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La participation politique des allochtones en Belgique
Elus d'origine non-européenne en Belgique
Elections 2004
Dépenses électorales : la vérité si je mens...
Emir KIR
Emir KIR perd sa licence
Affaire Duponcelle
Des élus dans une manifestation négationniste
Rupture du jeûne et du cordon sanitaire

 

Dépenses électorales - élections régionales bruxelloises de 2004 - revue de presse suite à notre article du 08/09/2004 ("Dépenses électorales : la vérité si je mens...")

 Voir aussi (fichiuers audio) : http://users.skynet.be/sutv

[Suffrage Universel 16/09]

L'article initial diffusé sur cette liste mercredi dernier mentionnait pêle-mêle au moins trois élus, le ministre régional Guy VANHENGEL (VLD), le secrétaire d'Etat régional Emir KIR (PS) et le député régional ÖZKARA (PS), ainsi que de nombreux candidats non élus qui n'ont pas jugé utile de remplir leur déclaration de dépenses électorales.

Les médias ont petit à petit relayé l'info, d'abord sur Radio Vivacité (RTBF, ex-"Bruxelles-Capitale") vendredi matin, puis dans le quotidien La Capitale de samedi (sans référence particulière à un candidat), et ensuite à nouveau sur Vivacité mardi matin suite à la plainte d'Ahmed MOUHSSIN. A partir de là, toute la presse en a parlé mercredi, en centrant les articles sur le cas d'Emir KIR.

Par contre, notre texte diffusé il y a quelques mois sur la participation de plusieurs belges élus d'origine turque, dont le même Emir KIR, à une manifestation négationniste visant entre autres au démantèlement d'un monument au génocide arménien n'a été relayé par aucun média écrit (sauf "Père Ubu"), alors que les journalistes qui ont interviewé l'intéressé après sa nomination au gouvernement régional (e.a. Bénédicte VAES du Soir et Karim FADOUL de la Dernière Heure) en avaient tous reçu copie.

C'était pourtant un thème politiquement bien plus fondamental à mes yeux que les dépenses électorales. {pub} J'y reviens d'ailleurs dans l'article publié dans la revue Politique qui paraît en octobre.{/pub} A noter qu'il y a eu une discussion à ce sujet sur le forum du MRAX, dont un intervenant a envoyé une demande d'explication à Emir KIR, qui n'a pas daigné y répondre.

Pierre-Yves LAMBERT

 

voir aussi: http://users.skynet.be/sutv/


http://www.dhnet.be/dhinfos/article.phtml?id=105562

La Dernière Heure 14/09/2004

Les dépenses d'Emir Kir épinglées

La commission des dépenses électorales lui demande des comptes. Lui se dit étonné et serein

BRUXELLES La commission des dépenses électorales du Parlement bruxellois s'est réunie ce lundi. Comme la loi le lui impose, elle a passé au crible les comptes remis par les différents candidats aux élections régionales du 13 juin dernier.

La séance a réservé son habituel lot de surprises, comme ces candidats non-élus qui ont tout bonnement décidé... de ne pas rentrer de comptes du tout.

Un autre cas a retenu l'attention. C'est celui d'Emir Kir (PS), devenu depuis secrétaire d'Etat bruxellois à la Propreté publique et aux Monuments et sites. L'homme, qui a obtenu 7.409 voies de préférence, soit le 2ème score du PS et le 9ème au niveau régional, est l'objet d'une plainte de la part d'un conseiller communal écolo, issu comme lui de la commune de Saint-Josse.

Ce dernier a fait parvenir à la commission différentes preuves indiquant que M. Kir aurait oublié de déclarer une série de publicités électorales dans des journaux turcs, ainsi que des soirées de soutien. Emir Kir a jusqu'au 11 octobre pour fournir une explication.

Joint par nos soins, l'élu bruxellois s'est dit hier "très à l'aise. Je vais voir précisément ce dont il est question, puisque, et je m'en étonne, je n'ai pas encore reçu le moindre élément objectif m'expliquant ce qui m'est reproché".

Christian Carpentier


http://www.dhnet.be/dhjournal/archives_det.phtml?id=394816

La Dernière Heure 15/09/2004

DÉPENSES ÉLECTORALES

Emir Kir a dix jours pour s'expliquer

La Commission des dépenses électorales du parlement bruxellois décidera lors de sa réunion du 11 octobre prochain des suites qu'il importera de donner aux manquements observés par le président du bureau de vote principal dans son rapport au sujet des dépenses électorales des candidats à l'élection du parlement régional de juin dernier. D'ici là, le président du parlement, Eric Tomas, doit signer, selon toute vraisemblance, mercredi, une série de missives qui seront adressées par recommandé aux candidats pour lesquels des manquements ont été observés, ainsi qu'à leurs formations respectives. Ceux-ci seront invités à adresser à la Commission des dépenses électorales un mémoire en réplique des arguments avancés dans les 10 jours. La date limite devrait donc être le 25 septembre.


http://www.regions.be/Regions/Bruxelles/page_4769_254557.asp

Un élu écolo épluche les comptes d'Emir Kir
15 septembre 2004 - Le Soir

PATRICE LEPRINCE

La commission des dépenses électorales du Parlement bruxellois s'apprête à éplucher les déclarations fraîchement remises par les candidats au dernier scrutin. Nous avons reçu deux plaintes, entame ce membre de la commission, dont l'une concerne Emir Kir (PS), secrétaire d'État à la Propreté publique et aux Monuments et Sites. Deux dossiers " phares " au milieu de dizaines d'autres comprenant des informations incomplètes ou erronées.

Selon le conseiller communal tennoodois écolo Ahmed Mouhssin, Emir Kir aurait passé sous silence une partie du budget utilisé pour mener à bien sa campagne. J'ai procédé de manière scientifique et le dépassement saute aux yeux. Ahmed Mouhssin dit notamment avoir épluché plusieurs journaux turcophones distribués à Bruxelles. Dans lesquels j'ai relevé plusieurs publicités pour Emir Kir alors qu'il n'annonce qu'un montant de 3.119 euros pour l'ensemble de sa campagne, ce qui est extrêmement bas. Autre remarque concernant une soirée de soutien. Pour laquelle j'ai retrouvé une page entière dans un bimensuel turcophone sous le titre : " Réception de soutien à Emir Kir " alors que seuls 17,89 euros auraient été dépensés pour ce genre de manifestation.

Du côté du secrétaire d'État, on dit n'avoir reçu jusqu'à présent aucune notification officielle quant à ces remarques. Emir Kir est en tout cas serein, précise-t-on à son cabinet. Et prêt à répondre aux éventuelles questions de la commission. Le montant imparti (5.000 euros par candidat) n'a jamais été dépassé. Ni même atteint puisque les dépenses tournent autour de 3.150 euros.

Un courrier sera envoyé pour tous les dossiers faisant l'objet de manquements. Les candidats disposeront alors de dix jours pour répondre aux objections. Les trois rapporteurs remettront leurs conclusions pour le 11 octobre. Nous déciderons alors si nous devons aller plus loin, en organisant par exemple des auditions, conclut ce membre de la commission.


autres articles parus (en version papier ou en accès payant):


http://fr.groups.yahoo.com/group/suffrage-universel/message/2342

Lundi 11, Octobre 2004  20:32

11/10 - Réunion du collège de contrôle des dépenses du Parlement bruxellois

Les dépenses, les « zozos » et le citoyen ému

C’est chouette de débarquer à une réunion où vous n’êtes pas vraiment attendu. Les gens vous dévisagent et se demandent ce que vous pouvez bien faire dans une réunion politique sur le contrôle des dépenses électorales. C’est un peu comme la consultation des documents officiels, c’est public et transparent mais il serait préférable que vous vous occupiez d’autre chose. Rappelons brièvement le contexte pour justifier notre présence : comme après chaque élection, tous les candidats et formations politiques sont tenus de rentrer dans un certain délai une déclaration sur les dépenses effectuées pendant la campagne électorale. Pourquoi ? Parce que ces dépenses sont plafonnées par une loi afin d’éviter le financement occulte et de permettre un équilibre entre les différents candidats. Les déclarations devaient être envoyées au président du bureau électoral et l’électeur avait 15 jours calendrier (12 jours effectifs) pour consulter durant les heures d’ouverture les documents publics. Après avoir passé 3 jours au greffe du Tribunal de Première Instance, Suffrage-Universel révélait en primeur les anomalies flagrantes et remettait en cause l’application de la loi sur les dépenses électorales. La presse n’épinglera que quelques cas socialistes parmi ceux qu’on avait démontés et l’histoire s’emballera suite au dépôt « d’observations » par des électeurs vigilants. 

Aujourd’hui, à l’entrée du Parlement, l’huissier  s’étonne de notre intérêt et demande au protocole une autorisation - qui me sera finalement accordée. On m’installe alors dans un endroit stratégique. Coincé entre des petits fours au saumon et du vin de première qualité, tout est prévu pour distraire mon attention mais mon régime tiendra le coup. En plus, à mon avis c’est interdit d’y toucher à moins d’être élu. Remarquant ma présence, le député socialiste flamand Fouad Ahidar (Spirit) se dirige rapidement vers le président de séance (et du Parlement bruxellois, Eric Tomas) pour lui demander s’il ne devrait pas prononcer le huis clos pour cette réunion. « Normalement, nos travaux se déroulent de manière publique », lui rétorque son camarade socialiste francophone. Et là, boum !, c’est parti pour exactement 39 minutes de discussion sur l’opportunité d’une séance publique du collège de contrôle des dépenses du Parlement bruxellois. Au total 16 personnes dans la petite salle de réunion, mis à part moi-même bien entendu, tous les députés présents sont membres de ce collège.

Anne-Sylvie Mouzon (PS) lance le débat : « Monsieur le Président, je voudrais tout d’abord parler d’un point à l’ordre du jour avant que nous commencions effectivement nos travaux. Je me demande s’il ne serait pas plus approprié de prononcer le huis clos quand il s’agit de discuter des plaintes.» De l’autre côté, Denis Grimberghs (CDH) s’étonne même du caractère public de la réunion d’aujourd’hui. « Mais, que je sache, jusqu’à présent le huis clos s’est imposé pour l’examen de tout dossier individuel et je ne comprends pas que la séance d’aujourd’hui soit ouverte au public. » Pour une fois dans ma vie, je deviens à moi tout seul « le public ». Fouad Ahidar acquiesce volontiers sur ces deux commentaires mais Anne-Sylvie Mouzon précise qu’« une ordonnance prévoit qu’on se réunisse de manière publique sauf si le collège se prononce pour le huis clos afin de garantir la publicité des débats. »

Les choses paraissent simples lorsque Willem Draps (MR), rapporteur dans ce dossier, s’oppose vivement au huis clos : « L’ordonnance du 29 avril 2004 sur le caractère public de nos séances, sauf cas particulier, insiste sur la transparence et la publicité des débats. Nos travaux traitent par essence des dépenses individuelles afin de juger de la conformité avec la législation et nous sommes forcément tenus de traiter des questions individuelles. Je vois mal comment le collège pourrait traiter d’autre chose et je ne comprends pas pourquoi ici on prendrait une décision qui va à l’exact opposé de l’ordonnance ! » Le député libéral sait de quoi il parle puisqu’il suit - en qualité de rapporteur - de manière scrupuleuse l’évolution de ce dossier.

Mouzon précise un point : « J’ai bien dit que j’étais pour des débats publics sauf si le collège se prononce autrement pour des questions individuelles.  Je ne demande pas le huis clos généralisé et dans les cas présents on ne peut pas encore parler de plaintes… » Plainte ou pas plainte, les avis divergent pendant un moment quand Denis Grimberghs reprend la parole : « Je ne vois pas ce que veut dire une plainte. On a un rapport du président du Tribunal de Première Instance et le fait que des tiers l’aient aidé à porter son attention sur telle ou telle irrégularité. Des journalistes m’ont dit qu’il y avait 4 plaintes ! J’ai dit non en précisant qu’il y avait un rapport et un citoyen faisant état de ses observations sur deux candidats. On me répond alors qu’il existerait un autre citoyen qui se serait ému d’une infraction à la législation sur les dépenses électorales, chose que j’ignorais, et je découvre aujourd’hui que c’est vrai. » 

Les membres du collège sont effectivement complètement dépassés par les fuites médiatiques. Un hebdo satirique publiait même la fameuse lettre du « citoyen ému par l’infraction » concernant les candidats socialistes. Le président de séance décide alors d’hausser le ton (Eric Tomas - PS) : « C’est vrai que c’est un drôle de cas. La première chose à faire est de rédiger notre règlement d’ordre intérieur. Mais je trouve assez déplacé que des documents remis à certains membres de notre collège se retrouvent le lendemain dans la presse, je vous demande donc un minimum de confidentialité. » A ce moment, la députée libérale Danielle Caron ajoute : « C’est même plus grave monsieur le président car je trouve des documents dans la presse qu’on n’a même pas reçus en tant que membre ! » Des sourires complices se manifestent…

Anne-Sylvie Mouzon veut recadrer le débat sur « plainte-pas plainte » : « Moi je vois une différence entre un rapport d’un magistrat et une plainte d’un citoyen quel qu’il soit, on n’a pas la même garantie de sérénité ou d’objectivité. ». Soit elle sous-estime le contenu du dossier, soit elle manque de… sérénité ou d’objectivité. Il n’en fallait pas plus pour Willem Draps qui provoque l’affrontement : « Je ne partage pas du tout le point de vue de madame Mouzon. Ce sont des faits dénoncés par un citoyen par lettre (ndlr : il brandit une lettre) adressée non pas à nous mais au président du Tribunal de Première Instance. La transparence de nos débats est quelque chose d’essentiel à mes yeux ! »

Dans les cordes, Mouzon répond : « Vous oubliez que le secret de l’instruction existe au niveau judiciaire… » et la réplique est directe.  « C’est un très mauvais exemple que vous donnez car il s’agit d’une procédure pénale. De plus, avec tous les critiques récurrentes sur le système judiciaire belge par des observateurs étrangers, je ne trouve pas l’exemple bien choisi. »

Agacée, Mouzon veut clore le débat par vote : « Bon, je demande qu’on se prononce sur le caractère public ou non de nos réunions » et sentant la défaite Draps murmure tout haut (assez haut pour qu’on puisse entendre) « Je pense que certains ont quelque chose à cacher… » L’attaque fait mouche sur Magda De Galan (PS) qui précise en direction de Draps qu’ « il y a plusieurs plaintes, hein ! », sous-entendu que d’autres formations politiques sont également concernées. Mouzon confirme à voix basse à sa collègue : « Mais ouais, Clerfayt et Ducarme étaient de la partie à chaque fois que Eyad organisait quelque chose ! » Les membres du collège votent le huis clos partiel (les libéraux votent contre et le démocrate-humaniste s’abstient), notre temps en tant que reporter est donc compté. 

La mini-brique

Le rapporteur, Magda De Galan présente rapidement le rapport intermédiaire devant le collège : « On s’est réuni à plusieurs reprises avec M. Draps et M. Chabert pour examiner la mini-brique venant de M. Vandewalle (président du Tribunal de première instance de Bruxelles). Pas moins de 167 lettres recommandées ont été envoyées à tous les candidats ou formations politiques n’ayant pas rempli les formulaires avant le 29 juillet 2004, qui était la limite finale. Lors de notre réunion du 23 septembre, on a constaté que 2 citoyens nous demandaient un examen plus attentif à propos de certains candidats et le président Eric Tomas a écrit à ces 4 personnes « incriminées » tout en accordant un délai supplémentaire pour qu’ils nous répondent. A partir de là, on est tenu de regarder si les faits étaient importants et M. Draps parlait même de ‘déforestation complète’ en regardant le nombre d’annexes fournies par certaines formations politiques. Les 3 rapporteurs (ndlr : Magda De Galan-PS, Willem Draps-MR et Jos Chabert-CD&V) sont tombés d’accord à l’unanimité sur ce rapport intérimaire et intermédiaire. Tout d’abord, on a reçu un courrier émanant de Namur avec une lettre très polie de Christian Par*** (ndlr : inaudible) précisant qu’il avait oublié de remettre une copie des dépenses de son parti (ndlr : Ecolo) à Bruxelles. Ensuite, on a pensé qu’il serait inutile, vu les candidats et les formations politiques, que vous recommenciez à envoyer un recommandé étant donné que la Chambre a déjà envoyé 3 ou 4 rappels. Mais 4 cas individuels faisaient l’objet d’un rapport intérimaire dont 2 où nous étions confrontés à des problèmes de traduction. Voilà où nous en sommes pour le moment… »  Bref, pas très loin finalement pour un dossier déjà prémaché par un magistrat bruxellois et abondamment décortiqué par la presse.

Eric Tomas reprend la parole pour préciser que sur les 167 recommandés, 2 partis politiques et 32 candidats n’ont toujours pas répondu. « Et la question ici est de savoir ce qu’on fait… » Denis Grimberghs lui répond qu’un minimum serait de donner une publicité à certaines listes n’ayant rentré aucun document car il est nécessaire de faire respecter la loi pour tout le monde. L’idée est sans doute de donner une leçon aux donneurs de leçons durant la campagne.

Willem Draps est plus souple envers les ‘petits candidats’: « Regardons ce que fait la Chambre. Elle a envoyé 3 recommandés successifs et au-delà c’est directement un rapport au procureur du Roi. Mais je pense que le parquet a autre chose à faire que de poursuivre le …32e candidat de la liste Ludocratie (ndlr : Ludocratie n’avait que 15 candidats effectifs et 15 suppléants) étant donné l’importance pratique assez relative. »  Et, tiens donc, Anne-Sylvie Mouzon n’est pas d’accord : « Je serais d’accord avec vous si c’était purement folklorique mais ce n’est pas le cas. Les zozos qui se présentent, les zozos qui portent plainte, les zozos ceci et les zozos cela portent finalement préjudice à la démocratie. Je pense qu’il faudra transmettre au procureur du Roi afin d’appliquer la loi s’ils ne répondent pas. » 

Tomas se défend : « Oui, je peux vous dire que la lettre était vraiment assez claire et sévère. J’ai écrit, y compris à certains collègues, en disant qu’en l’absence de réponse, crac !, plainte sera déposée au procureur. Tout citoyen recevant une telle lettre répond mais ici visiblement non. »

Quand la députée libérale flamande Els Ampe demande les sanctions que risquent les candidats, Willem Draps répond que la peine est de « 50 à 500 euros et 8 jours à 1 mois d’emprisonnement mais il n’y a pas de déchéance des droits politiques. »  Et il enchaîne sur le dossier avant que le huis clos soit prononcé. « Nous avons une demande de principe. Sur 2 des 4 plaintes, on doit analyser le caractère de publicité pour des supports publiés dans une langue… non indo-européenne. Je rappelle que les articles rédactionnels ne sont pas considérés comme publicité mais que les espaces publicitaires sont imputables aux dépenses du candidat même s’ils ont été attribués par le média sans rémunération. On nous a répondu que ce sont des articles rédactionnels mais le travail de rapporteur dans ce cas est impossible sans disposer d’une traduction afin de définir si oui ou non ces informations ont un caractère publicitaire. J’ai également demandé que nos services se procurent des originaux. »

« Il faut aussi avoir les différents numéros pour voir leurs habitudes », répond Mouzon. Et Draps suggère alors avec le sourire la commande de la collection complète. Mais la socialiste affûte visiblement déjà ses arguments pour le futur avec un lapsus : «  Oui car l’électorat de cette publication (les députés reprennent en cœur : « le lectorat ! ») …  pardon le lectorat est habitué à certaines pratiques. Finalement, ce sont toujours les mêmes bouilles venant des mêmes communes avec les mêmes leaders. »  

 Les députés fixent l’agenda du collège et Magda De Galan précise que le rapporteur Jos Chabert est absent car il se trouve pour le moment à Ankara. « Oh, mais il est à la source alors ! Il prend des cours accélérés ? On ne va pas avoir besoin d’un traducteur juré finalement… (rires) », conclut Willem Draps en dévoilant la langue utilisée dans ces « articles rédactionnels » insérés gratuitement et distribués à près de 20.000 exemplaires en pleine campagne. On se demande comment les candidats concernés échapperont cette fois à l’analyse sérieuse. Le futur traducteur Chabertoglu n’aura sans doute aucun mal à traduire une publicité qui commence par « mes chers concitoyens », « mes chers amis » et qui se terminent par « j’attends donc le 13 juin 2004 vos votes de préférence, vous remercie dès à présent et vous souhaite des journées saines et heureuses. » A moins bien entendu de manquer complètement de sérénité ou d’objectivité…  

             

Mehmet KOKSAL (info@mehmet.be)

rétroactes :
http://users.skynet.be/suffrage-universel/be/beel04depenses.htm
http://users.skynet.be/sutv


[ndPYL étrangement, Mehmet KOKSAL était l’unique non-parlementaire présent dans la salle, mais aucun des médias traditionnels qui ont repris les éléments de son compte-rendu n’ont eu la décence de le citer… belle illustration de déontologie journalistique.]

http://www.dhnet.be/dhjournal/archives_det.phtml?id=404594

La Dernière Heure 2004 12/10/2004

Emir Kir: pas avant le 28 octobre

La Commission des dépenses électorales a ajourné ses délibérations

BRUXELLES La Commission des dépenses électorales du Parlement bruxellois s'est réunie ce lundi, mais a décidé de ne pas encore décider. Ses membres devaient pourtant se pencher sur les comptes des candidats aux dernières élections et, notamment, sur ceux ayant fait l'objet d'une plainte.

L'une concernait Emir Kir (PS), l'actuel secrétaire d'Etat bruxellois à la Propreté publique et aux Monuments et Sites. La semaine dernière, celui-ci avait remis son mémoire et son argumentaire.

A son sujet, on ne connaîtra l'issue des délibérations que le 28 octobre prochain. Eric Tomas, président du Parlement bruxellois, explique que "la Commission n'a pu traiter du fond. Si ce débat a été ajourné, c'est pour que le rapporteur puisse aller plus en avant dans l'examen du dossier de M. Kir."

Ainsi, des publicités parues dans des journaux turcs doivent encore être traduites. Par ailleurs, le conseiller communal Ecolo de Saint- Josse, à l'origine de la plainte, s'étonnait aussi de ne pas voir figurer dans les dépenses d'Emir Kir une série de soirées de soutien organisées lors de sa campagne.

Sur l'ensemble du dossier, l'intéressé s'est toujours dit "étonné mais serein". Il avance des dépenses pour un montant total de 3.150 euros.

Signalons que d'autres plaintes avaient été introduites à l'encontre de Vincent De Wolf (MR), Françoise Bertieaux (MR) et Emin Ozkara (PS).

Karim Fadoul  


http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=90&art_id=187805

La Libre Belgique - Mis en ligne le 12/10/2004

Bruxelles opte pour la sévérité sur les dépenses électorales...

LE COLLÈGE DE CONTRÔLE DES DÉPENSES ÉLECTORALES du Conseil régional bruxellois a commencé à étudier, lundi, les 167 dossiers (partis et individus) dont il est saisi. Il s'agit, pour rappel, de ceux jugés problématiques dans le rapport du président de bureau de vote principal ou qui ont fait l'objet de plaintes (lire LLB du 14/9). Le collège a constaté que 32 "récalcitrants" n'ont pas réagi à la demande d'explication écrite. Il a décidé de ne pas leur envoyer de rappel et ils sont donc déjà en situation d'être dénoncés dans le rapport final du collège au procureur du Roi. Car le collège ne juge pas qu'il s'agit de "broutilles", même si cela touche surtout candidats non élus et listes "anecdotiques". La question se pose même de savoir s'il ne serait pas opportun d'également enquêter -mais comment?- sur les comptes qui semblent manifestement inexacts (certains partis ne déclarent aucune dépense), même s'ils n'ont pas fait l'objet de plaintes.

...alors que le Conseil régional continue toujours à investiguer

L'ANALYSE DES CAS DU SECRÉTAIRE D'ÉTAT EMIR KIR (PS) et des députés Emin Ozkara (PS), Françoise Bertieaux (MR) et Vincent Dewolf (MR) a été différée. Le collège de contrôle des dépenses électorales a, en effet, décidé de faire traduire une série de publications turcophones et de s'en procurer des collections complètes. Il faut savoir que des plaignants reprochaient à MM. Kir et Ozkara de ne pas avoir déclaré en dépenses électorales des inserts dans lesdites publications, mais que les intéressés se sont défendus en expliquant qu'il s'agissait d'articles et pas de publicités. Une nouvelle réunion du collège est prévue le 28 octobre mais, à ce stade, l'audition des personnes incriminées n'a pas été requise. Le collège a, par contre, déjà décidé que les cas individuels seront désormais examinés à huis clos. PS et Ecolo ont voté pour cette option; le MR a voté contre; le CDH s'est abstenu.


http://www.regions.be/Regions/Bruxelles/page_4769_263031.asp

BRUXELLES
Elections Contrôle des dépenses de campagne
Examen reporté pour quatre élus
12 octobre 2004 - Le Soir

PATRICE LEPRINCE

La commission des dépenses électorales du parlement bruxellois s'est réunie lundi pour passer au crible les documents de plusieurs dizaines de candidats au dernier scrutin régional. Qui n'avaient pas ou mal rempli leur déclaration afférente au budget de campagne (" Le Soir " du 15 septembre).

La plupart des doutes ont été levés. Il s'agissait d'oublis ou de petites erreurs, confirme-t-on à la commission. Seize candidats n'ont pas répondu aux demandes d'informations. Ainsi que deux partis : les listes Fire (extrême droite) et RWF-RBF (rattachement à la France). Ces dossiers seront transmis au parquet qui décidera, ou non, d'entamer des poursuites.

Par ailleurs, les rapporteurs avaient à statuer sur des plaintes émises à l'encontre de deux élus socialistes : Emir Kir et Emin Ozkara (PS). Et de deux MR : Françoise Bertieaux et Vincent De Wolf. Tous ont répondu, par courrier, aux demandes de précisions émises par la commission. Qui, pour les deux premiers cités, a souhaité en obtenir plus. Et notamment la traduction de textes publiés dans la presse turcophone. Afin de déterminer s'il s'agit de textes rédactionnels, comme l'affirment les élus. Ou de pub payante et non déclarée, comme le prétendent leurs détracteurs.


traduction des "textes rédactionnels gratuits" à la gloire d'Emir Kir parus dans Beltürk en avril, mai et juin 2004


http://www.regions.be/Regions/Bruxelles/page_4769_264198.asp

BRUXELLES
Elections Le collège de contrôle des dépenses épluche les plaintes
Bons comptes, mauvais amis
15 octobre 2004 - Le Soir

PATRICE LEPRINCE

Le collège de contrôle des dépenses électorales du Parlement bruxellois, qui vérifie que les candidats n'ont pas dépassé le budget imparti à leur campagne, doit se prononcer dans les semaines à venir sur quelques dossiers phares (" Le Soir " du 12 octobre). Quatre mandataires auraient omis de déclarer une partie des fonds utilisés lors les dernières élections régionales pour promouvoir leur image. C'est en tout cas l'objet des plaintes remises au collège.

Sous les " projecteurs " : les socialistes Emir Kir et Emin Ozkara (qui ne s'exprimeront qu'après la décision du collège) ainsi que les MR Françoise Bertieaux et Vincent De Wolf. J'ai failli tomber de ma chaise en l'apprenant, entame ce dernier. Le plus triste est que cette plainte émane de la section locale de mon propre parti.

Quant au fondement de ladite plainte, le député-bourgmestre MR d'Etterbeek n'a pas franchement l'air inquiet. En avril, notre section locale a souhaité donner un coup de main à ses deux candidats aux régionales : Françoise Bertieaux et moi-même. Et le comité nous a accordé 1.250 euros chacun. Cette décision a été votée à l'unanimité moins une voix, celle de celui qui, jaloux sans doute, a depuis téléguidé la plainte.

In fine, le comité n'aurait utilisé que 347 euros pour chacun des candidats lors de rencontres et autres débats organisés à Etterbeek. Ce qui n'est pas considéré comme une dépense électorale, car ce montant a été utilisé dans le cadre de l'activité politique récurrente de la section. Ce n'est pas parce qu'il y a des élections qu'on arrête d'organiser des réunions.

L'autre grief relevé dans la plainte a trait à un débat organisé à Watermael-Boitsfort. Qui réunissait quatre sections et différents intervenants dont Françoise et moi. A l'issue du débat, les deux conseillers communaux etterbeekois qui organisaient la soirée ont distribué des tickets boissons aux gens. Pour un montant total de 250 euros qu'ils se sont ensuite fait rembourser comme frais de campagne. Ce que nous ignorions et nous ne l'avons donc pas imputé à nos dépenses.

Mais, conclut Vincent De Wolf, de toute façon, on s'en moque comme de Colin tampon car même si la plainte avait été fondée, elle n'aurait eu aucune chance d'aboutir. J'ajoute qu'en additionnant tous les montants précités, nous restons largement au-dessous des plafonds admissibles. Françoise Bertieaux et Vincent De Wolf pouvaient respectivement dépenser 5.000 et 18.211 euros. La première a déclaré une somme de 4.420 euros et le second de 16.530.  


http://www.regions.be/Regions/Bruxelles/page_4769_268819.asp

Le Soir 29 octobre 2004

BRUXELLES

Elections

Le collège de contrôle des dépenses électorales tranchera le 23 novembre

Kir et Ozkara prodigues ?

Les deux élus PS d'origine turque semblent n'avoir pas tout déclaré... Le MR réclame la levée du huis clos des réunions du collège de contrôle.

FRANÇOIS ROBERT

Le collège de contrôle des dépenses électorales du Parlement bruxellois, chargé de vérifier les dépenses des candidats aux élections régionales de juin 2004, s'est réuni hier à huis clos. mais n'a pas traité des quatre plaintes concernant les MR Françoise Bertieaux et Vincent de Wolf ainsi que les PS Emir Kir et Emin Ozkara. Le collège décidé de reporter sa décision au 23 novembre.

Pour les deux élus MR, les faits sont mineurs : on leur reproche d'avoir omis de comptabiliser 125 euros (chacun) lors d'une rencontre politique à Etterbeek et de n'avoir pas inclus dans leurs montants une somme de 357 euros, dépensée par la locale du MR lors de rencontres et débats organisés par le MR. Françoise Bertieaux avait le droit de dépenser 5.000 euros et Vincent De Wolf 18.211 euros. Ils ont déclaré une somme de 4.420 et de 16.530 euros. Même si on leur impute les sommes reprochées, ils n'atteignent pas les plafonds autorisés.

Les cas Kir et surtout Ozkara sont plus sérieux. Et si les choses traînent un peu, c'est parce qu'il faut traduire du turc au français des textes relatifs aux deux candidats PS, publiés dans des journaux turcs, qu'ils n'ont pas signalés dans leurs dépenses. Toute la question est de savoir si ces textes ont un caractère publicitaire (c'est-à-dire payant) ou rédactionnel. Mais un fait nouveau pourrait aider les deux élus PS : le PS fait état d'une note émanant du Parti socialiste qui accepte la prise en charge des dépassements éventuels de leurs dépenses par le parti. Une mesure parfaitement légale, notons-le. Le problème, c'est qu'elle arrive bien tard... et paraît suspecte.

Que risquent Emir Kir et Emin Ozkara ? Si, le 23 novembre, leurs explications ne satisfont pas, leur dossier sera transmis au procureur du Roi. Celui-ci peut leur infliger une amende de 50 à 500 euros ou une peine de 8 jours à un mois de prison. Des sanctions assez légères mais qui entacheraient la réputation des élus. Une condamnation pour fraude sur le CV politique, cela fait mal.

Par ailleurs, le MR a déposé ce matin au Parlement régional deux propositions qui modifient le fonctionnement de ce fameux collège de contrôle. La première, émanant de Jacques Simonet et de Marion Lemesre, demande que le président du Conseil de la Région (pour l'instant le PS Eric Tomas) ne soit plus automatiquement président du collège, puisqu'il est juge et partie. La seconde est déposée par Didier Gosuin, Philippe Pivin et Jacques Simonet. Elle propose que les délibérations du collège soient toutes publiques, afin d'assurer un meilleur contrôle démocratique.  


http://www.dhnet.be/dhjournal/archives_det.phtml?id=410586

 

DH 29/10/2004

Le MR entend harceler Charles Picqué

Les chefs de file du MR bruxellois ont annoncé jeudi qu'ils mèneraient un véritable travail de harcèlement du ministre-président Picqué au sein du parlement régional au sujet des priorités bruxelloises face aux pressions communautaires que connaît la Région bruxelloise. Jacques Simonet et Didier Gosuin ont réitéré leur plaidoyer pour la rédaction d'un cahier de revendications bruxelloises spécifiques de concert entre gouvernement et parlement. Il y a plusieurs jours, le ministre-président avait rejeté cette demande. A leurs yeux, le ministre-président privilégie actuellement davantage les effets d'annonce et apporte pour seule réponse la question du refinancement de Bruxelles. Ils ont déposé une proposition d'ordonnance visant à établir scientifiquement les charges résultant de la fonction de capitale assumée par la Région bruxelloise. Ils ont par ailleurs émis une proposition d'ordonnance visant à permettre la publicité systématique des travaux du collège de contrôle des dépenses électorales.


http://www.dhnet.be/dhinfos/article.phtml?id=109478

 

Le dossier d'Emir Kir est clos (24/11/2004)

 

Dépenses électorales: aucune poursuite non plus contre les MR De Wolf et Bertieaux

BRUXELLES Le dossier concernant les dépenses électorales d'Emir Kir (PS), le secrétaire d'Etat bruxellois aux Monuments et Sites, est clos. Plainte avait été déposée contre l'élu à l'issue des élections régionales du 13 juin dernier. Lui étaient reprochés, notamment, des oublis dans sa déclaration définitive.

La commission a finalement voté à l'unanimité qu'une partie - plus de la moitié - des écrits publiés à l'époque dans la presse turcophone s'apparentaient à de la publicité. Partie dont le coût a été estimé à 1.275 euros par la commission. Cette somme s'ajoutera aux 3.119 euros qu'a dépensés le secrétaire d'Etat socialiste durant sa campagne de juin dernier. En additionnant ces deux montants, on arrive ainsi à un total largement inférieur aux 5.000 euros autorisés.

La commission des dépenses électorales du Parlement avait donc à statuer sur son dossier ainsi que sur celui du PS Emin Ozkara et des MR Vincent De Wolf et Françoise Bertieaux. A deux reprises, la commission aura dû reporter ses débats, faute de pouvoir traduire des encarts publicitaires dans des médias turcophones.

Hier, la commission a finalement lavé trois des quatre accusés: Kir, De Wolf et Bertieaux. «La plainte était non fondée car ma déclaration était précise et conforme, explique M. De Wolf, par ailleurs bourgmestre d'Etterbeek. Et à supposer qu'elle fût recevable, elle ne portait que sur une somme litigieuse de 300 euros alors que mes dépenses étaient de 1.800 euros en dessous du quota autorisé.»

De son côté, Emir Kir se dit «soulagé que cette histoire soit terminée. A l'avenir, il est certain que je vérifierai que cela ne se reproduise pas, de nouveau, à mon insu. Je tiens néanmoins à préciser que les 3.119 euros dépensés durant ma campagne prouvent que je n'ai pas fait de campagne de publicité exagérée. D'autant que j'ai toujours dit que si ces textes étaient apparentés à de la propagande par la commission de contrôle, j'étais tout à fait prêt à payer.»

Enfin, pour Emin Ozkara, qui dépasse le plafond, le PS a proposé de le considérer a posteriori comme une de ses figures de proue, ce qui permet finalement à l'élu un dépassement de 260 euros.

 K. F. et M. L.

 

http://www.regions.be/Rubriques/Bruxelles/page_5580_276426.shtml

 

Le Soir 24.11.2004, 06:00

 

BRUXELLES

Kir et Ozkara sont absous

L es deux élus PS d'origine turque ont été absous par le collège de contrôle des dépenses électorales. Composé de 11 membres, il a, majorité contre opposition, estimé qu'il n'y avait pas lieu de transférer leur dossier au parquet.

Les deux élus PS étaient soupçonnés d'avoir dépassé le plafond légal de leurs dépenses électorales (5.000 euros) en omettant de déclarer des publicités électorales dans des médias turcophones. Les débats du collège de contrôle se sont déroulés à huis clos. Il a finalement estimé hier à l'unanimité que, dans le cas d'Emir Kir, même si l'on additionne les dépenses publicitaires dans les médias turcs, ce dernier n'avait pas et de loin dépassé son quota. Par ailleurs, rappelons que le ministre régional a toujours dans cette affaire clamé son innocence et affirmé que les encarts dans les médias turcs s'étaient faits à son insu.

Le cas d'Ozkara était autrement plus sérieux. Le conseiller régional PS a effectivement dépensé plus qu'autorisé, a constaté le collège. Mais le dépassement du budget sera pris en charge par le PS (qui, lui, n'avait pas dépassé son quota). La décision du collège concernant Ozkara est cependant éminemment politique. Eric Tomas (PS), président de l'assemblée régionale et du collège n'a eu aucune peine à convaincre la majorité des membres de la commission de contrôle qui reproduit la composition du Parlement régional.

Willem Draps (MR) a une tout autre analyse et déplore l'aspect non public des débats. Il constate que les factures forfaitaires sur lesquelles s'est basé le collège pour évaluer le montant des dépenses omises sont ridiculement basses. Il estime enfin et surtout que le geste du PS (prendre à sa charge a posteriori les dépenses qui dépassent le quota d'Ozkara) est contraire à la lettre de la loi qui limite les dépenses électorales. C'est un très mauvais signal pour l'avenir. Je le regrette. Cela veut dire qu'un élu jouit pratiquement de l'impunité s'il dépasse son quota, Même si les montants ne sont pas énormes, cette décision me met mal à l'aise. Il s'avère également que le collège n'a pris en compte que les dépenses qui faisaient l'objet d'une plainte. Pas les autres.

Bref, les deux élus PS s'en tirent à bon compte. Mais s'ils sont à l'abri de toute poursuite judiciaire, ils n'en sortent pas spécialement grandis. Surtout Emin Ozkara qui a objectivement dépassé son quota et qui ne doit son absolution qu'à l'intervention du PS qui a « arrangé les bidons » 

FRANÇOIS ROBERT -

 

 

http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=90&art_id=194198

LA JOURNÉE

Mis en ligne le 24/11/2004
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Kir, Ozkara, Dewolf, Bertieaux s'en tirent sans trop de mal

LE COLLÈGE DE CONTRÔLE DES DÉPENSES ÉLECTORALES DU PARLEMENT BRUXELLOIS a décidé de clore sans poursuite quatre plaintes contre des députés régionaux élus en juin. Mais la décision de mardi devra être validée en séance plénière. Le secrétaire d'Etat Emir Kir (PS), les députés Emin Ozkara (PS), Françoise Bertieaux (MR) et Vincent Dewolf (MR) s'en tirent donc bien, hormis la «publicité» négative dont ils se seraient bien passés. Dans les quatre cas, il s'agissait de débours de campagne omis dans leur déclaration. MM. Kir et Ozkara avaient expliqué qu'il s'agissait, les concernant, d'articles et pas de publicités dans la presse turcophone. La traduction a prouvé le contraire. Toutefois, le collège unanime a acté, pour MM. Kir et Dewolf comme pour Mme Bertieaux, que les montants sont faibles et qu'ils peuvent leur être imputés sans leur faire dépasser le montant autorisé. Mais pour M. Ozkara, cette inscription d'office lui faisait dépasser de 260€ le plafond. Le PS a donc proposé de considérer «a posteriori» que ces sommes relevaient de celles allouées au parti. L'opposition MR s'y est opposée, mais le vote lui a été défavorable. Et la majorité (PS, CDH, Ecolo, SP.A-Spirit, VLD, CD&V) devrait le confirmer en plénière. Cela dit, le collège va envoyer un rappel des règles déontologiques à tous les candidats. Allez, c'est déjà ça...

 

http://www.lesoir.be/rubriques/belg/page_5168_276321.shtml

 

Le Soir en ligne (D'après AFP)

 

Quatre députés blanchis

La Commission des dépenses électorales du parlement bruxellois a décidé mardi de clore sans poursuite les quatre dossiers ouverts la suite de plaintes contre des députés régionaux élus lors des dernières élections régionales. Il s'agissait chaque fois de dépenses effectuées par ces élus lors de leur campagne et dont ils n'avaient pas fait mention dans leur déclaration de dépenses.

Pour trois cas, il y a eu unanimité. Il s'agit des élus MR Vincent Dewolf et François Bertieaux et du PS Emir Kir. Les montants concernés étaient chaque fois très peu importants et pouvaient être imputés aux candidats concernés sans pour autant qu'ils dépassent les montants autorisés.
  Pour le quatrième, les choses ont été moins simples. Il s'agit du cas du PS Emin Ozkara. Lorsqu'on lui impute les montants contestés, il dépasse en effet le maximum autorisé. Le PS a alors proposé de le considérer "a posteriori" pour une de ses figures de proue avec droit de tirage sur les montants autorisés pour la campagne du parti. Le PS disposait encore de la marge nécessaire pour une telle imputation. Le dépassement porte sur 260 euros.
  Le MR s'est opposé à ce règlement, estimant qu'il n'était pas possible de prendre une telle décision "a posteriori" mais la majorité a soutenu la formule. Pour les deux candidats PS, la contestation portait sur des publicités ou des articles publicitaires parus dans des journaux de langue turque édités par des asbl ce qui a rendu le contrôle difficile. Il a aussi été convenu d'envoyer une lettre à tous les candidats pour leur rappeler les règles en vigueur et la déontologie en la matière

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http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=90&art_id=195125

 

La Libre Belgique 30/11/2004

 

Alain Zenner réclame toute la clarté à Emir Kir

«UN MEMBRE DU GOUVERNEMENT PEUT-IL MENTIR AU PARLEMENT?» C'est, en substance, la question que se pose le député régional bruxellois Alain Zenner (MR) à propos du secrétaire d'Etat Emir Kir (PS). M.Zenner ne conteste pas le fait que le collège de contrôle des dépenses électorales l'a «absous» car il ne dépassait pas le plafond autorisé malgré l'imputation d'office des débours omis dans sa déclaration (LLB 24/11). Mais le député libéral d'opposition note que, selon les fuites dans les médias, M.Kir aurait indiqué qu'il s'agissait en l'espèce d'articles et non de publicités dans la presse turcophone, alors que la traduction a démontré le contraire pour une partie des parutions. Mais M.Kir avait, par ailleurs, indiqué qu'elles s'étaient faites à son insu. M.Zenner trouve cela pour le moins nébuleux et rappelle que la secrétaire d'Etat Anissa Temsamani (SP.A) avait démissionné après des faits moins graves, à savoir un CV «flatté». S'il n'exige pas (encore?) le départ de M.Kir, il lui demande de s'expliquer clairement.


www.suffrage-universel.be
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