyen ? Les ressortissants européens ne vont pas s’inscrire en masse comme électeurs au scrutin communal du 8 octobre prochain. C’est même un flop. » Le jugement de ce candidat bruxellois aux élections communales est sévère. Trop sévère ? Pas forcément. Mais encore partiel. La clôture des inscriptions étant fixée au 31 juillet, il reste encore quelques jours ouvrables aux citoyens CEE résidant en Belgique pour s’inscrire dans leur commune d’adoption et demander à être considéré comme électeurs. Or le rythme des inscriptions a tendance à s’accélérer à mesure que la date fatidique approche. Ils n’étaient encore que 10 000 à s’être inscrits quatre mois après l’ouverture, au début de l’année, des guichets. Depuis lors, 42 000 ressortissants CEE les ont imités. Et encore, ce chiffre provisoire, livré par le ministère de l’Intérieur, ne tient forcément pas compte du nombre d’inscriptions qui ont déjà été effectuées, mais qui n’ont pas encore été enregistrées dans le registre national. Quand l’opération sera définitivement terminée, le cap des 60 000 inscriptions pourrait dès lors être atteint. Le ministre de l’Intérieur, Antoine Duquesne (PRL) pourra se montrer satisfait : il avait fixé son pronostic à 45 000. La satisfaction ministérielle est cependant relative. Les valeurs absolues ne la justifie pas. Les 51 722 inscriptions - 29 068 hommes et 22 654 femmes - enregistrées à l’heure actuelle représentent à peine plus de 10% du nombre de ressortissants CEE résidant en Belgique et en âge de voter. Maigre bilan. C’est pourtant la première fois que les ressortissants CEE de Belgique ont l’occasion de participer au scrutin communal. Pourquoi dès lors ce piètre score ? Très certainement à cause d’un évident désintérêt pour la politique, désintérêt qui semble se généraliser en Europe. Le phénomène n’a d’ailleurs pas échappé au ministre de l’Intérieur, lui qui s’est même demandé il y a 15 jours au Sénat « ce qui se passerait si le vote n’était pas obligatoire pour les Belges ». Cette apathie citoyenne - apathie indéniable - ne peut cependant pas servir de cache-misère. Il faut aussi se demander si toutes les communes ont bien mis la même énergie pour susciter chez leurs résidents européens l’envie de voter. Comment expliquer par exemple que jusqu’à présent 15% des ressortissants CEE résidant en Wallonie se sont inscrits sur les listes des électeurs, alors qu’ils ne sont que 7,2% à l’avoir fait en Flandre et 4,1% à Bruxelles ? Et comment ne pas être frappé par le piètre 4,7% d’inscriptions dans les communes de la périphérie bruxelloise, là où précisément les craintes du monde politique flamand vis-à-vis de cet électorat réputé plus favorable aux listes francophones se focalisaient le plus nettement ? Questions insidieuses ? Pas seulement. Le ministre de l’Intérieur a reconnu lui-même que l’envoi personnalisé d’un formulaire explicatif à chaque citoyen européen aurait coûté trop cher (10 millions de francs - 250 000 euros). Les communes étaient dès lors chargées de faire passer l’information. Leurs motivations ne sont pas forcément identiques.

Vincent Rocour


http://www2.rtbf.be/jp/matin/2000/07/28/4.html Journal Parlé RTBF Matin Première 08h00  Vendredi 28 juillet 2000  

4. Vote des ressortissants européens

Les ressortissants de l'Union européenne qui veulent voter aux communales d'octobre ont jusqu'à lundi soir pour s'inscrire. Lundi, 51 mille habitants de l'Union avaient déjà fait la démarche. Au total c'est très peu, c'est 1 européen sur 10 vivant en Belgique. Les inscrits sont plus nombreux en Wallonie qu'en Flandre. Et pour la région bruxelloise, il y a très peu d'inscription, 4% seulement.

Reste donc 2 jours ouvrables. Une simple démarche à l'administration communale.
Philippe Walkowiak
.

Il suffit en effet de remplir un formulaire. Il n'y a pas d'autre attestation à fournir. Il faut malgré tout rappeler qu'en Belgique, le vote est obligatoire. Une fois inscrit sur la liste électorale, on sera obligé -comme tout citoyen belge- d'aller voter le 8 octobre prochain, sauf bien entendu cas de force majeur. En fait, on reproduit ici le même dispositif que lors des élections européennes. Il faut le rappeler, le fait de voter aux communales en Belgique ne supprime pas le droit de voter pour d'autres élections de son pays d'origine en se rendant sur place comme les Italiens ou à l'ambassade comme pour les Français. Sous la pression des partis flamands, la Belgique a traîné les pieds pour adopter en décembre 98 cette mesure décidée en 92. Il aura même fallu que la Commission Européenne menace de sanctions. La Flandre politique craignait surtout que les Européens votent pour des listes francophones à Bruxelles et dans sa périphérie. Conséquence: la Belgique n' a adopté que la version minimaliste: pas de bourgmestres étrangers et pas d'échevins européens avant 2006. Un demi-droit de vote en somme...

http://www.rtbf.be/info/jt/2000_07_30/n160.html   JT RTBF - Dimanche 30 juillet 2000 -

Nathalie Maleux - L'inscription des Européens aux communales  

Les Européens qui résident en Belgique, et qui veulent participer aux élections communales, n'ont plus qu'un jour, ce lundi, pour s'inscrire. Jusqu'à présent, à peine 10% d'entre-eux ont fait la démarche auprès de leur maison communale.

Le bureau des affaires électorales à Uccle. Ici, comme dans toutes les communes, les Européens résidant en Belgique peuvent s'inscrire pour voter aux communales d'octobre. C'est une première. En 98, sous la pression européenne, la Belgique a en effet adopté la loi qui ouvre la porte des communales aux ressortissants de l'Union.

Régine Calka , Française, inscrite comme électrice
"Maintenant que la loi est passée, qu'on peut voter, eh bien il n'y a pas de raison qu'on ne vote pas, c'est tout. Puisque ça fait 30 ans que j'habite là, alors je peux aussi voter."

Et pourtant, les inscriptions ne sont pas légion. Ici, comme dans de nombreuses autres communes, on compte proportionnellement peu d'inscrits.

Myriam Thungen , responsable du bureau des affaires électorales de la commune d'Uccle
"Nous en avons déjà 683 qui sont inscrites. Mais les personnes viennent en général au goutte à goutte, et on peut dire qu'on a pas de rush depuis qu'on a lancé la procédure d'inscription pour les prochaines élections communales."

Pour tout le pays, les derniers chiffres font état de 51.722 inscriptions, soit à peine un peu plus de 10% des Européens concernés. Les inscriptions sont plus nombreuses en Wallonie qu'en Flandre. La Région bruxelloise ne compte que 4% d'inscrits.

Parmi eux, Juan Gonzalez, inscrit à Koekelberg. Responsable d'un centre espagnol de formation, il a tenté de convaincre ses compatriotes. Pas si simple.

Juan Gonzalez , responsable du centre espagnol de formation action et université populaire
"Le droit de voter, en général les gens le partagent. Ce qui se passe, c'est qu'il faut bien tenir compte que l'immigration, certaines immigrations européennes ont plus de 40 ans en Belgique, et ce droit leur a été interdit pendant tout un temps. Et donc, ce n'est pas après 40 ans ou 30 ans qu'un droit se réacquière et se met en pratique immédiatement."

Daniele Rossini, lui, est membre d'une association chrétienne de travailleurs italiens. Au travers d'une revue, il a incité la communauté italienne à s'inscrire, mais la démarche administrative en a freiné plus d'un.

Daniele Rossini , responsable revue "Qui italia"
"Il y a cette réserve importante, c'est qu'il faut s'inscrire pour pouvoir voter. Or, cette formalité n'est pas demandée aux électeurs belges. Et je crois que ça freine beaucoup, cette inégalité d'accès au droit électoral freine beaucoup je pense la participation à la vie politique."

S'inscrire, c'est aussi s'engager à voter le 8 octobre. Le caractère obligatoire du vote belge a aussi dissuadé quelques Européens. Pour l'administration qui a orchestré la campagne d'informations, le nombre d'inscription est décevant.

Bernard Capron , conseiller faisant fonction à la direction des élections
"Par rapport aux efforts que nous avons fournis, le chiffre ne correspond peut être pas tout à fait à nos attentes, d'autant plus que nous espérions quand même que les citoyens européens marqueraient plus d'intérêt, étant donné qu'il s'agit d'élections communales, le pouvoir le plus proche, celui à qui ils ont à faire le plus souvent."

Les chiffres ne sont pas définitifs. Reste un jour, ce lundi 31, pour s'inscrire dans les différentes maisons communales.


http://www2.rtbf.be/jp/matin/2000/07/31/3.html   Journal Parlé RTBF Matin Première 08h00  Lundi 31 juillet 2000  

3. Vote des européens aux élections communales

Ce lundi, est le dernier jour pour les ressortissants européens qui souhaitent s'inscrire pour voter aux élections communales du 8 octobre. Rappelons qu'il suffit de se présenter à l'administration communale et de remplir un simple formulaire. Sur les 500 mille européens que compte la Belgique, un peu plus de 10% ont décidé de voter. Un échec prévisible, Philippe Walkowiack.

Et la plus belle preuve en est tout simplement Guy Verhofstadt lui-même qui le 10 décembre 98 votait au sénat contre ce droit de vote aux européens. Les libéraux flamands estimaient alors que ce droit ne pouvait être accordé que si une représentation flamande était garantie à Bruxelles quelque soit le résultat des urnes, que si les européens payaient un impôt et que si l'accès à la nationalité belge n'était pas facilitée comme le voulait principalement le PRL FDF.A la chambre le VLD avait été suivi par le seul VB. D'où le commentaire de certains aujourd'hui en constatant que Guy Verhofstadt a préféré consacrer 100 millions à une enquête sans succès sur la fonction publique, plutôt qu'à la promotion de ce droit de vote. Ce droit de vote à qui beaucoup d'européens reprochent de n'être en fait qu'un demi droit. En effet, sous la pression flamande, toujours, les partis francophones ont accepté que le poste de bourgmestre ne soit pas accessible au monde belge. Même en cas de triomphe électoral. Les postes d'échevin ne le seront qu'en 2006. La Flandre politique a peur de l'étranger autant que du VB et que de voir des francophones gagner des communes de la périphérie bruxelloise pour réduire ou réduire à quasi rien la présence flamande à Bruxelles. En raccourci il est peut-être somme tout compréhensible que les étrangers ne se bousculent pas pour voter dans un pays où le premier ministre n'a pas voulu leur accorder le droit de vote.

Le Soir du mardi 1 août 2000 http://www.lesoir.be

Un Européen sur huit votera aux communales

Les délais d'inscription des Européens au scrutin communal d'octobre ont expiré. Ils seront entre 63.000 et 70.000 à voter.

Ils seront au moins 62.950 Européens à voter aux élections communales et provinciales du 8 octobre prochain. Ils seront peut-être, selon le ministère de l'Intérieur, 70.000. On sera fixé fin de la semaine, dès que les communes auront rentré leurs chiffres définitifs.

S'ils voulaient participer au scrutin de l'automne, les 498.315 ressortissants de l'un des quatorze autres pays membres de l'Union européenne - ayant plus de 18 ans et résidant en Belgique - avaient jusqu'au 31 juillet pour s'inscrire. Lundi soir, 12,6 % de ces électeurs potentiels s'étaient décidés. Comme le note l'Intérieur, la proportion passe à 17,15 % si on ne tient compte que des citoyens européens résidant depuis plus de six ans en Belgique. Logique: ils connaissent mieux nos institutions, notamment les compétences des autorités communales, que ceux dont le séjour est plus récent. Bref, ils devraient marquer un intérêt plus grand pour l'exercice de droits politiques.

Cet exercice ne sera pas confiné au vote à exprimer. Conformément à une loi datant seulement du 27 janvier de l'année dernière - et votée au Parlement dans la douleur -, les électeurs européens sont aussi éligibles. Mais au seul rang de conseiller communal. Ce n'est qu'après le scrutin de 2006 qu'ils pourront ceindre une écharpe mayorale ou occuper des fonctions d'échevin.

Sans surprise, les ressortissants italiens sont les plus nombreux à avoir rempli le formulaire disponible dans les administrations communales: 33.752, soit la moitié du contingent d'Européens inscrits. Normal, puisqu'ils constituent la communauté étrangère la plus importante de Belgique: 203.000 âmes, ayant gardé la nationalité italienne.

A l'autre bout de la liste, les ressortissants finlandais: seulement 71 d'entre eux ont effectué la démarche. Mais le rapport avec l'importance de leur communauté en Belgique (2.530 unités) joue moins. Ainsi, les Autrichiens sont moins représentés sur le sol belge (1.902 âmes) mais seront plus nombreux à voter (140).

Reste que, comme toujours, on peut faire dire aux chiffres tout et son contraire: 63.000 inscrits sur 500.000 électeurs potentiels, c'est peu. Mais c'est (bien) plus que les 23.999 électeurs européens recensés pour les élections européennes de 1994 et les 38.233 pour celles de juin de l'an dernier; 12,6 % de «citoyens participatifs», c'est maigre. Mais c'est toujours plus que les 9 % de citoyens belges qui ont répondu à la consultation postale sur la modernisation de leur administration.

Bref, 21 ans après qu'un gouvernement belge eut, pour la première fois, envisagé d'accorder aux étrangers le droit de vote aux élections communales, c'est sans doute moins le nombre d'Européens inscrits pour octobre prochain qui importe aujourd'hui que le contexte socio-politique dans lequel ils pourront s'exprimer. Dernière de classe en Europe, la Belgique a fini par ouvrir ses urnes aux fonctionnaires danois résidant sur son sol depuis cinq ans. Mais elle les garde verrouillées pour les ressortissants turcs ou marocains, habitant ici depuis six fois plus longtemps.

THIERRY FIORILLI


Journal Parlé RTBF 8h30 "Matin Première" Mardi 1 août http://www2.rtbf.be/jp/matin/2000/08/01/3.html  

3. Les électeurs européens et les communales

Sur environ 500 mille européens âgés de 18 ans et plus résidant en Belgique, au moins 62.950 d'entre eux voteront aux prochaines élections communales. Sous réserve de connaître les inscriptions définitives, ce chiffre communiqué hier par le ministère de l'intérieur pourrait grimper à quelque 70.000 électeurs. Dans certaines communes, d'aucuns parient déjà sur un possible renversement de majorité. Jacques Crémers...

63.000 inscrits, cela représente 12,6 % des électeurs potentiels, sous réserve de connaître les chiffres définitifs. Plutôt faible, ce pourcentage s'expliquerait en partie par le caractère obligatoire du vote en Belgique, qui a pu rebuté certains européens, ou encore par la différence de traitement entre Belges et européens, les premiers étant dispensés de s'inscrire pour pouvoir voter. Sans surprise, les Italiens sont les plus nombreux, suivis des français et des néerlandais. Ces derniers pourraient précisément contribuer à renverser la majorité communale en place dans les Fourons.
Dans cette commune, le taux d'inscription atteint 80 %. Proximité géographique et communauté de langue oblige, les électeurs européens sont principalement néerlandais. De là à parier qu'ils voteront plutôt pour la liste flamande Voerbelangen, son chef de file Huub Broers croit d'ores et déjà en une victoire flamande.
' Disons que nos chances sont nettement plus grandes que les chances de "Retour à Liège". C'est autre chose qu'acquis, parce qu'acquis, il faut encore attendre le 8 octobre.'
De son côté, la majorité francophone, privée de José Happart émigré à Liège, tempère. La campagne ne fait que commencer.

La revue de la presse Mardi 1 août 2000

La revue de la presse belge

Henri SONET

Combien d'étrangers européens se sont-ils inscrits pour participer aux prochaines élections communales? Selon le chiffre du ministère de l'intérieur, ils sont pour l'instant 62.950. Mais en imaginant que ces derniers jours, ils aient été nombreux à le faire, on pourrait atteindre le chiffre de 70 000. C'est celui qu'annonce la Libre Belgique qui en le comparant au demi million d'Européens résidant chez nous, juge que ces citoyens ne se sont pas montrés très enthousiastes. Hier, dernier jour d'inscription à ces communales, Olivier Mouton a interrogé dans les couloirs du parlement européen un Irlandais résidant chez nous qui trouve naturel de s'impliquer dans ces élections communales. A la différence de deux autres étrangers, Carlos Vaquera et Maria Del Rio, tous deux espagnols, tous deux animateurs à la RTBF. Ils ne voteront pas en octobre parce que ce n'est pas leur truc, déclarent-ils aux journaux du groupe Sud Presse, la Meuse la Lanterne et la Nouvelle Gazette.

Un Européen sur huit votera aux communales, titre le Soir qui précise que le Hainaut est la province dont les résidants européens seront les plus participatifs. Pour pouvoir voter, les Européens devaient prouver leur volonté de le faire. Il a fallu près de dix ans pour leur octroyer le droit de vote. Les immigrés ont perdu une bataille, estime Martine Vandemeulebroecke qui rappelle que théoriquement, tout semblait simple pour les candidats à la naturalisation. On connaît la suite. Les communes comprennent ou interprètent mal la procédure. Les parquets font preuve d'un étrange excès de zèle et le ministre de la Justice fait semblant de croire qu'il ne lui incombait pas de remettre les pendules à l'heure. Le VLD ne voulait pas du droit de vote pour les immigrés. Il a gagné une importante étape, conclut Martine Vandemeulebroecke dans le Soir où l'on peut lire aussi l'éditorial de Bénédicte Vaes qui parle de déni de démocratie quand 12% seulement des étrangers européens en âge de voter iront aux urnes le 8 octobre, c'est décevant et inquiétant. Les citoyens se désintéressent-ils de la politique jusqu'à se détourner de la gestion de leur cité? Ou la politique s'ingénie-t-elle parfois à se rendre antipathique au point qu'on se détourne d'elle. Le repli et le mépris l'ont emporté sur la démocratie.

Il y a une commune où les étrangers se sont inscrits en nombre pour participer aux élections communales. Les Hollandais résidant à Fourons y ont été incités par les Flamands et pour l'échevin flamand de Fourons, la victoire flamande aux communales est désormais assurée. La Libre Belgique le rapporte après le Standaard et le quotidien régional flamand Het Belang Van Limburg célèbre déjà la victoire dans un éditorial signé Eric Donquier. Si effectivement la liste flamande l'emporte le 8 octobre, son succès aura une signification historique puisque durant des décennies les Fourons ont été le symbole des antagonismes communautaires, un peu comme le Belfast de la Belgique. Oublions Fourons, propose l'éditorialiste du Laatste Nieuws, Frank Willemse pour qui l'époque des affrontements entre José Happart et les membres du TAK venus manifester dans les fourons est un mauvais souvenir. Si les Hollandais qui viennent de s'inscrire portent au pouvoir une majorité flamande et que les Wallons jouent le jeu de la démocratie, un problème pénible et difficile aura trouvé sa solution. L'avis de son collègue du Volk, Paul Janssens est plus réservé: les Flamands ont l'espoir que les Hollandais qui se sont inscrits sur les listes des élections communales voteront pour la liste flamande. Mais il reste encore à vérifier cette supposition. Par contre, à Bruxelles, l'avenir des partis flamands est en danger, estime Paul Jassens.


Dernière Heure 1er août "12,5% des électeurs européens inscrits"


Journal Parlé RTBF radio Mercredi 2 août 2000 08h00 http://www.rtbf.be/jp/matin/

La revue de la presse belge

Henri SONET

(...) Seuls deux sujets suscitent des commentaires : la participation des étrangers européens aux prochaines élections communales. L'impact des Européens sera marginal, estime le politologue de la KUL Marc Swingedugw qui a analysé la conséquence probable de l'arrivée de ces nouveaux électeurs tandis que d'autres le sont devenus juste à temps. Mais la procédure accélérée de naturalisation n'aura qu'un effet dérisoire, précise Annick Hovine. Enfin, deux partis politiques réagissent : Écolo estime le temps venu d'élargir le droit de vote aux non-Européens et le VLD remet en question l'obligation de vote, rapporte Olivier Mouton. Tout cela se trouve dans la Libre Belgique où l'éditorial d'Annick Hovine parle de désaffection politique à propos du vote des étrangers. La loi n'accorde qu'un demi-droit aux électeurs européens et le gouvernement divisé a traîné les pieds à propos de la procédure d'acquisition de la nationalité belge dont les nouvelles dispositions sont entrées en vigueur beaucoup trop tard. Seuls des milliers d'entre eux pourront voter. L'éditorial de l'Écho par Gilbert Gobain parle de la citoyenneté au rabais par les étrangers de Belgique. Après leur avoir accordé des droits au rabais on les a découragé par de lourdes procédures administratives. Est-ce un hasard si le bilan des inscriptions montre aujourd'hui que le nombre des électeurs européens sera encore moins élevé en Flandre qu'en Wallonie ? L'éditorial du Standard par Dirk Achten est consacré au sujet. C'est pour s'inquiéter de l'impact que pourrait avoir le vote des étrangers dans les communes bruxelloises. Mais se réjouir aussi si les choses changeaient à Fourons. Toute la symbolique wallonne fondée sur une majorité francophone dans cette commune revendiquée y perdrait sa signification. Le cas des Fourons est traité par Jean-François Egueur dans une réflexion que publient les journaux du Groupe Sud-Presse. Il parle de retour des histoires et de singulier retour de l'Histoire si la majorité francophone était réduite au silence le 8 octobre prochain grâce aux légions orangistes c'est à dire les électeurs hollandais inscrits en grand nombre.


L'Echo http://www.echonet.be/ 02/08/2000

La citoyenneté au rabais des étrangers de Belgique

·ÉDITORIAL

Les délais d'inscription ont expiré en début de semaine et le décompte quasi définitif est connu: sur les quelque 500.000 Européens résidant en Belgique, ils ne seront que 65.000 environ (autour de 13% donc) à se rendre aux urnes lors des élections communales du 8 octobre. Alors un ressortissant de l'Union européenne sur huit seulement concerné par la vie citoyenne de sa nation d'accueil? C'est décevant certes. Mais pas incompréhensible.

1) Même si l'action politique locale est parfois éloignée des «grandes» orientations fédérales ou régionales, admettons que, pour des étrangers, les spécificités belges ont souvent quelque chose de rebutant et d'extrêmement indigeste. L'architecture institutionnelle du pays, sans cesse remodelée au fil des années, demande de gros efforts d'information. La dispersion des partis, les clivages linguistiques, les coalitions multiples à tous les niveaux de pouvoir, notre dédale administratif sèment le trouble. Et le manque de charisme d'une grande partie de notre personnel politique n'aide certainement pas le non-Belge à se forger une opinion.

2) Pour se sentir concerné par la vie politique du pays où l'on vit, il faut y résider depuis un certain temps, ce qui n'est pas le cas de tous les étrangers. Si ce sont les Italiens qui se sont le plus massivement inscrits, c'est évidemment parce qu'ils vivent souvent chez nous depuis plus longtemps. Et s'ils ne sont que 4% d'Européens inscrits à Bruxelles, n'est-ce pas aussi parce que beaucoup d'entre eux sont seulement «de passage»?

3) On peut penser que pour certains autres, établis en Belgique depuis plus longtemps, le fait de devoir s'inscrire préalablement a été ressenti comme vexatoire. Mais soyons sûrs aussi que l'obligation de vote pour les inscrits en a refroidi plus d'un. Ne sommes-nous sommes pas un des très rares pays où le vote est obligatoire? Et les Belges euxmêmes seraient-ils si nombreux à se déplacer vers les isoloirs s'ils en avaient la totale liberté?

4) Mais enfin surtout, on ne peut reprocher aux étrangers de Belgique de garder un souvenir amer de la manière dont le droit de vote leur a été concédé. Rappelons en effet que c'est seulement en octobre 1998, après une plainte de la Commission européenne suivie d'un avertissement de la Cour de justice, que notre pays avait fini par se mettre en ordre avec les dispositions prévues en la matière par le Traité de Maastricht. Jusque-là, les partis politiques flamands avaient toujours freiné des quatre fers, craignant que les étrangers de Bruxelles et de la périphérie ne votent automatiquement - on se demande pourquoi! - pour des listes francophones.

Finalement, avec l'appui du PRL de Louis Michel - mais sans celui du VLD de Guy Verhofstadt -, le gouvernement de Jean-Luc Dehaene avait fini par trouver un compromis permettant de réformer la Constitution. Un compromis bien boiteux cependant. D'une part, on a accordé aux Européens vivant en Belgique le droit de vote et d'éligibilité, mais sans leur permettre d'accéder aux postes de bourgmestre et d'échevin. Et d'autre part, sous la pression flamande, les étrangers hors Union européenne et vivant pourtant parfois depuis beaucoup plus longtemps sur notre territoire ont été «recalés». Pour eux, il faudra attendre les élections communales de 2006... à moins d'être parmi les rares à avoir pu bénéficier de la procédure accélérée de naturalisation mise en oeuvre - mais souvent découragée dans la pratique - par l'actuelle coalition arc-en-ciel...

Est-ce un hasard dès lors si le bilan des inscriptions montre aujourd'hui que la proportion de votants européens sera beaucoup moins élevée encore en Flandre qu'en Wallonie? Peut-on reprocher leur tiédeur participative à des étrangers auxquels on a seulement donné une citoyenneté au rabais?

par Gilbert GOBIN


RTBF radio Journal Parlé de 08h00 Mardi 8 août 2000 http://www.rtbf.be/jp/matin/index.html

6. Des élections communales bientôt?

Les élections communales, c'est dans 2 mois jour pour jour...

Pour l'instant, dans les états-majors politiques on prend généralement des dernières vacances avant la rentrée politique.

Philippe Walkowiak a fait le tour des sites web des partis politiques. Et à quelques semaines de l'échéance, ce n'est pas vraiment semble-t-il, l'effervescence.

Et à fréquenter certains de ces sites, on n'a même pas l'impression que l'on vote dans quelques semaines.
Aucun parti francophone ne parle de programme pour les communales. ÉCOLO qui semble le plus avancé, propose simplement la composition de ses listes dans la plupart des communes. Généralement, elles sont encore incomplètes.
Au PRL, une quarantaine de listes sont présentées. Le point du jour précise pour ceux qui l'ignorent-je cite- qu'une liste complète c'est une liste où il y autant de candidats que de sièges à pourvoir.
Chez les socialistes et les sociaux-chrétiens, pas question directement d'élections communales.
Au PS, les nouveaux couples, l'Autriche, la démocratie directe ou les centres fermés sont les sujets de discussion. Mais le parti annonce son Université d'été où on constate que le développement local sera un des thèmes et que le président Di Rupo offrira un verre aux candidates un jour et rencontrera les jeunes le lendemain.
Au PSC, pas d'élection communale... il est vrai que de plus en plus, les sociaux-chrétiens préfèrent une appellation "Intérêts Communaux".
En Flandre, l'Internet est un véritable outil: le CVP dispose déjà d'un site élection et le VLD, sous le slogan "Le changement au travail" présente les axes de sa campagne. Et donne le ton: le 8 octobre doit être pour la majorité la concrétisation des législatives de juin 99.

Le ministère de l'Intérieur donne les derniers chiffres des ressortissants européens qui se sont inscrits sur les listes d'électeurs en vue des prochaines élections communales. 85 325 ressortissants des pays membres de l'Union européenne ont fait ce choix, c'est une augmentation de plus de 22 mille personnes depuis la dernière publication qui date de la fin juillet et certaines communes n'ont pas encore transmis les résultats définitifs. Le nombre d'électeurs européens dans certaines communes pourraient infléchir les résultats du scrutin, c'est le cas par exemple à Fourons, ou un demi millier de ressortissants néerlandais se sont inscrits.


RTBF radio Journal Parlé de 08h00 Mardi 8 août 2000 http://www.rtbf.be/jp/matin/index.html

La revue de la presse belge

Henri SONET

(...) D'autres interrogations portent sur le rôle des étrangers dans les élections communales. Si le Matin constate que les Européens de Bruxelles boudent les communales, et voient ceux installés en Wallonie plus intégrés à la vie politique, en particulier les Italiens, selon Frédérique Piron, le Soir parle d'un suspens des communales entretenu par les Européens qui risquent de bousculer quelques majorités, en particulier à Fouron peut-être à la veille du grand chambardement, estime Daniel Conraads qui rapporte qu'en septembre Sandra Kim viendra chanter en néérlandais et en français pour donner un coup de pouce à la liste flamande. Elle fait désormais carrière en Flandre. (...)


Le Matin Mardi 8 août 2000

Les Européens seront près de 90.000 à voter lors des élections communales du 8 octobre. C’est beaucoup mieux qu’espéré il y a quelques jours à peine quand on supposait que la barre des 50.000 serait à peine atteinte. Ces chiffres ne sont pas encore définitifs mais ils ne devraient pas évoluer de manière notable. Malgré tout, les résultats ne sont pas folichons: 17,1% d’Européens en âge de voter et installés en Belgique qui ont fait la démarche de s’inscrire, ce n’est pas énorme. Mais surtout, les disparités régionales sont grandes: ils sont 23,6% en Wallonie, 13,6% en Flandre et seulement 8,5% dans la région de Bruxelles-Capitale. Certains chiffres sous-régionaux sont mêmes étonnants: dans le Hainaut, près de 28.708 européens se sont inscrits sur un total de 117.073, ce qui démontre une excellente intégration citoyenne... des Italiens installés souvent depuis plusieurs génération en Belgique. Par contre, les Européens habitant Bruxelles se moquent visiblement complètement de la vie politique de leur pays d’accueil... Quant aux Européens installés en Flandre, ils se montrent aussi très frileux, mis à part les Limbourgeois d’adoption (encore des Italiens?) dont 20% iront voter en octobre prochain. Enfin, si on examine les chiffres à la loupe, on constate que les Flamands de la périphérie n’ont pas à craindre un vote massif des Européens étant donné le nombre peu élevé d’inscrits. La majorité francophone de Fouron, par contre, pourrait bien connaître quelques difficultés suite à l’inscription massive des Hollandais installés dans la commune. Au ministère de l’Intérieur, on se satisfait de ces résultats: le nombre d’inscrits a plus que doublé par rapport aux Européennes de 99. Peu d’Européens voteront à Bruxelles Elections communales. Les Italiens se sont inscrits le plus massivement On connaît maintenant le nombre d’électeurs européens qui se sont inscrits pour le scrutin communal du 8 octobre: ils seront 85.325 sur un total de 498.315 ressortissants de l’Union européennes installés en Belgique. Le chiffre est quasi définitif - il faut encore attendre la semaine prochaine pour l’enregistrement des toutes dernières communes -, mais il ne changera plus de manière déterminante. 17,1% d’électeurs européens voteront en octobre prochain. On avait craint, il y a quelques jours, que le pourcentage soit bien moindre. L’explication est simple : des ressortissants de l’Union ont sans doute afflué vers les guichets communaux la dernière semaine de juillet (la clôture des inscriptions était fixée au 31 juillet), mais surtout, les collèges ont fait passer plus rapidement les agréments des listes électorales des Européens. Les chiffres ne sont pas définitifs car les communes disposaient d’une certaine latitude dans la transmission des listings, soit en paquet global, soit progressivement. Au ministère de l’Intérieur, on se montre satisfait des résultats engrangés. L’objectif était de doubler le nombre d’inscrits aux élections européennes de juin 1999 (38.233) en misant sur une campagne d’information plus importante. « L’idéal, ce serait évidemment d’avoir 100% d’inscrits, nous explique M. Capron au ministère de l’Intérieur, mais vu le faible taux d’inscription lors des élections européennes et vu l’obligation de vote, qui est considérée comme un élément inhibiteur, nous estimons avoir atteint notre objectif ». Par ailleurs, sur les 498.315 ressortissants de l’Union européenne, près de 3.000 ont acquis la nationalité belge ces dernières semaines. Ils n’ont donc plus besoin de s’inscrire sur les listes électorales et sont repris d’office comme tous les Belges... Quant à ceux qui s’étonnent de la nécessité pour les Européens de s’inscrire sur les listes électorales, elle s’impose en application d’une directive européenne qui précise que toute personne doit manifester sa volonté d’être reprise comme électeur. L’examen plus précis des pourcentages d’inscriptions oblige à décortiquer les disparités régionales. Elles sont éclairantes. Le taux d’Européens inscrits sur les listes électorales est de 23,6% en Wallonie, de 13,6% en Flandre et de seulement 8,5% dans l’arrondissement de Bruxelles-Capitale. Il est clair que les Européens installés à Bruxelles, généralement liés aux institutions européennes et présents depuis peu en Belgique, ne s’intéressent guère à la vie politique communale. Par contre, en Wallonie, les Italiens installés depuis plusieurs générations dans notre pays, et donc intégrés à la vie publique, se sont pressés aux communes. Au hit-parade des nationalités les plus citoyennes, on épingle les Italiens (43.844), les Français (14.380) et les Hollandais (11.290). Objet de toutes les craintes flamandes, les communes à facilités de la région bruxelloise ne connaîtront pas une révolution après le 8 octobre; notons par exemple qu’il y aura 269 votants européens (sur 1687 électeurs potentiels) à Wezembeek-Oppem. Pas de quoi paniquer, donc. Par contre à Fouron, la majorité francophone pourrait bien connaître quelques problèmes suite à l’arrivée de nombreux Hollandais dans la commune. Sur les 654 ressortissants européens pouvant voter, 560 se sont inscrits. Une proportion énorme qui pourrait bien changer la donne dans cette commune flamande à facilités qui jusqu’à présent est très majoritairement francophone.

Frédérique Piron


Le Soir du mardi 8 août 2000

Ces Européens qui bousculeront les communales

Ils seront plus de 85.000 à participer à l'enjeu communal du 8 octobre. En pesant lourdement ici et là. Comme à Fourons.

Quatre-vingt-cinq mille trois cent vingt-cinq: tel est le nombre (quasi définitif) d'Européens qui prendront part, le 8 octobre, aux élections communales. Un chiffre qui ne devrait plus guère gonfler que de quelques centaines d'unités, d'ici le prochain week-end, lorsque le ministère de l'Intérieur clôturera définitivement les listes d'électeurs.

Au terme de la loi du 27 juillet 1999, et en conformité avec les directives européennes, les ressortissants des 14 autres pays de l'Union, âgés de plus de 18 ans et résidant en Belgique, ont, en effet, pour la première fois, le droit de voter aux communales. Pour ce faire, ils devaient s'inscrire dans leur commune, avant le 31 juillet. Depuis lors, les administrations finissent d'envoyer au ministère leurs chiffres complets... les ultimes retardataires s'exécuteront avant la fin de la semaine.

Résultat: par rapport au chiffre arrêté le 31 juillet, plus de 22.000 Européens se sont encore portés électeurs, faisant passer à 1 sur 6 (et non plus 1 sur 8) la proportion d'Européens ayant choisi d'user du nouveau droit d'élire et d'être élu (mais pas d'être nommé bourgmestre; et pas encore d'être désigné échevin, ce sera pour 2006). Soit 17,12 % des 498.315 membres de l'Union résidant chez nous.

Par contre, ces 85.325 inscrits ne participeront ni aux élections provinciales ni à l'élection des conseils de CPAS dans les communes à statut linguistique spécial (c'est l'une des particularités de ces communes: les conseillers de l'aide sociale y sont élus directement, et non désignés par le conseil communal, comme dans les autres entités). Un avant-projet de loi avait bien été rédigé par le gouvernement, pour permettre aux Européens de rougir aussi les cases pour les CPAS, mais le Conseil d'Etat a allumé le feu rouge. Motif: il aurait fallu, pour cela, modifier la Constitution.

UN SI GROS POUR CENT...
Ventilés par nationalité, les Européens inscrits se répartissent, bien sûr, inégalement. Les Italiens sont de loin les plus nombreux. Normal: ils représentent la plus grosse communauté européenne en Belgique; 43.844, sur quelque 203.000, se rendont aux urnes en octobre. Viennent ensuite les Français (14.380), les Néerlandais (11.290), les Espagnols (4.860), les Allemands (3.687), les Grecs (2.409), les Anglais (1.831) et les Portugais (1.274). Les ressortissants autrichiens, danois, finlandais, irlandais, luxembourgeois et suédois ne sont, respectivement, que quelques centaines, la lanterne rouge revenant aux 111 Finlandais.

Certes, sur l'ensemble des habituels 7,3 millions d'électeurs belges, ces 85.000 nouveaux inscrits ne pèsent pas lourd: un gros pour cent. Mais, dans certaines localités, leur vote aura un poids considérable. Parce qu'il est suceptible de renverser des majorités: c'est le cas à Fourons. De modifier des équilibres. Ou de jouer les arbitres, par exemple entre francophones et néerlandophones dans les communes à facilités.

Nous avons dès lors mené l'enquête dans des communes muées en laboratoire politique, qu'il s'agisse de Fourons, des six entités à statut linguistique spécial de la périphérie bruxelloise, de localités situées le long des frontières, ou de communes à forte concentration d'Européens, sans oublier la capitale. Chaque jour, un ressortissant de l'Union témoignera aussi de sa volonté ou de son refus d'exercer son droit de vote.

Aujourd'hui, zoom sur la commune la plus médiatique du royaume: Fourons.

MARTINE DUBUISSON

Demain: les six communes à facilités de la périphérie


Mercredi 9 août 2000 RTBF radio Journal Parlé 08h00 http://www.rtbf.be/jp/matin/index.html

4. Les Européens et les communales

86.000 Européens sur les 500.000 que compte notre pays ont choisi de participer au scrutin communal du 8 octobre prochain. Cela ne représente que 17% de participation.

Mais on constate de grandes différences entres les régions et les communes. 8% des Européens bruxellois se sentent concernés pour 13% en Flandre et 24% en Wallonie. C'est dans le Hainaut que la mobilisation électorale des Européens a été la plus forte, Philippe Walkowiak.

Effectivement, dans de nombreuses localités hennuyères la participation dépasse les 40%. Généralement dans les plus petites localités; Charleroi et Mons sont par contre en dessous de 20%. A La Louvière, on atteint malgré tout 29%.
Dans le Hainaut, à Estaimpuis, Honnelles, Morlanwelz, Fontaine-l'Evêque ou La Louvière, entre autres, où majorité et opposition se tiennent de très près, l'arrivée en nombre d'électeurs européens pourrait faire la différence.
Dans la région liégeoise, la participation est nettement moindre, généralement 20 à 25%, seulement 16 à Seraing mais le record wallon à Visé: 54%. Là aussi, les Européens feront la différence dans un scrutin serré.
A Bruxelles, la participation sera très faible: 0,9% à Berchem-Ste-Agathe et seulement 7 ou 8 à Bruxelles-ville, Schaerbeek et Uccle.
Même situation en Flandre, avec seulement 8% à Anvers. Mais même là où la participation est forte, cela ne va pas toujours sans mal. Exemple: à Fourons 85% de participation et Colfontaine 43, tous se félicitent de cette sensibilisation. Mais à Fouron, les Francophones dénoncent les petits cadeaux faits par les Flamands aux Hollandais et à Colfontaine, l'opposition ÉCOLO n'hésite pas à parler d'utilisation abusive du registre national par la majorité.
Chacun estime pourtant, avoir oeuvré pour citoyenneté... comme quoi, ces élections avec de nouveaux électeurs sont un véritable enjeu politique.

 Le ministère de l'Intérieur livre sur Internet tous les chiffres commune par commune sur "elections.fgov.be".

( http://elections.fgov.be/FR/introfr.htm en particulier http://elections.fgov.be/FR/Docu/Cdocu4.htm )


Le Soir du lundi 14 août 2000

Delwit: Un vote européen à effets réduits

Ces Européens qui bousculeront les communales (VI). Leur vote replacera à l'avant-scène des enjeux oubliés.

Après avoir fait le tour de communes où le vote des ressortissants de l'Union européenne -pour la première fois appelés à rejoindre le corps électoral belge lors d'un scrutin local- pourrait modifier la donne électorale, le 8octobre prochain, nous avons donné la parole au professeur Pascal Delwit, politologue à l'ULB. Il décode avec nous l'impact de ce premier vote européen.

* Que pensez-vous du taux d'inscription (un Européen sur six)?

* Il ne faut pas oublier la dimension temporelle. Pour une première fois, ce n'est ni bon ni particulièrement médiocre, comme ça l'a été pour les élections européennes. Mais certaines entités auraient pu davantage promouvoir l'inscription, en menant une véritable campagne d'information.

* Notre enquête l'a montré: le vote des Européens ne devrait pas fondamentalement redistribuer les cartes politiques dans la plupart des communes...

* C'est à Fourons que le vote des Européens risque d'avoir le plus d'influence, en renversant éventuellement la majorité en place (comme nous l'exposions dans nos éditions du 8août, NDLR). Mais il faut être prudent, puisque le parti francophone Retour à Liège avait quelque 250voix d'avance sur son concurrent flamand Voerbelangen. Or, il semble qu'en 1994 la mobilisation des francophones n'a pas été exceptionnelle. On peut donc imaginer que la perspective d'un changement de majorité «linguistique» suscite une forte mobilisation des électeurs francophones. On ignore également dans quelle proportion les électeurs hollandais risquent de voter pour la liste flamande. Et puis, il faut relativiser l'importance très symbolique de Fourons, qui n'est jamais qu'une petite commune à l'échelle de la Belgique.

* Qu'en est-il ailleurs, notamment dans le Hainaut: notre reportage à Morlanwelz semblait indiquer que le PS pourrait pâtir du vote des Européens?

* Dans les communes du Centre, c'est très compliqué à prédire. Mais une chose apparaît clairement: le pourcentage d'inscrits est d'autant plus important qu'il y a eu un effort de la commune pour favoriser cette inscription.

Je pense qu'il est relativement peu probable, qu'il y ait un bouleversement, même dans les communes de Morlanwelz, de La Louvière, ou dans les communes du Centre, où il y a eu un effort important, notamment des municipalités socialistes, pour l'inscription des électeurs.

Je ne suis pas convaincu que nous irons dans le sens d'une remise en cause profonde du parti socialiste. On peut même imaginer qu'il en sorte renforcé, compte tenu notamment du poids de la communauté italienne, qui est historiquement très implantée dans la classe ouvrière et encadrée principalement par la FGTB.

* Une communauté italienne, implantée en Belgique depuis plus longtemps, qui s'est impliquée davantage que d'autres...

* Les Italiens se sont impliqués de façon différente. On le voit dans la répartition géographique des inscriptions. Il est clair que les Européens qui sont implantés depuis relativement longtemps en Belgique ont été les plus nombreux à s'inscrire. En revanche, et c'est très marquant par le faible taux d'inscription dans la région bruxelloise et sa périphérie, les immigrés qui sont là pour des raisons professionnelles liées aux institutions européennes sont manifestement moins impliqués dans le processus d'élections communales en Belgique.

* Outre l'intégration, quels autres avantages voyez-vous au vote de ces Européens?

* C'est important d'un double point de vue. Important dans le principe: il est logique que les résidents d'une commune, a fortiori s'ils sont là depuis longtemps, puissent participer à l'élaboration des décisions de leur localité à travers le vote. Démocratiquement, c'est un principe normal et sain.

D'autre part, le vote des Européens permettra un regain d'attention pour certaines catégories sociales identifiées à une communauté immigrée. Ce sera un moyen de se refocaliser sur des problématiques un peu oubliées, parce que ne concernant pas des électeurs potentiels.

* Les Européens peuvent voter; les non-Européens, même s'ils résident chez nous depuis beaucoup plus longtemps, ne peuvent pas. Normal?

* Il y a de gros paradoxes dans la situation actuelle. D'une part on distingue les étrangers en fonction de leur nationalité. Il y a cinq ans, un Autrichien n'aurait pas pu voter. Aujourd'hui il le peut. D'autre part, l'idée a toujours été défendue qu'il fallait être résident depuis un grand nombre d'années pour pouvoir participer à l'élaboration de la décision. Or ici, ce n'est pas le cas: un Turc pourtant implanté depuis 10 ou 15ans dans une commune belge ne peut toujours pas voter, contrairement à un Suédois arrivé voilà six mois.

Je crois que cette discordance, dans son principe, n'a pas de raison d'être. Idéalement, il aurait fallu, en même temps qu'on accordait le droit de vote aux Européens, élargir l'horizon et l'offrir à tous les étrangers. Il y avait moyen de trouver un compromis, en imposant une condition de résidence de 3 ou 5ans, par exemple. Ici on a trouvé un compromis minimaliste: on a avancé vers l'accès facilité à la nationalité belge, en considérant que c'était une des modalités de résolution du problème.

* Beaucoup d'Européens ont refusé de s'inscrire sur les listes d'électeurs, estimant blessant de devoir effectuer une telle démarche pour pouvoir user d'un droit accordé par l'Europe. Aurait-on pu les inscrire d'office, sachant que le vote est obligatoire en Belgique?

* Bien sûr, c'était tout à fait imaginable d'inscrire d'office tous les Européens sur les listes. Ça ne posait pas de problème technique. Le problème tient plutôt à la volonté politique. Très clairement, en Belgique, la question du droit de vote des Européens a divisé les communautés linguistiques. Certains acteurs politiques flamands ont tout fait non seulement pour retarder l'application de ce prescrit communautaire, mais aussi pour en réduire la portée. Notamment en faisant en sorte que le droit de vote n'implique pas la possibilité d'accéder à des mandats exécutifs ou en imposant l'inscription.

Propos recueillis par A.G. (St)


Le Soir du mercredi 16 août 2000

Ils seront 87.858 nouveaux électeurs à voter le 8 octobre

Ces Européens qui bousculeront les communales (VII et fin). Il aura fallu quinze jours pour connaître le chiffre définitif des inscrits.

Exactement 87.858 ressortissants des quinze pays membres de l'Union européenne sont inscrits en tant qu'électeurs en vue du scrutin communal du 8 octobre prochain. Ce chiffre représente 17,7 % des ressortissants européens qui résident actuellement en Belgique, a annoncé le 14 août le chef de cabinet du ministère de l'Intérieur, Koenraad Dassen.

Ces chiffres ont été accueillis positivement par le ministère qui les qualifie de tendance positive et qui observe qu'il s'agit d'une forte augmentation en regard des dernières élections.

Ces résultats seront étudiés dans le cadre d'études sociologiques afin de pouvoir atteindre des seuils de participation plus élevés dans le futur, a encore ajouté le chef de cabinet du ministre Antoine Duquesne.

Pour rappel, le 7 août dernier, le ministère de l'Intérieur avait enregistré 85.325 ressortissants inscrits, soit 22.275 de plus que le premier chiffre arrêté le jour de la clôture des inscriptions, c'est-à-dire le 31 juillet. Sur la totalité des personnes inscrites en âge de voter, plus de la moitié sont de nationalité italienne. Normal, les Italiens représentent la plus importante communauté européenne du pays. Viennent ensuite les Français avec un sixième des nouveaux électeurs inscrits.

Les autres électeurs européens les plus représentés lors de ces élections communales seront les Néerlandais, les Espagnols et les Allemands. Les Finlandais, par contre, seront les moins nombreux. Ces nouveaux électeurs participeront au scrutin en vertu de la loi du 27 janvier 1999 portant exécution de la directive europénne 94/80/CE du 19/12/1994.

Ils seront également éligibles, mais ne pourront être nommés comme bourgmestre et ne pourront exercer la fonction d'échevin qu'au lendemain des élections de 2006. Précisons également que les 87.858 inscrits ne participeront ni aux élections provinciales, ni à l'élection des conseils de CPAS dans les communes à statut linguistique spécial. Un avant-projet de loi avait bien été rédigé par le gouvernement pour permettre auxc Européens de rougir aussi les cases pour les CPAS, mais le Conseil d'Etat a allumé le feu rouge. Motif: il aurait fallu modifier la Constitution.

ET APRES, LES AUTRES

Dès le lendemain du prochain scrutin, le lundi 9 octobre, les citoyens européens qui ne l'ont pas encore fait pourront à leur tour s'inscrire sur les listes électorales.

Rappelons que les résidents étrangers issus d'un pays hors Union europénne ne peuvent exercer ce droit.

Ph. Db. (avec Belga)


La Meuse 25/09/00

Ils voteront... wallon

Les Européens ratent leur premier rendez-vous électoral avec les urnes bruxelloises.

Longtemps, ils se sont fait prier. Avant de finir par montrer le bout du nez. A une cadence de plus en plus accélérée: en début d'année, ils étaient à peine 595 à s'inscrire au scrutin, ils n'étaient encore que 40.000 au début juillet à avoir franchi le pas, pour crever la barre des 80.000 à la clôture des inscriptions. Au bout du compte, 87.858 actes de présence renvoyés sur 498.315 invitations: 17,6 % de participation électorale. Ce 8 octobre, c'est plutôt avec modération que nos citoyens européens se mêleront pour la première fois de nos élections. Où diable se terrent donc ces nouveaux électeurs venus d'ailleurs qui sommeillent parmi nous?

Ils sont partout... Sur papier, en tout cas: pas une des 589 communes du Royaume qui ne possède au moins son citoyen européen théoriquement apte au scrutin. Même si, çà et là, ils se comptent forcément sur les doigts d'une main.

...mais pas tous au rendez-vous: neuf scrutins sans un Européen. Et tous flamands, encore bien. Des poignées d'Européens perdus dans quelques coins reculés de Flandre ont fait de la résistance: pas un électeur inscrit en vue à Herenthout, Zoutleeuw, Kortemark, Vleteren et autres Oostrozebeke... Côté wallon et bruxellois en revanche, le vote européen sera universel.

Ils apprécient en Wallonie. C'est le sud du pays qui concentre le gros du corps électoral européen attendu aux communales (64 % - 56.157 inscrits). C'est le Hainaut (28.923) et Liège (18.053) qui font le plus recette. Et c'est encore en Wallonie que les Européens se montrent les plus motivés à voter: 23,8 % des 235.035 Européens de Wallonie potentiellement admis au scrutin ont décidé d'user de leur nouveau droit de voter.

Ils n'aiment pas trop en Flandre. Alors que leurs semblables installés côté flamand ont montré nettement moins d'empressement à répondre présent: à peine 14,1 % des 143.034 Européens de Flandre ont annoncé leur venue dans l'isoloir.

Ils boudent à Bruxelles. Ce n'est pourtant pas faute de combattants s'ils sont aux abonnés absents. Comprenne qui pourra: riche de 120.246 Européens en âge de voter, la capitale n'est parvenue qu'à en convaincre 9,5 % à se joindre au scrutin. La (grande) misère n'épargne aucune des 19 communes. Qui toutes alignent des participations squelettiques: la palme de la désaffection à Ixelles, 989 inscrits sur 15.566 pressentis.

C'est dans le Namurois qu'ils font un tabac. 27,9 % des Européens de la province de Namur ont décidé de tâter de l'élection (3.732). Suivent le Hainaut (24,7 % - 28.923), le Luxembourg, (23,4 % - 1868), Liège (22,8 % - 18.053), le Brabant wallon (20,1 % - 3581). Joli tir groupé des provinces wallonnes.

C'est à Charleroi qu'ils donneront de la voix.... 4.198 européens inscrits (sur 21.389 - 19,6 %). Liège talonne: 4.147 inscrits (sur 18.140 - 22,8 %). La Louvière complète le podium: 4.112 inscrits (sur 13.836 - 29,7 %).

...mais c'est à Donceel qu'ils sont les rois: 69,5 % de participants. 57 inscrits sur 82 électeurs potentiels, majoritairement italiens: côté wallon, aucune autre commune (excepté... Fourons) n'attirera autant d'Européens de son coin dans l'isoloir que cette paisible localité de 2.700 habitants à mi-chemin entre Waremme et Liège.

Plus d'un Européen sur deux dans neuf scrutins: outre Donceel, c'est en province de Liège que les communes font le plein d'Européens: Visé (54,4 % d'Européens inscrits) et Marchin (52,4 %). Dans le Namurois, Anhée affiche 54,1 % d'inscrits. En Brabant wallon: Rebecq (51,5 %). En Hainaut et au Luxembourg, Estaimpuis, Rumes, Hotton et Erezée lèchent la barre des 50 %.

A Fourons, c'est le carton: 85,6 % de participation. 654 admis au scrutin fouronnais, 560 inscrits: c'est la levée en masse des Néerlandais. Et les femmes y goûtent plus que les hommes: 87,3 % d'entre elles se sont inscrites, 84,3 % d'entre eux ont dit oui. Les Flamands se frottent les mains.

Dans la périphérie, ce n'est pas la folie. Européens électoralement peu branchés dans les six communes à facilité: entre 12,9 % (Wemmel) et 25,2 % (Linkebeek) de taux de participation. Pas vraiment de quoi franciser davantage la région. Les Flamands se (re-)frottent les mains...

Deux cas uniques en Wallonie. A Bertogne (Luxembourg): un homme seul au scrutin sur 14 électeurs potentiels. A Geer, près de Waremme: une femme seule sur 40 Européens invités au scrutin. En Flandre, les isolés sont plus nombreux: onze communes n'affichent qu'un Européen au scrutin. Le record: Wavre-Sainte-Catherine (Anvers): une seule inscrite sur 128 invités.

P.Hx.

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Nationalités: les Italiens haut la main

Bienvenue au club! L'Europe entière, du moins celle admise à jouer le jeu, a bien voulu répondre à l'appel de nos urnes. Des quinze nationalités conviées à voter avec nous, pas une n'a fait faux bond.

Les Italiens: les plus nombreux, les plus mordus. La moitié du vote européen sera italien: logique, vu la loi du nombre. Encore fallait-il qu'ils fassent acte de présence au scrutin. C'est gagné. De tous les Européens, les Italiens se montrent les plus motivés à voter: près d'un quart d'entre eux (44.758 sur 182.884) ont annoncé qu'ils feraient le déplacement. Deuxièmes de la catégorie des plus assidus: les Luxembourgeois, qui seront 740 à défiler dans les isoloirs sur 3.974 invités (18,6 %).

Les Grecs plus emballés que les néerlandais et les Allemands. Ex aequo sur la troisième marche du podium: les Français (14.784 inscrits sur 93.269 - 15,8 %) et les... Grecs (2.554 sur 16.154) qui font mieux que les néerlandais (11.615 sur 75.702 - 15,3 %). Peu emballés: les Allemands, qui ne seront que 3.867 à user de leur droit de vote sur 28.715 (13,4 %). Proportionnellement, les Autrichiens seront autant: 246 sur 1.830...

Les Anglais et les Portugais pas chauds. Les Espagnols exceptés (5.046 inscrits sur 41.005 - 12,3 %), toutes les autres nationalités se feront discrètes: Danois (275 inscrits sur 2.533) et Irlandais (272 sur 2.716) flirtent avec les 10 %. Mais font encore mieux que les Britanniques, franchement allergiques au vote: 1.973 se sont déclarés sur 21.319 (9,2 %)... Que dire des Portugais, encore plus boudeurs: ils sont 19.662 à résider chez nous, ils ne seront que 1.363 à rallier un isoloir (6,9 %). Restent les Suédois (232 sur 3.424) et les Finlandais (133 sur 2.167) pour trouver encore plus clairsemés. Peu de Finlandais peut-être... mais que de Finlandaises: elles sont 91 sur 133 votants! Plus féminin comme contingent européen, tu meurs.

P.Hx.


85 procent Voerense Euroburgers naar stembus
VOEREN

28/09/2000
LIMBURG (belga) -- In de Limburgse gemeente Voeren stapt 85% van de Europese burgers op 8 oktober naar de stembus.


Voeren spant daarmee de kroon in de provincie Limburg, gevolgd door Hoeselt met 37%, Maasmechelen met 35% en Nieuwerkerken en Kortessem met 32%. Het is de eerste keer dat Europese burgers in ons land mee mogen stemmen voor de gemeente- en provincieraadsverkiezingen.


http://www.vrt.be/verkiezingen/V2000themas/thema6.htm

Vlaams-Brabant: top vijf van de EU-burgers

Op 8 oktober kunnen ook kiesgerechtigde Europese inwoners van België naar de stembus, als ze zich vooraf hebben laten inschrijven tenminste. Het Ministerie van Binnenlandse Zaken rekende uit hoeveel procent van deze "Euroburgers" zich inschreef om te gaan kiezen. Wij geven graag een top vijf mee van onze provincie en de 19 Brusselse gemeenten.

In Vlaams-Brabant staat Pepingen op kop. 51,8% van de Euroburgers schreef zich in voor de verkiezingen van 8 oktober. In Lubbeek was dat 29,6%. Een derde plaats is voor Lennik, waar 26,4% van de Europese inwoners wil gaan kiezen. In Linkebeek is dat 25,2%. De vijfde plaats is een ex-aequo voor Boutersem en Kortenaken waar een kwart van de Europese gemeente-inwoners mee willen beslissen wie hun gemeente tot 2006 zal regeren.

In het Brusselse Ganshoren trekt 19,4% van de Euroburgers naar het stemhokje. Een tweede plaats is voor Sint-Pieters-Woluwe waar 16,2% zich inschreef. In Watermaal-Bosvoorde is dat 15,6%. Sint-Gillis en Jette sluiten de top 5 af met respectievelijk 14,4% en 12,5%.
(25-09-2000)

 

West-Vlaanderen: top vijf van de EU-burgers

Niet alleen Belgen trekken op 8 oktober naar de stembus. Ook kiesgerechtigde inwoners uit de veertien andere lidstaten van de Europese Unie mogen stemmen. Daarvoor moesten ze zich wel inschrijven. Het Ministerie van Binnenlandse Zaken berekende hoeveel procent Europese inwoners per gemeente gaan stemmen. In West-Vlaanderen staat Dentergem bovenaan, daar heeft 56,5% van de Europese inwoners zich ingeschreven. Op de tweede plaats staat Mesen met 46,2%. In Koekelare en Langemark-Poelkapelle willen 34,4% van de Europese burgers gaan stemmen. En in Zedelgem zijn er dat 30,3%.
(26-9-2000)

 

http://www.vrt.be/verkiezingen/V2000files/provincie-bra.htm

Euroburgers in de faciliteitengemeenten

In de zes faciliteitengemeenten rond Brussel zullen de Europese kiezers nauwelijks invloed hebben op de stembusgang. Er hebben zich te weinig Europeanen ingeschreven om de machtsverhoudingen tussen Franstaligen en Nederlandstaligen te veranderen.

Alleen in Kraainem, Wezenbeek-Oppem en Sint-Genesius-Rode zouden de Europese kiezers mee bepalend kunnen zijn voor het behalen van één of meer Vlaamse schepenzetels. In faciliteitengemeenten worden schepenzetels toegewezen volgens de stembusuitslag en niet op basis van de gevormde coalitie. Zonder die regeling zouden Vlamingen bijna geen enkele kans maken om deel te nemen aan het gemeentebeleid in de zes faciliteitengemeenten.
(21-08-2000)

 

De Euro-burgers in onze provincie

In onze regio hebben 15.700 EU-burgers zich ingeschreven voor de komende gemeenteraadsverkiezingen. Die definitieve cijfers zijn vandaag bekend gemaakt. In Brussel nemen ruim 11.000 EU-burgers deel aan de verkiezingen. Vooral in de gemeenten Anderlecht, Sint-Gillis en Brussel-stad zijn ze goed vertegenwoordigd.

In Vlaams-Brabant zijn er ruim 4000 EU-kiezers geteld. Drie vierde daarvan woont in het arrondissement Halle-Vilvoorde. Overijse, Kraainem en Sint-Genesius-Rode tellen daar de meeste kiezers. In het arrondissement Leuven hebben zich vooral in Tervuren en Leuven veel EU-burgers ingeschreven.
(15-08-2000)

 

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