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Djamila SONZOGNI conseillère municipale (Verts) de Mulhouse depuis 2001
site: http://www.djamilasonzogni.fr/ - site de campagne 2008: http://www.mulhouse-en-vert.fr/
http://www.alsapresse.com/jdj/00/05/12/MUBA/article_24.html
L'Alsace Vendredi 12 mai 2000
CANTONALE D'ILLZACH Djamila Sonzogni (Verts) : " Environnement et social "
" Les gens parlent beaucoup d'environnement ", constate Djamila Sonzogni, candidate des Verts à la partielle d'Illzach. Hier après-midi, la militante écologiste de gauche est allée à la rencontre des habitants dans les cités illzachoises : Chêne-Hêtre, Jonquilles, Doller... Un après-midi de campagne sur le terrain où, par exemple, des boulistes se confient sur le problème qu'ils rencontrent avec les jeunes, " tous les jeunes". " Dans ces secteurs la première préoccupation c'est quand même le chômage avec l'extrême-droite et le racisme ", note encore Djamila Sonzogni. " C'est important pour les gens de ces cités de voter face à l'extrême-droite ", insiste la candidate qui, elle-même issue de l'immigration passe plutôt bien dans ces quartiers réputés plus difficiles que les autres. " La mixité sociale c'est aussi que ces quartiers soient intégrés aux communes " plaide la candidate des Verts. Vers 17 h, autour d'un verre au " Coucou ", d'autres personnes rejoignent la candidate en campagne, parmi lesquelles l'adjointe mulhousienne Fabienne Arnold. Djamila Sonzogni en profite pour distribuer des autocollants " halte au gaspillage " contre la pub dans les boîtes aux lettres.
Un peu intimidée par une équipe de télévision de France 3 également présente, la candidate se présente et explique son engagement : " Les problèmes d'environnement préoccupent de plus en plus les gens, à juste raison, avec la vache folle, les OGM... il faut que les idées vertes soient représentées au conseil général." La candidate des Verts propose ainsi de " stopper les OGM dans les cantines scolaires et les maisons de retraite ", mais aussi de " négocier avec les agriculteurs pour qu'on cesse de polluer la nappe phréatique en mettant en place des contrats territoriaux d'exploitation, pas contre les agriculteurs mais avec eux." De gauche, elle ose néanmoins se montrer critique : " Sur la question de l'immigration, je trouve que la gauche plurielle ne va pas assez loin dans ses propositions." Notamment dans le droit de vote des parents étrangers aux municipales qu'elle considère comme un levier pour la citoyenneté des enfants issus de l'immigration. Plus généralement, elle lance elle aussi son appel pour dimanche : " Il ne faut pas s'abstenir, voter c'est important!" " Pour nous l'environnemental et le social sont indossociables ", rappelle au passage la candidate écologiste. Enfin, Djamila Sonzogni affirme encore son " soutien à la cérémonie de parrainage des sans-papiers qui aura lieu ce samedi à Mulhouse, car les Verts ont toujours soutenu les actions menées par les sans-papiers victimes de la circulaire Chevènement. "
http://www.alsapresse.com/jdj/01/03/08/IRF/article_34.html
L'Alsace Jeudi 08 mars 2001
Djamila et Djemilla, une même passion
Elles sont candidates, l'une à Mulhouse sur la liste Bockel, l'autre à Strasbourg sur la liste Keller. Des parcours différents?
" Je ne veux pas être la Maghrébine de la liste ! " Djamila Sonzogni, 42 ans, représentante des Verts et 29e sur la liste de Jean-Marie Bockel, n'a rien d'une candidate otage. Elle est cependant représentative, tout comme la Strasbourgeoise Djemilla Azrou, de ces candidates d'origine maghrébine présentes sur de nombreuses listes, du moins dans les grandes villes. Toutes deux donnent une image tonique de l'intégration, même si ni l'une, ni l'autre n'entendent généraliser leur expérience. Les parents de Djamila sont arrivés à Paris au début des années cinquante, bien avant l'indépendance de l'Algérie. Leurs neuf enfants sont nés en France. " Notre chance a été le refus de mon père, qui était commerçant, de s'installer en banlieue. Nous avons vécu dans le 20e arrondissement avec des voisins français et espagnols ", raconte-t-elle, en soulignant que cette mixité sociale, facile à une époque de plein emploi, leur a permis d'échapper à toute tentation de repli identitaire. À l'époque, l'islam restait du domaine de la sphère privée.
Chaque année, la famille retournait au pays, avec l'idée de s'y réinstaller définitivement. Un jour, lorsque la situation en Algérie se serait arrangée? La politique, Djamila s'y est intéressée alors qu'elle n'était que lycéenne, avec la rencontre de militants ? parmi lesquels de nombreux universitaires ? engagés au sein du PRS, le parti de Mohamed Boudiaf qui prônait la démocratie en Algérie. Et qui a été assassiné, quelques mois après son accession à la présidence? " Il y avait peu de femmes et peu de jeunes. Mais ce parti était très actif, il organisait de nombreuses réunions ", se souvient-elle, consciente d'avoir délaissé alors ses études. Puis, elle part travailler outre-mer. A Mayotte, elle rencontre son mari, un enseignant d'origine alsacienne. Durant quinze ans, ils séjourneront à la Réunion, puis à Madagascar, vivront un an sur un voilier, avant de revenir en France, en 1997. " Nous avions oublié la richesse de la vie culturelle et associative? " Elle décide de s'impliquer dans la vie politique. " J'ai adhéré aux Verts parce qu'ils sont avec la gauche. Le discours, ni droite, ni gauche, très peu pour moi " affirme-t-elle, tout en partageant la préoccupation de l'environnement, ancrée chez ses amis haut-rhinois. " Mais je suis opposée au bio. Il n'y a aucune raison que l'on ne trouve pas de la nourriture saine au supermarché ! " En l'écoutant, on se dit que si elle est élue, Djamila Sonzogni sera une partenaire exigeante pour Jean-Marie Bockel. Elle ne vise ni la culture, ni l'environnement, ni l'" intégration " bien qu'elle ait son idée sur la place de l'islam dans la cité, mais une délégation à la politique de la ville. Éducatrice spécialisée, elle connaît les difficultés des " jeunes issus de l'immigration ". Cette formule la hérisse. " Ce sont d'abord des jeunes, dont les parents sont souvent dépassés, et l'adolescence est un âge difficile. Si je peux contribuer à trouver des solutions? " Djemilla Azrou-Isghi, 10e de la liste de Fabienne Keller, apparaît au premier abord plus réservée. Mais, qu'on ne s'y trompe pas : cette fille de harki de 34 ans, qui a repris la présidence de la coordination " Les harkis d'Alsace et leurs enfants ", en 1997, après la mort accidentelle de son frère, est également une passionnée.
Qui a manifesté et fait signer des pétitions, avec les responsables des autres associations de Français musulmans, " pour une grande mosquée française " à Strasbourg et continue de " militer pour un islam républicain, s'opposant à toute dérive intégriste ". " La manière dont la mosquée a été attribuée a eu sur moi l'effet d'un déclic ", confie-t-elle. À l'époque, par l'intermédiaire d'un responsable national des Français musulmans, elle entre en contact avec Robert Grossmann pour lui demander de plaider leur cause au conseil municipal. " J'ai décidé de m'investir dans cette équipe ", explique-t-elle, ravie de participer à la campagne électorale, d'abord au sein du RPR, puis avec la liste. " Au moins, si je suis élue, je veillerai à ce que les deux projets de mosquée soient traités à égalité. Car les anciens, comme mon père, qui ont tout quitté pour la France, se sentent frustrés, trahis? " Son père, M'hamed, ancien supplétif de l'armée française, arrivé en France après l'indépendance de l'Algérie, a d'abord travaillé à Paris, avant d'être embauché par la SNCF pour l'entretien des lignes à Strasbourg. Djemilla grandit au Neudorf et fréquente un collège privé. " Nos parents nous ont poussés à faire des études pour avoir une situation ". Licenciée en psychologie, responsable de l'unité " Altzheimer " d'une maison pour personnes âgées, elle continue de se battre pour la reconnaissance des harkis. Son père l'a encouragée à se lancer en politique. " C'est une fierté pour lui ", observe-t-elle, soucieuse de défendre aussi " les jeunes de la 2e et de la 3e génération qui subissent les mêmes discriminations à l'embauche et lors de la recherche d'un logement que les enfants d'origine immigrée ". L'association, située dans un local à l'Elsau, est ouverte à tous ceux qui rencontrent des difficultés. " Il faut agrandir le cercle, ne pas rester replié, s'ouvrir à toute la communauté ", suggère Djemilla, qui est passionnée par les questions liées à l'intégration et veut y travailler, si Fabienne Keller était élue maire. Mais elle prévient : " Les causes qui me tiennent à coeur, je les défends avec mes tripes "?
Djamila Sonzogni (photo de droite) et Djemilla Azrou-Isghi : leur élection dépend du score de leur tête de liste.
Communiqué de presse du 14 février 2007
Lundi 12 février, Djamila Sonzogni et Cléo Schweitzer se sont abstenues lors du vote du budget 2007 au Conseil municipal de Mulhouse et se sont vu retirées leurs délégations par le maire, Jean-Marie Bockel.
Cela fait déjà quelques temps, que ces deux élues vertes expriment publiquement leurs réserves voire leur désapprobation devant la politique municipale qui privilégie la circulation automobile, l’incinération, la vidéo surveillance et le renforcement de la police municipale, le soutien disproportionné aux structures culturelles classiques pour ne pas dire élitistes au détriment de l’animation culturelle de la ville et de la culture populaire, une rénovation urbaine dont l’objectif est de sortir les plus pauvres de Mulhouse, sans parler de la communication au service exclusif du maire.
En dépit de déclarations d’intentions, rien, sinon quelques mesurettes, ne va dans le sens d’une politique environnementale sérieuse : économie d’énergie, tri et recyclage des déchets, politique de réduction de la pollution. Les politiques de la ville et de la jeunesse sont en déshérence et les usagers et les associations de quartier en payent très cher les conséquences. Quant au soutien aux activités d’insertion, elle n’existe que dans l’imagination de certains élus de la majorité.
Après avoir essayé d’apporter leur contribution dans le cadre des différentes instances internes de ce groupe majoritaire dit de gauche, n’étant pas entendues et même mises au banc, au nom de la nécessaire démocratie, elles ont choisi de s’exprimer publiquement...
Ce vote n’a pas été fait sans raisons et le collège exécutif des Verts tient à marquer son soutien au choix fait par nos deux conseillères municipales.
Les Verts