Elus français métropolitains d'origine non-européenne: communes et communautés de communes - départements - régions - Assemblée nationale - Sénat - Parlement européen |
Elections: 2001 (mun.) - 2001 (cant.) - 2002 (lég.) - 2004 (rég.) - 2004 (cant.) - 2004 (eur.) - 2004 (sén.) - 2007 (lég.) - 2008 |
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Elus d'origine non-européenne en France métropolitaine - Assemblée nationale, Sénat, Gouvernement
Le choix qui a été fait ici est de ne prendre en considération que les élus d'ascendance non-européenne (soit d'origine étrangère soit "indigènes" des colonies ou descendants d'esclaves ou d'autres travailleurs importés dans les colonies), et non les descendants de colons ou de fonctionnaires coloniaux. Cette dernière catégorie, très bien représentée à l'Assemblée nationale tant à droite qu'à gauche, est abordée à la page "députés français nés au Maghreb ou en Afrique subsaharienne en 1997 et en 2002".
1. Parlementaires métropolitains ou membres du gouvernement originaires des colonies/DOM-TOM
Une particularité de la République française par rapport aux autres puissances coloniales a été, et reste, la représentation au Parlement national, et souvent au gouvernement, de ses citoyens coloniaux, rebaptisés "d'outremer" et progressivement mis sur un pied d'égalité électorale à partir de 1946. Il est dès lors parfois délicat de distinguer parmi ces élus de la Nation, parmi ces membres du gouvernement, ceux qui représent(ai)ent des territoires coloniaux (actuels DOM-TOM) et ceux qui ont été élus en métropole, tel Gaston Monnerville, d'origine guyanaise, qui siégea de longues années à la tête du Sénat, d'abord élu de Guyane puis de métropole, ou Ernest Chénière, d'origine martiniquaise, député RPR de l’Oise de 1993 à 1997 (surtout connu pour avoir déclenché, en tant que principal du collège de Creil, la première "affaire du foulard" en France en 1989).
Gaston Monnerville (1897-1991,
président du Sénat de 1958 à 1968, élu "de
couleur" en outremer, puis en métropole, de 1932 à 1971
Blaise Diagne (1872-1934,
premier député "de couleur" à l'Assemblée
nationale française de 1914 à 1934,
sous-secrétaire d'état aux colonies en 1931
Lamine Gueye (1891-1968),
député à l'Assemblée Nationale
française de 1945, sénateur par la suite,
sous-secrétaire d'État à la présidence du
Conseil et aux Affaires étrangères
Félix Houphouët-Boigny (1905-1993),
député à l'Assemblée Nationale
française de 1945 à 1959, Ministre
délégué à la présidence du Conseil
en France en 1956, ministre d'Etat du gouvernment De Gaulle lors de la
fondation de la Vème République en 1958-59,
président de la République de Côte-d'Ivoire de 1960
à 1993
Nafissa Sid-Cara (1910-2002),
secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre
chargée des questions sociales en Algérie et de
l'évolution du statut personnel de droit musulman de 1959
à 1962
Roger Bambuck (1945-), d'origine guadeloupéenne, secrétaire d'Etat puis ministre à la jeunesse et aux Sports de 1988 à 1991
Christiane Taubira, députée de Guyane, ancienne eurodéputée, candidate à la présidence de la République en 2002
Ernest Chénière, d'origine martiniquaise, député RPR de l’Oise de 1993 à 1997 (surtout connu pour avoir déclenché, en tant que principal du collège de Creil, la première "affaire du foulard" en France en 1989).
2. Parlementaires métropolitains ou membres du gouvernement originaires d'ex-colonies/DOM-TOM
2.1 originaires des départements français d'Algérie
Il y a eu des députés et des sénateurs algériens "indigènes" (musulmans ou juifs) représentant les département français d'Algérie sous la IVème République et au début de la Vème, et même une secrétaire d'état, Nafissa Sid-Cara. Mais il n'y avait plus jamais eu depuis l'indépendance de l'Algérie jusqu'au 8 mai 2002 aucun ministre, secrétaire d'Etat, député ou sénateur d'origine maghrébine musulmane. Le gouvernement provisoire (avant le deuxième tour des législatives de juin) de droite mis en place par le président Jacques Chirac sous la houlette du sénateur Jean-Pierre Raffarin le 8 mai 2002 a inclu l'eurodéputée Tokia Saïfi (1959-), née en France de parents algériens musulmans avant l'indépendance de l'Algérie en tant que secrétaire d'Etat au développement durable. Après les élections législatives de juin 2002, elle a été confirmée à ce poste, et a démissionné de son mandat européen. Un second secrétaire d'Etat d'origine algérienne musulmane, Hamlaoui Mekachera (1930-), officier en retraite de l'armée française, a quant à lui reçu le portefeuille des Anciens combattants. Le 22 janvier 2004, Nicole Guedj (1955-), avocate née dans une famille juive algérienne (indigène), est devenue secrétaire d'Etat aux Programmes immobiliers de la justice, ce qui porte donc à trois le nombre de membres du gouvernement d'origine maghrébine.
2.2. originaires d'autres anciens territoires coloniaux (TOM, mandats, protectorats)
Kofi Yamgnane (1945-), secrétaire d’Etat aux Affaires Sociales et à l’Intégration en 1991, à l'intégration en 1992, député du Finistère de 1997 à 2002), d'origine togolaise
Michel Habib-Deloncle (1921-), député gaulliste (UNR) de Paris (1958-63 et 1967-73), secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères (1962-66) puis à l'Education nationale (1966-67), d'origine libanaise (mais né à Neuilly)
Roger Karoutchi, sénateur, d'origine marocaine
Pierre Lellouche, député, d'origine tunisienne
Margie Sudre, secrétaire d'Etat à la francophonie, d'origine vietnamienne
3. Parlementaires métropolitains ou membres du gouvernement originaires de pays non-européens n'ayant jamais été colonisés par la France
Edouard Balladur, d'origine turque (né en Turquie d'ascendances diverses)