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Myriam SALAH-EDDINE
2001 élue municipale à Marseille, devient adjointe au maire
http://www.lepoint.fr/villes/document.html?did=128505
Le Point 28/03/03 - N°1593
Myriam Salah-Eddine
L'étoile de la droite
Projetée du jour au lendemain sous les feux de l'actualité, cette jeune conseillère municipale (UMP) de 30 ans apprend quotidiennement son métier d'élue. Surmontant les doutes qui, derrière la façade de la belle fille trop sûre d'elle, l'assaillaient, elle s'est mise au travail à la tête de sa délégation à l'action familiale et aux droits de la femme. Son agenda est bien garni. Voilà peu se tenait la seconde édition de Génération Elles, manifestation qu'elle a lancée l'année dernière. Hier, elle accueillait à Marseille une réunion du Haut Conseil à l'intégration, dont elle est membre depuis octobre. Enfin, elle est impliquée dans le dossier de la grande mosquée. Le maire de Marseille l'a, en effet, nommée au sein du comité de pilotage.
http://www.marseille4-5.com/mairie_elus.html
Myriam SALAH-EDDINE (UMP)
Conseillère Municipale - 17ème Adjoint au Maire de
Marseille
Déléguée à l'Action Familiale, Droits
des Femmes
“Les nouveaux immigrants accueillis en France ne prennent pas la
pleine mesure de la chance qu’ils ont”, explique en souriant Myriam
Salah-Eddine.
A 35 ans, la benjamine des adjoints au maire de Marseille, également
membre du Haut Conseil à l’intégration (HCI), tient un discours à
rebours de celui de son parti. “Je ne me reconnais pas dans
l’intégration à la Sarkozy et dans son concept de discrimination
positive assure-t-elle : Je ne vois pas pourquoi on nous réserverait un
programme spécifique.”
Petite dernière d’une famille de 6 enfants, née
en France de parents
marocains, Myriam Salah-Eddine croit en revanche “à
l’ascenseur social
par l’école” et à l’exemplarité
des “réussites de proximité” : celles
des entrepreneurs en zone franche, des artisans ou des
commerçants qui
y arrivent même s’ils viennent de quartiers difficiles ou
ont un nom à
consonance étrangère. Et plutôt que
“l’assistanat”, il faut pour elle
“donner aux jeunes des moyens de s’informer sur les
métiers et les
filières ou les concours proposés par la fonction
publique”.
Un parcours atypique
C’est Renaud Muselier qui la repère en 1999. “Il m’a fait un premier
appel du pied que j’ai refusé : je ne voulais pas être un
faire-valoir”. Elle entre finalement en politique un an plus tard, avec
un objectif : “Parler pour mais pas au nom de ma communauté”. Femme et
issue de l’immigration, ce qui constitue a priori un handicap, elle
doit à sa formation et à son parcours professionnel atypiques d’avoir
su se faire une place dans un univers politique réputé macho.
“Je rêvais de faire sport études après la 3e, mais mon père n’a pas
voulu. Alors j’ai choisi le génie civil. Vous imaginez sa tête quand je
lui ai dit : “Papa, il faut que tu m’achètes un bleu et des chaussures
de sécurité !”. Son BTS en poche, elle devient conducteur de travaux,
avant de poursuivre des études d’ingénieur en cours du soir. “Le
bâtiment, c’est une excellente école : j’y ai appris à tenir une
réunion de chantier, à respecter des délais”. Avant d’ajouter : “C’est
aussi là que j’ai découvert que la double culture est une valeur
ajoutée.”