Candidats allochtones aux élections régionales bruxelloises de juin 1999

Pierre-Yves Lambert

dernières modifications le 13 juin
(voir aussi les autres élections en Belgique )

PRL-FDF-MCC	PS	Ecolo	PSC
Extrême-droite	PTB	PC	Nouveaux Partis
Listes "allochtones"		Listes flamandes

AVERTISSEMENT

Introduction

Le nombre d'électeurs d'origine étrangère, principalement d'origine marocaine et turque, a considérablement augmenté depuis les dernières élections fédérales et régionales de 1995 et augmentera encore d'ici aux communales d'octobre 2000, avec la nouvelle réforme du code de la nationalité qui devrait entrer en vigueur à la fin de 1999 (raccourcissant les délais d'obtention de la nationalité).

Par ailleurs, contrairement à ce qui s'était passé en 1994 (européennes et communales) et 1995 (régionales et fédérales), les partis font maintenant face à un nombre important d'allochtones "candidats à la candidature" et les appareils politiques sont donc en mesure de "faire le tri" selon leurs intérêts bien compris.

A noter, pour la droite francophone et pour les listes flamandes, la présence de listes communes à plusieurs partis, ainsi que la présence de candidats indépendants. Pour rappel, les listes doivent être, de par le système électoral en vigueur depuis la création de cette assemblée (premières élections en juin 1989, deuxièmes en juin 1995), soit francophones soit néerlandophones.

Ce document est en construction permanente . Par ailleurs, un document plus long , "La participation politique des allochtones en Belgique - Historique et situation bruxelloise", paraîtra le 4 juin dans la collection SYBIDI  Papers (éditions Academia-Bruylant, Louvain-la-Neuve, Belgique). (extraits)

Les règles électorales spécifiques à la Région de Bruxelles-capitale

Résultats de 1989 - Résultats de 1995

profil sociopolitique des députés régionaux bruxellois (5/6/98)

Les élections communales de 1994 et régionales de 1995

estimation du nombre de voix obtenues par les candidat(e)s d'origine extracommunautaire
(les fourchettes sont la conséquence de la possibilité de vote pour plus d'un candidat sur une liste)

	communales 94	régionales 95
candidats PS	1.602 à 3.077 voix (8 communes)	2.505 à 7.263 (5 candidats)
candidats Ecolo	2.123 à 3.817 voix (11 communes)	1.492 à 2.994 (5 candidats)
candidats FDF	616 à 843 voix (5 communes)	896 (1 candidat)
candidats PSC	688 à 1.278 voix (6 communes)	1.075 à 2.206 (3 candidats)
listes MERCI	825 voix (4 communes)	(pas de liste MERCI)
candidats sur des listes flamandes ou de cartel	163 à 272 voix	266 à 358 (3 candidats)
total	6.364 à 10.816 voix (1,5 à 2,5%)	6.640 à 15.322 voix (1,7 à 4%)

autres articles sur la participation politique des allochtones en Belgique

PRL-FDF-MCC (Parti Réformateur Libéral - Front Démocratique des Francophones - Mouvement des Citoyens pour le Changement)

Elections régionales de 1999

10. Mostafa OUEZEKHTI (PRL)

21. Amina DERBAKI SBAI (FDF)

(23. Isabelle GELAS (FDF))

32. Afaf HEMAMOU (PRL)

(43. Philippe KOSTA (FDF))

46. Belkis SEVER-GUMUS (PRL)

50. Jules NKUNDA (MCC)

(67. Sylvie RISOPOULOS (FDF))

Mostafa OUEZEKHTI, élu régional d'Ecolo en 1995 passé au PRL en mars 1998, figure en dixième position sur la liste PRL-FDF-MCC en juin 1999. Il ambitionne  par ailleurs de remplacer Olivier MAINGAIN, président du FDF, à l'échevinat des sports de la Ville de Bruxelles (une des 19 communes bruxelloises) après les élections communales de novembre 2000, mais il semblerait que cela dépende du score qu'il réalisera en juin. Il est né le 22 octobre 1959 à Tanger et figurait en 1995 à la sixième place sur la liste Ecolo pour les élections régionales.

Une autre candidate d'origine maghrébine figure sur le quota PRL aux régionales, mais en 32ème place (la liste PRL-FDF avait obtenu 28 sièges en 1995): Afaf HAMAMOU, une jeune architecte qui siège actuellement (comme Fatiha SAIDI, candidate Ecolo, Ahmed EL KTIBI, candidat PS, Mohamed CHATER et d'autres encore) à la "commission mixte" entre parlementaires régionaux et acteurs associatifs allochtones (choisis par lesdits parlementaires).

Amina DERBAKI  SBAI,  issue des milieux du théâtre, figure sur le quota FDF à la Région en 21ème position, en ordre utile donc.

Belkis SEVER-GUMUS dirige, avec son mari, une agence de voyages dans le quartier "africain" de Matonge. Elle a notamment fait paraître une publicité de deux tiers de page dans le quotidien turc Hürriyet.

Tant Mostafa OUEZEKHTI qu'Amina DERBAKI SBAI sont assurés d'être élus quel que soit leur score: en 1995, 26 des 28 élus du PRL-FDF l'ont été dans l'ordre initial, seuls deux outsiders (Stéphane de LOBKOWITZ, échevin à Uccle, et Georges DESIR, bourgmestre de Woluwe-Saint-Lambert) ont réussi à remonter sur la liste, mais avec des scores de plus de 5.000 voix, soit plus que le chiffre d'éligibilité. Afef HEMAMOU est à une "place de combat", avec peu de chances d'être élue à moins d'un bond en avant spectaculaire du PRL-FDF(-MCC).

-----Message d'origine----- De : Courrier du FDF <fdf@skynet.be> À : Pierre-Yves Lambert <pyl.lambert@skynet.be> Date : lundi 3 mai 1999 11:09 Objet : Courrier de Sylvie Risopoulos, Candidate FDF à la Région bruxelloise Monsieur, Pour votre information et celles des surfeurs sur Internet, je ne suis pas une candidate "allochtone". Il est peut-être un peu simple de déduire une nationalité d'origine au départ de la consonnance d'un nom. Basile Risopoulos, mon père, est né à Bruxelles (Schaerbeek pour être précise) en 1919. Il était de nationalité belge. Je suis née à Uccle en 1956 et je suis belge. Il est vrai qu'un grand-père, à la fin du 19 ème siècle, a franchi la Méditerrannée dans toute sa longueur pour travailler d'abord à Marseille puis à Lille. A Bruxelles, il a rencontré une jeune institutrice flamande qu'il a épousé. En mémoire de ces deux hommes exceptionnels, je me dois de rétablir la vérité parmi les schémas réducteurs et non fondés. Sylvie Risopoulos. 67 ème Candidate Liste PRL FDF Région Bruxelloise. Dans le document à paraître dans les Sybidi Papers fin mai, le distinguo est déjà fait (voir ci-dessous). Il est en effet toujours délicat de se baser sur les patronymes pour ce genre de recherches, j'en suis bien conscient. Toutefois, mais vous êtes peut-être une exception, les personnes d'origine grecque, même après de nombreuses générations, conservent généralement une identité bien spécifique, d'où l'existence d'une diaspora hellénique considérable partout dans le monde. Pierre-Yves Lambert, allochtone d'origine française/ Français "binational" résidant en Belgique Extrait du document Sybidi à paraître (p. 91): Né en 1919 à Bruxelles d'un père lui-même partiellement d'origine grecque originaire de Lille (France) et d'une mère flamande, l'avocat Basile Risopoulos a combattu dans les rangs de la Résistance, puis des troupes alliées. Il fut sénateur, puis député libéral dans les années 1960-70. Président du Parti libéral bruxellois de 1974 à 1976, il rejoignit le FDF en 1978 et siégea ensuite comme député de ce parti jusqu'en 1985. Elu conseiller communal à Ixelles en 1988 et en 1994, il devint échevin des finances de cette commune en 1995. Basile Risopoulos est décédé en mai 1997. (Le Soir 10/2/95 et 6/5/97)

Elections régionales de 1999 (18 s. en 1989, 17 en 1995)

• Mohamed AZZOUZI est un jeune architecte de Saint-Josse qui a acquis la nationalité belge après les dernières élections. Les résultats de ce candidat dans le canton électoral de Saint-Josse (qui comprend aussi d'autres communes) seront examinés à la loupe dans la perspective des élections communales de 2000: un siège d'échevin (des travaux publics et de l'urbanisme ?) ne serait pas à écarter.    
• Sfia BOUARFA est née en 1950 au Maroc. Elle a quitté son pays en 1971 pour poursuivre des études en Belgique, a tenté brièvement un retour au pays en 1976 et a finalement acquis la nationalité belge en 1983. Cette assistante sociale et licenciée en sciences du travail, a notamment travaillé comme médiatrice sociale pour la commune de Schaerbeek. C'est dans cette commune qu'elle a été élue conseillère communale en octobre 1994, obtenant le meilleur score sur la liste PS malgré son adhésion très récente à ce parti. Elle a été élue au conseil régional bruxellois en juin 1995 et cooptée au Conseil de la Communauté française. Elle figurait en ordre utile aux deux élections. En 1999, elle est à nouveau candidate à la Région en ordre utile, ainsi qu’à la deuxième suppléance au Sénat. Au cas où elle serait appelée à siéger au Sénat, elle devrait abandonner son mandat de députée régionale bruxelloise.
• Ahmed BOUDA (tél. 02/411.73.65 gsm 0495/47.64.66, photo), un commerçant naguère employé à la STIB (transports en commun bruxellois), arrivé en Belgique en 1971, est le président de Radio Al Manar, la principale radio FM arabe bruxelloise. Il faut rappeler que Charles PICQUE (ministre-président de la Région bruxelloise de 1989 à 1999; tête de liste PS à la Chambre en 1999) a demandé à plusieurs reprises la suppression de cette radio depuis dix ans. Monsieur BOUDA dirigeait auparavant Radio Médi Inter (dont la fusion avec Radio El Wafa et Radio Culture Trois a été à l'origine d'Al Manar), généralement considérée comme proche du régime marocain (e.a. retransmission des discours de Hassan II). Il dirige par ailleurs une association, "Méditerranée Internationale", membre de l'Union des Associations d'origine Marocaine (UAM), également proche du régime marocain. L'UAM avait soutenu les candidatures de Khalil ZEGUENDI (FDF, sur la liste PRL-FDF) et de Mohamed RAJOUM (PSC) aux régionales de 1995. Il a adhéré au PS en 1989. D'après Monsieur BOUDA, il serait membre de l'USFP de longue date et aurait tenté, au sein de Radio Médi Inter et de Radio Al Manar, de combattre les éléments de droite. Il nie énergiquement avoir été "proche du régime marocain".
• Mohamed DAIF, né en 1956 au Maroc, vit en Belgique depuis 1974. Il a néanmoins travaillé au Maroc entre 1982 et 1986, année où il a acquis la nationalité belge. Il est enseignant, après avoir dû exercer la profession de chauffeur de taxi pendant cinq ans, "faute d'un travail en rapport avec [sa] formation" (cf. son tract électoral de 1995). Adhérent récent (1994) du PS à Molenbeek, il a été élu au conseil régional bruxellois en 1995 grâce à ses voix de préférence alors qu’il figurait en 51ème position sur la liste, qui comptait 18 élus aux élections précédentes.
• Ahmed EL KTIBI travaille à la mission locale de Saint-Gilles et préside aux destinées de "Démocratie Plus", une association proche du PS.
• Mohamed GHALI avait fait un très bon score préférentiel aux communales de 1994 à Ixelles mais n'avait pas été élu car il figurait qu'en 40ème position sur la liste. Début 1995, il fut coopté comme membre du Conseil Public de l'Aide Sociale  de cette commune. Il a notamment travaillé au cabinet de Charles PICQUE et à l'Office Régional Bruxellois pour l'Emploi (ORBEM).
• Jamal IKAZBAN est un animateur communal à Molenbeek. Il est le 46ème candidat sur la liste PS aux régionales de 1999.
• Ramazan KOYUNCU est ingénieur civil.
• Mohamed LAHLALI (tél. 02/241.14.03 gsm 0476/785.167), né en 1952 au Maroc, travaille à l'Orbem (Office régional bruxellois de l'emploi). Candidat en 1994 aux communales à Schaerbeek, il est devenu 4ème suppléant. Il figure en 41ème position sur la liste PS aux régionales de 1999.
• Rachid MADRANE, né en 1970, a étudié le journalisme à l'ULB. Fonctionnaire à la commune d'Ixelles, il est par ailleurs journaliste sur une radio commerciale. Il figure en 1999 à la 27ème place sur la liste PS à la Région.
• Mahfoud ROMDHANI, né en 1946 en Tunisie, est initialement arrivé en Belgique en 1969 pour y effectuer des études d'archiviste-documentaliste, et y a finalement obtenu un diplôme d'ingénieur industriel. Condamné par contumace à cinq ans de prison suite à sa participation à un meeting de soutien aux victimes étudiantes de Bourguiba en 1972, il obtient l'asile politique en Belgique et acquiert la nationalité belge en 1986. Cet ancien responsable pour le Benelux du Parti Communiste Tunisien a fondé en 1989 le Centre laïc arabo-musulman, rebaptisé par la suite Centre des laïcs d'ascendance musulmane. Ce membre du PS de longue date qui avait notamment siégé au CCCI de Bruxelles dans les années soixante-dix a été soutenu par Belgique Plus pour sa candidature comme sénateur suppléant PS en 1991. Il a été élu conseiller communal à Bruxelles en 1994 et conseiller régional l’année suivante. Dans les deux cas, il ne figurait pas en ordre utile sur la liste et a donc été élu grâce à ses voix de préférence. En 1999, il figure à nouveau sur la liste régionale du PS, à une place au-delà de l’ordre utile compte tenu de la perte probable de plusieurs sièges par ce parti. Il fait partie d’un groupe d’opposition interne à la Fédération bruxelloise du PS, "L’Aiguillon", ce qui explique en partie cette position sur la liste.
• Amidou SI M'HAMMED est né à Tanger en 1959. Il est arrivé en Belgique en 1967 et a acquis la nationalité belge en 1987. Politologue et licencié en droit maritime et aérien, il travaille au Centre Bruxellois d'Action Interculturelle. En 1994, il figurait comme candidat indépendant sur la liste Ecolo à Anderlecht. Il a rejoint le PS quelques mois plus tard.

Le congrès-poll de la Fédération Bruxelloise du PS a eu lieu à la mi-janvier 99. En fait, les membres de la fédération Bruxelloise du PS devaient envoyer leurs lettres de candidature pour le 8 septembre 1998 au plus tard, ces candidatures ont été filtrées par les sections locales, puis la composition de la liste a été négociée par un Comité de sages comprenant notamment Charles PICQUE, Philippe MOUREAUX et Guy CUDELL. D'après des sources internes au PS, il y aurait eu une controverse entre le "clan MOUREAUX" (dirigé par Philippe MOUREAUX, bourgmestre de Molenbeek et président de la Fédération Bruxelloise du PS, ancien vice-premier ministre, ancien député fédéral) et le "clan PICQUE" (dirigé par Charles PICQUE,  bourgmestre de Saint-Gilles depuis 1986, ministre-président de la Région de Bruxelles-Capitale depuis la mise sur pied des institutions régionales en 1989) quant au nombre de places à attribuer à des candidats d'origine maghrébine sur cette liste.

Le "clan PICQUE" (incluant notamment le premier échevin de Saint-Josse, Jean DEMANNET, devenu bourgmestre fin mai après le décès de Guy CUDELL) souhaitait apparemment les limiter à cinq alors que le "clan MOUREAUX", anticipant un probable recul électoral, souhaitait davantage élargir la palette des candidats afin de "ratisser plus large". Il faut en effet souligner la probabilité de perte de plusieurs sièges (18 en 1989, 17 en 1995, entre 12 et 15 en 1999), compte tenu notamment de l'absence de Charles PICQUE qui est candidat au parlement fédéral (et espère décrocher un portefeuille ministériel au gouvernement fédéral) et de la situation politique générale (usure du pouvoir, "affaires" en tous genres). Dès la fin janvier, des voix insistantes se sont fait entendre au sein du PS pour remanier complètement la liste et y limiter le nombre de candidats d'origine maghrébine, en vain. Certains craignaient manifestement que la tendance amorcée en 1994 (communales de Bruxelles-Ville: 3 élus "maghrébins" sur 9 alors qu'aucun n'était en ordre utile) et 1995 (régionales: 3 élus "maghrébins" sur 17 alors qu'une seule était en ordre utile) ne s'accentue, et que TOUS les candidats d'origine maghrébine, ou la plupart d'entre eux, ne soient élus grâce à la possibilité de voter pour plusieurs candidats.

La plupart des dix-sept "candidats à la candidature"  d'origine maghrébine figurent sur la liste PS aux régionales. Ont notamment été éliminés deux transfuges, Ahmed MAHOU (Saint-Josse, exclu d'Ecolo en 1995) et Mustapha AKOUZ (conseiller communal suppléant et conseiller CPAS à Anderlecht, passé du FDF au PS avec son mandat). Ce dernier, qui a notamment été brièvement assistant parlementaire de Sfia BOUARFA, a finalement obtenu une place sur la liste à la Chambre.

La question récurrente est la suivante: combien de ces candidats ont-ils des chances d'être élus ? En considérant les résultats de 1995, on constate que les 11 premiers candidats (sur 17) avaient été élus d'office grâce à la dévolution du "pot commun", les six autres sièges étant alors répartis entre les candidats ayant récolté les meilleurs scores préférentiels, quelle que soit leur position sur la liste (Ghislaine DUPUIS était 75ème): Sylvie FOUCART (1.871), Mahfoud ROMDHANI (1.595), Mohamed DAIF (1.311), Michèle CARTHE (1.188), Ghislaine DUPUIS (1.135), Alain LEDUC (1.043). Fadila LAANAN (1.015) avait manqué l'élection pour moins de trente voix, après un suspense et un recomptage qui avait duré deux jours, et des rumeurs de manipulation des résultats (e.a. par la commune de Saint-Gilles, où Monsieur LEDUC est échevin) avaient couru (et courent encore) au sein de la communauté marocaine. A ce sujet, il n'est pas inintéressant de souligner que cette fois-ci tous les bureaux de vote en région bruxelloise seront électroniques, ce qui rend tout contrôle a posteriori impossible. Gageons que les rumeurs de manipulation en seront d'autant accrues...

Comme nous l'avons signalé plus haut, le nombre de sièges du PS risque de diminuer fortement, peut-être jusqu'à 12 ou 13 (à l'intérieur du parti, le chiffre de 15 est néanmoins avancé). Les chances pour un ou des candidats placés au-delà de la 13ème place d'être élus grâce à leur score personnel dépendra donc surtout de l'importance du pot commun (vote pour le parti, donc pas pour un candidat en particulier) et du score des 13 premiers candidats sur la liste. Si ceux-ci font des bons scores, ils auront besoin de moins de voix dévolues à partir du pot commun, qui pourra donc bénéficier aux suivants dans l'ordre de la liste, et donc empêcher tout outsider de remonter parmi les élus grâce à ses votes de préférence, aussi phénoménaux puissent-ils être (c'est ce qui s'était passé pour la liste PRL-FDF en 1995: seuls deux outsiders, Stéphane de LOBKOWITZ et Georges DESIR, avaient été élus grâce à des scores dépassant le chiffre d'éligibilité, ce qui est un cas extrêmement rare, tous les - 26 - autres élus de la liste l'avaient été selon l'ordre initial).

Toutefois, on a pu constater que le pot commun diminue d'élection en élection au profit des votes personnels, ce qui pourrait rendre le jeu plus ouvert, le nombre d'élus d'office pouvant alors diminuer au profit des sièges attribués uniquement d'après le nombre de voix de préférence, quelle que soit la place sur la liste. Dans ce cas, la seule candidate d'origine maghrébine assurée de son siège serait Sfia BOUARFA. C'est apparemment le pari qu'ont pris plusieurs autres candidats qui ont commencé dès le mois de février 1999 à mettre sur pied des comités de soutien et ont débuté la campagne (sur le marché du Midi notamment, très fréquenté par la population maghrébine, ainsi que sur les ondes de la Fréquence arabe et via le porte-à-porte). Celui d'Ahmed EL KTIBI est particulièrement bien fourni, et surtout réparti sur un grand nombre de communes, ce qui n'est pas le cas de la plupart des autres candidats d'origine marocaine, qui "chassent" surtout sur leur commune et aux alentours. Ahmed BOUDA bénéficie également d'une importante caisse de résonance grâce à Radio Al Manar, la principale radio arabe de Bruxelles, dont il est le président.  

Si le pot commun et les scores des premiers candidats (après le/la premier/ère, généralement seul(e) à ne pas avoir besoin du pot commun) restent au même niveau qu'en 1995, la possibilité pour un candidat mal placé (après la 13ème place) d'être élu grâce à ses voix de préférence sera fortement diminuée, seuls un ou deux pourront remonter. Or les 11ème, 12ème et 13ème sur la liste, Sylvie FOUCART, Mohamed DAIF et Jean DEMANNEZ, ont réalisé d'excellents scores en 1995 (respectivement 1.871, 1.311 et 1.650 voix).

Ce dernier, député régional sortant et premier échevin à Saint-Josse (faisant fonction de bourgmestre depuis avril 1999, bourgmestre en titre depuis la fin mai), membre du "clan PICQUE" (opposé au droit de vote des étrangers e.a.), paraît donc le candidat le plus menacé. Il s'est d'ailleurs empressé de mettre sur pied fin janvier un comité de campagne comprenant des personnes d'origine maghrébine... Au sein de la section locale du PS, d'après des sources internes concordantes, Monsieur DEMANNEZ est un de ceux qui s'étaient opposés à la mise à disposition pour les Musulmans (50% des habitants de la commune) d'un espace spécifique dans le cimetière communal (cette information nous a été confirmée à l'époque par plusieurs membres dudit comité). Le sympathique bourgmestre de Saint-Josse (depuis 1953 !), Guy CUDELL étant décédé à la mi-mai 1999, il a été remplacé par Monsieur DEMANNEZ jusqu'aux élections de 2000. La lutte pour la succession après 2000 se fera donc vraisemblablement entre Jean DEMANNEZ et la présidente du CPAS, Anne-Sylvie MOUZON, conseillère communale, conseillère régionale (via la suppléance) et appartenant au clan MOUREAUX... Ces élections régionales, où un candidat saint-josse-ten-noodois d'origine marocaine (Mohamed AZZOUZI) est présent pour la première fois, sont donc une occasion pour certains indécis de mesurer la popularité de chacun. Une répétition générale avant les communales en quelque sorte, mais ce n'est pas le cas uniquement à Saint-Josse, ni pour le PS d'ailleurs.    

Il est intéressant de noter que sur ces quatorze candidats, trois ont déjà exercé un mandat régional, et trois autres ont déjà été candidats à une élection (communales de 1994): les huit autres n'ont donc jamais été candidats à une élection politique, certains n'étaient d'ailleurs tout simplement pas encore belges en 1995. Par ailleurs, il n'y a que des "autochtones" et des Maghrébins (plus un Turc) parmi les 44 premiers candidats de la liste: aucun "allochtone européen" (Grec, Espagnol, Italien). Rappelons que Diego Escolar, élu conseiller régional en 1989, avait perdu son siège en 1995. Echevin à Forest depuis 1995, il a quitté le PS en 1997.

Candidats aux élections régionales de 1999

4. Yaron PESZTAT (Ixelles)

7. Fatiha SAIDI (Evere)

12. Fouad LAHSSAINI (Watermael-Boitsfort, conseiller communal)

15. Rosanne MADABENI (Koekelberg, conseillère communale)

17. Mariem BOUSELMATI (Molenbeek, conseillère communale)

22. Abderrahim CHERKE (Forest)

26. Mauro SACCOMANO (Forest)

30. Mohamed EL ARNOUKI (Schaerbeek, conseiller communal)

35. Rosa NAVARRO DE LA FUENTE (Bruxelles)

36. Anwar MIRSATTARI (Etterbeek)

37. Fatima BOUDJAOUI (Uccle)

42. Jaouad MANTRACH (Saint-Josse, conseiller communal)

54. Miguel GONZALEZ (Ixelles)

69. Leyla TEKER (Saint-Gilles, cand. Agalev aux européennes en 1994, cand. Ecolo aux communales à St-Gilles en 1995)

Suppléants

1. Christos DOULKERIDIS (Anderlecht)

4. Claude ADRIAEN (Schaerbeek - d'origine française)

En décembre 1998, il y avait cinq candidats d'origine maghrébine pour figurer dans les 10 premières places sur la liste, Fatiha SAIDI, Fouad LAHSSAINI, Jaouad MANTRACH (conseiller communal à Saint-Josse), Abdelaziz AMRANI (candidat ECOLO aux législatives en 1991, candidat MERCI à Bruxelles en 1994) et Karim FAKET (candidat aux communales à Bruxelles en 1994, administrateur Ecolo au Port de Bruxelles). Le poll / assemblée générale a eu lieu à la mi-décembre.

Fatiha SAIDI a été désignée pour occuper la septième place sur la liste. L'assemblée générale qui s'est tenue à la mi-janvier a désigné Fouad LAHSSAINI  pour occuper la 12ème place. La liste a obtenu 7 sièges en 1995 et pourrait en obtenir plus de 12 en 1999, dépassant le PS et devenant donc le deuxième parti en région bruxelloise derrière le PRL-FDF-MCC. Si cela devait être le cas, Philippe MOUREAUX a déjà manifesté son intention d'emmener le PS dans l'opposition, mais ce n'est pas l'avis du vice-président de la fédération bruxelloise du PS, Alain HUTCHINSON (clan PICQUE) qui préfèrerait une collaboration avec Ecolo. Etant donné les graves carences en matière de démocratie interne au sein de ladite fédération PS (qu'un militant algérien a comparé à la période de l'Etat-FLN dans son pays, c'est dire !), un grave revers électoral pour le PS pourrait amener à des réalignements conséquents de la gauche bruxelloise. 

La plupart des conseillers régionaux sortants avaient sollicité et obtenu une "dérogation", les statuts d'Ecolo interdisant (très théoriquement) d'exercer plus de deux mandats consécutifs dans la même assemblée (idem pour l'inamovible député européen Paul LANNOYE).  Assez ironiquement, le seul élu régional d'Ecolo qui n'aurait pas dû demander une telle dérogation pour se représenter, Mostafa OUEZEKHTI, siège actuellement sous les couleurs du PRL.

• Mariem Bouselmati, née en 1966 à Bruxelles, licenciée en sociologie, a milité et travaillé notamment comme assistante sociale et comme journaliste dans divers mouvements sociaux et associatifs (FGTB, MOC, CNAPD, Fédération des Unions de Locataires de Bruxelles) ainsi qu'à l'hebdomadaire La Cité, proche du Mouvement Ouvrier Chrétien. Deuxième sur la liste Ecolo, elle est devenue conseillère communale à Molenbeek en 1994. Candidate en ordre non utile à la Chambre en 1995, elle a demandé à figurer à une place de combat (entre la 14ème et la 20ème) aux régionales de 1999.
• Mohamed El Arnouki est né en 1969 à Saint-Josse. Ce candidat indépendant inséré sur la liste Ecolo aux communales de 1994 à Schaerbeek quelques jours avant le dépôt de celle-ci est passé de la vingt-troisième à la cinquième place et a été élu à la surprise des membres du groupe local d'Ecolo. Administrateur d'un café associatif rue Josaphat où la majorité de la population est d'origine extracommunautaire, principalement turque, marocaine et albanaise, il exploite un magasin d'articles de sport.
• Fouad Lahssaini, né au Maroc en 1957, est arrivé en Belgique comme étudiant étranger. Militant et travailleur social dans le secteur socio-culturel bruxellois depuis 1980, ce psychologue travaille au sein d'une association du quartier Josaphat, à Schaerbeek. Il est devenu premier suppléant au conseil communal de Watermael-Boitsfort (commune bourgeoise) en 1994 et a été appelé à siéger en 1997.
• Jaouad Mantrach, né en 1951 au Maroc, licencié et docteur en sciences du travail de l'Université Libre de Bruxelles, employé dans le secteur privé, a notamment milité au sein de Démocratie Plus. Ce membre de l'USFP arrivé en Belgique sous statut d'étudiant est par ailleurs délégué syndical (FGTB) dans une entreprise privée. Deuxième sur la liste Ecolo à Saint-Josse (1 élu en 1988), il a été élu en 1994. Il occupait la 23ème place aux régionales de 1995.
• Fatiha Saidi figure sur la liste Ecolo aux régionales en ordre utile (7ème). Cette jeune femme d'origine marocaine, née en 1961 en Algérie, arrivée en Belgique avec ses parents en 1966, est devenue belge fin 1995. Elle a été présidente de Radio El Wafa, puis trésorière de Radio Al Manar. Elle a succédé à Sfia Bouarfa comme présidente de l'association Média Femmes International et travaille pour le trimestriel Nouvelle Tribune (ex-Tribune Immigrée). Elle a également collaboré pendant quelques mois en 1992 au cabinet d'un ministre PSC de l'enseignement (mais n'a jamais été membre de ce parti).

Elections régionales de 1999

10. Saïd M'RABET (Bruxelles, d'origine marocaine)

13. Yakup URUN (Schaerbeek, d'origine assyrienne)

18. Ahmed BAKKALI (Saint-Gilles, d'origine marocaine)

22. Jemaa MESSAOUDI (Ixelles, d'origine tunisienne)

31. Félix NDIHO KUBWAYO (Jette)

35. Mohamed RAMDANI (Schaerbeek)

36. Maurizio PETRINI (Ganshoren, d'origine italienne)

41. Khalil DAGHER (Saint-Josse)

48. Candida Lucia CARDOSO da ROCHA (Etterbeek, d'origine portugaise)

69. Ibrahim ERKAN (Woluwe-Saint-Lambert, d'origine assyrienne)

De 7 élus en 1995, dont un (Michel DEMARET) présente cette fois-ci sa propre liste (avec une candidate d'origine portugaise en deuxième place), le PSC pourrait passer à 4 ou 5 sièges en 1999. Il sera donc quasiment impossible à un outsider de remonter, quoique ce pourrait être le cas pour Joëlle MILQUET, 75ème sur la liste régionale et tête de liste à la Chambre. Dans cette hypothèse, Madame MILQUET démissionnerait probablement de son poste à la région au profit du premier suppléant, Michel LEMAIRE, conseiller sortant et président de la commission immigration du PSC.

D.MARET

Effectifs

2. GUERREIRO DOS SANTOS Marie-João

12. MAPUTI Veronica

17. FOSCOLO René

18. NOSCHESE Caterina

23. di MEO François

25. GORDILLO URIBE Oscar

31. BINDO KIBIBI Caroline

41. CARMONA GUZMAN Rocio

47. JBARI MANSORI Mokhtar

48. EL KHALOUFI Amal

62. BENNANI KARIM Mohamed

67. BENTAÎEB Mohammed

68. NAGY Dominique

Parti du Travail de Belgique - Unité anticapitaliste (PTB-UA)

Effectifs

1. Rosa-Rosso Nadine (secrétaire générale du PTB)

2. Mugemangango Germain

4. ELMAHIR Sadik

5. DAHRI Saloua

6. HatzIgeorgiou Stavros

7. Barile Michel

9. AKINCI Yagniz

12. KimyongÜr Gülay

13. JUBLOU Nicole

15. Ahkim Houssain

17. BEN ALLOUCH Rahma

21. BOURICH Amina

22. Marounek Roland

25. Mayele-Wamituma Angélique

26. Sonkes Marie-France

27. Oudone Mina

30. DADI Sureya

31. Conde Blanco Susanne

34. BOURICH M’hamed

38. Mandelbaum Céline

41. McGAVIGAN Maria

43. CASIMIR Julien

46. Broder Mindla

48. Flinker Daniel

51. Berman Simonne

55. Benedi Charles

71. KIMYONGÜR Bahar

Suppléants

2. MUGEMANGANGO Gérard

3. Flinker Daniel

6. Mc Gavigan Maria

7. DADI Sureya

9. Broder Mindla

Les scores dérisoires du PTB (staliniens d'inspiration maoïste) et de ses candidats d'origine arabe n'ont pas été à la hauteur de ses espérances en 1994 et 1995. Ce parti a en effet mis sur pied, après l'envolée électorale du Vlaams Blok aux législatives de 1991, le mouvement Objectif 479.917 qui revendique l'attribution automatique de la nationalité belge après cinq ans de résidence. Il avait également pris des positions pro-irakiennes avant et pendant la guerre du Golfe, s'attirant la sympathie des militants panarabes en Belgique. Sa ligne politique communiste stalinienne et son caractère marginal sur l'échiquier politique belge semblent avoir dissuadé son électorat potentiel.

Mon nom est Germain Mugemangango et j'ai 25 ans. Malgré un parcours assez tortueux, je viens de terminer mes études, une licence en Science politique. Je suis d'origine rwandaise. Mes parents font partie de cette vague de réfugiés qui ont fui, au début des années 60, les massacres organisés par l'impérialisme belge au Rwanda. On peut dire sans se tromper que je suis un vrai bruxellois issus des quartiers populaires. Je suis né à Molenbeek, j'ai vécu à Saint-Josse et maintenant j'habite Schaerbeek. J'ai connu le parti à l'université, il y a presque trois ans. J'ai été à MML, le mouvement étudiant du PTB, et ensuite j'ai décidé de m'engager dans les rangs du parti. Je suis maintenant le responsable des organisations de jeunesse du parti et je me présente aux élections à Bruxelles. Ma candidature, je ne la fais pas seulement en mon nom. Je veux être le porte-parole de tous les jeunes de Bruxelles, des jeunes immigrés des quartiers et des jeunes réfugiés qui n'ont aucun droit. La bourgeoisie fait une campagne de tout les instants pour éloigner les jeunes de la politique mais nous ne devons pas nous laisser faire. Par exemple, dans les écoles de Bruxelles le règlement interdit toutes formes de politique, ce n'est pas un hasard. Ca permet au partis de la bourgeoisie d'imposer leurs idées par des canaux qu'ils sont quasi les seuls a pouvoir utiliser. Malgré l'apolitisme que prône la bourgeoisie, les jeunes se rendent très bien compte des problèmes car ils les vivent. La réalité s'impose à leurs yeux. Le manque de perspective d'emploi, le racisme, les sales boulots, les ennuis scolaires, la répression dans la rue ou dans les écoles sont des faits incontournables. Ce que les jeunes ne savent pas assez, c'est qu'il y a une alternative. C'est pour leur présenter cette alternative que je me porte candidat sur les listes du Parti du Travail de Belgique. Merci.

Parti Communiste

Effectifs

4. AMRANI Nordine

(? 5. GOSSELIN Samir)

26. MANALIS Andreas

27. BERGHEZAN Georges

29.ALDEMIR Haydar

32. SOROKAKIS Michaël

suppléants

3. SOROKAKIS Michaël

Une sourde lutte interne agite depuis des années la "Fédération Bruxelloise du Parti Communiste", entre la direction, favorable à des candidatures individuelles sur les listes Ecolo (la conseillère communale ixelloise Anne HERSCOVICI, secrétaire de la FBPC, a été élue comme "indépendante" sur une liste Ecolo, et le président de la FBPC, Michel GODARD, était candidat sur les listes Ecolo aux communales et aux régionales en 1994-95), et une opposition interne (soutenue par la direction centrale, wallonne, du PC), favorable à la présentation systématique de listes PC, quitte à y intégrer des "candidats d'ouverture"... Le prédécesseur du PC, le PCB (bicommunautaire) a perdu son dernier élu bruxellois (Jacques MOINS) en 1989, quand le conseil de l'agglomération bruxelloise, élu en... 1971, a été remplacé par le Conseil de la Région de Bruxelles-Capitale (aujourd'hui "Parlement Bruxellois"). La rupture entre les deux tendances a été consommée début janvier 1999 par le départ de GODARD, HERSCOVICI, MOINS et leurs alliés (une vingtaine de personnes), le reste de la centaine de membres a déposé une liste aux régionales et à la Chambre et déposera également des listes aux communales en 2000, où ils espèrent bénéficier du vote des communistes italiens, espagnols et grecs.

Listes à prédominance allochtone

Le Mouvement européen pour la reconnaissance des citoyens, en ce compris ceux issus de l'immigration (MERCI) participait aux élections  communales de 1994 "afin que figurent, parmi les élus, des élus issus de l'immigration". Ses listes ont obtenu de faibles scores. Sans l'annonce de la présentation de telles listes, en avril et en juillet 1993, les partis traditionnels n'auraient probablement pas recherché aussi activement des candidats d'origine extracommunautaire: la crainte de perdre ce nouvel électorat a beaucoup joué. La "coloration" des listes traditionnelles et le manque d'organisation de MERCI ont abouti à la présentation de listes incomplètes, et même d'une liste à un seul candidat à Schaerbeek, dans seulement quatre communes sur les dix prévues initialement. Les préaccords de cartels avec le FDF à Etterbeek et avec IDS et le SP à Schaerbeek ont été rompus quelques semaines avant les élections. Des rencontres avaient également eu lieu avec Ecolo, à Bruxelles-Ville et Molenbeek notamment, sans résultat. La section PS de Bruxelles-Ville n'a pas exclu ses membres qui s'étaient portés candidats sur la liste de MERCI. Le groupe MERCI n'a pas survécu à son échec électoral.

Au moins trois groupes à base principalement allochtone avaient l'intention de former pour juin 1999 des listes régionales se voulant "non ethniques":

• Génération Plurielle, autour d'Abdesselam KAOUASS (Horizons Magazine) et de Mohamed CHATER (ancien cofondateur et candidat de MERCI aux communales de 1994). Ils ont finalement jeté l'éponge avant la clôture des listes.
• M.A.R.S., Mouvement d'Action pour une Région Solidaire autour de Khalil ZEGUENDI (ex-conseiller communal FDF de Schaerbeek), regroupant notamment un certain nombre de collègues de travail de Monsieur Zeguendi à la Société des Transports Intercommunaux Bruxellois, mais aussi des militants FDF qui l'ont suivi lors de son exclusion de ce parti, ainsi qu'Aziz BEN OTMANE, ex-conseiller provincial, puis ex-conseiller communal Ecolo.
• Gauche Plurielle: ?

Gauche Plurielle

Effectifs

HASSANI Rachid

BOUJTAT El Bachir

AJROUDI Mohammed

BOUNAJRA Latifa

L'HEDIM Youcef

NADI Amina (candidate PTB en 1995)

TANGANIKA Omari

FONTIS Aziz

TRIBAK Rachida

OURIAGHLI ZEFZAFI Abdelaziz

OLIVIER Edith

OUAHALOU Nadia

KORBAA Hachemi

LOULIDI Nejama

BENLIOU Lahouari

BUDAK Gürsel

DE BEER Robert

EL MARZOUKI Hayat

CHERKAOUI - OTTMANI Hafida

ELAMRI Malika

AMIRAR Moulouda

AHJIT Karimi

Suppléants

EL AMIRAR Moulouda

CHERKAOUI - OTTMANI Hafida

AHJIT Karimi

ELECTIONS 1999

page principale sur la participation politique des allochtones en Belgique

SUFFRAGE UNIVERSEL - UNIVERSAL SUFFRAGE citoyenneté, démocratie, ethnicité, nationalité -  citizenship, democracy, ethnicity, nationality