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Emir KIR membre d'un gouvernement fédéré belge et soldat turc ?


http://www.dhnet.be/infos/belgique/article/176878/kir-dans-l-armee-turque.html

Kir dans l'armée turque ?

(La Dernière Heure 04/07/2007)

Une rumeur insistante même si son nom ne figure pas sur la liste des appelés. Contrairement à Köksal, élu MR à Schaerbeek

BRUXELLES Emir Kir a-t-il l'intention de rentrer ce mois-ci en Turquie, officiellement pour y passer des vacances, officieusement pour y effectuer son service militaire ? La rumeur grossit dans les milieux belgo-turcs et auprès des détracteurs du secrétaire d'Etat bruxellois - Emir Kir dispose de la double nationalité - qui y voient là une nouvelle arme pour l'abattre.

Le contexte tout d'abord. Les citoyens turcs sont invités à servir sous les drapeaux pendant 15 mois avant leur 39e anniversaire. Pour la diaspora, les règles sont légèrement différentes, en ce sens que les binationaux peuvent bénéficier d'une réduction de la durée du service, s'ils sont employés ou employeurs dans un pays étranger. Le service durera alors 21 jours mais le milicien devra payer un droit d'un peu plus de 5.100 euros (payables en plusieurs fois). Un traitement de faveur, 3 jours, serait également prévu pour ceux dont la position à l'étranger serait influente.

Quant au service en tant que tel, il est généralement effectué, pour les ressortissants résidant hors de Turquie, dans le camp militaire de Burdur (centre du pays). Plus un stage sportif qu'un réel camp militaire.

C'est la seconde ou la troisième option que, selon nos informations, Emir Kir, qui fêtera ses 39 ans le 17 octobre prochain, aurait choisie. Cependant, son nom ne figure pas sur la liste des appelés du mois de juillet affichée aux valves de l'ambassade de Turquie à Bruxelles. Un oubli ? Toujours selon nos propres sources, le nom d'Emir Kir aurait été volontairement gommé des listes par l'ambassade afin que la mention ne puisse pas nuire à son statut.

Par contre, sur cette même liste, que nous avons pu consulter, on retrouve cette fois le nom de Sadik Köksal, chef de groupe MR au conseil communal de Schaerbeek et administrateur-délégué à Vivaqua. Nous avons tenté de joindre M. Köksal sur son GSM. Nous sommes tombés sur sa messagerie vocale qui annonce : "Je suis à l'étranger, je suis en vacances. Je serai de retour au mois d'août. Merci de ne pas laisser de message."

Évidemment, cette contrainte imposée par le pays d'origine nuit, contre leur gré, au travail des mandataires d'origine turque en Belgique. Kir et Köksal ne sont donc pas les seuls à avoir été rattrapés par leurs obligations en Turquie qui, rappelons-le, fait partie de l'Otan comme la Belgique.

Le député SP-A/Spirit Cemal Cavdarli (élu en 2003) avait lui aussi eu à effectuer son service. Service ramené à trois jours.

Karim Fadoul, Mathieu Ladevèze et Mathieu Colleyn


http://www.dhnet.be/dhjournal/archives_det.phtml?id=729961

"Un tissu de mensonge"

(La Dernière Heure 04/07/2007)

BRUXELLES "C'est du n'importe quoi ! Je démens ! C'est un tissu de mensonges !" Le secrétaire d'Etat bruxellois Emir Kir était catégorique lorsque, ce mardi, nous lui avons demandé de réagir à la rumeur de plus en plus pressante selon laquelle il comptait, discrètement, entreprendre son service militaire dans l'armée turque. "Il n'entre pas dans mes intentions de faire mon service militaire en Turquie, nous précisait-il. Je suis un élu belge et il est normal que je sois loyal vis-à-vis de la Belgique." Cependant, "je souhaite garder ma double nationalité. C'est un droit acquis et personne ne serait d'accord qu'un individu puisse perdre son droit."

"Je n'ai pas à commenter" le choix des Belgo-turcs "qui souhaitent faire leur service militaire en Turquie", ajoutait encore Emir Kir qui confirme qu'il aura bien 39 ans le 17 octobre prochain.

Comment le socialiste compte-t-il alors contourner l'obligation militaire d'ici à son prochain anniversaire ? Selon Emir Kir, qui cite les services consulaires, "il existe des possibilités de postposer le service" au-delà de l'âge de 40 ans. De toute manière, Emir Kir devra bien se plier, bon gré mal gré, aux règles de la Turquie. "La question ne se pose pas de le faire ou de ne pas le faire, nous a-t-il répondu. On commence alors à entrer dans de la politique-fiction."

Emir Kir est toujours présent sur le sol belge alors que les appelés de juillet sont sous les drapeaux depuis le 1er. "Je serai présent jusqu'à la dernière réunion du gouvernement bruxellois", soit aux alentours du 19 juillet. Après, il partira en vacances. Mais le secrétaire d'Etat n'a pas souhaité en dire davantage.

K. F.


http://archives.lesoir.be/bruxelles-service-militaire-en-turquie-pour-le-ministre_t-20070704-00C92A.html

Emir Kir pourrait perdre sa nationalité turque

ROBERT,FRANCOIS

Mercredi 4 juillet 2007

Bruxelles Service militaire en Turquie pour le ministre PS ?

Une rumeur se répand dans la communauté turque de la capitale : Emir Kir, le secrétaire d'Etat PS bruxellois à la Propreté, s'apprêterait à effectuer son service militaire turc, réduit à 21 jours. Ce bruit vient d'être énergiquement démenti par l'intéressé : « C'est absurde, dit Emir Kir. Ceux qui me veulent du tort utilisent tous les moyens. Comme beaucoup de Turcs vivant en Belgique, j'ai la double nationalité. Mais il est hors de question que je fasse un service militaire en Turquie. Je suis un élu belge, j'exerce des responsabilités ici et j'entends rester fidèle à la Belgique qui m'a tant donné. »

La loi turque exige que tout Turc de sexe masculin fasse son service militaire (16 mois actuellement). Vu le nationalisme ambiant dans ce pays, ne pas l'accomplir est presque inimaginable et passerait pour un acte anti-turc. Le législateur a cependant tenu compte du cas de Turcs vivant à l'étranger. Ceux-ci voient leur service militaire réduit à 21 jours, moyennant le paiement d'une somme de 5.112 euros. Ils ont jusqu'à l'âge de 39 ans pour l'accomplir. Si un Turc de cet âge vivant à l'étranger n'a pas encore accompli son devoir civique, il est pénalisé d'une amende de 7.668 euros et doit effectuer son service dans les mois qui suivent. Et s'il n'obtempère pas, le gouvernement peut le déchoir de sa nationalité. A noter que, s'il se rend en Turquie, il sera appréhendé et prié d'effectuer sur-le-champ son service militaire (après avoir payé la somme de 7.668 euros).

Kir essuie les plâtres

Emir Kir a 39 ans, ce qui explique que la rumeur circule maintenant. S'il n'accomplit pas son service, il risque de perdre sa nationalité turque. Et ses adversaires de faire remarquer qu'il perdrait alors sa crédibilité auprès des électeurs turcs de la capitale.

Emir Kir réagit : « Je répète que je suis belge. Tant que j'exercerai un mandat en Belgique, j'adopterai la même attitude. Quant à mes électeurs, je rappelle que j'ai été élu par des voix turques et non turques. J'entends travailler pour le bien de tous les Bruxellois. »

La double nationalité est un droit reconnu chez nous. Par contre, effectuer son service militaire à l'étranger alors que l'on exerce une importante fonction exécutive est politiquement très délicat. Emir Kir est le premier Turc dans un gouvernement en Belgique et il essuie les plâtres.

Précisons que bien d'autres élus turco-belges possèdent la double nationalité et sont tenus d'accomplir leur service militaire en Turquie. Certains n'ont toujours pas réglé le problème. D'autres ont eu plus de chance. Ainsi, Saït Kosë, échevin MR à Schaerbeek, la commune qui compte le plus grand nombre de Turcs à Bruxelles, a effectué son service militaire turc en 1990, avant son engagement politique en Belgique.


http://archives.lesoir.be/bruxelles-comment-reagissent-les-elus-turco-belges-face_t-20070705-00C9DM.html

Emir Kir n'est pas un cas isolé

ROBERT,FRANCOIS

Jeudi 5 juillet 2007

Bruxelles Comment réagissent les élus turco-belges face à l'obligation militaire ?

Le secrétaire d'Etat Emir Kir (PS) n'est pas le seul élu d'origine turque tiraillé entre ses deux pays. Pour rappel, le mandataire bruxellois, qui jouit de la double nationalité, n'a pas encore effectué son service militaire en Turquie. Or, la loi turque l'y oblige, qui prévoit un passage sous les drapeaux (avant l'âge de 39 ans) de seize mois pour les Turcs résidant au pays et de 21 jours pour les citoyens résidant à l'étranger, moyennant le versement de 5.112 euros. Et elle prive de leur nationalité turque ceux qui violent la loi en n'effectuant pas ce service.

Emir Kir a fait son choix : la légitimité belge prime ses origines (Le Soir du 4 juillet). Mais il n'est pas le seul mandataire à posséder la double nationalité. A Bruxelles, ils sont une dizaine dans le cas - les femmes n'effectuant pas de service militaire en Turquie. Que vont faire ces députés régionaux et autres conseillers communaux ou de CPAS ? Nous le leur avons demandé.

C'est à Schaerbeek que l'on rencontre le plus d'élus turcs. L'échevin des Sports Saïd Köse a effectué son service militaire en Turquie en 1992, avant tout engagement politique à Bruxelles. Idem pour le conseiller Halis Kökten. Il n'en va pas de même pour Sait [ndPYL: Sadik, pas Sait] Köksal (MR, Schaerbeek). Celui-ci est actuellement sous les drapeaux ! D'autres se souviennent à peine de leur service, comme Ozturk Mustafa [ndPYL: Mustafa Öztürk, pas de raison d'inverser] (58 ans), qui l'a effectué en 1972. Emir [ndPYL: Emin, pas Emir !] Ozkara (Schaerbeek, PS), 35 ans, n'a toujours pas fait son service.

D'autres, par contre, ont fait leur choix : Temiz Sefket [ndPYL Sefket Temiz, pas de raison d'inverser]  (Bruxelles-Ville) déclare sans ambages qu'il ne l'a pas fait et qu'il ne le fera pas. Même choix pour Ibrahim Harkan [ndPYL Erkan, pas Harkan] (Saint-Josse) : âgé de 51 ans, il a renoncé à la citoyenneté turque. Pour lui, le service militaire en Turquie est inconciliable avec l'engagement politique en Belgique. A noter qu'au Maroc, le service militaire a été abrogé pour tout ressortissant marocain vivant hors du pays.


http://www.lepan.be/?p=3165

Le Pan - Cet article a été publié le Vendredi 15 août 2008 à 9:05

Il faut sauver le soldat Kir

Il y a quelques mois, Kadir Kir, le frère aîné du secrétaire d’Etat socialiste, fait part à un ami de son inquiétude par rapport aux obligations militaires turques de son ministre de petit frère : « Emir a déjà rencontré à plusieurs reprises Abdullah Gül [le Président turc] pour lui faire rapport sur son problème de service militaire. Il est dans une situation très difficile car en tant que ministre belge, il lui est évidemment difficile d’enfiler l’uniforme des forces armées turques et depuis qu’il a atteint ses 38 ans, il n’ose plus se rendre en Turquie. Malgré sa relation privilégiée avec Gül et les correspondants de Hürriyet, ils n’ont toujours pas trouvé une solution à son problème… ». En effet, comme le notait déjà la DH en juillet 2007, à l’instar de tout citoyen turc, le turco-belge Emir Kir est prié soit de servir sous les drapeaux pendant 15 mois avant son 39ème anniversaire, soit de faire un service réduit à 21 jours en payant la coquette somme de 5 112 €.

Né à Charleroi le 17 octobre 1968, Emir Kir n’avait donc pas de possibilité d’échapper, pendant son mandat de secrétaire d’Etat bruxellois, au serment pour « défendre l’honneur de l’armée et la fierté du drapeau turc ». Mais depuis, il semble que le lobbying intensif de l’élu PS ait porté ses fruits puisque le soldat Kir est reparti cet été 2008 à Emirdag, en compagnie de trois autres conseillers schaerbeekois, pour prendre part (et la parole) aux festivités annuelles de la région. Conclusion : soit Emir Kir a bel et bien effectué secrètement son service militaire réduit, soit il bénéficie d’une exonération spéciale qui fera que la Turquie n’est plus un Etat de droit mais de passe-droits. Un recours judiciaire de tout candidat soldat belgo-turc peut toujours être introduit pour inégalité devant la loi républicaine mais d’aucuns se demandent plutôt si, pour échapper à l’obligation de service militaire, il ne faudra pas plutôt prendre la carte de membre du PS belge…